Ce qu’en a pensé Eric :
Quand on aime, on ne compte pas... surtout les kilomètres, dans le froid et la neige. Notre premier concert de 2009, ce sera donc dans l'improbable Maison de la Culture d'Amiens (si, si !), pour assister - enfin... - à un set de Sons and Daughters, soit l'un des groupes les plus honteusement méconnus en ce moment (comment la presse et le public ont-ils pu ignorer aussi largement le magnifique "This Gift", l'un des albums phares de 2008 ? C'est une énigme pour moi : il suffit normalement de le faire écouter une fois à toute personne normalement constituée, avec deux oreilles et un coeur, pour qu'elle l'aime immédiatement !). Bref, la seule façon de voir les Ecossais live sans aller à l'étranger, c'est une heure et demi de route dans la nuit, et le risque d'une salle glauque au milieu de nulle part... mais Gilles B, Clément, Sophie et moi avons décidé de le prendre, ce risque-là !
En fait, le trajet est relativement rapide, le stationnement aisé, la pizzeria en face de la Maison de la Culture accueillante, la salle moderne et... grande, typique des salles provinciales accueillant "spectacles culturels" en tout genre. Deux problèmes : les sièges (mais nous nous mettrons vite debout devant la scène, il ne faut pas déconner !), et surtout le manque d'affluence, au final moins d'une centaine de personnes dans un théâtre qui doit en contenir un bon millier. La déprime me guette, je le sens, d'autant que Sons and Daughters doivent jouer en premier dans le cadre de cette soirée du festival Tendances 09, avant New Young Pony Club, un groupe que, malgré des écoutes répétées, je persiste à trouver parfaitement insipide. Bon, je me remets à sourire quand nous voyons un Michael débarquer, interloqué de nous retrouver là, à Amiens (Gilles ne lui avait apparemment pas signalé cette expédition !) : en fait, même si le public n'est pas nombreux, il y a ce soir une cohorte de vrais fans de Sons and Daughters, qui ont fait comme nous le voyage pour leur groupe chéri.
Quand Adele Bethel déboule sur scène, vers les 20 h 40, on ne peut pas dire qu'on soit séduit par sa plastique, plutôt du côté de Beth Ditto si vous voyez ce que je veux dire... Vous me direz que c'est bien futile de dégoiser sur les mensurations de la chanteuse de l'un de ses groupes favoris, mais il faut reconnaître que, vocalement non plus, Adele n'assure pas terrible ce soir, pas aidée il est vrai par une sonorisation imparfaite... Ce sera la petite déception des 55 minutes qui vont suivre, cette incapacité d'Adele à recréer les parties vocales des magnifiques morceaux de "This Gift", et qui déséquilibre les duos vocaux masculin / féminin que nous aimons tant (peut-être aussi parce qu'ils évoquent X, l'un de mes groupes favoris de tous les temps ?). Mais, curieusement, ce n 'est pas vraiment un problème, parce qu'on est surtout venus voir et entendre la guitare de Scott Patterson, petit jeune homme mignon et sage, parfaitement classe, qui déchaîne la foudre sans sourciller pendant tout le set... Et cette guitare, comme espéré, elle est très belle, conjuguant la frénésie tout en fuzz et wah wah des grands groupes garage psychedélique des 60-70's avec une nervosité, un tranchant qui sont son seul héritage punk : bref, du Ron Asheton avec la virtuosité en plus. Un mot en passant, et une minute de silence, pour Ron Asheton, justement, dont on a appris la mort cette semaine, et auquel Adele dédiera un beau "Johnny Cash", joué en second morceau du set, et traversé d'une citation jouissive de "I Wanna Be Your Dog"...
Mais revenons à Scott Patterson, dont il est difficile de détacher les yeux, tant il étincelle, malgré une indéniabe modestie (vêtements, attitude, rien du guitar hero qu'il pourrait prétendre être, pourtant), et c'est encore une fois lui qui portera le concert à son incandescence sur le splendide "Rama Lama", sommet de la soirée. Bon, Adele nous parlera bien de son amour pour Leonard Cohen qui lui a fait composer "Dance Me In", mais ce concert n'appartient pas à la chanteuse, il n'y a aucun doute là-dessus et on a du mal à s'intéresser à ce qu'elle dit... Au final, 55 minutes donc de rock éternel, aussi classieux que régulièrement intense, mais aussi un début d'explication à l'insuccès de Sons and Daughters, à qui il manque quand même sur scène cette étincelle de folie, ou de génie, qui fait la différence, et qui leur permettrait de devenir le GRAND groupe que leurs albums laissent prévoir. Il faut dire, à leur décharge, que chauffer une salle aussi peu rock, et aussi peu peuplée que ce grand théâtre, était une gageure.
25 minutes de pause, changement de matériel, pendant lesquels Sophie et Clément vont s'installer confortablement dans les fauteuils près de la console, et voilà New Young Pony Club qui débarquent. Première constatation, et c'est rageant, il y a maintenant de véritables moyens mis en place pour servir le groupe : bon éclairage, son excellent, on est loin des conditions très moyennes dans lesquelles ont joué Sons and Daughters. Seconde remarque : il faut reconnaître que, par rapport à la discrétion de Sons and Daughters, NYPC savent dégager une indiscutable "aura", entre la mini chanteuse Tahita Bulmer, assez spectaculaire et généreuse, la splendide Lou Hayter aux claviers qui aimante les regards de tous les hommes dans la salle, et la cogne sauvage de Sarah Jones à la batterie, il y a de quoi se régaler les pupilles ! Le problème, même si sur scène, la voix de Tahita est moins froide que sur le médiocre album "Fantastic Playroom", c'est que, et on s'en rend compte très vite, les compositions sont toujours aussi faibles (j'hésite à employer le terme de "lamentables" par respect pour Gilles B, qui défend de manière à mon avis inconsidérée cette musique...). On a l'impression d'assister pendant 50 minutes à une succession de gimmicks piqués à de nombreux groupes plus doués, à l'alignement de coquilles vides qui ne contiennent aucunes chansons, juste une ou deux idées pas très originales mais un peu branchées. Ce qui sauve ce show médiocre de l'ennui extrême qui nous guette, c'est 1) une bonne énergie qui nous oblige à agiter - mollement quand même - le popotin 2) l'invasion de la scène par l'équivalent des "fluo-kids" d'Amiens, en fait une bande d'ados bourrés à la bière qui ont décidé de faire la fête coûte que coûte, et qui nous ferons bien rire... Slam porté à bout de bras par 1 (une !) personne, intrusions répétées sur scène par l'un des plus éméchés - et fétichiste des pieds, indiscutablement - pour venir lécher les chevilles de Tahita (un peu inquiète, et on la comprend, vu l'absence de quelque service d'ordre que ce soit), simulation (?) d'une orgie homo avec roulages de pelles entre copains, bref, le spectatcle était dans la salle, et grâce à nos gentils excités, on ne s'est pas ennuyés au premier rang !
Au final, une soirée mi-figue mi-raisin, mais indiscutablement, un départ original pour une nouvelle année Rock'n'Roll !
En fait, le trajet est relativement rapide, le stationnement aisé, la pizzeria en face de la Maison de la Culture accueillante, la salle moderne et... grande, typique des salles provinciales accueillant "spectacles culturels" en tout genre. Deux problèmes : les sièges (mais nous nous mettrons vite debout devant la scène, il ne faut pas déconner !), et surtout le manque d'affluence, au final moins d'une centaine de personnes dans un théâtre qui doit en contenir un bon millier. La déprime me guette, je le sens, d'autant que Sons and Daughters doivent jouer en premier dans le cadre de cette soirée du festival Tendances 09, avant New Young Pony Club, un groupe que, malgré des écoutes répétées, je persiste à trouver parfaitement insipide. Bon, je me remets à sourire quand nous voyons un Michael débarquer, interloqué de nous retrouver là, à Amiens (Gilles ne lui avait apparemment pas signalé cette expédition !) : en fait, même si le public n'est pas nombreux, il y a ce soir une cohorte de vrais fans de Sons and Daughters, qui ont fait comme nous le voyage pour leur groupe chéri.
Quand Adele Bethel déboule sur scène, vers les 20 h 40, on ne peut pas dire qu'on soit séduit par sa plastique, plutôt du côté de Beth Ditto si vous voyez ce que je veux dire... Vous me direz que c'est bien futile de dégoiser sur les mensurations de la chanteuse de l'un de ses groupes favoris, mais il faut reconnaître que, vocalement non plus, Adele n'assure pas terrible ce soir, pas aidée il est vrai par une sonorisation imparfaite... Ce sera la petite déception des 55 minutes qui vont suivre, cette incapacité d'Adele à recréer les parties vocales des magnifiques morceaux de "This Gift", et qui déséquilibre les duos vocaux masculin / féminin que nous aimons tant (peut-être aussi parce qu'ils évoquent X, l'un de mes groupes favoris de tous les temps ?). Mais, curieusement, ce n 'est pas vraiment un problème, parce qu'on est surtout venus voir et entendre la guitare de Scott Patterson, petit jeune homme mignon et sage, parfaitement classe, qui déchaîne la foudre sans sourciller pendant tout le set... Et cette guitare, comme espéré, elle est très belle, conjuguant la frénésie tout en fuzz et wah wah des grands groupes garage psychedélique des 60-70's avec une nervosité, un tranchant qui sont son seul héritage punk : bref, du Ron Asheton avec la virtuosité en plus. Un mot en passant, et une minute de silence, pour Ron Asheton, justement, dont on a appris la mort cette semaine, et auquel Adele dédiera un beau "Johnny Cash", joué en second morceau du set, et traversé d'une citation jouissive de "I Wanna Be Your Dog"...
Mais revenons à Scott Patterson, dont il est difficile de détacher les yeux, tant il étincelle, malgré une indéniabe modestie (vêtements, attitude, rien du guitar hero qu'il pourrait prétendre être, pourtant), et c'est encore une fois lui qui portera le concert à son incandescence sur le splendide "Rama Lama", sommet de la soirée. Bon, Adele nous parlera bien de son amour pour Leonard Cohen qui lui a fait composer "Dance Me In", mais ce concert n'appartient pas à la chanteuse, il n'y a aucun doute là-dessus et on a du mal à s'intéresser à ce qu'elle dit... Au final, 55 minutes donc de rock éternel, aussi classieux que régulièrement intense, mais aussi un début d'explication à l'insuccès de Sons and Daughters, à qui il manque quand même sur scène cette étincelle de folie, ou de génie, qui fait la différence, et qui leur permettrait de devenir le GRAND groupe que leurs albums laissent prévoir. Il faut dire, à leur décharge, que chauffer une salle aussi peu rock, et aussi peu peuplée que ce grand théâtre, était une gageure.
25 minutes de pause, changement de matériel, pendant lesquels Sophie et Clément vont s'installer confortablement dans les fauteuils près de la console, et voilà New Young Pony Club qui débarquent. Première constatation, et c'est rageant, il y a maintenant de véritables moyens mis en place pour servir le groupe : bon éclairage, son excellent, on est loin des conditions très moyennes dans lesquelles ont joué Sons and Daughters. Seconde remarque : il faut reconnaître que, par rapport à la discrétion de Sons and Daughters, NYPC savent dégager une indiscutable "aura", entre la mini chanteuse Tahita Bulmer, assez spectaculaire et généreuse, la splendide Lou Hayter aux claviers qui aimante les regards de tous les hommes dans la salle, et la cogne sauvage de Sarah Jones à la batterie, il y a de quoi se régaler les pupilles ! Le problème, même si sur scène, la voix de Tahita est moins froide que sur le médiocre album "Fantastic Playroom", c'est que, et on s'en rend compte très vite, les compositions sont toujours aussi faibles (j'hésite à employer le terme de "lamentables" par respect pour Gilles B, qui défend de manière à mon avis inconsidérée cette musique...). On a l'impression d'assister pendant 50 minutes à une succession de gimmicks piqués à de nombreux groupes plus doués, à l'alignement de coquilles vides qui ne contiennent aucunes chansons, juste une ou deux idées pas très originales mais un peu branchées. Ce qui sauve ce show médiocre de l'ennui extrême qui nous guette, c'est 1) une bonne énergie qui nous oblige à agiter - mollement quand même - le popotin 2) l'invasion de la scène par l'équivalent des "fluo-kids" d'Amiens, en fait une bande d'ados bourrés à la bière qui ont décidé de faire la fête coûte que coûte, et qui nous ferons bien rire... Slam porté à bout de bras par 1 (une !) personne, intrusions répétées sur scène par l'un des plus éméchés - et fétichiste des pieds, indiscutablement - pour venir lécher les chevilles de Tahita (un peu inquiète, et on la comprend, vu l'absence de quelque service d'ordre que ce soit), simulation (?) d'une orgie homo avec roulages de pelles entre copains, bref, le spectatcle était dans la salle, et grâce à nos gentils excités, on ne s'est pas ennuyés au premier rang !
Au final, une soirée mi-figue mi-raisin, mais indiscutablement, un départ original pour une nouvelle année Rock'n'Roll !
Sons & Daughters sont un group de rock de Glasgow, Scotland, fondés par deux anciens d'Arab Strap en 2001, hantés par la sensuelle et inquisitrice chanteuse Adele Bethel. Un son qui tronçonne, des compositions post-punk énergiques teintées de folk où l'on retrouve le surprenant duo de voix masculin/féminin, un riff d’une violence toute jouissive et un chant rapide qui propulse le refrain vers de bien hautes sphères. Sons & Daughters proposent avec leur troisième album, sorti le 28 janvier 2008 et produit par Bernard Butler, un disque d’indie-rock sans fausses notes. Les guitares tranchantes, la section rythmique grondante, le chant habité et les choeurs épiques font de This Gift un album rock brûlant. Dignes représentants, avec Franz Ferdinand, du rock made in Ecosse, ils livrent des prestations scéniques brutes de décoffrage, oscillant entre la frappe chirurgicale punk et l’incandescence post rock.
(www.myspace.com/sonsanddaughters)
Le groupe New Young Pony Club est un groupe de rock indépendant qui s'est formé en Angleterre, à Londres. Formé en 2004 en Angleterre, le groupe emmené par la chanteuse Tahita Bulmer, incarnation du glamour rock de la fin des années 70, galope aussi vite dans les charts anglais qu'australien. Influencé par les artistes issus de la new wave comme Talking Heads et Blondie, propose des morceaux aux riffs électro-pop ultra-énergiques, mêlés à des rythmes dance survoltés. Machine à danser hédoniste, tenues Flashy, rythmique affolée et tubes antidépresseurs, ces londoniens semblent bien être le chaînon manquant entre Klaxons, CSS et les Gossip.
(http://www.myspace.com/newyoungponyclub)
(http://www.myspace.com/newyoungponyclub)
# Adele Bethel - Chant, guitare, piano
# David Gow - Drums , percussion
#Ailidh Lennon - Bass , mandolin , piano
#Scott Paterson - Vocals, guitar
# David Gow - Drums , percussion
#Ailidh Lennon - Bass , mandolin , piano
#Scott Paterson - Vocals, guitar
NEW YOUNG PONY CLUB
Tahita Bulmer : Vocal
Andy Spence : Guitar
Lou Hayter : Keyboards
Igor Volk : Bass
Sarah Jones : Drums
Andy Spence : Guitar
Lou Hayter : Keyboards
Igor Volk : Bass
Sarah Jones : Drums
La durée du concert : 0h55
NEW YOUNG PONY CLUB
La durée du concert : 0h50
NEW YOUNG PONY CLUB
Get Lucky (Fantastic Playroom - 2007)
Hiding on the Staircase (Fantastic Playroom - 2007)
F.A.N. (Fantastic Playroom - 2007)
Jerk Me (Fantastic Playroom - 2007)
Ice Cream (Fantastic Playroom - 2007)
Tight Fit (Fantastic Playroom - 2007)
Dress (Cover’s PJ Harvey)
Wobbly Chroma (New song)
Descend (B Side - 2007)
The Bomb (Fantastic Playroom - 2007)
Encore
The Get Go (Fantastic Playroom - 2007)
Hiding on the Staircase (Fantastic Playroom - 2007)
F.A.N. (Fantastic Playroom - 2007)
Jerk Me (Fantastic Playroom - 2007)
Ice Cream (Fantastic Playroom - 2007)
Tight Fit (Fantastic Playroom - 2007)
Dress (Cover’s PJ Harvey)
Wobbly Chroma (New song)
Descend (B Side - 2007)
The Bomb (Fantastic Playroom - 2007)
Encore
The Get Go (Fantastic Playroom - 2007)
La durée du concert : 0h50
New Young Pony Club - Icecream
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