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vendredi 27 juin 2008

Bruce Springsteen & The E-Street Band ~ Le Parc Des Princes. Paris.









Ce qu’en a pensé Gilles :

« Quand Vincent m'a dit au mois de janvier dernier qu'il m'avait pris une place pour le concert de Springsteen au Parc Des Princes, je n'avais pas encore imaginé la journée que nous allions passer. Moi, innocemment, je pensais que nous irions « en touristes » tout simplement, peinards sur la pelouse... Mais c'était sans compter sur l'ami Vincent... qui avait déjà tout planifié dans sa tête... Et quand il me dévoila son plan, 2 ou 3 semaines avant le concert, j'ai enfin compris dans quelle galère je m'étais embarqué. Je dois même avouer qu'à un moment, j'ai failli tout laisser tomber, la perspective de faire la queue à partir de 11 heures du matin m'effrayait quelque peu.

Vendredi 27 juin, le jour fatidique est arrivé, je suis moyennement en forme, je pense déjà aux heures de galères qu'il va falloir endurer. Nous arrivons sur place vers 11h30, nous avons pris un peu de retard sur notre planning prévisionnel, la faute à une erreur de parcours pour arriver aux alentours du Parc des Princes. Un Parc encore bien calme, on trouve enfin l'entrée de l'accès pelouse, elle se trouve sur une avenue passant juste devant la tribune Auteuil. La galère commence, cela fait à peine 10 minutes que nous sommes arrivés que le service d'ordre nous parque dans un labyrinthe de barrières installées à même l'avenue sur plusieurs centaines de mètres. L'attente commence, longue et fatigante, je suis séparé de Vincent qui se trouve plus loin devant, moi, je m'assois, puis je fais connaissance d’un père venu de St Etienne avec sa fille et son fils. Sympathique, cela fait passer le temps plus agréablement. 14h00 : le service d'ordre passe dans la queue pour nous mettre un bracelet jaune au poignet, donnant droit à l'accès au « pit », devant la scène. Limité à 3000 personnes, pas une de plus. Le sésame à mon poignet, je me rassois. Pause sandwichs. 15h30, cela commence à s'agiter. 15h45, tout le monde se lève, on progresse en zigzag de quelques dizaines de mètres puis nouvelle pause. 16h15, nouvelle progression, nous sommes maintenant plus ou moins tassés, quelques petits malins (dont je ne citerais pas la nationalité) truandent et gagnent plusieurs places. 17h00, la délivrance, enfin ! Fouille rudimentaire, entrée dans le stade puis cavalcade effrénée vers l'entrée du pit, nouveau contrôle, et enfin... j'arrive aux barrières du premier rang, le long de l'avancée sur la gauche, Vincent, arrivé quelques minutes plus tôt m'a gardé la place : ouf ! Je peux ENFIN respirer, il est 17h15, ma fatigue s'évanouit soudainement car le plus dur est fait. Comme je l'avais déjà constaté pendant la longue attente à l'extérieur du Parc, il y a beaucoup d'étrangers ce soir, avec tout d'abord une majorité d'Italiens qui ont pour la plupart déjà fait le concert de San Siro (Milan), deux jours auparavant, mais aussi des Hollandais, Danois, Anglais et Espagnols. Bref on n'est pas trop sûr d'assister à un concert en France tant le public est international. Maintenant, il ne reste plus qu'a patienter jusqu'a 20h45 / 21h, heure prévue pour le début du concert. 18H30, l'accès aux gradins est ouvert, après quelques minutes j'arrive à avoir Jean Pierre au téléphone, on se retrouvera à la sortie. 20h30, l'échéance approche, on est bien à notre place, pas trop compressés, les tribunes sont maintenant bien remplies, seul le virage Auteuil ne sera pas complet. On nous prévient que les photos sont interdites ce soir, même avec un petit appareil ou un téléphone : encore une fois, c'est n'importe quoi !... mais je range mon appareil.

21h00, le E-Street Band entre sur scène, suivi du boss, et là je ressens d'un coup beaucoup d'émotion, il est là devant nous, un énorme sourire qui lui mange le visage, j'ai vraiment du mal à retenir des larmes, le contre-coup de toute cette attente. Maintenant, on oublie les heures de galères, c'est BRUCE SPRINGSTEEN qui est devant nous, certainement l'un des tout meilleurs artistes en live, et c'est un privilège de le voir. Un morceau de « Darkness... » pour commencer (que je ne connais pas), mais Vincent me dit qu'il le joue rarement en live. Je sais que le concert sera différent de celui de Bercy, ce soir le show sera moins axé sur « Magic » qu'en Décembre dernier. Radio Nowhere suit, moi j'aime bien, le son n'est pas encore top devant, on ne distingue pas trop les instruments, le son général est un peu grossier mais cela ne tardera pas à s'arranger, tout du moins devant car il semblerait que le son, de derrière, ait été assez mauvais. On ne sait ou donner de la tête, de Clarence Clemons qui se trouve le plus près de nous, impressionnant avec ses dreadlocks qui descendent jusqu'au fesses ! Bon, Clarence je l'aime bien, mais il faut quand même bien dire que maintenant, c'est le service minimum, un petit coup de sax de temps en temps, le plus souvent avec son tambourin et lorsqu’il ne joue pas, il retourne s'assoir sur son trône (si si) d'un pas lent et majestueux. Non ce soir, la vedette, outre le boss himself, ce sera tout d'abord Nils Lofgren que j'avais trouvé plus effacé à Bercy. Car ce soir Nils va nous gratifier d'un solo absolument dantesque sur la splendide version de Because The Night, le boss chante juste et quand Nils prends le relais à la guitare, l'excitation nous gagne et lorsque qu'il se met à tourner comme un derviche, c'est carrément la folie, grandiose ! L'autre musicien qui nous a impressionné ce soir est une musicienne, c'est Soozie Tyrell qui nous a enthousiasmés par sa maestria et sa verve au violon...

Nous sommes carrément sur un nuage, les titres s'enchaînent et nous n'avons d'yeux que pour le boss. Je frissonne pratiquement à chaque intro de morceau, Promised Land excellent, Darlington County, sublime, et quand le boss vient faire des incursions sur le devant de la scène (ce qu'il fera à de multiples reprises), c'est la folie complète... mais avec le respect que l'on doit à ce grand bonhomme, les fans le touchent, moi même je n'ai pas pu m'en empécher à deux reprises, et bien que le geste soit quelque part puéril, je me suis fait plaisir. Car Springsteen, quand vous le voyez à moins d'un mètre de vous, quand vous le touchez ou que vous le soutenez pour éviter qu'il tombe en arrière (drôle de moment en première partie de concert où sur notre avancée, il se laissera tomber en arrière, guitare en main, pas de service d'ordre, juste des dizaines de mains pour le retenir et amortir en douceur sa chute en arrière), Springsteen donc est un monsieur impressionnant. Le visage maintenant buriné, un peu moins de cheveux, mais par dessus tout, une bonté et une gentillesse infinies qui rejaillissent sur son visage. Il est heureux, il est parmi des gens qui l'aiment, son énergie, il nous la transmet et nous lui rendons au centuple. Je n'ai plus en tête tous les instants magiques que j'ai vécus, ils sont trop nombreux : quand il revient sur le devant de la scène pour Livin' In The Future, quand il ira prendre délicatement la main d'une toute jeune fille blonde juchée sur les épaules de son papa, et qu'il lui fera un baise-main, ou alors quand il ira récolter dans les premiers rangs toutes les pancartes, affichettes ou banderoles affichant le nom d'une chanson, oui on prend du plaisir, oui ce mec est humain : une superstar à figure humaine, rare de nos jours. Mary's Place, autre beau moment suivi de Fire (avec l'intro de I'm On Fire !). L e boss est déchaîné, il saute sur l'avancée de scène et plutôt que de remonter par de petits escaliers menant à la scène, il préfère sauter ou se jeter directement sur celle-ci, malgré le poids des ans qui se fait sentir, on le voit grimacer de temps en temps, quelque fois il a le souffle presque coupé mais au bout de quelques secondes, il récupère pour repartir de plus belle.

Ce soir la version de The River sera moins belle que celle de Bercy, qui avait été reprise en chœur par tout le public, mais derrière, ce sera un superbe The Rising, et puis un final euphorique et grandiose avec Badlands et Out In The Streets. Que c'est beau, que c'est grand, de plus ce qui fait énormément plaisir, c'est le choix de la set list, différente de celle de Bercy, c'est bien agréable la diversité. Le rappel sera à la hauteur du concert, grandiose avec un beau moment quand Elliot Murphy viendra - non pas seul mais accompagné de son fils Gaspard - pour un Born To Run fédérateur. Dancing in the dark est toujours aussi jouissif, et l'apothéose viendra avec un magnifique American Land (avec Elliot Murphy encore une fois). Beau, grandiose, magistral, que dire de plus ?

2h45 de show, c'était beau et plein d'émotions. Je pense de temps en temps aux détracteurs de Springsteen (et c'est leur droit) qui n'apprécient pas ses chansons. Moi aussi, tout au début j'étais pareil, « The River » ne me plaisait guère. Mais il faut VOIR Springsteen en live, il n'a pas d'équivalent, je pense que c'est pratiquement l’un des seuls à pouvoir tenir une salle ou même un stade de cette manière. On attend que les gens sortent, puis on retrouve JP et sa famille au complet, Monique, Solange et Nathalie, cela fait plaisir, nous sommes encore sous le choc avec Vincent, plein d'étoiles dans la tête, la fatigue de la journée n'existe plus. Ce soir Paris, et particulièrement le Parc des Princes, qui en avait besoin a enfin trouvé un vainqueur : Il s'appelle Bruce Springsteen et ses compagnons se nomment, eux, le E-Street-Band ! »




photos de mik



Bruce Springsteen, est un chanteur et auteur-compositeur américain du New Jersey. Ses premiers pas dans l'univers du rock lui valent son célébrissime surnom « The Boss », en raison de sa passion pour les motos. Il commença à enregistrer avec le E-Street Band en 1973 mais ses deux premiers albums passent inaperçus. Le troisième intitulé Born To Run sorti en 1975 remporte au un énorme succès. La légende est en marche et chaque concert de l’artiste y contribue mais la renommée lui vient de son album aux millions d'exemplaires Born in the USA (1984), et la tournée mondiale à succès qui l'a suivi. Le 2 octobre 2007, jour de sortie de l'album Magic, Springsteen entame une nouvelle tournée mondiale avec le E-Street band.







Sur la scène :

Bruce Springsteen : Vocals, guitar, harmonica
Nils Lofgreen : guitar and vocals
Steven Van Zandt : guitar and vocals
Garry Tallent : bass
Clarence Clemons : sax
Soozie Tyrell : violin, acoustic guitar, vocals
Charles Giordano : organ
Roy Bittan : piano
Max Weinberg : drums







Adam Raised a Cain (Darkness On The Edge Of Town – 1978)
Radio Nowhere (Magic – 2007)
No Surrender (Born in the U.S.A. – 1984)
The Promised Land (Darkness On The Edge Of Town – 1978)
Spirit in the Night (Greetings from Asbury Park, N.J. - 1973)
Rendez-vous (Tracks - 1998)
Candy's Room (Darkness On The Edge Of Town – 1978)
Atlantic City (Nebraska - 1982)
Janey, Don't You Lose Heart (Born to Run – 1975)
Darlington County (Born in the U.S.A. – 1984))
Because The Night (Cover Patti Smith – 1978)
She's The One (Born to Run – 1975)
Livin' In The Future (Magic – 2007)
Mary's Place (The Rising – 2002)
Fire (Robert Gordon – 1978)
For You (solo piano) (Greetings from Asbury Park, N.J. - 1973)
The River (The River – 1980)
The Rising (The Rising – 2002)
Last To Die (Magic – 2007)
Long Walk Home (Magic – 2007)
Badlands (Darkness On The Edge Of Town – 1978)
Out in the Street (The River – 1980)

ENCORES

Girls in Their Summer Clothes (Magic – 2007)
Tenth Avenue Freeze-out (Born to Run – 1975)
Born to Run (w/ Elliott & Gaspard Murphy) (Born to Run – 1975)
Bobby Jean (Born to Run – 1975)
Dancing in the Dark (Born in the U.S.A. – 1984)
American Land (w/ Elliott Murphy) (We Shall Overcome : The Seeger Sessions - 2006)







La durée du concert : 2h45


AFFICHE / PROMO / FLYER













Bruce Springsteen & The E Street Band - Radio Nowhere + (lyrics)



Bruce Springsteen & The E Street Band - A clip of the four first tracks..
Roulette, Don't Look Back, Radio Nowhere and Out In The Street



Bruce Springsteen - Magic


Bruce Springsteen & The E Street Band & Danny Federici
-Sandy
on March 20 Indianapolis - Magic Tour 2008
The last performance of Danny Federici with his band. He's passed away on 17th april 2008 in New York after a three-year battle with melanoma.

BRUCE SPRINGSTEEN & THE E-STREET BAND ~ Le Parc des Princes. Paris.












MAGIC TOUR 2007/08


Ce qu’en a pensé Vik :
« Le concert du jour : The Boss, with The E Street Band... is back in Paris !!! What time is it, today ? It's the Boss’ time ! Tonight Will Be THE Night!! Après le PO de Paris Bercy, et ce concert mythique du 17 Décembre 2007, avec le froid, et après le Stade de France du 24 mai 2003, sous une pluie battante, le Boss revient jouer dans un stade, avec la chaleur. Soyons clairs, sa véritable maison, c’est le stade, car il faut de l'espace pour que la bête de scène puisse crier et courir. Moi, à Bercy, j'avais dit à Gilles B : « Le rendez-vous est pris ! Il n'y a plus que 192 jours à attendre !». Ça passe vite quand on ne compte pas les jours. En décembre, c'était une soirée d'émotion, mémorable, mais celui qui suit et aime le Boss sait que chaque concert est unique et grandiose, que c’est un plaisir infini à ne rater sous aucun prétexte. Après ce bref préambule, venons-en à la chronologie de la soirée, ou, si l’on est précis, de la journée, car pour Bruce l'attente commence toujours tôt. 10h30 : l'été est là, il fait chaud, mon sac à dos est prêt, juste le temps de regarder quelques photos magnifiques des tournées du Boss, sur le bouquin "For you" de L.Kirsch. L'attente au point de rendez-vous avec Gilles B. est courte, car il n'est jamais en retard. On est partis, direction du Parc des Princes, un superbe endroit… mais non destiné à la musique !

Une heure pour arriver à la Porte de Saint-Cloud, trouver une place de parking et rejoindre le parc... il est maintenant 11h30. Quelques rues à traverser, on repère l'entrée "accès pelouse", devant la tribune Auteuil, et surtout une foule de fans venus de partout, qui est déjà là pour le fameux "PIT" (cette première partie, privilégiée, de la fosse, située juste au pied de la scène). On avance au maximum, parmi les membres du fan club et un groupe important d'Italiens. Une petite attente avant l'ouverture, qui ne se fait pas dans les meilleures conditions : un long labyrinthe, en zig zag, de barrières, délimités en "zones". Voilà on y est, parqués comme des moutons, assis par terre, sous un soleil qui inonde la bordure d'arbres. 14h00, le service de sécurité passe parmi nous pour nous mettre au poignet droit un bracelet jaune. De temps en temps, on arrive à progresser jusqu'à être vraiment tassés, et je me retrouve avec une colonie d'Italiens, qui avait fait le concert de Milan il y a deux jours. Le T-Shirt d'un concert de Bruce est vraiment à la mode, ce genre de souvenirs de concert, j'en compte presque une quarantaine de différents. L'attente est longue, Gilles est vraiment derrière, et on en profite pour manger des sandwichs, faire connaissance et échanger de récits sur divers concerts, dont bien sûr celui de San Siro. 17h05, le service d'ordre reçoit l'accord d'ouvrir la première grille. Sac ouvert, fouille, billet déchiré et contrôle du bracelet, course effrénée depuis l'entrée du Parc jusqu'à l'entrée du "Pit". Dernier contrôle du bracelet, et nouvelle course jusqu'à la barrière. Enfin la pelouse, malgré qu’elle soit couverte par une grille de protection ! Je me place sur la gauche, à côté de l'avancée, sur laquelle Bruce va sûrement venir, et je bloque une place pour Gilles. Derrière moi, des Italiens et des Espagnols. Je vois Gilles arriver en courant et on se retrouve enfin. Il fait chaud, et on fait connaissance avec un jeune type de la sécurité, juste en face, qui nous fournira de l'eau à volonté.

Pour patienter, on parle, et on regarde le Parc et la scène. Le ciel est bleu, avec quelques nuages blancs, et le soleil, qui commence à peine à décliner, éclaire une partie du stade, surtout le côté tribune, surmonté de l'affiche « Ici, c'est Paris », souvenir des matchs du PSG. Le public de la fosse est calme, et on y voit même des enfants en bas âge. La scène, surmontée de drapeaux américains et français, est couverte, elle fait environ 20 mètres de largeur sur 30 de longueur, avec des tubes drapés de noir et de petits spots de couleur vert et violet pour délimiter la zone "musiciens". Au milieu, il y a une passerelle qui sert de lien vers le public, avec trois carrés en avancée dans la fosse. Nous sommes à côté de la première, à gauche. Sur les côtés de la scène, l’encadrant, les enceintes et deux écrans géants, pour rendre moins impitoyable la distance entre le public et les musiciens. Ce soir, le béton du Parc des Princes va vibrer comme jamais. 18h30, le public commence à rentrer dans les tribunes et la pelouse.

20h45 : des projecteurs illuminent la scène, comme en plein jour sous ce soleil doré, et Bruce Springsteen & The E. Street Band font leur apparition. J'espérais entendre « …Good evening ladies and gentlemen… », mais non, voilà la même suave introduction d'accordéon / harmonium, la jolie ritournelle de Daring Young Man On The Flying Trapeze. Dans la formation, il n y a pas Patty Scialfa (guitariste et épouse de Bruce), mais musicalement ce n'est pas trop grave. Le regretté Danny Federici (clavier et organiste du E Street Band depuis 40 ans, décédé le 17 avril 2008) est remplacé sur la tournée par Charles Giordano. Les derniers à apparaître, coudes à coudes, sont Clarence Clemons et le Boss, chemise et jeans noirs Moschito de rigueur, ils arrivent souriant comme d'habitude, depuis leur entrée jusqu'au centre de la scène. Quelques secondes seulement, une détonation, la clameur de la foule, un énorme « Bruuuce » comme on aime l'entendre : plein d'intensité. C’est l'hystérie collective qui commence, et nous fait comprendre qu'on aura droit à une soirée phénoménale. Pas la peine de dire que le public est déjà conquis d'avance, car tous les gens qui aiment Bruce, tête pensante et leader du groupe, sont présents ce soir.

Max donne le départ et entame son roulement de tambour, le Boss crie « Bonsoir Paris, Comment ça va... comment ça va ? », la mise en place est faite, il empoigne sa Fender Telecaster, les jambes légèrement écartées, la main droite prête et « One-two-three-four ! »… : la machine est en route, un merveilleux riff cristallin frappe mes tympans, et le show décolle avec... « In the summer that I was baptized my father held me to his side... »de Adam Raised a Cain. Une intro puissante, en pleine lumière du jour, une surprise datant de la grande époque, une rareté de plus (souvenir aussi de l'ouverture du Tunnel of love Tour le 19 juin 1988 à l'Hippodrome de Vincennes), une merveille de l'album « Darkness On The Edge Of Town » (1978), que j'écoutais en boucle et ne quittait pas ma platine à l'époque. C’est la première fois depuis 20 ans en live à Paris, et cette version à couper le souffle atteint son apogée dans un grand solo de Nils. Je n'en reviens pas, l’un de mes titres favoris et que je n'espérais pas, en ouverture, c'est géant ! L'émotion est là, avec ses vibrations de plaisir. C'est vrai qu'avec le temps, je l'apprécie encore de plus, le public semble en profiter, même si un faible pourcentage seulement connaît par cœur ce morceau sombre mais fantastique. Le boss a une pêche d'enfer, il est en feu et le morceau est meurtrier avec ce mur créé par les sons de guitares de Bruce, Nils et Steve. The E Street Band est soudé comme un seul musicien, il y a une puissance et une fluidité dans le tempo irrépressibles : en dépit de près de quarante années de concerts sur les épaules, aucune impression de « routine». Le Boss ne perd pas de temps, il se déplace sur toute la longueur de la scène, et se lance immédiatement dans le public de la barrière, vers nous, il nous sourit, serre des mains pour partager cette joie qu'il vit avec ses fans. Il a aussi une éponge trempée d'eau pour rafraîchir le front des fans plus agités... un peu de fraîcheur contre beaucoup de chaleur, car en plus les gens poussent. La marée de fans ondule telle une vague, au gré des allées et venues du Boss. Et hop, avec Gilles, on reprend une gorgée d'eau. Et le son ? Eh bien, l'inconvénient, c’est que l'acoustique du Parc est vraiment douloureuse… mais les gens ne font pas trop la fine bouche, car ils peuvent chanter, danser et célébrer dignement cette fête du rock. Même avec un son médiocre, quelle soirée… ! Pour nous, à la barrière, le son est passable, presque bon, car on est juste devant les amplis, qui crachent les watts en face de nous. Une grosse claque de plaisir, on sent que le concert va être de qualité, c'est n'est pas possible autrement, avec un Bruce qui marche, court, glisse sur les genoux, à portée de notre main, devant nous : un Bruce qui enflamme la scène.

La voix du Boss est unique, puissante, directe. Ce qui me frappe le plus, malgré ses 59 ans, c’est son énergie, c’est le fait qu’il n’économise pas une seule goutte de sueur, tout en donnant à son public l'image d'un concert "mémorable". Cinq minutes plus tard, après cette poignante chanson sur les relations père-fils, cette étape cruciale d'intensité, survient encore un roulement de tambour de Max, qui imprime déjà le tempo de la chanson suivante. Battements de nos cœurs, changement de guitare du Boss contre une autre Fender, mais modèle Sunburst cette fois, les « Bruuuce » se font encore plus forts, et les jolis arpèges acérés d'un Radio Nowhere déchirent l'atmosphère déjà chaude. « This is Radio Nowhere, is there anybody alive out there ? » crie le Boss, avec le sourire, pour nous montrer comment le bon vieux rock'n'roll est fait, carré et jouissif. On lit dans ses yeux le plaisir malin de nous voir ravis, nous, les gens qu'il aime, et d'entendre en retour les mots chantés en choeur. Le morceau est livide et sublime, engendre le besoin de crier… On peut discuter le rendement du son, mais c’est toujours joué à cent à l'heure, certainement pas à l’économie et ça donne envie de danser irrésistiblement. L'année dernière, cette chanson, qui ouvre l'album "Magic", faisait aussi l'ouverture du concert, et la voilà maintenant reléguée à la deuxième place. En effet, comme la longue tournée a progressé, les nouvelles chansons ont moins d'importance (la setlist va nous proposer seulement cinq titres de l’album). Tout le parc est debout ! Dans le "Pit", il y a une véritable fête qui pourrait soulever toute seule le stade entier. Avec Gilles, on se réhydrate, et heureusement qu'on a de l'eau à volonté, car c'est la folie autour de nous.

Après ce couple de chansons, le Boss commence à apercevoir quelques banderoles en cartons, dans les mains de spectateurs jeunes et moins jeunes (qui ont grandi avec lui) : ce sont les titres de certaines de ses chansons, souvent des exigences, possibles ou improbables, des fans. On va jouer à la demande !!! Bruce récupère les "requests" un peu partout, à droite et à gauche, et les ramène à plein bras vers le centre de la scène, pour les trier à son goût. L'improvisation règne en maître, et montre que, malgré les années, The E Street reste une colossale machine de rock, dirigée par le Boss (qu'on n'appelle pas ainsi seulement pour lui faire plaisir)...

Il fouille parmi les "requests", les trie donc une par une, et voici la première, No Surrender de l'album "Born In The Usa" (1984, datant déjà de presque 25 ans), un rock puissant qui est balancé sur un rythme rapide, et avec un duo de guitare, sur le refrain, avec Little Steven, et puis avec un Nils Lofgren (dans une forme éblouissante). Le spectacle est imprévisible, spontané, Bruce est déchaîné, et on embraye sur The Promised Land, avec sa voix rugueuse qui explose de rage. Epique et mélodique en même temps, avec le public qui chante et suit l'harmonica, la guitare enflammée de Little Steve, le solo ahurissant de sax de Big Man, jusqu'à au choeur final, qui donne de frissons à tout le stade qui n'arrête pas de chanter. Les solos d'orgue joués autrefois par Danny, sont aussi bons par Charles, mais le souvenir du passé reste impitoyable : cela mériterait une minute de silence.

« Ca me fait plaisir d'être là avec mes amis français en cette très bonne soirée » tente alors le Boss dans un français teinté d'accent, puis « Can you feel the spirit ? », avant que l'orgue et le piano nous entraînent dans l'esprit de cette nuit. Sentir ce souffle, au premier rang, derrière cette maudite barrière qui nous empêche d'être encore plus près. Arrive un Spirit In The Night, énorme, avec Big Man Clarence, 66 ans qui fait son intro au saxophone, une performance exubérante qui est déposée entre nos mains, entre nos bras, comme au temps du Darkness Tour de 78. On ressent les vibrations de l'époque, aujourd'hui... « Baby don't know what they can do to you, Spirits in the night, all night... ». Des visages heureux sont filmés et retransmis aussitôt sur les écrans, et on y découvre une petite fille blonde sur les épaules de son papa, qui est tenue par la main par Bruce, pendant qu'il chante. Et le sourire de la fillette... Emouvant. Une nouvelle fan est née ce soir, qui va faire de beaux rêves cette nuit ! Après tant d'années, Bruce est là, heureux, courant d'un côté à l'autre de la scène : avec sérénité, un coup d'œil, un sourire, une main tendue… comme celle de Gilles, qu’il fixera les yeux dans les yeux. Son corps agile se plie en arrière, jusqu’à presque toucher le sol de l'avancée de la scène avec son dos, guitare stratocaster à la main main, devant nous, face à nos mains tendues. Moment irrésistible, Magic c'est le mot, instant inoubliable. On a touché le Boss ! C'est la folie complète immortalisée par les vidéos et les écrans qui renvoient les images de tous ces visages heureux près de la barrière, des fans jeunes aux moins jeunes.

C’est sans doute son goût et sa passion pour la scène qui lui donnent le recul nécessaire pour s'évader dans cette musique baignée par le rock, « Paris, y a t il des chansons que vous voulez entendre... Let me see...Let me see... Yes... Very lovely... As go on » dit le Boss, avant de choisir lui-même dans le tas des « requests », un morceau avec un titre français Rendez-vous : bonne performance, immédiatement suivie par l'incandescente Candy's Room, encore une chanson de « Darkness… », avec, comme toujours, le rythme qui s'accélère progressivement sur de bons solos de guitare. Suit un puissant Atlantic City qui cède aussi la place à une autre rareté, soutenue par le sax de Big Man, Janey, Don't You Lose Heart, publié à l'origine comme B-Side et que l’on retrouve sur le coffret « Tracks ». Après une performance de Darlington County renforcée par le violon de Soozie Tyrell, arrive le sommet magique de la soirée, une superbe nouvelle version de Because The Night (chanson magnifique écrite à l'origine en cadeau pour Patty Smith), qui contient un magnifique solo de guitare de Nils Lofgren. Nils s'éclate comme un fou, ne fait plus de cabrioles mais semble dans un état d'extase (ou d'ecstasy), il pivote sur le pied gauche, il tourne sur lui même tout en jouant, comme une toupie ou un derviche tourneur à grande vitesse : il nous donne 5 minutes d'immense plaisir : du grand art en termes de solo, frissons garantis. Avec Gilles on se réhydrate de nouveau, et hop ! on reprend une gorgée d'eau, nous en avions besoin.

Suit d'abord une version passionnée de She's The One, l’un des grands moments de la soirée, martelé par le rythme de Max et la basse de Gary, puis Livin' In The Future, qui malgré ses références à la politique américaine au cours des dernières années, reste sans doute la chanson la moins excitante de la soirée. Avec une demande ouverte au public « Are you ready for a house party ? », suit à un rythme soul soutenu Mary's Place, « Are you ready ? », réponse en cris, « Are you ready ? », chanté et repris unanimement par le public. C'est la fête, avec le saxo de Big Man, une dance party de 11 minutes...« Turn it up, turn it up, turn it up, turn it up, Meet me at Mary's place, we're gonna have a party », avec le Boss qui fait du haut vol et se lance dans une glissade intrépide sur les genoux, les mains en l'air… Mais cette version sera moins magique de celle du PO Bercy. Suit Fire, encore une chanson extraite des « requests » qui donnera d'ailleurs l'occasion d'un rare quiproquo (et jeu de scène…) avec Max, le batteur du groupe, qui sans aucune hésitation entame les roulements de caisse claire de l'intro de… I'm On Fire, avant que le Boss ne le gronde pour ce faux pas, en rigolant, et sous les mouvements de tête et le regard de Big Man Clarence : « No, not I'm On Fire Max, ... just Fire ! », Avec le sourire… one two three… une performance toute en sensualité de cette chanson, écrite à l'époque pour Robert Gordon, sur le podium à deux centimètres du public en chantant « Cause when we kiss, fire », en duo avec le grand Clarence, et d'une façon que lui seul peut faire. Un « Merci » et une ovation : immense !

Encore quelques mots en francais : « Je suis venu à Paris pour vous », en hésitant, avec la gorge serrée… et pour nous faire plaisir, une autre « request » entamée en solo au piano, quelques notes... l'atmosphère se fait intimiste sur la mélodie envoûtante de For you, lente et sombre, dans un silence assourdissant. Inimitable pour communiquer avec le public. L'émotion, la chaleur humaine, se poursuit : le Boss a préparé son harmonica familier, quelque mots « Just one moment... Steve... Yes » avec le public qui exulte, car il la voulait pour la chanter avec lui... « We’d go down to the river, And into the river we’d dive, Oh down to the river we’d ride » de la mélancolique The River. L'ambiance est douce, intime, avec des dizaines de milliers de murmures, aidée par la douceur de cette nuit qui s'installe après un beau coucher de soleil. La chanson est enchantée par tout le stade, qui reprend les «oh..ooooh ooh…» du morceau, jusqu'à la fin, et bien au-delà, sur ce final toujours convaincant, avec le son d'harmonica qui se perd dans l'air. Des applaudissements de reconnaissance arrivent de partout, mais je reste toujours scotché au souvenir du PO Bercy.

Alors que le groupe semble fonctionner à toute vitesse, arrive le moment qui est véritablement l'essence du show, avec l’enchaînement puissant The Rising / Last To Die, et avec un rythme plus rapide sur Long Walk Home : l'Amérique vue du point de vue engagé et contestataire de Bruce, il manque seulement un mot en faveur de Barack Obama, avec Soozie à l'ouverture au violon, et avec des vocaux par Little Steve. Jusqu'à déboucher sur le rock sans fioritures de Badlands, soit 116 minutes après le début du set, et avant la pause : explosion dans les enceintes devant nous, cri venu des bidonvilles du rêve américain, dramatique, c’est le véritable hymne par excellence de tout fan. Grandiose, avec ce public tout à sa joie de chanter. Puis, sans transition aucune, on attaque… one two three : Out In The Street, joyeux, sans aucune ride même s’il est extrait de l'album "The River" datant de 1981 ! Les «oh.. .ooooh ooh…» du morceau sont encore repris plus forts, avec des voix qui commencer à annoncer des signes de faiblesse. « Merci Paris », le groupe s'en va pour un petit break, mais les «oh… ooooh ooh…» ne s'arrêtent pas, le public est ivre de bonheur, il continue à chanter, à danser et à lever les bras. La musique cogne comme la chaleur du soleil, il faut boire.

Le Boss a l'air un petit peu fatigué, mais revient avec son groupe pour le rappel, le public chante toujours, heureux… et on rentre dans les derniers 35 minutes de folie. Une dédicace sympathique pour celles qui se reconnaissent, « Pour toutes les jolies filles françaises » et ouverture de Girls In Their Summer Clothes, puis choix d’une autre demande... « A long, long time ago in a country far, far away », pour présenter Tenth Avenue Freeze-out, datant de 1975. L'enchaînement est immédiat, sans arrêt musical, les guitares jaillissent, une annonce « Mon ami, are you ready ?... et son fils Gaspard... come on Gaspard ». L'ami en question, originaire lui aussi du New Jersey, c’est Elliott Murphy, chemise blanche et chapeau noir, guitare acoustique amplifiée Sadowsky, qui rejoint le groupe en courant, le sourire aux lèvres. Il est avec son fils, chemise blanche lui aussi, mais portant une Fender stratocaster noire, et visiblement ravi de pouvoir jouer à côté de son idole de toujours. Un concert de Springsteen à Paris sans Elliott Murphy (mon ami aussi), qui vit à Paris depuis 1989, serait anormal, inconcevable et sans équivalent… cette présence me donne un pincement au cœur. Je manifeste ma joie à Gilles. Bruce avait participé comme guest à l'enregistrement de la chanson Everything I Do sur l'album de Elliott "Selling The Gold" de 1995, donc une vieille amitié lie les deux chanteurs. Ils sont prêts maintenant et… one, two, le coeur de la foule bat toujours, l'inévitable Born To Run éclate, c’est l'épopée de Springsteen, aujourd'hui comme il y a trente ans, c’est indicible en termes d’émotion et d’intensité. De la pure dynamite ! Les lumières des poursuites sont sur la course effrénée de Bruce, sans fin jusqu’au moment où il se laisse glisser sur les genoux, entre les fans anciens et nouveaux. Que de frissons ! Un très émouvant Bobby Jean, et s'ensuit un final de toute beauté, avec la très dansante Dancing The Dark, sous le feu des projecteurs qui éclairent le stade en délire, qui chante et danse. Et cette image du Boss lorsqu'à la fin du morceau, il dirige le groupe pour l'amener à la chanson suivante sans perdre un seul instant...

L'apothéose arrive avec American Land, hommage aux immigrants sortis tout droit de « We Shall Overcome », l'album de reprises de Pete Seeger, avec le violon de Soozie, l'accordéon de Charles, un peu de guitare rythmique de Elliott, sans son fils Gaspard. Il semble impossible que cette chanson folk populaire, jouée essentiellement à l'accordéon et au violon, puisse faire danser le Parc, et pourtant… La fosse, secouée, chante l'intégralité de ces chansons avec le peu de voix qui lui reste, heureuse. La chanson achevée, le public reprend en chœur les «oh.. ooooh.. ooh…». La joie plane sur toutes les têtes.

Les musiciens de l'E Street Band viennent au bord de la scène pour saluer une dernière fois, tous ensemble avec Bruce. Ils sont heureux d'être là, et leurs sourires en témoignent. Un « Merci beaucoup Paris... Je vous aime » la guitare en l'air en guise d’au revoir, un geste de la main... Pas de feux d'artifice, mais c'est fini. Le Parc se rallume, sans nous demander notre avis. 28 chansons sur 2h45, c'est plus que bien, ce fut un excellent concert (malgré le son du Parc), il n’y a pas à dire ! Un concert à la demande, diffèrant de celui du 17 décembre 2007 au PO Bercy, et une autre performance de Bruce, le dernier vrai géant du rock & roll, lui qui donne toujours une dimension particulière au rock. J'ai le sentiment que si la soirée dépendait uniquement de Bruce, on y aurait passé la nuit. Je le dis chaque fois que je vois un concert du Boss « Jamais vu un concert similaire », peut-être parce que la joie que je ressens est chaque fois unique et plus grande de celle du précédent concert. Bref, un pur bonheur encore une fois, avec une émotion qui reste intacte. Question : quel artiste de rock se donne autant sur scène, avec une telle complicité avec son public ? Sans trêve jusqu'à la fin, le défi reste ouvert : quel autre artiste est capable de faire un spectacle aussi intense ?

Le long marathon de cette journée finit ici, dans le "Pit", sous les projecteurs, il est presque minuit, et la fatigue arrive. On y reste quelques minutes, avec Gilles, après ce moment inoubliable, nos souvenirs pleine la tête, à les classer, mais aussi pour reprendre nos forces. Au milieu d'une foule qui parle italien et espagnol, pour savourer ensemble ces parcelles de bonheur dans une ola imaginaire qui nous entoure. Nos oreilles sifflent encore des chansons de Bruce, en attendant que les gens sortent du Parc, qui commence à être gagné par la mélancolie. On retrouve JP et sa famille au complet... heureux eux aussi, dans cette ambiance de fête ! C'était plus qu'un simple concert, car on y est rentré pour le vivre... c'était un moment de vie. Ce soir, on était plus de quarante mille fans en délire à chanter. Dehors, dans la nuit, les gens quittent lentement le stade, et en marchant il me semble d'entendre encore la voix du Boss qui chante... «I was trying to find my way home, But all I heard was a drone...», qui m'invite à chanter alors...« I just wanna hear your rhythm...»… et ce refrain va continuer à résonner dans ma tête longtemps encore. »

I just want to feel some rhythm (I just want to)
I just want to feel some rhythm (I just want to)
I just want to feel your rhythm (I just want to)
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photos de zequovine & joseph quever

 
Bruce Springsteen, est un chanteur et auteur-compositeur américain du New Jersey. Ses premiers pas dans l'univers du rock lui valent son célébrissime surnom « The Boss », en raison de sa passion pour les motos. Il commença à enregistrer avec le E-Street Band en 1973 mais ses deux premiers albums passent inaperçus. Le troisième intitulé Born To Run sorti en 1975 remporte au un énorme succès. La légende est en marche et chaque concert de l’artiste y contribue mais la renommée lui vient de son album aux millions d'exemplaires Born in the USA (1984), et la tournée mondiale à succès qui l'a suivi. Le 2 octobre 2007, jour de sortie de l'album Magic, Springsteen entame une nouvelle tournée mondiale avec le E-Street Band. Dans le célèbre magazine Rolling Stone il figure à la 23ème place des plus grands artistes de tous les temps. Dans un récent sondage, les lecteurs de ce même magazine l'ont élu plus grand performer de l'histoire du Rock'n Roll.

(http://www.brucespringsteen.net/news/index.html)
(http://www.myspace.com/brucespringsteen)
(http://www.facebook.com/brucespringsteen)



 Album Studio
Greetings from Asbury Park, N.J. (1973)
The Wild, the Innocent, and the E Street Shuffle (1973)
Born to Run (1975)
Darkness on the Edge of Town (1978)
The River (1980)
Nebraska (1982)
Born in the U.S.A. (1984)
Tunnel of Love (1987)
Lucky Town (1992)
Human Touch (1992)
The Ghost of Tom Joad (1995)
The Rising (2002)
Devils & Dust (2005)
We Shall Overcome : the Seeger Sessions (2006)
Magic (2007)

Live
1986 - Live 1975/85
1993 - In Concert / MTV Plugged
2001 - Live In New York City
2006 - Hammersmth Odeon London 1975
2007 - Live In Dublin

Compilation
1995 - Greatest Hits
1998 - Tracks
1999 - 18 Tracks
2003 - The Essential Bruce Springsteen

EPs
1988 - Chimes Of Freedom
1996 - Blood Brothers
1998 - Live Collection (Japan)

Boxsets
2005 - Born To Run 30th Anniversary Edition

 



Sur la scène :

Bruce Springsteen : Vocals, guitar, harmonica
Nils Lofgreen : guitar and vocals
Steven Van Zandt : guitar and vocals
Garry Tallent : bass
Clarence Clemons : sax
Soozie Tyrell : violin, acoustic guitar, vocals
Charles Giordano : organ
Roy Bittan : piano
Max Weinberg : drums


La Setlist du Concert
BRUCE SPRINGSTEEN & THE E-STREET BAND

 

Adam Raised a Cain (Darkness On The Edge Of Town – 1978)
Radio Nowhere (Magic – 2007)
No Surrender (Born in the U.S.A. – 1984)
The Promised Land (Darkness On The Edge Of Town – 1978)
Spirit in the Night (Greetings from Asbury Park, N.J. - 1973)
Rendez-vous (Tracks - 1998)
Candy's Room (Darkness On The Edge Of Town – 1978)
Atlantic City (Nebraska - 1982)
Janey, Don't You Lose Heart (Born to Run – 1975)
Darlington County (Born in the U.S.A. – 1984))
Because The Night (Cover Patti Smith – 1978)
She's The One (Born to Run – 1975)
Livin' In The Future (Magic – 2007)
Mary's Place (The Rising – 2002)
Fire (Robert Gordon – 1978)
For You (solo piano) (Greetings from Asbury Park, N.J. - 1973)
The River (The River – 1980)
The Rising (The Rising – 2002)
Last To Die (Magic – 2007)
Long Walk Home (Magic – 2007)
Badlands (Darkness On The Edge Of Town – 1978)
Out in the Street (The River – 1980)

Encores

Girls in Their Summer Clothes (Magic – 2007)
Tenth Avenue Freeze-out (Born to Run – 1975)
Born to Run (w/ Elliott & Gaspard Murphy) (Born to Run – 1975)
Bobby Jean (Born to Run – 1975)
Dancing in the Dark (Born in the U.S.A. – 1984)
American Land (w/ Elliott Murphy) (We Shall Overcome : The Seeger Sessions - 2006)









La durée du concert : 2h45

AFFICHE / PROMO / FLYER