R'n'R MOTHERF***S - LES CONCERTS -: Rock En Seine (FESTIVAL) 2008 # 6

jeudi 28 août 2008

Rock En Seine (FESTIVAL) 2008 # 6 - Domaine N. ST Cloud. Paris.

6e édition explosive ! 3 jours ! 3 scènes !

6e édition !

Ce qu’en a pensé Gilles :

« Cette année le festival est marqué par le grand retour de R.E.M., et aussi par ma perspective de voir enfin Amy Winehouse (pour tout ceux qui n'avaient pas assisté à sa prestation du Zénith). Le second fait marquant de cette édition venant du fait qu'elle se déroulait juste sur 2 jours car pour moi, le concert de R.A.T.M ne faisait pas partie du festival, 1 journée isolée avec 3 premières parties, curieux et bizarre pour un festival ! L'ami Jean Pierre, fidèle de Rock en Seine, avait déclaré forfait cette année, et c’est bien dommage car, même si la programmation (surtout le second jour) n'était pas vraiment à la hauteur de nos espérances, le charme du site et la convivialité ambiante font de ce rendez-vous annuel un évènement à ne pas manquer. C'est donc accompagné de Vincent que j'arrive sur le site. Dix bonnes minutes de marche à pied pour parcourir la distance séparant les parkings de l'entrée ; on nous fixe un bracelet bleu qui fera office de pass pour les deux jours. 14H20, on débouche sur la grande scène, Vincent s'installe au premier rang côté gauche, puis c'est le premier arrêt à un des stands de tee shirts. Un coup de fil aux amis, et je me retrouve avec Delphine et Michael. Bière obligatoire avant d'attaquer le premier concert, à noter les prix assez exorbitants des consommations, les organisateurs pas fous interdisant l'entrée de bouteilles d'eau AVEC bouchon, soit disant pour la sécurité : encore une fois, on prend les gens pour des CONS !!! On se fout de nous. Mais difficile de faire avouer à un organisateur que l'aspect financier prime avant tout autre chose... Bon maintenant que cela est dit, passons aux choses sérieuses, la musique. Cette première journée ne manque pas d'intérêt, la Scène de la Cascade me semblant avoir une programmation pas mal du tout, c'est naturellement vers celle-ci que l'on se dirige.

Infadels ouvre le festival, je me place au deuxième rang, il y a déjà pas mal de monde pour voir leur prestation, et je dois avouer que l'on ne sera pas déçus. Le groupe, emmené par un Brian Watts en pleine forme, ne fera pas mentir son statut de groupe à faire danser. Une basse plombée rythmera tout le concert (son extrêmement fort devant). Et que dire de Richie Vernon aux claviers, les cheveux blonds peroxydés ? Il animera le concert de belle manière. Et même si personnellement, je trouve leur second album un peu faible (mais « We Are Not The Infadels » était tellement bon !), on ne ressentira aucune faiblesse dans le show. Les grands moments seront pour moi Love Like Semtex, Can't Get Enough (joué en final je crois) et surtout Jagger '67.Infadels auraient mérité un passage plus tardif, ce groupe alliant rock et groove n'aurait pas manqué de faire danser tous les festivaliers. En tout cas, voilà un excellent début de festival que cette prestation qui aura duré environ 40 minutes.

C'est le moment d'aller de nouveau nous rafraîchir, de manger une petite bricole, et de faire un premier tour des divers stands. Au passage, je jette un œil sur la grande scène, c'est Apocalyptica qui jouent et ils attaquent Enter Sandman je crois : de loin, le son parait puissant. J'aurais bien aimé assister au show des Finlandais par curiosité, mais malheureusement, la programmation m'en a empêché.

Nous sommes de retour sur la scène de la cascade, cette fois-ci je me place à droite au 2 ou 3ème rang pour assister au concert de These New Puritans. L'impression que le groupe m'avait laissé la dernière fois à la Maroquinerie étant plutôt positive. Malheureusement, le groupe se présente sur scène à la derniere minute, le temps d'installer leur matériel ils ont déjà 20 minutes de retard sur l'horaire, vingt minutes qui seront déduites de leur set. C'est donc à un show tronqué auquel on assistera, avec tout d'abord un son exécrable sur les deux premiers morceaux, le public réagit mollement. Il faut dire que le groupe aurait au moins pu prendre la peine de s'excuser de leur retard, c'est assez frustrant de voir ça. Le son s'améliore finalement, moi, sans trouver le concert vraiment génial (à mon avis la Scène de l'Industrie aurait été beaucoup plus appropriée), j'accroche quand même. Point d'orgue du mini show de 25 minutes avec Elvis. Mes camarades n'ont pas trop apprécié la prestation, il faut bien reconnaitre que cette musique a un aspect assez abrupt et est très difficile d'accès.

On ne quitte pas la place, car maintenant, cela va être au tour de The Do de faire leur apparition. Olivia, comme à son habitude, est mutine et aérienne, beaucoup de charme et de grâce émanent d'elle. Dan, lui, est particulièrement en forme ce soir. C'est la sixième fois que je vois le groupe, mais cette fois, c’est devant une foule importante et sur une grande scène. Eh bien The Do s'en tire plutôt bien, avec mention même. Cette pop étrange dûe à la fois à la voix d'Olivia et au mélange des styles que le groupe incarne passe bien. On My Shoulders (introduit en tant que "Sur mes épaules" par Olivia) reçoit une beau succès. Le point d'orgue, comme d'habitude, est atteint avec The Bridge Is Broken. Beau concert de 45 minutes. Mais The Do, il faut les voir en salle, dans le noir. Là, Olivia vous brûlera les ailes de ses comptines plaintives. Rendez-vous dans 3 mois à l'Olympia.

Que faire maintenant ? Eh bien manger et se désaltérer en attendant le prochain concert, puis se balader dans les divers stands (euh Mr Maneuvre, il était pas terrible votre stand avec ces quelques magazines qui se battaient en duel...). Une belle initiative avec une expo en plein air de photos de Youri Lenquette, beaucoup d'émotions en revoyant tous ses visages qui nous sont familiers, on passe des Cramps aux Pixies et surtout, une très belle photo d'un loser oublié de beaucoup de monde, Jeffrey Lee Pierce. De loin, on entend la fin du concert de Serj Tankian, ce n’est pas ma tasse de thé du tout, mais il faudra lire le compte rendu de Vincent pour ceux qui aiment. Que faire, voir le début de The Dirty Pretty Things ou aller devant la grande scène pour se préparer aux Kaiser Chiefs ? J'opte pour la seconde solution, car je n'aime pas trop voir des bouts de concerts, tant pis pour Carl Barat.

Ce qui est bien à Rock en Seine, c'est lorsqu'un concert se termine, les gens refluent généralement pour aller voir un autre show ou tout simplement se restaurer. Et à ce moment, il est très aisé de parvenir aux abords du premier rang, ce que je fait en rejoignant Vincent farouchement agrippé à la barrière. On discute de nos concerts respectifs, et puis 20h

arrive, la Grande Scène s'est de nouveau remplie. Sur scène, un immense « Kaiser Chiefs » en fond et en forme d'arc en ciel. Ricky Wilson et sa bande investissent la scène et le ton est donné tout de suite avec Everyday I Love You Less And Less, enchaîné avec Everything Is Average Nowadays : dans la foule cela saute de partout, avec les Kaiser Chiefs c'est fun fun fun. Et même si Ricky semble fatigué, il arrive à booster le concert, haranguant la foule sans arrêt, bondissant de part et d'autre de la scène. Le show, quoi ! Mais avec en plus le meilleur de la brit pop, pas celle d'Oasis non, Kaiser Chiefs, c'est la brit pop joyeuse et festive, pleine d'hymnes qui vous font sauter en l'air comme des petits pois. Ce groupe devrait être plus grand qu'il ne l'est (surtout en France). Le bonus de ce concert, ce seront les 3 nouveaux morceaux interprétés : difficile honnêtement de se faire une opinion. Si le premier d'entre eux (Never Miss A Beat) m'a semblé de bonne facture, je n'ai pas d'opinion sur les deux autres, à écouter quand l'album sortira. En tout cas, c'est un best of auquel nous avons à faire ce soir, tout y passe, de Ruby chanté en chœur par la foule à Na Na Na Na Na et bien sur un terrible I Predict A Riot (toujours mon morceau favori), un beau The Angry Mob et en final le traditionnel Oh My God (mon second morceau favori). Entre temps, Ricky fera une ascension de l'échafaudage droit jusqu'à mi-hauteur, on aurait aimé un petit slam dans la foule comme auparavant !! 1h de show, impeccable, Kaiser Chiefs maîtrisent à merveille n'importe quel public, que ce soit dans une salle ou comme ce soir en plein air.

La grande scène est maintenant bien remplie (20.000, 25.000 ?) pour voir les Athéniens de R.E.M. Pour ma part, cela fait 21 ans que je ne les ai pas vus, depuis un concert médiocre donné au Grand Rex en 1987. Mais, au vu des prestations live données ces dernières années, je suis persuadé que le show sera bon. Et quand Michael Stipe fait son apparition, un frisson me parcourt. Ils sont devant nous, et c'est parti pour 1h25 de concert. Et quel concert ! Un best of en quelque sorte, aucune faute de goût, un groupe soudé, aucun temps mort. Je verse presque une larme sur Electrolite

(trop beau, ce morceau), Michael chante juste, je suis tout simplement impressionné de voir ce grand groupe devant mes yeux. Michael, lui encore, viendra faire 1 ou 2 séjours dans la fosse devant le premier rang. Ce mec a une classe énorme dans son petit costard étriqué. Juste un léger regret au niveau du son qui n'était pas super devant, avec un son de guitare légèrement étouffé. Mais la rêverie continue avec des morceaux comme The One I Love, Imitation Of Life (terrible, l'enchainement Electrolite et Imitation Of Life). Nous avons droit de la part de Michael Stipe à un numéro qui s'apparenterait presque au Moon Walk de Michael Jakson, ou encore à une imitation du mime Marceau, affublé de lunettes noires à la Daft Punk (il y fera allusion d'ailleurs). Bref un beau concert, avec en fil rouge les morceaux de « Accelerate » (un album assez souvent décrié que je trouve plutôt pas mal du tout). De belles chansons, un groupe en forme, un splendide light show, que demander de plus ? Rien, juste un excellent final... qui aura lieu avec Orange Crush et It's The End of The World, superbe !! Le public répond bien (public assez jeune pour voir R.E.M.). Le rappel se passe de commentaire, c'est l'artillerie lourde avec Supernatural Superserious qui à mon humble avis deviendra un morceau incontournable du répertoire live de R.E.M. Peter Buck s'empare de la mandoline, c'est parti pour le traditionnel mais ô combien jouissif Losing My Religion. Le concert se terminera en apnée avec Man On The Moon.Voilà, presque 1h25 de concert, très vite passé, je reçois des commentaires de gens qui n'avaient jamais vu ou ne connaissaient que très peu R.E.M, l'avis est unanime, c'était un beau concert.

Superbe fin de journée, les conditions météos ont été clémentes, pas de pluie même si le soleil s'est fait attendre. La nuit est douce, il est 23h30, Wax Taylor joue encore sur la Scène de l'Industrie, mais il est temps de rentrer car demain la journée promet d'être longue avec en point d'orgue le concert de la diva trash, Amy Winehouse... »

Infadels sont un groupe , basée à Londres, de rock fondé en 2003 et connu pour ses spectacles en live frénétique. Ils mêlent avec talent l'énergie des Clash à l'électro. Le groupe s'est pourtant clairement démarqué du lot en produisant avec son "We are not The Infadels", produit par Jagz Kooner et publié en Janvier 2006, l'un des meilleurs albums de ce rock calibré pour les dance-floors: une "tuerie", comme on dit aujourd'hui! Leur deuxième, "Universe in Reverse" a été publié en Juin 2008.

These New Puritans sont un groupe de Southend-on-Sea, UK et intrigent. La synthèse de l'electronique et du rock développe d'étranges timbres, de terrifiantes constructions. Ils ont crée avec Hedi Slimane la musique pour le défilé Dior Homme 2007. Joy Division, New Order ou encore The Fall, la bande à Jack Barnett évoque les plus belles heures sombres du circuit musical britannique.

The Do est la rencontre de Dan Levy , musicien et compositeur de musiques pour films, et d’Olivia B Merilahti, chanteuse, compositrice franco-finlandaise. Oscillant entre folk et rock, leur univers musical pourrait ressembler à Blonde redhead ou Joanna Newsom, mais c’est trop de comparaisons inutiles. The Do, c’est l’univers de Dan qui rencontre celui d’Olivia et qui existe a travers leurs différences. La recherche de sonorités nouvelles dans un cadre de chansons en anglais et en finnois. Signe des temps, The Do s’est fait connaître avec une musique de pub télé. Assurément un des cartons de 2008 !

Kaiser Chiefs est un groupe indépendant de britpop originaire de Leeds formé en 1997 sous le nom de Parva, puis renommé en Kaiser Chiefs en 2003. Il est vainqueur de 3 Brit Awards en 2006 (meilleur groupe, meilleur groupe rock et meilleur concert) et auteur de deux albums, Employment, sorti en 2005, qui a été salué par la critique britannique et a connu un grand succès. Surfant entre pop fougueuse et rock efficace, les concerts survoltés des Kaiser Chiefs ne sont pas étrangers à l'expansion de leur popularité.

R.E.M. est un groupe de rock américain formé en 1980 et l'un des premiers groupes de rock alternatif populaires, attirant très tôt l'attention grâce au jeu de guitare en arpèges de Buck et aux paroles énigmatiques de Stipe.Le nom du groupe signifie littéralement Rapid Eye Movement (mouvement réflexe des yeux au stade le plus profond du sommeil). Plus qu’un groupe de rock, les membres de R.E.M. sont aujourd’hui des personnages engagés politiquement et humainement. Voilà 25 ans que REM force le respect, séduisant aussi bien le grand public que les fans de rock indépendant les plus exigeants.

2008 : Une nouvelle tournée mondiale et le groupe va renouer avec le succès d’antan grâce à l’album « Accelerate », un album qui revient à un rock direct, intransigeant et d’une efficacité redoutable. Son single, Supernatural superserious, possède une énergie juvénile qui en remontre à plus d’un groupe rock récent, porté par un Michael Stipe qui n’a rien perdu de son prestige vocal. R.E.M. est de retour! La semaine de sa sortie, l’album se retrouvera numéro 1 tant aux Etats-Unis qu’en Angleterre et dans une grande partie de l’Europe. Et R.E.M. de reprendre sa couronne de roi du rock alternatif.

Bnann Watts – vocals
Matt Gooderson – guitars/programming
Wag Marshall-Page – bass
Richie Vernon – live keys
Alex Bruford – drums

George Barnett : drums etc
Thomas Hein : sampler, bass
Sophie Sleigh-Johnson : keyboard
Jack Barnett : singing, recording, guitar etc

Olivia B. Merilahti : vocals, guitar, backing
vocals
Dan Levy : bass, backing vocals

* Ricky Wilson (Chant
* Andrew White (Guitare)
* Simon Rix (Basse)
* Nick Baines (Claviers)
* Nick Hodgson (Batterie et chant)

Michael Stipe : Vocal Peter
Buck : Guitar
Mike Mills : Bass

Bill Rieflin: Drums
&
Scott McCaughay: Guitar, Keyboard

Everyday I Love You Less And Less (Employment - 2005)
Everything Is Average Nowadays (Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Heat Dies Down (Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Never Miss A Beat (New Song)
Ruby (Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Modern Way (Employment - 2005)
Half The Truth (New Song)
Na Na Na Na Naa (Employment - 2005)
I Predict A Riot (Employment - 2005)
You Want History (New Song)
The Angry Mob (Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Take My Temperature (NME: The Soundtrack of Your Summer - 2005)
Oh My God (Employment - 2005)

La durée du concert : 1h02

Bad Day (Single - In Time: The Best Of R.E.M. 1988-2003)
Living Well Is The Best Revenge (Accelerate – 2008)
What's The Frequency, Kenneth? (Monster - 1994)
Drive (Automatic For The People - 1992)
Man-Sized Wreath (Accelerate – 2008)
The Great Beyond (Man on the Moon soundtrack - 1999 and In Time: The Best Of R.E.M. 1988-2003)
Ignoreland ( Automatic For The People - 1992)
Hollow Man (Accelerate – 2008)
Electrolite (In Time: The Best Of R.E.M. 1988-2003)
Imitation Of Life (Reveal - 2001)
I’m Gonna DJ (Accelerate – 2008)
The One I Love (Document - 1987)
Fall On Me (Lifes Rich Pageant - 1986)
Let Me In (Monster - 1994)
Horse To Water (Accelerate – 2008)
Orange Crush (Green - 1988)
It's The End Of The World As We Know It (Document - 1987)

ENCORE

Supernatural Superserious (Accelerate – 2008)
Losing My Religion (Out Of Time - 1991)

(Band Introduction)

Man On The Moon (Automatic For The People - 1992)

La durée du concert : 1h22