Blogger Template by Blogcrowds

dimanche 3 décembre 2006

MIOSSEC ~ La Cigale. Paris.




LOGO







Première Partie : Zita Swoon
Ce qu’en a pensé Vik :

« Un concert de Miossec, ce n'est jamais, jamais un triste tour de piste : même quand il est mauvais, il reste toujours quelque chose de magique qui donne envie de voir son prochain passage dans une autre salle. On aime ou on n’aime pas, on ne peut pas rester indifférent : ses textes sont d’une beauté sublime et le personnage me rappelle un peu Gainsbourg période alcool. Aller à un concert de Miossec c'est toujours éprouvant, émotionnellement, une soirée haute en émotion. Ce n'est jamais la même chose, il n’a jamais la même voix et il a le don de réinventer ses chansons et de les faire vivre. Sûrement la plus grande plume française actuelle, Miossec n’est pas réputé pour ses prestations scéniques, et certains se souviennent encore avec amertume d’apparitions en public quelque peu écourtées par des torpeurs alcooliques. Je le retrouve donc de passage à La Cigale pour un seul soir le 3 décembre. Comme d’habitude je suis au balcon, face, premier rang… heureux. Un public très nombreux ce soir a la Cigale qui affiche complet depuis plusieurs semaines, et c'est toute une foule d'admirateurs parisiens et des fidèles fans qui s'est empressée de remplir cette salle.

20h10 : on retrouve Zita Swoon, groupe belge, en 1ère partie, avec des arrangements un peu rock-jazz-disco-funk, emmenés par un chanteur énergique et loufoque, Stephen Kamil Carlens (transfuge de dEUS). Quelques ritournelles accrocheuses mais… c’est ne pas la musique que j'écoute d'habitude. 

21h10 : les lumières de la scène se rallument et c'est une foule compacte qui acclame l'arrivée sur scène du breton, entouré de ses 4 musiciens. Un putain d’accueil! Un Miossec titubant, mais pas trop bourré, qui, contrairement à la dernière fois, n’est pas arrivé en «courant et sautillant », mais tout cool et avec un «bonsoir» et un grand sourire... Lorsque l'entraînant refrain de "La Facture d'Electricité", diffusée en boucle sur les radios, retentit pour ouvrir le spectacle, le public est déjà conquis… il  entonne papalapa  et écoute conquis « J’ai pris peur de tes baisers / comme on prend peur des araignées / je ne savais plus où me planquer / le fond du trou l’envie de gerber / je n’ai toujours pas payé la facture d’électricité… » J’aime... l'énergie électrique se mêle à l'émotion ! Ça applaudit… et ça applaudira beaucoup plus encore ensuite… C'est un Miossec sirotant des bouteilles d'eaux qu'on retrouve ce soir. Il redit «bonsoir», puis corrige : «bonjour». "Maman"… il y met du cœur… le guitariste et lui semblent très complices... il pousse souvent des cris, pour ne pas dire qu’il braille… de plus en plus souvent dans ses prestations… c’est peut-être pour sa maman… (les choristes des Zita font les choeurs sur la chanson).

Timide et sincère, Miossec perpétue les meilleures traditions de la chanson française, tout en gardant en ligne de mire le rock : il se déchaîne avec une légère et touchante hésitation sur des titres comme "Tonnerre", comme l’incontournable chanson réaliste "Brest", l’amer "Les bières aujourd’hui s’ouvrent manuellement"… (« manuellement » dit tout doucement... j’aime bien quand il braille dans cette chanson…), comme "Je m'en vais" (la rupture d’amour) ou "La fidélité" (polémique). Des confidences chuchotées et des cris sur des excès de guitare. Le groupe joue bien, les arrangements sont soignés, et Miossec, même pas chancelant, a la voix nette et le chant juste - du moins plus qu'à l'habitude. Rien à dire, c'est carré, de bon goût, élégant.

"Non Non Non Non (Je Ne Suis Plus Saoul) " revient au premier rappel dans une version enfin sidérante de force et de justesse, puis deux des choristes et Stephen Kamil Carlens rejoignent Miossec sur la scène pour une version superbe de "La Mélancolie"... « La mélancolie qui vient qui coule / Qui vous enfonce tout doucement / Qui vous enroule Qui vous blottit / Qui vous protège des ouragans / La mélancolie qui vient qui cogne… » Stephen prête quelques notes de sa voix aérienne… quelle pureté cette voix… quelques beaux frissons !!! Miossec rigole : « y’avait un vrai chanteur, je ne sais pas si vous l’avez remarqué ». Le public prend visiblement très à coeur la tâche consistant à marquer le rythme de chaque chanson. Et un « merci bien !… ». 

Pour un deuxième et dernier rappel, le chanteur se lâche, communique enfin vraiment avec son public. « Attention, on est à Paris ici ! », « c’est sympa la Bretagne, mais qu’est-ce qu’on se fait chier ! Une fois qu’on a fait le tour des bars de Brest…. ». L'intime "Brûle" très attendu du public, arrive. Sa timidité de chanteur l'emporte sur sa voix rugueuse sur cette version épurée... « Tout luit tout brille mais rien ne brûle / Tout brille tout scintille mais rien ne se consume / C'est comme ça c'est ainsi tout s'envie… » L’une des plus belles chansons jamais écrites ! "Ainsi soit-elle" termine le set. Il remercie les dames, les messieurs, les demoiselles... Puis sortie de scène… il revient et recommence avec son « merci bien ». Il part de la scène en dernier. 

L'heure et demie de concert s'est écoulée bien vite... Ce n’est pas une « rock star », fidèle à lui-même ce n'est que Miossec mais ce soir il était plus en forme que jamais.  Je l’ai sentis plus proche de son public ce soir ! Dommage seulement qu’il ne soit « que » bien entouré par des musiciens, qui ne forment jamais un groupe. En tous cas, je l’ai trouvé, ce soir, en super forme (au moins on comprenait tout ce qu'il chantait !). J'adore ce type, qui sait préparer ses shows sans en faire des célébrations, mêler humour et gravité, ironie et sérieux, talent et détachement. En sortant, nous étions tous d'accord pour dire que s'était un bon concert : très propre, sans temps morts !!! La nuit était là... »











Christophe Miossec est un auteur-compositeur-interprète français né à Brest dans le Finistère.

(http://www.christophemiossec.com/cms/)
(http://www.myspace.com/miossec) 

(http://www.facebook.com/pages/Christophe-Miossec/19465185910)



1995 : Boire
1997 : Baiser
1998 : À Prendre)
2001 : Brûle
2004 : 1964
2006 : L'étreinte









Miossec : Chant & Guitare















La Setlist du Concert
MIOSSEC

La Facture d’Electricité (L'Étreinte - 2006)
Maman (Avec Zita Swoon) (L'Étreinte - 2006)
Mes Crimes : Le Chatiment (L'Étreinte - 2006)
Que devient ton poing quand tu tends les doits (Boire - 1995)
Trente Ans (L'Étreinte - 2006)
Tonnerre (Brûle - 2001)
Brest (1964 - 2004)
Les Bières aujourd’hui s’ouvrent manuellement (A Prendre - 1998)
Le Loup Dans La Bergerie (L'Étreinte - 2006)
Je M’En Vais (1964 - 2004)
La Grande Marée (L'Étreinte - 2006)
Ainsi Soit-Elle (Brûle - 2001)
Rose (1964 - 2004)
Le Cul Par Terre (Boire - 1995)
L’Infidélité (Baiser - 1997)

Encore 1

Non Non Non (Je Ne Suis Plus Saoul) (Boire - 1995)
Chef Une P’tite Bière On A Soif
La Melancolie (Avec Stef Kamil Carlsen) (L'Étreinte - 2006)
Pentecôte (1964 - 2004)

Encore 2

Dom-Tom (Brûle - 2001)
Speech
Brûle (Brûle - 2001)



La durée du concert : 1h30

AFFICHE / PROMO / FLYER






Aucun commentaire: