Nathan Fake de retour avec un nouvel album
Il y a 1 jour
Nous sommes une bande d'allumés qui, depuis des années, fréquentons les
concerts de Rock au sens large et il nous est venu, sur le tard, l'envie de vous les faire partager... dans un blog pas comme les autres.
L'important quand on voit un concert, en lisant le résumé d'un fan, en écoutant un morceau, en regardant des images d'un clip,... c'est d'y rentrer et s’y perdre, l'espace d'un instant, pour justement le vivre intensément.
La Maroquinerie est correctement remplie ce soir et c’est d’abord avec un groupe suisse du nom de Fugo que les hostilités commencent assez tôt dans la soirée. La formation évolue en trio avec en avant plan la batterie du groupe. Ce sera d’ailleurs son élément primordial. Musicalement, on évolue dans une mouvance Grunge/Melvins/Smashing. En gros, ça joue fort, mais on ne retient pas vraiment de mélodies intéressantes, c’est plutôt un peu le foutoir. Par contre j’avoue que je vais être impressionné par le batteur Stefan Hell qui prend manifestement un plaisir MALIN à torturer ses futs à grands coups de baguettes et roulements multiples. Surprenant de voir comment il était dans son truc, j’avais même peur par moments de me prendre une cymbale dans la tronche voire un éclat de baguette vu la violence du truc ! Pour le reste, je pense que le son était trop fort pour que l’on distingue quoi que ce soit d’intéressant. Courte prestation de 28 minutes et un petit coup de chapeau à la décoration de la grosse caisse.
Second groupe qui se présente sur scène, Rival Schools a déjà des admirateurs, dont Anthony. J’avoue être vraiment sceptique sur ce groupe. Musicalement cela me semble être du gros rock américain sans aucune trace de génie, je suis vraiment spectateur de ce concert et non pas acteur, ça fait du bruit, beaucoup de bruit pour rien.... Le leader chanteur/guitariste du groupe vient de Quicksand un combo qui a eu sa petite réputation il y a pas mal d’années. Bon j’avoue que je ne suis pas convaincu du tout, je trouve leur musique «passe partout» un peu grunge, un peu punk, mais avec hélas toujours le même problème : le manque de compositions intéressantes. Le set aura duré 42 minutes.
Attention je suis en terrain inconnu maintenant et pourtant dans la salle beaucoup de fans du groupe. Ce groupe pour moi c’est d’abord un nom bizarre et des pochettes assez éclatantes, musicalement j’ai toujours pensé que le groupe évoluait dans un chapitre mêlant le hard rock à la musique progressive. Sur scène Trail Of Dead ce sont deux guitaristes dont Conrad Keely, le chanteur du groupe, coupe au bol et Gibson SG en main. La première chose que je constate ou plutôt que j’encaisse, car c’est bien le mot c’est tout simplement la formidable puissance que dégage le groupe. On sent bien que le groupe a des années de travail derrière lui pour pouvoir développer cette énergie, mais ce qui apparait aussi très vite c’est la diversité musicale du groupe. Bien sûr on ne parle pas de passer d’un registre rock à un autre qui serait folk, non je veux parler de
l’intense foisonnement musical dégagé par le groupe, j’ai l’impression de sans arrêt découvrir de nouveaux chapitres du groupe, j’aime cette complexité apparente qui se transforme vite en machine à rêves ou le progressif se mêle au psychédélisme. J’aime pouvoir me laisser porter et surtout me laisser surprendre par toutes ses mélodies que l’on n’attend pas forcément et qui me prennent de court, accélération ici puis nouvelle séquence presque hypnotique la. Le jeu des guitares est hyper important dans ce groupe. À noter aussi l’interchangeabilité des postes, les deux guitaristes vont jouer de la batterie pendant que le batteur jouera lui de la guitare, bref ils sont multi-instrumentistes.. Et j’aime ces longues fresques qui me poussent à l’évasion. Merde pourquoi, je n’ai pas découvert ce groupe plus tôt ?? Il y a un côté épique et flamboyant dans leur musique que j’aime particulièrement, une petite touche de The Mission par ci par la bien que les deux groupes n’aient rien à voir, pour les grandes fresques je pense même à Deerhunter et leur côté hypnotique. Que dire de plus lorsque l’on découvre un groupe ? Pas grand-chose si ce n’est une certaine forme d’admiration envers eux qui ont réussi à me piéger dans un style musical au fond pas très courant et pas vraiment tendance. Ah oui j’oubliais, grosse ambiance ce soir dans la fosse, public de fans !
photos : http://www.photosconcerts.com/and-you-will-know-us-by-the-trail-of-dead-paris-maroquinerie-2011-04-01-4978