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vendredi 16 novembre 2007

PJ HARVEY ~ Le Grand Rex. Paris









  



 
Ce qu’en a pensé Gilles:

« Bon, on va tout de suite évacuer les choses qui fâchent : payer un billet 79,50 euros pour un concert, c'est carrément du vol, il faut bien le dire. Cela ne m'a pas empêché de prendre ma place, mais moi, j'admets ne pas avoir de gros problèmes financiers, je peux payer ce type de prix sans problème. Hélas, ce n'est pas le cas de tout le monde. Alors messieurs (mesdames) les artistes et organisateurs, arrêtez de nous faire croire que vous ne pouvez pas faire autrement, que cela coûte cher de louer une salle, la logistique, bref tous les arguments que l'on nous a déjà rabâchés 10000 fois. NON ! Ne nous prenez pas pour des cons !! Bien cela étant dit, j'ai donc quand même pris ma place et celle de Gilles P le jour de la mise en vente des billets, 1er rang à l'orchestre, presque au centre, impeccable. PJ Harvey, notre bande la suit depuis ses débuts, nous avons vu tous ses concerts parisiens, et il n'était pas pensable de manquer celui-ci. La polémique entre nous est venue du fait qu'il était question que Polly soit seule sur scène (ce qui a été confirmé quelques jours plus tard), et beaucoup ont eu peur de cette épreuve inédite avec elle. Une première réponse était venue lors de l'écoute de son dernier disque, le magnifique « White Chalk », un album intimiste, dérangeant pour certains, mais tout simplement magnifique. Mais qu'est ce que cela pouvait donner sur scène ? On allait voir…

C'est donc par un énième jour de grève que je garai ma voiture près de l'Olympia, puis après une vingtaine de minutes à pied, j’arrivai au Grand Rex, pour y trouver pas mal de monde déjà : Gilles P est arrivé puis Philippe D. On discute un bon quart d'heure avec Brigitte sur le fameux concert de Siouxsie à L'Elysée (bien ou pas bien ? Les avis discordent quelque peu à ce sujet). Ouverture des portes, pas de bousculade (toutes les places sont numérotées, direction le premier rang, on s'installe confortablement dans les magnifiques sièges du Grand Rex, si cette salle n'est pas pour moi une vrai salle de concert (plafond trop haut, scène surdimensionnée) il faut reconnaître qu’elle a les meilleurs fauteuils. Je dormirai même un petit quart d'heure tellement j'étais bien installé. Un bonjour à Vincent  qui vient d'arriver. Malgré les grèves, la salle est archi-pleine bien sûr. Sur scène, trônent en arrière-plan 2 amplis dont un gros Orange, le tout revêtu de guirlandes lumineuses. Sur la gauche, un piano droit avec dessus tout un tas de petits objects, photos, petites statuettes, enfin des bibelots : une atmosphère étrange, on se croirait dans le salon de quelque ancêtre. Le décor est planté, un peu anachronique, assez singulier pour un concert de rock. On salue Robert Gil, les photographes auront droit à deux séances de 3 morceaux. On voit aussi Claude Gassian, cela fait une éternité que je ne l'avais pas vu.

L'ambiance feutrée monte d'un cran quand les lumières s'éteignent enfin. Polly apparaît dans une longue robe noire, très victorienne, mais aussi très chic. Elle empoigne sa guitare et nous voila partis pour une grande évasion.Tout d'abord deux anciens morceaux, To Bring You My Love et Send This Love To Me, d'emblée je suis rassuré, c'est beau et c'est bien, le son est juste et puissant, Polly est parfaite, on est tout simplement déjà hypnotisé par elle. Les versions sont rêches, roots mais tellement réelles et sans fioritures. Enfin, elle s'installe au piano et les séances de « White Chalk » vont défiler sous nos yeux. De profil, elle n'en est que plus émouvante, à l’image d'une certaine Angleterre que l'on aime, Polly est tout en distinction et en pudeur. Et ce soir, elle parlera, elle parlera même beaucoup de son délicieux accent si châtié. Des petites anecdotes sur la salle qui possède les sièges les plus confortables qu'elle ait jamais vus. Elle passera ensuite à la harpe électrique : des moments toujours magiques, nous sommes subjugués et nos craintes se sont depuis longtemps évanouies.

On passera des morceaux intimistes de « White Chalk » à d'autres, plus électriques, comme Shame, puis à des chansons plus obscures que Polly a redécouvertes et veut nous faire partager (Nina In Ecstasy). Le concert file à grande vitesse, on ne voit pas le temps passer, la salle écoute religieusement la dame du Dorset avant de l'ovationner après chaque morceau. Le concert se termine par un morceau de « White Chalk », Silence, la salle est sous le charme, tout le monde est maintenant debout à acclamer PJ, moi de mon côté je guette à droite et à gauche car les gens se sont maintenant avancés dans les allées, prêts à bondir pour aller se mettre devant la scène. Pas de problème, j'y serai avant eux. A coté de moi, Audrey la chanteuse de Sheeduz est la, on se lance un grand sourire, cette fille a des goûts musicaux pour le moins excellents ! Retour de Polly, je la regarde de près maintenant, et je peux vous affirmer qu'elle est tout simplement très belle, un charme fou, ses cheveux noirs magnifiquement coiffés, un profil que je trouve superbe, que dire d'autre !? Et là, c'est parti pour Rid Of Me, l’un de mes morceaux préférés et je peux vous dire que devant la scène, c'était très fort, la guitare claquait magnifiquement. Autour d'elle par terre, des pédales d'effets pour sa guitare et la voix. Oui, la voix, superbe encore une fois, car ce soir c'est elle qui est en avant, sans les instruments pour la couvrir. Oui, ce soir c'était une performance vocale, mais avant tout, je crois, une performance humaine : comment cette femme qui a toujours produit un rock abrupt, toujours entourée de musiciens, a su offrir un show intimiste devant 2600 personnes, tout en gardant un esprit rock et farouche. Un court second rappel viendra clore ce magnifique concert.

Oui, cela fera l'unanimité parmi nous, nous avons été séduits, j'ai été séduit par cette grande dame. Cette expérience sera certainement unique dans sa carrière, Polly ne faisant rarement deux fois la même chose.Et comme dirait l'ami Vincent, on y était ce soir...

Voila, 1h30 de concert irréel, je repars direction l'Olympia, ces 20 minutes de marche à pied, seul, me permettront de laisser vagabonder mon esprit "Lick my legs, i'm on fire, lick my legs of desire"... »







Polly Jean Harvey est une chanteuse et auteur et compositrice britannique de rock alternatif. Elle a enregistré en tant qu'artiste solo sous le nom de PJ Harvey, mais c'est dans un trio également nommé PJ Harvey qu'elle a commencé sa carrière.

(http://www.myspace.com/pjharvey)








* Dry (1992)
* Rid of Me (1993)
* 4-Track Demos (1993)
* To Bring You My Love (1995)
* Dance Hall at Louse Point (with John Parish) (1996)
* Is This Desire? (1998)
* Stories from the City, Stories from the Sea (2000)
* Uh Huh Her (2004)
* The Peel Sessions 1991–2004 (2006)
* White Chalk (2007)


 
 



PJ HARVEY : Vocal ,guitar, piano, autoharp, harmonica, synth, drums…








The Setlist
PJ HARVEY


To Bring You My Love (To Bring You My Love - 1995)
Send His Love To Me (To Bring You My Love - 1995)
When Under Ether (White Chalk - 2007)
The Devil (White Chalk - 2007)
White Chalk (White Chalk - 2007)
Man-Size Sextet (Rid of Me - 1993)
Angelene (Is This Desire? -1998)
My Beautiful Leah (Is This Desire? -1998)
Nina In Ecstasy (Wind. B side - 1999)
Electric Light (Is This Desire? -1998)
Shame (Uh Huh Her - 2004)
Snake (Rid of Me - 1993)
Big Exit (Stories from the city, stories from the sea - -2000)
Down By The Water (To Bring You My Love - 1995)
Grow Grow Grow (White Chalk - 2007)
The Mountain (White Chalk - 2007)
Silence (White Chalk - 2007)


Encore 1

 
Rid Of Me (Rid of Me – 1993)
Water (Dry – 1992)
The Piano (White Chalk – 2007)
The Desperate Kingdom Of Love (Uh Huh Her – 2004)


Encore 2

Horses in my dreams (Stories from the city, stories from the sea -2000)

La durée du concert : 1h31


AFFICHE / PROMO / FLYER





Pj Harvey - The piano (live) - Maida Vale, London, 29 December 2007

Pj Harvey - Down by the water - Live -Le Grand Rex in Paris, Nov 16, 2007







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