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jeudi 26 août 2010

TAME IMPALA ~ Le Nouveau Casino. Paris.










Opening : Yéti Lane




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Quasi inconnus il y a encore deux mois, les Australiens de Tame Impala réussissent le challenge de remplir le Nouveau Casino (environ 400 places), et au mois d’Aout s’il vous plait ! Kata de chez Radical me fait d’ailleurs la remarque, il est le premier étonné de voir que ce groupe affiche sold out depuis une dizaine de jours. Pas mal gens viendront d’ailleurs pour essayer d’avoir des places au guichet, peine perdue il ne reste plus rien à vendre…

Peur de ne pas être devant ? En tout cas, j’avais pris mes précautions, et je vais entrer le tout premier dans la salle. Question habituelle : où se placer ? N’ayant jamais eu l’occasion de voir le groupe, je décide de me placer en plein centre, au vu des amplis qui entourent la batterie : bonne pioche j’aurai devant moi une scène complètement vierge de tour retour.

Mauvaise surprise j’allais dire, avec le venue en première partie de Yéti Lane, je l’avoue c’est un peu méchant de dire cela, mais j’étais resté sur un mauvais souvenir de leur concert au Point Ephémère à l’occasion de la soirée Clapping Music. Eh bien ce soir, j’ai eu l’impression d’assister à un concert de bien meilleure facture, sans le côté soporifique que j’avais constaté il y a quelques mois.  Bien au contraire, le duo va commencer son set par deux morceaux vraiment dignes d’intérêt, avec des mélodies assez hypnotiques, style shoegaze, servies par une sonorisation plutôt musclée, ce qui n’est pas d’ailleurs pour me déplaire… Ensuite, l’intensité va baisser l’instant de trois morceaux, avant un excellent final plein de montées en puissance, bref de la musique tel que je l’aime... Une impression bien meilleure donc que celle que j’avais pu avoir auparavant.

La salle est maintenant archi-pleine pour le set très attendu des Australiens, qui arrivent sur scène… pieds nus (il faut dire qu’on les avait aperçus quelques instants plus tôt en tongs !). Le guitariste/chanteur se trouve sur la gauche, avec devant lui une énorme batterie de pédales (qui d’ailleurs lui joueront un mauvais tour pendant le concert). Puis, légèrement en retrait, un tout jeune homme qui tient la basse, une Hoffner comme celle de McCartney du temps des Beatles, on a peine à croire qu’il ait plus de dix huit ans tant il semble presque pubère. Dès les premières mesures de It Is Not Mean To Me, on s’en prend plein la tête, le son est puissant et compact, et ma première surprise est de constater que, malgré leur jeune âge, le groupe dégage une maturité musicale impressionnante. Et ce n’est donc pas difficile de se laisser entraîner tout doucement dans leur univers où se mêlent psychédélisme et parfois shoegaze, mais avant tout des chansons mélodiques (même si le coté sonique est omniprésent…). La première partie du concert est consacrée aux morceaux de leur très bon album, nommé « Innerspeaker », avec en point d’orgue Desire Be Desire Go, mon morceau préféré. Mais il est clair que les influences du groupe lorgnent vers les années 70, les early seventies même. Le mélange est bon, on croit parfois entendre la guitare de Robbie Krieger des Doors, et à un autre moment des rythmes plus lourd et heavy, comme pouvait en produire un groupe comme West Bruce & Laing. Mais franchement pas de retour désagréable vers le passé, non, juste une invitation à planer tout doucement. Petit incident technique en plein milieu du concert quand, d’un coup et d’un seul, aucun son ne sort plus de l’ampli de Kevin Parker, le chanteur guitariste : pas désarçonné, le reste du groupe tapote sur ses instruments pendant que l’unique roadie du groupe s’évertue à trouver la pédale récalcitrante… Après 2 ou 3 minutes d’efforts, il va trouver l’objet du délit, et se fera applaudir cordialement par le public. Si mes yeux sont pour la plupart du temps braqués sur la droite, il ne faut pas pour autant oublier le second guitariste, et partiellement claviériste, qui passera le concert la tête baissée, avec sa longue mèche dans les yeux, ce qui fait que je ne verrais pratiquement pas son visage de tout le concert. Après avoir joué les meilleurs morceaux de leur album, ils finiront en beauté avec un morceau intitulé Half Full Glass Of Wine, longue fresque assez heavy et pêchue, qui montre le groupe tout aussi à l’aise dans un domaine moins psychédélique et rêveur que le leur. Pas beaucoup de manifestations de la part des membres de Tame Impala, on les sent légèrement sur la réserve. C’est leur premier concert à Paris, comme nous le rappellera Kevin, mais en tout cas ils ont semblé heureux de jouer ce soir.

Le set aura duré  63 minutes exactement, pour ma part j’ai trouvé que c’était un très bon concert, ils nous promettent même de revenir très rapidement en insistant bien pour montrer que ce n’était pas pour eux des paroles en l’air… et effectivement, au jour où j’écris ce compte rendu, les places pour un nouveau concert à la Maroquinerie cette fois, viennent d’être mise en vente.

Kata me remet une set list, je vais ensuite faire un petit tour au merchandising mais je déchante vite, les t-shirts à vendre ne sont pas terribles, malheureusement… pas grave ! »




Tame Impala est un trio australien de rock psychédélique originaire de Perth.

 (http://www.myspace.com/tameimpala)

 



 
Tame Impala - EP 2008
 InnerSpeaker (21 mai 2010)






 •    Kevin Parker – chant, guitare, batterie
    •    Jay Watson – batterie, clavier et chant
    •    Dominic Simper – basse
+
    •    Nick "Paisley Adams" Allbrook – guitare et percussions (en live seulement)







La Setlist du Concert
TAME IMPALA






 It Is Not Meant to Be (Innerspeaker - 2010)
Solitude Is Bliss (Innerspeaker - 2010)
Make Up Your Mind (Innerspeaker - 2010)
Alter Ego (Innerspeaker - 2010)
Desire Be Desire Go (Innerspeaker - 2010)
Sundown Syndrome (Single - 2008)
Jeremy’s Storm (Innerspeaker - 2010)
Remember Me (Single - 2008)
Skeleton Tiger (Tame Impala EP - 2008)
Half Full Glass Of Wine (Tame Impala EP - 2008




La durée du concert : 1h03

AFFICHE / PROMO / FLYER











HOLE ~ Le Bataclan. Paris.













Opening : THE DODOZ

 
Ce qu’en a pensé Gilles B. :

 « Est-ce bien raisonnable d’aller voir Hole en 2010, tout en sachant qu’il ne reste du groupe que le nom et bien sûr sa chanteuse, j’ai nommé Courtney Love ? J’avoue n’avoir jamais été un grand fan de la dame, ni de ses efforts discographiques qui, avouons le, n’auraient certainement pas eu de succès si elle n’avait pas été mariée à un certain Kurt Cobain. Mais la curiosité l’emportant, je me suis décidé à aller voir la dame, malgré que l’écoute de son dernier opus ne m’ait pas convaincu, loin de là. C’est une demi-surprise de voir que le Bataclan n’affiche pas sold out : nous sommes encore au mois d’août, et puis il ne faut pas négliger l’effet dissuasif du montant du billet, 45 euros c’est presque du vol ! Malgré tout, on m’annonce qu’il y aurait eu 1400 préventes, la salle sera donc pratiquement pleine.

Evidemment, lorsque j’arrive, il y a déjà une centaine de personnes devant moi au bas mot, ce sera dur d’être au premier rang, mais on verra bien… Michael me rejoint un peu avant l’ouverture, suivi par Vik. 19 h 00, on entre dans la salle, je jette un coup d’œil rapide, il reste une opportunité à l’extrême-droite de la crash barrier, mais je trouve la position cette fois trop excentrée, alors on décide de se placer sur la balustrade, en surplomb de la fosse. Un mot sur le public: je l’ai trouvé étonnamment jeune pour voir un groupe qui affiche presque 20 ans au compteur, il y avait beaucoup de filles dont quelques clones de Courtney Love, bien entendu. Nous avons de la chance ce soir, la température extérieure n’étant pas trop élevée, l’atmosphère à l’intérieur de la salle sera chaude mais pas insupportable comme au mois de juillet.

La salle est aux deux tiers remplie lorsque les Toulousains de The Dodoz prennent possession de la scène dans un anonymat presque total. Géraldine, la chanteuse, arbore pour l’occasion une jolie mini robe rouge à pois blancs, elle n’est pas spécialement belle, mais elle dégage beaucoup de charme et d’innocence, j’aime bien. Bon, le problème des Dodoz, c’est que cela tourne un peu en rond, il n’y a pas vraiment de morceau qui sorte du lot, et c’est un problème. On écoute gentiment, Géraldine me fait penser au niveau des vocaux à l’ancienne chanteuse de Be Your Own Pet, Jemina Pearl, mais la comparaison avec le combo américain s’arrête là, il manque aux Toulousains une touche de folie furieuse, et surtout des compositions moins lisses qui s’éloigneraient du traditionnel schéma punk-rock gentillet. 29 minutes, pas une de plus, pour un show accueilli de manière assez tiède par le public.

La star se fait désirer… et enfin les lumières s’éteignent, mais c’est encore pour nous faire patienter 3 minutes avec de la musique classique (le Bolero de Ravel ?)… puis les musiciens prennent place avant que Courtney Love ne fasse son apparition. De loin, rien à dire, elle a un corps plutôt bien conservé, elle porte une sorte de mini robe-barbotteuse noire (enfin, un truc dans le genre) et des cuissardes. De près, il vaut mieux ne pas trop regarder, car le visage semble abimé quand même. Le problème que je ressens tout de suite, c’est que l’on a affaire avec Hole non pas à un groupe, mais à une artiste solo accompagnée de mercenaires, le guitariste soliste tirera tout de même son épingle du jeu (à un moment d’ailleurs, elle lui dira qu’il pourrait être son fils ou un truc dans le genre). Le son n’est malheureusement pas terrible, il s’améliorera un petit peu, mais restera décevant au final. Tiens, une petite surprise : alors qu’elle attaque avec un morceau du premier album, on enchaine sur deux minutes de Sympathy For The Devil. Et puis le concert devient routinier et inintéressant. Si vous vouliez voir du rock agressif, du grunge, quoi… eh bien passez votre chemin : il n’y a rien à entendre !! Pop Rock consensuel, même les anciens morceaux ne tiennent pas la route. Et quel intérêt à ce qu’elle joue de la guitare ? Les rares moments où l’on entendra sa guitare seule furent un désastre, elle ne sait manifestement pas vraiment jouer… mais bon, cela fait « rock » d’avoir entre les mains une belle Rickenbacker… Seule distraction, la diva fait sa… diva en réclamant (sans regarder le backstage) une « CIGARETTE !! » : et de voir l’un des deux assistants (un mec sur la gauche et une femme sur la droite) accourir presque respectueusement, avec une cigarette déjà allumée… ou alors un verre de jus de fruit ou un verre d’eau. Bref, elle fait sa Courtney et c’est naze. On est loin du vrai grunge, mes amoureux de Nirvana (et ceux qui les ont vus comme moi) ne se reconnaissent pas dans ce à quoi l’on assiste ce soir. Même l’ambiance me semble assez tiède dans la fosse, hormis une trentaine de fans : pas ou peu de slams (5  en tout et pour tout, dont trois pendant le dernier morceau). Mais il y a une chose que l’on ne peut renier, c’est la voix de Courtney : cassée à souhait, de ce côté là, on n’est pas déçus, elle assure toujours bien. Mais si elle chante toujours bien (même mieux, dixit Vincent), ce qui énerve ce sont les coupures entre les morceaux, où elle fait son cinéma… et ça, c’est pénible ! Car déjà que, musicalement, ce n’était pas terrible, alors en plus ces temps morts sabotent le concert (quelques « fuck », elle parle de « rehab » en prononçant bien « REHABILITATION », des fois qu’on soit con)… Et puis au bout de 45 minutes, elle se casse !!! Michael se tourne vers moi et me murmure : « 1 euro la minute, c’est un concert qui coûte cher… »

Il faut ensuite attendre 3 bonnes minutes avant qu’elle ne refasse son apparition, avec une boîte de chocolats (je suppose) qu’elle distribuera aux premiers rangs.  Nouvelle surprise quand elle reprend Play With Fire des Stones… et puis le rappel sera un peu plus long que prévu (d’après ce que m’a dit Robert Gil, qui avait vu la set list). Au final, un set d’une heure et douze minutes, c’est plutôt maigre… mais pour moi largement suffisant ! Dommage tout de même que l’esprit du rock’n’roll ne soit pas présent ce soir, cela aurait pu être honorable, mais la dame se prend trop pour une star, hélas !

Un concert à oublier bien vite donc, et je ne retournerai pas voir ni Courtney Love ni Hole, j’en suis presque certain. »




 

The Dodoz est un jeune groupe de rock français de Toulouse formé en 2004 au style qui allie mélodies pop, guitares tranchantes et rythmiques dansantes. Ils ont été décrits par les Britanniques comme « la jeunesse dans sa forme le plus pure » (« Youth in its purest form»). Leur musique est un habile mélange de beaucoup d'influences diverses et variées, allant du post-punk de Talking Heads à la pop élégante de David Bowie, en passant par le rock recherché d'Interpol ou l'énergie de Blondie.

(www.myspace.com/thedodoz
)
 
Hole (« trou » en anglais) est un groupe de rock américain fondé en 1989 par Courtney Love et Eric Erlandson à Los Angeles, mais ce qui va rendre Hole et Courtney Love célèbres, c'est le mariage de cette dernière avec Kurt Cobain, leader de Nirvana. Hole se signale par un premier album ravageur, Pretty On The Inside (1991), avant d'être propulsé sur le devant de la scène avec Live Through This (1994) et de concrétiser avec un dernier album de power-pop, Celebrity Skin (1998). Les affres de la vie de sa chanteuse, la provocante Courtney Love, et notamment son idylle avec Kurt Cobain, ont achevé d'en faire un groupe culte. Douze ans après Celebrity Skin, Hole remet le couvert pour Nobody's Daughter, réalisé avec le concours de Linda Perry et Billy Corgan.
(http://www.myspace.com/hole)

    •    1991 : Pretty On The Inside
    •    1994 : Live Through This
    •    1997 : My Body, The Hand Grenade
    •    1998 : Celebrity Skin
    •    2004 : America's Sweetheart (Feat. Courtney Love)
    •    2010 : Nobody's Daughter











•    Courtney Love – lead vocals, rhythm guitar (1989–2002, 2009–present)
    •    Micko Larkin – lead guitar (2009–present)
    •    Shawn Dailey – bass (2009–present)
•  Stu Fisher – drums, percussion (2009–present)
+
1 Keyboards/Guitar









La Setlist du Concert
HOLE
Intro (Boléro de Ravel) 
Pretty on the Inside (Pretty on the Inside - 1991)
Sympathy for the Devil (The Rolling Stones Cover)
Skinny Little Bitch (Nobody’s Daughter - 2010)
Miss World (Live Trought This - 1994)
Violet (Live Trought This - 1994)
Celebrity Skin (Celebrity Skin - 1998)
Honey (Nobody’s Daughter - 2010)
Take This Longing (Leonard Cohen Cover)
Pacific Coast Highway (Nobody’s Daughter - 2010)
Malibu (Celebrity Skin - 1998)
Plump (Live Trought This - 1991)
Jeremey (Pearl Jam Cover)
Doll Parts (Live Trought This - 1991)

Encore

Play with Fire (The Rolling Stones Cover)
How Dirty Girls Get Clean (Nobody’s Daughter - 2010)
How Dirty Girls Get Clean (pop version) (Nobody’s Daughter - 2010)
Codine (Buffy Sainte-Marie Cover)
Someone Else's Bed (Nobody’s Daughter - 2010)
Gold Dust Woman (Fleetwood Mac Cover)
Thirteen (Big Star Cover)

La durée du concert : 1h18

AFFICHE / PROMO / FLYER