


Départ à 14h00 de chez moi, en tenue de combat : sac à dos en bandoulière contenant une bouteille d'eau, un parapluie, un t-shirt de rechange… Direction Pont de Saint-Cloud, avec l’espoir d’un deuxième acte plus intense et plus en Rage. J’arrive à 15h40, des panneaux indiquant « Rock En Seine » avec une flèche de direction me guident vers l’entrée principale, débordant des jeunes en casquette, pants cours kaki, tatouages divers et T-shirt de Rage et du Che. 16h00, ouverture, passage de la sécurité, fouille, et course vers la scène située à l’autre bout du parc, sur une piste de 500 mètres, avec tous les fans hardcore, pour ce festival guerrilla, dont le seul intérêt est RAGE, prévu à 21h30. J’arrive à la barrière gauche, complètement essoufflé, et je me place... ou pour être plus précis, je m’attache. J'espère avoir encore l'âge pour résister aux coups de coudes dans l'estomac, aux mains sur le visage et aux sauts sur le dos, car ce concert risque d’être très dur ! Fondamentalement, je ne suis plus un guérillero depuis un certain temps ! L’attente commence, les gens arrivent de plus en plus avec une musique hard (Metallica) et quelques chansons hip pop. La scène, haut placée, est immense, et le parterre de pelouse est séparé en deux, avec de longues barrières de sécurité, comme un pit, avec des roadies tous les trois mètres. L’organisation à prévu un couloir à gauche et à droite pour les fans, car ils savent que le concert sera explosif et violent. L’espace autour de moi devient vite comprimé. Un premier élico tourne au dessus du parc.


Les roadies s’activent immédiatement pour installer la scène pour le prochain groupe, avec un mur d’ampli Orange, pendant que les écrans commencent à transmettre quelque clips, dont un memorable They say the Scars On Broadway (projet du guitariste de System of a Down), et à filmer la foule… qui grossit, qui grossit. En ce début de soirée, le parc est déjà bien rempli.


Les fans commencent à devenir surexcités, la sono balance une musique hard, et je constate qu’on est de plus en plus serrés. Les roadies accélèrent leur travail de préparation de cette ultime scène. L'attente des RATM a été longue... mais ce n’est pas encore fini. Les musiques dans les enceintes s'enchainent… la foule commencer à réclamer les légendes. Un autre hélico passe lentement au dessus, tourne sur lui-même, sans la musique des Doors "The End".
21h38 : 30.000 personnes soupirent, l'attente est terminée. Les lumières s'éteignent subitement. A l'arrière-plan, un bruit de sirènes militaires de couvre-feu, hurlantes, rebondit comme un boomerang dans l’air du parc, pendant la cérémonie de la levée du drapeau avec l’étoile rouge sur fond noir, de l'Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN, mouvement révolutionnaire mexicain), en fond de scène. CA Y EST ! Les Américains de Rage Against The Machine, dans la pénombre, accompagnés de roadies déguisés en militaires, un à un, en file indienne, montent sur scène, et avancent lentement face à une mer de lumières de téléphones portables. Les projecteurs s’allument sur les quatre, vêtus de combinaison orange et de cagoules noires sur le visage, allusion aux prisonniers de Guantanamo et d’Abou Ghraïb, condamnés à la torture. Ils s’alignent, sans bouger, au milieu de la scène, les mains menottées derrière le dos et la tête abaissée, comme en attente d’une exécution... sous le même bruit de sirène. Le paradigme américain dans cette démonstration de honte. Quelques secondes de réflexion, sur cette image forte, crue et pleine de sens, qui vous saute à la gueule, mêlant malaise et excitation, pendant que le public acclame cet intro mémorable... et d’une redoutable efficacité. De nouveau intervention des roadies pour amener deux guitares et conduire Brad derrière sa batterie.
Le groupe garde son déguisement, la musique démarre et … « Yeah, it's just another bombtrack, And suckas be thinkin' that they can fake this, But I'm gonna drop it at a higher level…». Bombtrack explose, l'ouverture de leur premier album culte de 1992, leur troisième single, un retour dans le temps... et un discours qui doit recommencer parce que prématurément interrompu. Zack, chemise bordeaux et coiffé d'une coupe afro, chanteur fidèle à son esprit militant, transpire la colère et l'énergie, saute les bras en l’air comme un forcené, comme un kangourou géant : il rend le public fou, et lance avec son micro ses bombes « Burn, burn, yes ya gonna burn, Burn, burn, yes ya gonna burn ». Enoooorme ! L’effervescence est dans le public, c’est sans limite. Les gens sont en transe. Partout, les fans sautent, crient et se déchaînent. C'est un délire ! La rage qui dormait allait être réveillée. Je suis dans le carré avant gauche, devant Tim et Zack, comprimé à l’extrême. Impossible de rester immobile. Je vois immédiatement que ça part en pogo, en





Le rappel aussi coupe le souffle… les enceintes diffusent l’Internationale en version originale russe, qui retentit dans le parc de Saint-Cloud, et la lumière des projecteurs s’arrête sur l’énorme étoile rouge au fond de la scène. Tous les poings sont levés, la foule se met à chanter en chœur en français ! On repart en 1992, retour au rock avec l'enchaînement tranchant Freedom / Township Rebelion / Killing In The Name Of, hymnes d’une génération, qui écrase tout et déclenche une dernière fois l'hystérie du public. Monstrueux et interminable moment de folie au sein des fans, qui ne cessent de sauter sur ces refrains incendiaires repris en chœur et crie à pleins poumons... « Yeah! Yeah! Come on! Come on! Fuck you, I won't do what you tell me ».

Une excellente prestation, courte mais rare pour son intensité aussi bien sur la scène que dans le public, un très gros concert, mémorable, qui restera comme l'un des temps forts de l’été 2008... Une puissance foudroyante, avec un gros son et des riffs ultra carrés exécutés à la faucille et au marteau par un Tom impressionnant de technicité. Pas de communication avec le public, pas d’improvisation sur les morceaux, pas de “Speach” enflammé, seulement de la rage au compresseur. Même pour RATM, je pense que c'était une soirée spéciale, car ils ont été soutenus par un public fidèle et tellement chaud ! Ce concert était meilleur que celui du POP Bercy ! Quand on écoute RATM depuis leur premier album et qu’on est des fans de la première génération, on peut dire sans hésitation « What better place than here, what better time than now ? » ! Ça chantait et pogotait à tout va, comme il y a seize ans, lors de leur passage mémorable à l’Elysée Montmartre le 10 Septembre 1992… c’était hier !

“…Who controls the past now controls the future, Who controls the present now ?” …


Blood Red Shoes est un groupe de rock originaire de Brighton, en Angleterre. Un duo, un live saignant. L'Angleterre est frappée par la règle de 2, façon White Stripes ou Black Keys. Purs produits de la génération. Les Blood Red Shoes doivent leur nom aux chaussures blanches couvertes du sang de Ginger Rodgers qui, selon une histoire vraie datée des années 40, s’est un jour esquinté les pieds jusqu’à la torture à force de répéter la même prise. Quans ils chantent tous les deux, il est inutile de chercher à chasser le souvenir de Franck Black et Kim Deal.
(http://www.facebook.com/bloodredshoes)

Lostprophets est un groupe de rock/alternatif/new wave formé en 1997 au Pays de Galles. Parmi leurs influences, on compte: Annihilator, Metallica, Faith No More et Duran Duran.
(http://www.myspace.com/lostprophets)
(http://www.lostprophets.com/)
(http://www.facebook.com/lostprophets?v=app_4949752878)
(http://www.myspace.com/lostprophets)
(http://www.lostprophets.com/)
(http://www.facebook.com/lostprophets?v=app_4949752878)

MixMaster Mike est tout simplement LE Dj attitré du légendaire groupe new-yorkais Beastie Boys. Respecté, vénéré par tous les Djs hip hop de la planète. MixMaster Mike est l’un des meilleurs DJ de scratch de la planète, l'une des plus grandes légendes du mix.
(http://www.myspace.com/mixmastermike)

Rage Against the Machine (alias Rage ou RATM) est un groupe de rock californien mélangeant le metal, le rap et le funk, originaire de Los Angeles formé en 1990 par Tom Morello et Zack de La Rocha. Avec l'arrivée de Tim Commerford et Brad Wilk, le groupe va marquer les années 1990 jusqu'à sa dissolution en 2000. Le groupe se reforme en janvier 2007 pour le festival de Coachella. Le groupe se caractérise principalement par la rythmique des paroles signées de La Rocha, les effets de guitare de Morello et les prises de position politique dans et en-dehors de la sphère musicale (contre le racisme, le capitalisme et la mondialisation). Plutôt orienté vers l’extrême gauche, RATM est connu pour ses nombreuses revendications et son appui à différents mouvements de revendication sociaux et musicaux.
Les Rage Against the Machine sont les précurseurs, avec les rappeurs Cypress Hill et Ice-T, d'un style mélangeant rap et metal apparu au début des années 1990. C'est un peu la version violente et hip-hop du « rock fusion » inspiré par les Red Hot Chili Peppers. En mixant rudement un rap incisif aux textes très politiques, inspiré directement de la virulence et du pouvoir de contestation de Public Enemy, avec les riffs d'un metal tétanisé (hérité des grands maîtres du genre : Black Sabbath, Led Zeppelin) et les rythmiques d'un funk puissant et combatif, le rock incandescent des RATM devient un modèle du genre.
(http://www.ratm.com/)
(http://www.myspace.com/ratm)
(http://www.ratm.com/)
(http://www.myspace.com/ratm)




Rage Against the Machine (1992)
Evil Empire (1996)
The Battle of Los Angeles (1999)
Renegades (2000)
Evil Empire (1996)
The Battle of Los Angeles (1999)
Renegades (2000)

Laura-Mary Carter : Vocal & Guitar
Steven Ansell : Vocal & Drums
Steven Ansell : Vocal & Drums


* Ian Watkins (chant)
* Lee Gaze (lead guitare)
* Mike Lewis (guitare rythmique)
* Stuart Richardson (basse)
* Jamie Oliver (DJ/clavier)
* Ilan Rubin (batterie)
* Lee Gaze (lead guitare)
* Mike Lewis (guitare rythmique)
* Stuart Richardson (basse)
* Jamie Oliver (DJ/clavier)
* Ilan Rubin (batterie)


Tim Commerford – bass guitar, (1992–2000) (2007 – present)
Tom Morello – guitar (1991–2000) (2007 – present)
Zack de la Rocha – lead vocals (1991–2000) (2007 – present)
Brad Wilk – drums (1991–2000) (2007 – present)
Tom Morello – guitar (1991–2000) (2007 – present)
Zack de la Rocha – lead vocals (1991–2000) (2007 – present)
Brad Wilk – drums (1991–2000) (2007 – present)
La Setlist du Concert
BLOOD RED SHOES
Doesn't Matter Much (Box of secrets - 2008)
You Bring Me Down (Box of secrets - 2008)
ADHD (Box of secrets - 2008)
How To Pass The Time (B Side You Bring Me Down - 2007)
Try Harder (I'll be Your Eyes - 2007)
Say Something, Say Anything (Box of secrets - 2008)
Forgive Nothing (Box of secrets - 2008)
This Is Not For You (Box of secrets - 2008)
I Wish I Was Someone Better (Box of secrets - 2008)
La Setlist du Concert
LOST PROPHETS
We Still Kill The Old Way (Start Something - 2004)
Can't Catch Tomorrow (Liberation Transmission - 2006)
Rooftops (Liberation Transmission - 2006)
Start Something (Start Something - 2004)
Everyday Combat (Liberation Transmission - 2006)
Shinobi Vs Dragon Ninja (The Fake Sound Of Progress - 2000)
Burn Burn (Start Something - 2004)
Can't Catch Tomorrow (Liberation Transmission - 2006)
Rooftops (Liberation Transmission - 2006)
Start Something (Start Something - 2004)
Everyday Combat (Liberation Transmission - 2006)
Shinobi Vs Dragon Ninja (The Fake Sound Of Progress - 2000)
Burn Burn (Start Something - 2004)

NON DISPONIBLE
La Setlist du Concert
Intro avec des sirenes - Guantanamo
Bombtrack (Rage Against The Machine - 1992)
Testify (The Battle of Los Angeles - 1999)
People Of The Sun (Evil Empire - 1996)
Bulls On Parade (Evil Empire - 1996)
Know Your Enemy (Rage Against The Machine - 1992)
Bullet In The Head (Rage Against The Machine - 1992)
Vietnow (Evil Empire - 1996)
Born Of A Broken Man (The Battle of Los Angeles - 1999)
? (Impro blues)
Calm Like A Bomb (The Battle of Los Angeles - 1999)
Guerrilla Radio (The Battle of Los Angeles - 1999)
Sleep Now In The Fire (The Battle of Los Angeles - 1999)
War Within A Breath (The Battle of Los Angeles - 1999)
Encores
Intro (L'Internationale en VO Russe)
Freedom > (Rage Against The Machine - 1992)
> Township Rebellion (Short Version) (Rage Against The Machine - 1992)
Killing In The Name (Rage Against The Machine - 1992)
Bombtrack (Rage Against The Machine - 1992)
Testify (The Battle of Los Angeles - 1999)
People Of The Sun (Evil Empire - 1996)
Bulls On Parade (Evil Empire - 1996)
Know Your Enemy (Rage Against The Machine - 1992)
Bullet In The Head (Rage Against The Machine - 1992)
Vietnow (Evil Empire - 1996)
Born Of A Broken Man (The Battle of Los Angeles - 1999)
? (Impro blues)
Calm Like A Bomb (The Battle of Los Angeles - 1999)
Guerrilla Radio (The Battle of Los Angeles - 1999)
Sleep Now In The Fire (The Battle of Los Angeles - 1999)
War Within A Breath (The Battle of Los Angeles - 1999)
Encores
Intro (L'Internationale en VO Russe)
Freedom > (Rage Against The Machine - 1992)
> Township Rebellion (Short Version) (Rage Against The Machine - 1992)
Killing In The Name (Rage Against The Machine - 1992)
Blood Red Shoes - Its Getting Boring By The Sea
Blood Red Shoes - Say Something, Say Anything
Mixmaster Mike - Scratch - All The Way Live

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