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mardi 22 mars 2011

CAT'S EYES ~ Le Nouveau Casino. Paris.













Première Partie : C.R.T.L + ARID
 
 



Ce qu’en a pensé Emilie :

« Grande fan de The Horrors, je vais aujourd’hui voir Faris Badwan pour la quatrième fois. Son nouveau projet, Cat’s Eyes, est sur le papier très ambitieux : duo avec Rachel Zeffira, soprano multi-instrumentiste de son état, influences revendiquées : les girl groups des 60’s ! J’ai halluciné de voir Faris chanter au Vatican (la vidéo vaut le coup d’œil) mais j’ai surtout trouvé ça génial, alors quand j’ai eu vent de ce concert, j’ai foncé sans hésitation.

Je faillis fuir le set des C.T.R.L dès que je vis l’ordinateur et les platines sur scène. Je peux aller en boîte de nuit quand je veux, si je ne le fais pas il y a une raison très simple : je n’aime pas ça. Je ne viens pas pour entendre un DJ, alors forcément, ça me met de mauvais poil d’emblée. L’arrivée de la chanteuse au look bling bling ne va pas arranger les choses. Parfois elle rappe, parfois elle chante, mais rien ne me convient. Ce qu’elle fait de mieux c’est danser, mais ça ne m’intéresse pas. Les scratchs insistants et le batteur inexistant achèveront de me conforter dans mon avis : malgré la présence de deux guitaristes plutôt bons quoique redondants, cette musique n’est pas pour moi. Ni pour le reste de la salle à première vue, car rares sont les gens qui dansent, ce qui devrait être le cas sur ce style. A mon humble avis, le célèbre magazine dont le nom est partout dans la salle (et que C.T.R.L n’oublieront pas de remercier) qui est partenaire de cette soirée Custom a déjà dû cracher sur des groupes plus respectables que celui-ci. Mais je ne suis pas rancunière, en mai il y a Art Brut, ce sera forcément énorme ! Le fossé était juste infranchissable entre leur son et mon domaine à moi (qui est pourtant large, enfin je crois).

C’est ensuite au tour des Belges d’Arid de prendre possession de la scène. Je me revois très clairement dire à Guillaume avant de partir : « Au moins une des deux premières parties sera bien, je n’ai jamais entendu de mauvais groupe belge ! ». Ben, dirons-nous, il y a un début à tout. Si la disparition du DJ m’avait fait adorer Arid avant même la première note, je dus vite déchanter.  Le quatuor lorgne plus en effet du côté du rock FM dégoulinant de bons sentiments que de Deus et consorts. La voix est convenable, sauf lorsque le chanteur décide brusquement de monter dans les aigus. Je suis fort surprise aujourd’hui de lire qu’il est souvent comparé à Jeff Buckley ou Freddie Mercury. Je n’ai personnellement rien entendu de tel, est-ce parce qu’il était en petite forme ? Que la soirée avait mal commencé et que je demandais trop à ces pauvres gars? Les deux conjugués ? A la réécoute aujourd ‘hui, ça ne me paraît plus si moche, même si ce n’est pas ma tasse de thé. Peut-être que j’attendais du bon gros rock qui tache, et que c’est pour cela que ça a coincé. Le public en tout cas est bien plus enthousiaste que précédemment. Pour ma part, j’attends Faris avec impatience, car les performances sont longues, c’est finalement une triple affiche ce soir, et quand on accroche pas au truc, le temps passe très lentement.

Enfin, vers 21h45, les membres de Cat’s Eyes font leur entrée. Faris, en plus du chant, officie maintenant à la guitare (Une Vox Phantom pour les connaisseurs, première fois que j’en vois une, je ne suis pas vraiment calée en guitare, j’ai beaucoup à apprendre !). Y’aura-t-il du nouveau chez The Horrors ? Rachel, elle, alternera en plus du chant entre clavier et vibraphone. Ils ne sont pas seuls sur scène : un second guitariste, un bassiste à la frange improbable, et un batteur dont le look geek contraste de manière saisissante avec sa frappe puissante et métronomique, complètent le tableau. Alors, quid de cette nouvelle formation que Badwan ne souhaite pas considérer comme un side project, mais comme un groupe à part entière ? Les morceaux sont assez variés, l’alternance de chant masculin et féminin et les passages noisy me rappellent Sonic Youth, ce qui pour sûr ne va pas me déplaire. L’univers du groupe est très distinct de celui de The Horrors, moins sombre. Cat’s Eyes, la chanson, ouvre le set d’une manière assez rock. Rachel est touchante, l’air timide, en collants et sans chaussures derrière son clavier. Même si Faris est bien plus en retrait que dans The Horrors, sa simple présence en impose. Et ce batteur, impressionnant ! Mais les voix ne sont guère audibles, même là où je suis, presque collée à la scène. « More guitar », réclame Faris. Son air calme et posé contraste avec le Faris que je connais, même si sa façon de jouer de la guitare est telle que je l’aurais imaginée, saccadée. Les problèmes de son ne sont pas rédhibitoires, mais le public qui parle pendant l’interprétation de la très calme I’m Not Stupid, seul titre finalement où Rachel utilisera le vibraphone, m’agacera au plus haut point, alors que je commençais enfin à rentrer dans le concert. Quarante-cinq minutes après son entrée, le groupe quitte la scène, il n’y aura pas de rappel, et je quitte la soirée un arrière-goût d’inachevé en bouche.  Je suis persuadée de la qualité de la musique de Cat’s Eyes, mais la performance était beaucoup trop courte, et aussi trop tardive pour que l’on puisse totalement y adhérer. Au moins cette courte prestation m’aura-t-elle permis de rentrer en métro malgré les travaux nocturnes, puisqu’il n’est que 22h30 lorsque je quitte la salle.

Malgré cette soirée en demi-teinte, j’espère que Faris continuera de mener de front les deux groupes, et j’ai hâte de voir ce que cette excursion en dehors des sentiers battus va avoir comme répercussions sur le nouvel album des Anglais, qui sortirait apparemment en juillet. Un nouveau coup de théâtre à la Primary Colours, qui sait ? En tout cas pour l’instant mes souhaits sont exaucés, puisqu’au Rock En Seine les deux formations de Faris seront présentes. »

C.T.R.L : Electro minimale, électricité teigneuse et harpie tapageuse : les leçons perverses des Kills ne sont pas tombées dans l'oreille de sourds avec ces Parisiens hauts en couleurs sombres dont la sublime chanteuse à de quoi faire perdre son self-control au plus glacial des public.




Arid est un groupe de rock indépendant belge, originaire de Gand. Une pop astrale grâce à la voix de Jasper Steverlinck, hybride de Jeff Buckley et de Freddie Mercury.



Cat's Eyes, c'est avant tout le projet parallèle de Faris Badwn, leader du groupe anglais The Horrors, et de la rencontre avec Rachel Zeffira, soprano italo-canadienne. Ce duo n’a du manga japonais que son nom et il est un mélange des genres.


Little Things of Venom (1998)
At The Close Of Every Day (2000)
All Is Quiet Now (2002)
Arid Live (Live - 2003)
All Things Come in Waves (2008)
Under The Cold Street Lights (2010)


Broken Glass EP - Polydor - February 2011
Cat's Eyes - Polydor - April 2011


ARID





Jasper Steverlinck : Chant, Guitare
David Du Pré : Guitare
Steven Van Havere : Batterie
Filip Ros : Basse







CAT'S EYES





Faris Badwn (Frontman The Horrors) : Vocal & Guitar
Rachel Zeffira: Soprano, Multi-Instrumentist & Composer
+ Band (1 Guitar, 1 Bass, 1 Drums)







La Setlist du Concert
C.R.T.L

Hey Hey
Jimmy Choo
Police
D_Day
Whenever I See Through Your Eyes
Baby This Time
S.E.X.

La durée du concert : 0h30


La Setlist du Concert
ARID

Little Thing Of Venom (Little Thing Of Venom - 1998)

Silent Reproach (All Is Quiet Now - 2002)
You Are (All Is Quiet Now - 2002)

Broken Dancer (Under The Cold Street Lights - 2010)
 
Words (All Things Come in Waves - 2008)

Me & My Melody (At The Close Of Every Day - 2000)
Tied To The Hands That Hold You (All Things Come in Waves - 2008)
If You Go (All Things Come in Waves - 2008
)
Lock & Chain (Acoustic) (Under The Cold Street Lights - 2010)

La durée du concert : 0h45


La Setlist du Concert
CAT'S EYES

Cat’s Eyes (Cat’s Eyes - 2011)
Lucifer Sam (Pink Floyd Cover)
Not a Friend (Cat’s Eyes - 2011)
The Best Person I Know (Cat’s Eyes - 2011)
Face In The Crowd (Cat’s Eyes - 2011)
Bandit (Cat’s Eyes - 2011)
Sooner Or Later (Cat’s Eyes - 2011)
I’m Not Stupid (Cat’s Eyes - 2011)
The Lull (Cat’s Eyes - 2011)
Sunshine Girls (Broken Glass EP - 2011)


La durée du concert : 0h40

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THE KILLS ~ La Flèche D’Or. Paris.














Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Une aubaine ce concert de The Kills, en avant première de celui du Bataclan, prévu le 6 avril, surtout parce que je ne pouvais pas y participer. Seul hic et de taille, il faut se procurer les places. Cette fois c’est une exclusivité FNAC mais on peut les prendre sur internet et je ne sais pas si c’est l’habitude ou la chance mais je réussis du premier coup à me connecter et à prendre mon billet. Places achetées en 30 secondes.

Mardi 22 mars, je sors d’une réunion de travail en retard sur mon planning, je sens la cata car à la Flèche si on n’est pas devant, c’est la galère. Trois quarts d’heure plus tard, je trouve heureusement une place facilement et je me gare. C’est à ce moment que Michael m’appelle, il est déjà sur place. Je le rejoint au bout de cinq minutes et la je crois halluciner, il n’y a que 5 ou 6 personnes !! Ouf le premier rang est pratiquement assuré. Les gens arrivent par petits groupes sans se presser, une jeune femme vient chercher une quarantaine de places réservées pour SFR. Je comprends mieux pourquoi tout s’est vendu aussi vite.

19h15, ouverture des portes dans le calme et hop nous voilà au premier rang ; côté VV bien sur. Pour la toute première fois je vois des crashs barrières à la Flèche, bon je m’en doutais un tout petit peu. Pour la petite histoire, je reconnais que The Kills ne me fait plus vraiment fantasmer depuis la parution de leur album Midnight Bloom que je ne trouve pas très bon et surtout très mou, un peu le reflet de leurs concerts de ces dernières années qui tranchaient avec l’aspect rugueux et sauvage que le groupe arborait depuis 2002. Mais bon j’aime toujours ce groupe, ne serait ce que par leurs deux magnifiques albums, Keep On Your Mean Side et No Wow. Pas de première partie ce soir bien sur et on patiente en écoutant une bonne bande sonore diffusée par la Flèche. Peu de photographes accrédités, pas de Joëlle et Michaela ni Robert hélas. Le concert est annoncé en direct sur SFR Live (retransmission vidéo) vers 20h30 mais, évidemment, le concert ne commencera pas avant 21 heures. Sur scène beaucoup plus de matériel que d’habitude, Jamie a pour lui tout seul pas moins de quatre amplis tandis qu’au milieu de la scène trône une table avec quelques machines.
 
21 heures, les lumières s’éteignent, l’excitation monte, Kate Moss traverse la scène dans une semi obscurité et quelques instants plus tard, ils arrivent. Elle : chemise noire, jeans noirs, boots noires. Lui : pareil. Un bonsoir en Français de la part de Jamie Petit. Sourires de la part de VV qui nous annonce que le groupe va jouer quelques nouveaux morceaux ce soir et le set démarre rapidement avec justement un nouveau morceau, Future Stars Slow, excellent tout simplement avec son riff de guitare, Alisson est toujours aussi perturbé sur scène, les cheveux dans les yeux, elle ne tient pas en place, vient constamment s’appuyer sur les retours juste devant nous sans que nous puissions d’ailleurs plus la découvrir. Le son est tout simplement parfait, les voix sont détachées et la guitare de Jamie affiche un son comme on l’aime c'est-à-dire légèrement crade et un peu saturé. Je suis agréablement surpris par cette entame de concert bien sèche et racée. Ce sera ensuite un second nouveau morceau intitulé Satellite, bien sans plus. La suite est réjouissante avec Heart Is A Beating Drum  que j’ai trouvé drôlement jouissive avec Allison qui s’est emparée d’une guitare pour ce morceau. Retour vers le passé ensuite avec No Wow d’abord, imparable bien sur puis ce sera la un excellent Kissy Kissy. Alors même si je ne retrouve plus la fusion extrême que ces deux la avaient dans le passé. Ils occupaient alors juste le centre de la scène à eux deux et on sentait qu’ils étaient physiquement attachés l’un à l’autre.

Ce soir The Kills affichent une très belle prestance. Moi de toute façon je préfèrerai toujours Allison dans ce registre abrupte et torturé plutôt que ses prestations avec Dead Weather. Autre bon morceau du futur Blood Pressure, cela s’appelle DNA, mi-tempo et atmosphère typiquement…Kills ! Depuis un petit moment déjà nous avons arrêté de prendre des photos, consigne du service d’ordre oblige, mais curieusement les quelques photographes accrédités ont eux le droit de continuer à mitrailler, c’est pour le moins curieux. Entre temps, je me prends le pied de micro de VV dans le ventre, elle n’a rien vu et j’essaie tant bien que mal de repousser le pied sur la scène. Et puis ce sera ce que j’appelle le ventre mou du concert, deux morceaux que j’ai trouvé assez anecdotiques en concert. Tout d’abord Baby Says agréable, mais un peu trop conventionnel et puis un morceau qui détonne un peu dans la discographie du groupe, The Last Goodbye qui lorgne carrément dans un credo plus chanson mélodramatique avec Jamie aux claviers. J’avoue que pour ma part ce morceau m’a laissé de marbre, pas dans l’esprit The Kills même si on peut louer cette envie de changement de registre. Par contre, le final sera excellent avec deux très bons morceaux, tout d’abord You Don’t Own Road rude et crade comme on l’aime chez eux puis le très stonien Pots And Pan avec une rythmique lourde et grasse sentant le bayou et les marais gluants, il y avait quelque chose de tribal, voire hypnotique, dans ce morceau assez ensorcelant. Et puis la transition avec la voix de VV en loops et le final impressionnant avec les deux guitares à l’unisson, certainement le morceau du dernier album qui m’a le plus impressionné ce soir. Rideau fin du premier acte.

Pour conclure ce concert, quoi de mieux que de revenir flirter avec leur premier album et l’excellent, que dis je, le magnifique Fried My Little Brains, la température dans la salle est depuis quelques morceaux montée en flèche, surtout avec quelques jeunes femmes de leurs fans qui ont tenté sans succès de nous éjecter. Le set va se conclure sur Sour Cherry. Pas de second rappel ni de surprise de dernière minute. Il est vrai que l’on peut, tout de même, qualifier ce concert de promotionnel. Mais bon le résultat est probant pour ma part. Ce fut un bon set qui aura duré presque 1 heure et je pense que dans quelques semaines au Bataclan l’ambiance sera encore au rendez-vous.  »




photos de gilles b


The Kills est un groupe de garage rock, fondé en 2001. Bien que le duo était au départ timide et se craignait mutuellement, Mosshart est persuadé qu’ils sont des âmes sœurs, stupéfié par ce qu’ils ont en commun. Cette puissante unité est la raison pour laquelle ils jouent seuls tous les instruments et produisent eux même leurs enregistrements. Le duo anglo-américain est viscéralement attaché à la dimension créatrice d'un rock composé avec urgence. Refrains accrocheurs, rythmiques assouplies, chants heurtés ou voluptueux.


 Albums
2003 : Keep on Your Mean Side
2005 : No Wow
2008 : Midnight Boom
2011 : Blood Pressures


EP
Black Rooster EP (2002)
Fried My Little Brains. Japon, (2003)
Run Home Slow, Rough Trade. USA (2005)
Black Balloon EP (2009)



Alison "VV" Mosshart : Vocals
Jamie "Hotel" Hince : Guitar

La Setlist du Concert
THE KILLS
 Future Starts Slow (Blood Pressures - 2011)
Satellite (Blood Pressures - 2011)
Heart Is a Beating Drum (Blood Pressures - 2011)
No Wow (No Wow - 2005)
Kissy Kissy
DNA (Blood Pressures - 2011)
Baby Says (Blood Pressures - 2011)
Last Goodbye (Blood Pressures - 2011)
You Don't Own the Road (Blood Pressures - 2011)
Pots and Pans (Blood Pressures - 2011)

Encore


Fried My Little Brains (Keep On Your Mean Side - 2003)
Sour Cherry (Midnight Boom - 2008)

La durée du concert : 1h00

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