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lundi 12 septembre 2011

BEIRUT ~ L'Olympia. Paris.












Première Partie :  MINA TINDLE + TUNE-YARDS




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« J’ai découvert Beirut et Zach Condon, il y a quelques années, un peu sur le tard. Depuis, je voue une espèce d’admiration à celui qui nous propose une musique, sur laquelle il est difficile d’apposer une étiquette, pas vraiment du rock ni du folk, inclassifiable quoi. Beirut propose un voyage hors du temps dans différents pays de la vieille Europe. Et pourtant il est Américain. La France et particulièrement Paris l’ont adopté depuis plusieurs années, pour preuve tous leurs concerts sont sold out. On ne déroge pas à la règle cette année et l’Olympia affiche complet depuis au moins 2 mois.

En arrivant vers 18 h devant l’Olympia, je me demandais, s'il y aurait déjà un peu ou beaucoup de monde. En fait, seule une vingtaine de personnes sont déjà assises le long des barrières. À 18 h 40, à l’ouverture, on entre tranquillement et sans presque courir j’arrive à me retrouver pratiquement plein centre au premier rang. Ça, c’est la bonne nouvelle. La mauvaise c’est qu’il y a deux premières parties. Mais, pourquoi les organisateurs veulent-ils, de plus en plus, caser un maximum de groupes parfois au détriment de la qualité ? Je serai honnête en disant que ce ne fut pas le cas ce soir.

À 20 heures, l’annonce traditionnelle demandant aux gens d’éteindre leur portable, de ne pas fumer, ni photographier est diffusée puis les lumières s’éteignent afin de laisser place à Mina Tindle, une artiste que je me souvenais avoir déjà vue. Effectivement, elle assurait la première partie de Beirut il y a maintenant deux ans et demi au Bataclan. La jeune femme est seule à la guitare et de temps en temps au clavier. Son atout majeur est sa belle voix légèrement enrouée qui rajoute à son charme. Sur scène Mina, utilise sa voix avec des effets de loops, sa voix se répétant sur différents tons et donnant un aspect ludique à chaque chanson. J’ai particulièrement aimé une composition qu’elle a jouée aux claviers, juste avant un morceau s’appelant The Kingdom. Le temps de deux chansons elle sera rejointe sur scène par un guitariste additionnel. J’avoue qu’en la voyant je pense un petit peu à St Vincent. Le revers de la médaille, avec ce style très sobre et simplifié, est qu’il engendre une uniformité un peu trop flagrante à la longue même si son style poétique et très mélodique en a charmé plus d’un. Avant de quitter la scène après un très beau dernier morceau, elle remerciera Zach Condon et nous annoncera qu’un EP sortira courant octobre. En 31mn et 7 morceaux, la jeune femme aura séduit  le public de l’Olympia.

Le groupe, de la seconde partie, qui s’annonce m’est également familier. Je les ai vus, mais je ne me rappelle plus où et quand (en fait, c’était il y a un an et demi en première partie de Mumford & Sons à la Maroquinerie) et surtout je ne les visualise plus du tout. Oubli vite réparé, lorsque je vois arriver Merril Garbus la jeune femme qui joue sous le nom de Tune Yards. Cette fois, elle est entourée de trois autres musiciens, dont deux cuivres et une basse. Le maquillage de la jeune femme fait penser à celui de Bowie, période Aladdin Sane, mais en blanc cette fois. On est vite frappé par la vigueur et la singularité de leur musique basée sur les percussions et les effets de voix de Merril. Quand je parle d’effet de voix, je devrais plutôt dire les sortes d’onomatopées primaires et animales qui font que l’on se croit vraiment au fin fond de la jungle, la voix est vraiment surprenante dans son utilisation d’autant plus que comme pour Mina Tindle, l’effet de loops est utilisé. Le style donc très sauvage et tribal, on est d'ailleurs dans une tribu ce soir. De plus, la présence des deux cuivres donne une coloration un peu free jazz à l’ensemble. On a même l’impression qu’ils sont un peu décalés et qu’ils jouent leur propre partition, mais c’est cela qui donne un plus à la musique de Tune Yards. Alors original oui bien sûr, d’ailleurs le public ne si trompe pas réservant un accueil plus que favorable au groupe. Moi comme d’habitude, j’ai toujours du mal à trouver tout parfait et mon reproche, c’est une fois de plus une certaine uniformité dans les compositions. On ne sort presque jamais de ce schéma : musique tribale (j’allais dire animale) et à la longue je pourrais personnellement me lasser. Mais, il y a eu aussi un moment un peu différent quand Tune Yards a emprunté un chemin au fond pas très loin du blues et du reggae, le temps d’une chanson. Merril va passer beaucoup de temps derrière ses percussions dont elle joue de manière assez originale, mais elle va s’essayer de temps en temps au Ukulélé (oui l’instrument à la mode). Bref en l’espace de 36 minutes Tune Yards mettra l’Olympia dans sa poche et, avouons le, c’est fort mérité.

Il est 21 h 40 lorsque les 6 membres de Beirut arrivent sur la scène de l’Olympia. Le premier morceau (Scenic World) est servi en guise de hors-d’œuvre juste pour nous mettre l’eau à la bouche, mais les choses sérieuses vont commencer avec The Shrew…Qu’est-ce qu’une chanson typique de Beirut ? Un hommage aux musiques anciennes du vieux continent ? Oui, c’est vrai Beirut navigue dans les Balkans puis revient en France. C’est de la musique nomade, une drôle de musique pour un groupe et surtout pour un musicien né en Amérique, car sa musique est toute sauf Américaine, je parle bien sur de l’Amérique du Nord, car on sent, tout de même, que le Mexique n’est pas si loin. Mais en vérité, une chanson typique de Beirut, celle qui soulève nos cœurs, où l’on entend des cris et des soupirs de satisfaction s’élever dans la salle, qui vous met les larmes aux yeux et vous donne des frissons, est une chanson dont le canevas est le suivant : l’accordéon entame une sorte de valse saccadée, puis la voix pure de Zach Condon s’élève avec toute l’émotion qu’elle contient, la basse et la batterie entrent alors en action, puis le moment que tout le monde attend, même sans le savoir on sait qu’il va se passer quelque chose, à ce moment-là, alignés devant la scène, les trois cuivres offrent un extraordinaire concerto puissant et mélancolique. A chaque fois l’effet est le même, on est transporté, on a envie de pleurer sa joie, des cris s’échappent de partout dans la salle, c’est tout simplement grandiose et je ne mâche pas mes mots. Et cela aucun enregistrement studio ne peut le restituer. Il faut le voir, il faut le sentir de tout son être. Le plus bel exemple ce soir viendra encore du sublime Mount Wroclai accueilli par une véritable ovation. Deux jours après le concert je le chante encore au travail ou ici à la maison. «Je suis fier d’être ici ‘the’ soir»  s’exclame Zach en parcourant des yeux la salle de long en large et l’on sent bien qu’il ne le dit pas à la légère. Beirut attaque alors Elephant Gun au Ukulélé et une fois de plus on est transporté ailleurs, en vraie communion  avec la salle. Soudainement, entre deux morceaux, on entend une voix un peu hystérique s’élever, une Américaine, a priori, vu l’accent complètement alcoolisé, Zach a un petit sourire puis il annonce doucement «chuttt, on est à un concert ici !»

On continue le voyage avec le magnifique Postcards From Italy avec toujours le final en fanfare avec les cuivres qui donnent une fois de plus de leur puissance. Si l’on parle des cuivres il faut insister sur le rôle déterminant de Kelly Pratt que j’avais découvert sur la tournée Neon Bible d’Arcade Fire. Il était l’un des deux cuivres et se tenait alors un peu en retrait des autres musiciens. Son rôle est prépondérant chez Beirut, c’est le chef d’orchestre de la petite section de cuivres. La set list est éclectique passant d’un album à l’autre avec bonheur et l’on va vibrer une fois encore avec Santa Fe extrait de The Rip Tide le dernier album en date. Plus je le regarde et plus je trouve que Zach a beaucoup maigri, depuis le Bataclan il y a un peu plus de deux ans, ce qui le fait paraître particulièrement affuté ce soir. Avec A Sunday Smile la seule chose que l’on a envie de faire, c’est de danser lentement. Une fois de plus l’émotion est palpable et quand les cuivres s’élèvent c’est l’envie de pleurer une fois de plus qui prend le dessus. «Qui habite, le 20 ème arrondissement ?»  interroge Zach après le morceau dans un français presque parfait. Quelques voix s’élèvent dans la salle. Ca c’est le quartier dit-il avant d’entamer une valse parisienne avec La Fête. On reste en France qui semble être le pays le plus cité dans toutes ses chansons à en croire leurs titres et c’est parti pour le magnifique Nantes qui figure dans mon peloton de tête. Je vais jouer une nouvelle chanson annonce Zach avant d’attaquer au Ukulélé l’introduction de Port Of Call. On nage en pleine mélancolie, il faut bien dire que la voix de Zach s’y prête admirablement. Et comme s’il voulait que l’on oublie tout, le groupe se lance alors dans un instrumental avec solo de trompette et de tuba, le tout dans une ambiance une nouvelle fois festive. Nouvel hommage à la France avec Cherbourg avant de finir avec My Night With The Prostitute From Marseille. Ovation, le groupe quitte la scène sous un tonnerre d’applaudissements.

Retour de Zach qui se dirige vers le piano pour interpréter seul Goshen extrait du dernier album. La suite est plus enlevée avec After The Curtain et un petit break et redémarrage en milieu de morceau. Puis viendra, déjà cité plus haut, le céleste Mount Wroclai (Idle Days), j’avais peur qu’il ne le joue pas, mais à ce moment là, c’est tout simplement l’extase et plein d’autres sentiments difficilement exprimables. Ovation de l’Olympia tout entier suivi d’un Thank You So Much de la part de Zach. Un dernier morceau avec les musiciens avant que ceux-ci ne quittent la scène pour laisser Zach Condon finir seul sur scène.

Toute la salle est debout et applaudit à tout rompre. Malheureusement, il semble bien que le concert soit fini, mais non, après plusieurs longues minutes d’incertitude, Beirut revient sur scène, pour un rappel improvisé, une chanson aux consonances mexicaines, Zach nous avertit qu’il ne connait pas bien les paroles, peu importe le final est festif et convivial à l’image du groupe et de sa musique.

Voila, 1 h 32 de plaisir, reste la Setlist que j’obtiendrai, in extremis, les roadies ayant une fâcheuse tendance, de mon point de vue, à les remettre en priorité au public féminin. Superbe soirée, j’ai vibré une nouvelle fois à l’écoute de ce groupe peu conventionnel. Il ne faut pas se contenter d’acheter des disques de Beirut, car pour véritablement comprendre, eh bien il faut aller les voir en concert.  »






photos de gilles b.

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(http://www.myspace.com/tuneyards)
( http://www.facebook.com/tuneyards)
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Beirut est un groupe de musique d’indie rock folk américain formé par Zach Condon. Le groupe, américain, a traversé entre autres l'Europe et les pays de l'Est. Il mélange ainsi des racines folk (guitare, chant) et des sonorités slaves (cuivres, mandoline ...).



Gulag Orkestar (LP) 9 mai 2006
Lon Gisland EP (EP) 12 décembre 2006
Pompeii EP (EP) 28 février 2007
Elephant Gun EP (EP) 18 juin 2007
The Flying Club Cup (LP) 4 septembre 2007
March of the Zapotec/Holland (EP) 27 janvier 2009
The Rip Tide (LP) 2 août 2011





* Zach Condon : Chant, ukelele, trompette, accordéon, batterie
* Jason Paranski : Guitares, mandoline
* Paul Collins : Basse
* Nicholas Petree : Batterie, percussions
* Perrin Cloutier : Accordéon
* Jon Natcez : Saxophone, clarinette, mandoline, ukulele...
* Tracy Pratt : Trompette
* Kristin Ferebee : Violon
* Heather Trost : Violon


La Setlist du Concert
BEIRUT


Scenic World (Gulag Orkestar - 2006)

The Shrew (March of the Zapotec/Holland - 2009)
Elephant Gun (Lon Gisland EP - 2007)

Vagabond (The Rip Tide - 2011)

Postcards From Italy (Gulag Orkestar - 2006)

The Concubine (March of the Zapotec - 2009)
Santa Fe (The Rip Tide - 2011)

Sunday Smile (The Flying Club Cup -2007)

East Harlem (Single - The Rip Tide - 2011)
Forks and Knives (La Fete) (The Flying Club Cup -2007)
The Akara (March of the Zapotec/Holland - 2009)
Nantes (The Flying Club Cup -2007)
Mimizan (Dark Was The Night - 2009)
Port of Call (The Rip Tide - 2011)
Serbian Cocek (Traditionel)
Cherbourg (The Flying Club Cup -2007)

My Night with the Prostitute from Marseille (March of the Zapotec/Holland - 2009)


Encore 1

Goshen (The Rip Tide - 2011)

After the Curtain (Gulag Orkestar - 2006)

Carousels  (Lon Gisland EP - 2007)

Mount Wroclai (Idle Days) (Gulag Orkestar - 2006)
The Gulag Orkestar (Gulag Orkestar - 2006)
The Penalty (The Flying Club Cup -2007)


Encore 2
Siki Siki Baba (Kocani Orkestar Cover)


La durée du concert : 1h32

AFFICHE / PROMO / FLYER



http://youtu.be/SWSz_PAfgNc
http://youtu.be/X61BVv6pLtw
http://youtu.be/wvB1HI6fcog



dimanche 29 août 2010

ROCK EN SEINE (FESTIVAL) 2010 # 8 ~ Domaine N. ST Cloud. Paris.

 

 







JOUR 3
8éme Edition
 


Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« C’est déjà la dernière journée du festival, et la première pensée qui me vient à l’esprit, c’est que ce soir, je vais me reposer… mais il y a aussi une certaine tristesse, car c’est la fin d’une aventure de trois jours - certes fatigante - mais qui me procure en fin de compte beaucoup de plaisir. Et aujourd’hui, c’est le feu d’artifice, avec bien sûr en tête d’affiche le groupe le plus important de cette décennie, j’ai nommé Arcade Fire. Ok, les amis et moi sommes passionnés par ce groupe, et la fièvre n’est pas prête de s’éteindre avec le magnifique « The Suburbs ». Mais avant cela, il y a tout de même pas mal de choses intéressantes à voir.

Et nous voilà (Vincent et moi) de nouveau sur la route du festival, la voiture connaît le chemin par cœur, on est partis un peu plus tôt qu’a l’accoutumée, car moi je veux pouvoir assister au premier concert, qui débute à 14h30 à la Cascade, alors que Vincent, de son côté, veut avoir une bonne place sur la grande scène. Aujourd’hui pas question d’être devant pour Arcade Fire, je resterai avec les amis venus spécialement pour cette journée particulière…

Une journée qui commence tout d’abord par nos retrouvailles avec Flo, Thierry et Manon, sans oublier bien sur JPP, il ne manquerait plus que ça qu’il loupe nos Canadiens préférés ! Et tandis que Vik file vers la Grande Scène pour n’en plus bouger, on commence par une petite ballade sur le site, histoire que les amis se familiarisent avec Rock en Seine. Je rejoins ensuite Michael qui est déjà sur place, à la crash barrière de la Cascade. Au programme : Wallis Bird, une artiste irlandaise qui était déjà passée dans nos contrées il y a quelques mois… Une écoute partielle de ses chansons ne m’avait pas particulièrement convaincu : sans toutefois dire que c’était mauvais, j’avais plutôt trouvé sa musique assez passe-partout, assez commune. Mais en ce début d’après-midi, Wallis va nous donner le sourire pour toute la journée. La jeune femme, tout sourire dehors, accompagnée de bons musiciens eux aussi souriants, et surtout avec une choriste particulièrement attirante par sa beauté toute simple, une sorte de Maggie Gyllenhaal épanouie, la jeune femme va donc nous séduire par sa bonne humeur, ses chansons bien enlevées (je pense particulièrement à Lalaland). Elle joue sur scène avec beaucoup d’enthousiasme, visiblement elle est heureuse d’être là, et cela se voit… Difficile de qualifier le style de sa musique, c’est un mélange d’un peu tout, du rock, du folk rock, avec des influences R’n’B parfois, pas forcément ce que j’apprécie, mais sur scène ces chansons ont pris une autre dimension : c’est ça le fun, tout simplement. Les 40 minutes de son concert seront donc un bon préambule à cette journée.

Mais ce que j’attends particulièrement aujourd’hui, je ne parle pas bien sur d’Arcade Fire qui sont hors compétition, ce sont les Black Angels l’un de mes groupes fétiches, que j’avais découverts il y a quelques années en première partie des Black Keys, et que je suis depuis cette époque. Je suis idéalement placé, presque en face d’Alex Maas. Le public a changé une fois de plus, cette fois c’est un public de fans, ou tout du moins de véritables amateurs de musique qui se presse sur la scène de la Cascade… Quand je dis qui se presse, c’est un peu exagéré car les Black Angels ne sont peut-être pas le groupe idéal pour un public de festivaliers, trop pointu sans doute. Tant pis pour les absents, car le groupe originaire d’Austin Texas va donner un set exemplaire. Et pour la première fois dans un festival, j’avoue avoir eu les oreilles en feu par moments, ça jouait fort, très fort, pour mon plus grand plaisir d’ailleurs. Alex Maas m’est apparu presque pour la première fois tel qu’il est réellement, un homme plutôt jeune. D’habitude, en salle et dans le pénombre et avec les éclairages aveuglants ou blafards, j’avais du mal à voir son visage souvent masqué par sa casquette et sa barbe. Là, pour la première fois, je découvre presque un autre homme. Sur la gauche, Christian Bland arbore une paire de lunettes de soleil et des cheveux plutôt longs… Quant à Stéphanie, petite déception, elle porte elle aussi des lunettes de soleil millésimées Velvet Underground, de loin elle me fait un peu penser avec cette paire de lunettes à Peggy O’Neil, la batteuse des Gories, mais la comparaison s’arrête là : Stéphanie est elle impressionnante derrière les fûts ! Gros set donc des Texans, on le devine dès le premier morceau (…qui fait fuir certains - ben oui désolé, mais c’est ça le rock’n’roll !! - et en ravit d’autres (moi en l’occurrence). Lourdeur implacable, psychédélisme ambiant, tels sont les ingrédients premiers de la musique des Black Angels. Mais avec le troisième album qui arrive, leur champ de vision musical s’est élargi, comme avec le surprenant Telephone qui déconcertera certainement plus d’un fan de la première heure… mais si la première fois que je l’avais entendu, j’avais été surpris, cette fois j’y suis habitué. Mais Black Angels, c’est du lourd, et on prend toujours autant de plaisir à écouter Young Men Dead. Un set donc presque parfait, si ce n’est sa durée ridiculement courte, même pas 40 minutes (38, en fait !), alors que Wallis Bird, juste avant, avait joué je crois 45 minutes, bizarre ça ! J’ai une petite pensée après le set pour Juliette qui ne pouvait pas être là ce soir.

Il est temps maintenant pour nous de quitter définitivement – hélas ! - la Scène de la Cascade pour rejoindre la foule sur la Grande Scène où les réjouissances vont bientôt commencer… Mais auparavant, on fait un détour pour se restaurer, ce qui nous permet de retrouver Delphine en grande forme, ainsi que Sabine. Photos, discussions enflammées, c’est cela aussi l’atmosphère d’un festival. On laisse donc eels finir son set, il faut dire que je n’avais pas vraiment envie de le revoir vu la déception de ses concerts d’il y a deux ans, je crois. C’est reparti direction la Grande Scène que l’on contourne par la droite : merde, il y a déjà un monde fou à cette heure-là, rien de comparable avec les années précédentes où l’on pouvait circuler plus librement. Bon, on se pose finalement à 20/30 mètres sur la droite, juste en face de l’un des deux écrans géant. Maintenant il faut essayer de préserver notre espace vital jusqu'à l’apogée de cette journée, ce sera vers 22 heures.

Et maintenant sur la scène, voici l’un des concerts que j’attendais avec le plus de curiosité, Beirut. Ma peur est que cela soit trop grand pour eux, et en effet, pendant les premiers morceaux, j’ai constaté que, malheureusement, les Boum Boum de la Scène de la Cascade étaient audibles d’où nous étions, dommage... A mon avis Beirut aurait été plus à l’aise sur l’une des deux autres scènes… mais Zach Condon et ses acolytes vont tout de même offrir aux spectateurs présents un beau concert. Intimiste quelque part, mais universelle et assez européenne, la beauté de la musique mélancolique de Beirut finira par recueillir les suffrages du public. J’ai même senti par moments pas mal d’émotion quand les cuivres s’animaient à l’unisson, pour former une fanfare joyeuse et enthousiaste, avec ses relents de musique balte ou tzigane. C’est beau tout simplement, Beirut. Ajouter à cela la voix de Zach qui malheureusement se dispersait peut-être un peu trop aujourd’hui, cela a donné tout de même un joli concert, avec sa cohorte de fans placés devant la scène.  Beau set donc d’une quarantaine de minutes.

Et dès le concert fini, c’est le flux et reflux habituels, ce qui me permet d’aller faire un tour sur la crash barrière, où je réussis à voir Livie et sa sœurs puis c’est direction un stand de boissons où je vais poireauter 10 bonnes minutes avant de me faire servir, c’est impressionnant le débit qu’il peut y avoir ! Retour sur la pelouse où une fois de plus l’espace se restreint de minute en  minute.

C’est maintenant l’heure pour les Ting Tings de faire leur apparition. Le set va être relativement traditionnel, trop peut-être d’ailleurs. Katie est vêtue d’une combinaison rouge, on aurait aimé un peu plus de fantaisie d’ailleurs. Et c’est ce qui va manquer cruellement au groupe ce soir : la fantaisie et la spontanéité. Un set trop figé, un  manque de chaleur évident, le couple sur la scène n’aura pas réussi à déclencher les passions. Une seule nouvelle chanson avec une chorégraphie et des danseuses en arrière-plan, pas véritablement convaincant. Pour ma part, je reste persuadé que la Grande Scène est justement trop grande pour un duo qui utilise beaucoup de bandes en conditions live, les mettre à la Cascade et Roxy à leur place aurait été à mon avis plus judicieux. Ceux qui ont déjà vu leur concert ne seront pas surpris par la set list, c’est la même en gros que lors de leur dernière tournée il y a un an. De plus, le son se perd sur cette Grande Scène, ce qui rend le show moins attractif. Semi-déception donc.

La foule est maintenant de plus en plus compacte, je n’ai encore jamais vu autant de monde devant la Grande Scène, et nous devons nous lever car notre espace vital n’est plus garanti. Mais peu importe, car le grand moment du festival est enfin arrivé, avec l’arrivée sur scène - sous les acclamations d’un public déjà acquis à leur cause - des Canadiens d’Arcade Fire. Et la magie devient réalité d’un coup et d’un seul. Cette intro je l’ai entendue des dizaines de fois, la toute première c’était il y a deux mois au Casino de Paris alors que je découvrais l’album lors de leur concert… Et puis je l’ai écoutée et réécoutée, j’en ai presque rêvé même, et devant nous cela se passe, Régine et Jeremy qui tous deux derrière leurs batteries respectives sonnent la charge avec l’intro percutante de Ready To Start, qui est devenu pour moi au fil des semaines l’un des grands morceaux d’Arcade Fire. Et fait exceptionnel sur cette Grande Scène, le son est presque parfait, la puissance et l’amplitude sont réunies. Et c’est presque l’explosion quand les premières notes de Keep The Car Running surgissent dans la nuit profonde, cette impression que, à peine 5 minutes après le début de leur concert, les Canadiens veulent déjà nous assommer définitivement… Les incrédules ou les sceptiques peuvent aller se rhabiller, Arcade enfonce déjà le clou. La suite est elle aussi incroyable, et alors que l’on attendait un relâchement, ou tout du moins une pause en ce début de concert paf !.. voilà qu’ils nous envoient un Laïka là aussi terrible. Je ne peux m’empêcher de chanter à tue tête (de toute façon personne ne m’entend, alors…) : « Alexander !! Our older brother ! »… Grand tout simplement, Arcade Fire… Et j’allais dire encore plus grand qu’avant, sans pour autant renier quoi que ce soit dans sa musique, sans esbroufe particulière, juste le talent à l’état pur. En l’espace de trois ans, il est clair que le groupe est devenu plus rock’n’roll, plus dur sûrement. Les moments faibles n’existent plus du tout, tout au plus je vais déceler une légère baisse de régime sur Modern Man qui, curieusement, passe moins bien en live qu’en version studio… mais tout cela est vraiment relatif. Quand à Haïti, cette chanson fait désormais parti du patrimoine du groupe, je me rappelle qu’il y a 3 ans ce n’était pas - et de loin - ma chanson préférée, je trouvais l’interprétation assez imprécise, et je ne sais pas pourquoi la chanson ne me touchait pas émotionnellement parlant, malgré la présence de Régine Chassagne. Mais maintenant je suis scotché par ce morceau, il a pris une ampleur considérable et la voix de Régine est devenue poignante. Le concert défile à toute allure, je peste intérieurement contre le fait de ne pas être plus près de la scène, car les écrans c’est bien, mais je préfère de loin voir de mes yeux les gens sur scène. Alors oui, bien sûr je vois, mais de trop loin tout de même, moi je suis habitué à voir les petits détails, les expressions, bref ce qui se passe en vrai sur scène, et ce soir j’avoue que de ce point de vue, je suis un peu frustré. Mais qu’importe, la fête est belle, le public lui aussi est beau ce soir, 35.000 personnes qui n’ont d’yeux que pour ces 8 musiciens quelque peu anachroniques dans le monde du rock. Bonne surprise, il jouent Rococo qui n’était pas sur la set list il y a deux mois, et puis ce moment plein d’émotion quand une partie de Beirut (Zach Condon et Kelly Prat qui jouait déjà de la trompette sur la tournée « Neon Bible ») viendra rejoindre le groupe pour une version de Ocean Of Noise bouleversante, certainement la plus poignante que j’ai entendue d’eux à ce jour. Trop loin et trop grand, je n’ai pas vraiment le loisir de voir les facéties de Will, le petit frère, ni de regarder avec un regard légèrement amoureux la petite mais jolie Sarah Neufeld qui déborde toujours autant d’énergie, et qui lors de cette tournée ajoute une corde à son arc, c’est elle qui joue de l’orgue sur Ready To Start. Et puis c’est Intervention, dans une version supérieure à celle du Nouveau Casino, mais qui n’égalera pas celle de l’Olympia, quand les notes émanant du  « grand orgue » me faisaient frissonner, mais rien que de voir le sigle de « Neon Bible » s’afficher sur l’écran géant placé derrière le groupe, rien que cela m’a procuré beaucoup d’émotion.
Et puis alors que le concert bat son plein, alors que l’on sait que bientôt ce sera l’explosion finale, alors que l’on devine qu’Arcade Fire est en passe de donner l’un de ses plus grands concerts, de l’humidité coule mon visage, je lève les yeux : le ciel est noir et ce que l’on redoutait avant le concert et que l’on avait fini par oublier arrive tout doucement, ce ne sont tout d’abord que quelques gouttes de pluie, mais le vent s’en mêle aussi et pendant que sur scène Win chante We Used To Wait, on se couvre et l’on est obligé de rabattre les capuches. Terrible… et imprévisible. Et le vent qui souffle et s’engouffre dans la scène, et la pluie qui forcit et qui interrompt la prestation du groupe : impossible de jouer dans ses conditions… J’ai entendu beaucoup de commentaires sur cette épisode, certains ne comprenant pas cet interruption du concert, en disant qu’à la Route Du Rock, eh bien, « cela ne ce serait pas passé comme ça ». Moi ce que j’ai vu, c’est qu’il était tout simplement impossible à Arcade Fire de jouer vu le déluge et surtout la pluie qui s’engouffrait et traversait la Grande Scène. Interruption, le staff technique vient couvrir tout l’appareillage électrique, que ce soit les amplis ou les retours, le groupe a promis de revenir dès que la pluie cessera, et pendant 1 ou 2 minutes on croit presque au miracle, la pluie perd de l’intensité, la foule gronde de joie, mais l’on déchante vite, car ce n’est qu’une accalmie passagère… Et moi, je sais que c’est foutu maintenant, car même si Arcade joue en dernier, les horaires d’un festival sont stricts, et je vois mal l’organisateur faire patienter et surtout retarder le spectacle d’une demi-heure, voire d’une heure ou même plus, sans la certitude que la pluie cessera définitivement. Mais il y a tout de même des miracles, et celui-là restera dans l’histoire du groupe et dans l’histoire de Rock en Seine, il fait d’ailleurs déjà partie de la légende du festival : Win, Régine et le reste de la bande reviennent pour interpréter une ultime chanson, sous la pluie et pratiquement en acoustique, cette chanson ce sera bien sur Wake Up dans une version inédite et intemporelle. Peu parmi les 35000 personnes présentes ont quitté le site et on assiste à une communion rarement vue entre un énorme public et un groupe qui ce soir en l’espace de 65 minutes seulement a prouvé qu’il était au firmament. Enorme ovation de la foule, pas ou peu de mécontentement bien au contraire, on remercie Arcade Fire ce soir. Et eux viendront sur les crash barrières serrer les mains comme pour s’excuser d’un élément qu’ils ne pouvaient pas maitriser hélas : le temps.

Que dire sinon qu’Arcade Fire est pour moi le plus grand groupe des années 2000, sans contestation possible, le seul qui (toujours à mon avis bien sur) ait produit trois albums complètement différents les un des autres, mais qui se révèlent à chaque fois être des joyaux ? D’ailleurs « The Suburbs » sera sans aucun doute possible mon disque de l’année. Et surtout Arcade Fire est l’un des rares groupes pour lequel je ressens véritablement de l’émotion et presque de la fébrilité, bien avant qu’il n’entre sur scène, et cela, ça devient rare quand comme pour moi et certains de mes amis, nous abordons notre quatrième décennie de concerts. Arcade Fire me surprend, et quelque part me fascine, parce qu’ils ont tout simplement quelque chose de plus que les autres n’ont pas.

Bizarrement, et alors que Kata de Radical (le tourneur des Canadiens) a annoncé il y a déjà plusieurs minutes que le concert ne reprendrait pas et que les roadies rangent le matériel, nous sommes encore plusieurs milliers devant la scène, pas encore prêts à la quitter, on se retrouve tous pour finir par immortaliser cette instant sur une photo, on goûte ces derniers instants tous ensemble. Le sentiment général, c’est tout d’abord un sentiment de frustration pour ce concert inachevé, tout de suite supplanté par ces images merveilleuses qui nous reviennent à l’esprit, et surtout ce final inédit et si fascinant qui dorénavant fait partie de la légende du festival.

C’est l’heure des adieux, c’est bizarre ces fins de festival où l’on a l’impression d’avoir vécu trois jours ensemble, il y a presque de la tristesse. Demain, je ne retrouverai pas le chemin du parking et la longue descente sur le site, et même si je suis content car je vais passer une journée à ne rien faire, juste à me vider l’esprit, j’éprouve une espèce de grand vide, c’est bizarre mais il y a déjà de la nostalgie qui pointe.

Voilà, une page se tourne, l’édition 2010 fut belle, il y a eu du bon et du moins bon, j’ai découvert quelques groupes, d’autres ont confirmé, certains ont un peu déçu, d’autres ont été lumineux, bref j’en ai vu de toutes les couleurs, et c’est pour ça que dès le lendemain j’ai pris mon forfait pour l’édition 2011. Les têtes d’affiches ? Je n’en sais rien, mais l’expérience acquise lors des 4 dernières éditions m’ont appris une chose : Rock en Seine, quoi qu’en dise certains râleurs, est un grand festival.

Tchao, et à l’année prochaine !

 



PS : Je remercie pour cette édition : VIK – Jean Pierre – Michael – Cécile – Alice – Livie & Sabine – Delphine & Sabine – Philippe M – Marine & Gaby – Flo, Thierry & Manon – Julie – Sylvie – Malika  et d’autres dont j’oublie le nom, mais que je rencontre souvent dans les salles de concert. »


Wallis Bird est une musicienne irlandaise. Elle vit et travaille à Londres.

(http://www.myspace.com/wallisbird)

 


The Black Angels est un groupe de psyché rock d’Austin (Texas) formé en mai 2004. Leur nom est inspiré de la chanson du Velvet Underground : « The Black Angel’s Death Song ». The Black Angels remettent au goût du jour la scène U.S. de la période musicale des 60’savec brio, classe et élégance.

(http://www.myspace.com/theblackangels)
 

Beirut est un groupe de musique d’indie rock folk américain formé par Zach Condon. En 2006, Beirut sort deux albums sur le label Ba Da Bing : Gulag Orkestar et Lon Gisland, désormais réunis sur une version longue de Gulag Orkestar.

(http://www.myspace.com/beruit)



The Ting Tings est un groupe Anglais de rock constitué de deux membres (duo) : Jules De Martino et Katie White. Formé en 2006, le groupe est originaire de Manchester, plus precisément de Leigh. Ils ont enregistrés 3 singles sur leur label actuel Columbia Records et le single 'That's Not My Name' a atteint la 1er place le 18 Mai 2008 dans les charts des singles du Royaume-Uni. L'enregistrement de leur album We Started Nothing fut terminé le 19 Mai 2008 et s'est également hissé à la première place des charts aux Royaume-Uni. Le mot tīng signifie écouter en chinois. Leur pop est efficace, dansante et joyeuse. Blondie, le Tom Tom Club, Nico ou encore Television font partie des influences revendiquées par les Anglais.

(http://www.myspace.com/thetingtings)



Arcade Fire (également appelé The Arcade Fire) est une formation de rock indépendant originaire de Montréal, Québec, Canada, en 2000, jouant un rock émotionnel et inclassable. Il s'est développé autour du couple formé de Win Butler et Régine Chassagne . Cependant ils ne connaissent le succès qu'avec Funeral, qui paraît en 2004. Le groupe fait usage d'un large éventail d'instruments de musique — surtout de la guitare, de la batterie et de la guitare basse — mais aussi du piano, de l'alto, du violoncelle, du xylophone, de l'accordéon et de la harpe. La plupart des musiciens jouent de plusieurs instruments: sur scène, on peut ainsi voir Régine Chassagne passer de l'accordéon à la batterie ou Win Butler de la guitare à l'orgue.

(http://www.myspace.com/arcadefireofficial)

 




2010 - New Boots



Albums
    •    Passover (Light in the Attic, 2006)
    •    Directions To see a Ghost ( Light in the Attic, 2008)
•    Phosphene Dream ( Light in the Attic, 2010)
EPs
    •    The Black Angels (Light in the Attic, 2005 EP)
    •    Black Angel Exit (Light in the Attic, 2008 EP)




    •    Gulag Orkestar (9 mai 2006)
    •    Lon Gisland EP (EP) (12 décembre 2006)
    •    Pompeii EP (EP) (28 février 2007)
    •    Elephant Gun EP (EP) (18 juin 2007)
    •    The Flying Club Cup (4 septembre 2007)
    •    March Of The Zapotec/Holland EP (27 janvier 2009)



2009 - We Started Nothing


  

    •    2004 : Funeral
    •    2007 : Neon Bible
    •    2010 : The Suburbs








Wallis Bird : Vocal, Guitar











Stephanie Bailey - drums & percussionChristian Bland - guitar, drone machine/organ
Kyle Hunt - keyboards, percussion, bass, guitar
Alex Maas - vocals
Nate Ryan - bass, guitar










* Zach Condon : Chant, ukelele, trompette, accordéon, batterie
* Jason Paranski : Guitares, mandoline
* Paul Collins : Basse
* Nicholas Petree : Batterie, percussions
* Perrin Cloutier : Accordéon
* Jon Natcez : Saxophone, clarinette, mandoline, ukulele...
* Tracy Pratt : Trompette
* Kristin Ferebee : Violon
* Heather Trost : Violon











Jules De Martino : Drums & Vocals
Katie White : Vocals, Guitar, Bass








ARCADE FIRE



  Win Butler : Chant, Guitare, Piano, Basse.
Regine Chassagne : Chant, Accordeon, Batterie, Xylophone, Percussions, Clavier.
Richard Parry : Clavier, Piano, Accordeon, Xylophone, Percussions, Basse.
Timothy Kingsbury : Basse, Guitare.
Sarah Neufeld : Violon.
Jeremy Gara : Batterie, Guitare.








La Setlist du Concert
WALLIS BIRD

 Non Disponible

La durée du concert : 00h30


La Setlist du Concert
THE BLACK ANGELS


    

 1.    Bloodhounds on My Trail (Passover - 2009)
    2.    Haunting at 1300 McKinley (Phosphene Dream - 2010)
    3.    Black Grease (Passover - 2009)
    4.    Bad Vibrations (Phosphene Dream - 2010)
    5.    Entrance Song (Phosphene Dream - 2010)
    6.    Yound Men Dead (Passover - 2009)
    7.    Science Killer (Directions To See A Ghost - 2008)
    8.    You on the run (Directions To See A Ghost - 2008)
    9.    Telephone (Phosphene Dream - 2010)
    


La durée du concert : 00h40


La Setlist du Concert
BEIRUT

01: Nantes (The Flying Club Cup - 2007)
02: The Shrew (March Of The Zapotec - 2009)
03: Elephant Gun (Lon Gisland EP - 2007)
04: Cocek (Live Sala Rossa - 2007)
05. Postcards From Italy (Gulag Orkestar - 2006)
06: Scenic World (Gulag Orkestar - 2006)
07: Carousels (Lon Gisland EP - 2007)
08: Cherbourg (The Flying Club Cup - 2007)
09: East Harlem (New)
10: The Akara (March Of The Zapotec - 2009)
11: A Sunday Smile (The Flying Club Cup - 2007)
12: Mount Wroclai (Idle Days) (Gulag Orkestar - 2006)
13: Gulag Orkestar (Gulag Orkestar - 2006)


La durée du concert : 00h40



La Setlist du Concert
THE TING TINGS

We Walk (We Started Nothing -2008)
Great DJ (We Started Nothing -2008)
Fruit Machine (We Started Nothing -2008)
Keep Your Head (We Started Nothing -2008)
Be The One (We Started Nothing -2008)
We Started Nothing (We Started Nothing -2008)
Hands (New)
Shut Up And Let Me Go (We Started Nothing -2008)
Impacilla Carpisung (We Started Nothing -2008)
That's Not My Name (We Started Nothing -2008)


La durée du concert : 00h50


  La Setlist du Concert
ARCADE FIRE

01.  Ready to Start (The Suburbs - 2010)
02.  Keep the Car Running (Neon Bible - 2007)
03.  Neighborhood #2 (Laika) (Funeral - 2004)
04.  No Cars Go (EP - 2003)
05.  Haïti (Funeral - 2004)
06.  Modern Man (The Suburbs - 2010)
07.  Rococo (The Suburbs - 2010)
08.  The Suburbs (The Suburbs - 2010)
09.  Ocean of Noise (with Beirut) (Neon Bible - 2007) (With Beirut)
10.  Intervention (Neon Bible - 2007)
11.  We Used to Wait (The Suburbs - 2010)

Encore

12.  Wake Up (Funeral - 2004) (Acoustic) (With Beirut)


La durée du concert : 0h50



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