Blogger Template by Blogcrowds

mercredi 10 mars 2010

CLARA CLARA ~ Le Point Ephémère. Paris.











 Opening : CENTENAIRE - YETI LANE





Ce qu’en a pensé Gilles B. :


« Belle initiative du label « Clapping Music » que d’organiser ce mini-festival avec trois de leurs artistes, dont Clara Clara, le trio emmené par François Virot, pour lequel je suis venu en priorité ce soir. C’est vrai que l’écoute de quelques titres m’avait plutôt agréablement séduit : c’est frais et désordonné, légèrement baroque et foutraque, bref, un groupe comme je l’aime…

Le Point Ephémère affiche presque sold out ce soir, j’en suis un peu surpris, mais il est vrai que Clara Clara bénéficie d’un certain buzz depuis quelques temps, surtout depuis leur apparition à la dernière Route Du Rock. Livie me rejoint juste avant l’entrée sur scène de Centenaire, un groupe que j’avais vu il y a quelques mois, dans une autre configuration : depuis l’un des membres est parti, et c’est en formation de trio que le groupe opère maintenant, et franchement, l’orientation musicale est devenue différente. Musique et rythmes obsessionnelles, je suis presque hypnotisé à l’écoute de leurs morceaux, austères parfois mais tellement loin de ce que j’avais écouté il y a quelques mois. Leur univers sombre, martelé par une batterie presque tribale et fait de sons étranges, me plonge dans une sorte d’admiration béate. Bravo pour cette reconversion réussie, j’ai vraiment apprécié le set de Centenaire.

Place maintenant à Yéti Lane, encore un groupe que j’ai déjà vu, cette fois au festival MOFO 2009 il y a un peu plus d’un an. Ce soir, Yéti Lane est seulement composé de deux musiciens, un batteur et le guitariste/claviériste, et autant dire que leur prestation ne restera pas dans les annales : ennuyeuse et soporifique, voilà comment on pourrait la décrire. Du rock climatique et atmosphérique qui me fait presque penser à du progressif, c’est tout dire…  Livie est catastrophée à mes cotés, moi je ronge mon frein… Heureusement un morceau, le dernier, une longue fresque sonore assez convaincante, viendra sauver le groupe du naufrage attendu... Cette opinion n’engageant que moi, bien sûr.

Je rage un peu, car une fois de plus je me retrouve avec une batterie avancée sur le devant de scène pratiquement en face de moi, ce n’est pas gagné pour voir la tête de François Virot, le leader de Clara Clara. Sur ma gauche, Amélie Lambert derrière son clavier et sur ma droite enfin, Charles Virot à la basse. Une formation atypique, me direz-vous ? Eh bien oui, et c’est d’ailleurs ce qui fait son charme. Sauf que ce soir, la déception est grande !  Car tout est couvert par la batterie de François Virot, et, de plus, si sur disque le coté foutraque de la chose passe plutôt bien, ce soir c’est la cacophonie totale. Des claquements de cymbales désordonnés, j’ai les oreilles qui crient pitié ! La basse arrive par instant à se créer un passage, mais l’horreur absolue, c’est que l’on n’entend pas du tout le clavier d’Amélie, il nous reste juste à la regarder se déhancher et sauter en l’air. Et puis la voix de François n’est pratiquement qu’un hurlement inintelligible. Déception totale donc, Livie plie bagage au bout de 20 minutes, fatiguée par tant de vacarme inutile, et elle n’a pas vraiment tort. Moi je résiste, seul surnage une version de One On One sauvée par son intro sympa aux percussions. Sinon, pour moi c’est le néant total, malheureusement. Le groupe s’éclipse après 40 minutes de concert, en ayant épuisé tous ses morceaux, mais ils finissent par revenir pour une seconde version de One On One, et puis c’est tout !

Déception donc, peux être aurait-il fallu que je me recule plus pour capter le groupe dans son ensemble, mais au premier rang, c’était tout simplement mauvais, hélas ! Par ailleurs, tout le monde semblait avoir apprécié le set du groupe : serais-je une exception ? »






photos de gilles b

 
Clara Clara est un groupe français de Dijon, composé des frères Virot et d'Amélie Lambert, qui fabrique un rock noisy / mathy / déjanté bricolé autour d'une batterie, d'une basse et d'un clavier bontempi. Riffs percutants et mélodies dépouillées de tout artifice, c'est une déflagration sonique continue, entre Lightning Bolt et Deerhoof.


(http://www.myspace.com/claraclaraband)



Confortable Problems (2010)






Charles Virot - basse
Amélie Lambert - bontempi keyboard
Francois Virot - drums







 NON DISPONIBLE

La durée du concert : 0h40

AFFICHE / PROMO / FLYER

































mardi 9 mars 2010

JEANNE CHERHAL ~ Le Bataclan. Paris.














OPENING : HOLDEN



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Elle court, elle saute, elle fait de la balançoire, elle joue du piano, elle s’essaye à la guitare, elle a un air espiègle, et surtout, elle se met maintenant au rock’n’roll !  Elle, c’est Jeanne Cherhal, une longue brindille un peu maigre, mais qui a de l’énergie à revendre. D’elle, je ne connais à vrai dire pas grand-chose, quelques passages télévisés, l’écoute il y a longtemps de quelques morceaux de son premier album, et c’est tout. La raison de ma venue s’appelle Livie, fan de la première heure, et au fond j’étais intrigué par cette jeune femme qui semble avoir un parcours un peu en marge de ce que j’appellerais la nouvelle chanson française.

Le Bataclan est bien rempli ce soir, même si le concert n’affiche pas sold out, moi je vais comme d’habitude devant, tandis que mes deux amies prennent place, elles, à la mezzanine. La première partie est assurée ce soir par Holden, un nom qui m’est familier mais un groupe que je n’ai jamais vu, hormis une prestation d’Armelle Pioline lors d’un concert de Barbara Carlotti. Deux guitares, l’une électrique, l’autre acoustique, pour une prestation sympathique mais qui ne m’a pas bouleversé non plus. Un peu trop tendre et mou à mon goût, j’ai eu un peu de mal avec cette guitare électrique qui me semblait détachée et libre de tout faire, avec un son un peu trop lascif. Bon, malgré tout, cela s’écoute, mais bizarrement j’ai préféré leurs chansons en écoute sur MySpace avec une orchestration plus étendue que l’intimité à deux en live. Mais j’aime bien Armelle Pioline, et le concert va tout de même se passer agréablement, et tout en douceur…

Entracte assez court, avant que les musiciens de Jeanne Cherhal prennent possession de la scène, il est alors 20h40. Jeanne, elle, arrive enfin, visage anguleux, cheveux assez courts, mini robe lamée avec des santiags aux pieds, d’où je suis j’ai la malchance d’avoir un mini clavier Korg qui me gâche légèrement la vue, mais je fais avec. La première impression que je retire à l’écoute des premiers morceaux, c’est tout simplement que j’assiste à un concert rock, Jeanne gratouille un peu de la guitare, tandis que son groupe assure plutôt de belle manière. Elle, c’est un feu follet, ou un farfadet, toujours en mouvement, et elle prend plaisir ce soir à surprendre son public, car il est manifeste qu’il y a du changement dans sa musique, plus dure, moins intimiste sûrement, mais aussi plus diversifiée me semble-t-il. « Charade », c’est le titre de l’album, mais c’est aussi le fil conducteur du concert, avec plusieurs mini-morceaux qui parsèment le show à intervalles réguliers, intermèdes plaisants et assez comiques. La musique de Jeanne, si elle semble donc s’être durcie, n’en reste pas moins assez représentative d’une certaine chanson française, comme dans le morceau En Toute Amitié, qui me fait penser à la Grande Sophie (présente dans la salle d’ailleurs, je l’ai croisée à la sortie). Une jolie surprise avec la reprise de My Body Is A Cage d’Arcade Fire, Mon Corps Est Une Cage traduction française oblige, dans une version plus intimiste que celle des Canadiens, mais la voix de Jeanne restitue bien l’atmosphère de cette chanson (…même si l’on ne retrouve pas la puissance instrumentale de la fanfare Arcade Fire !). Evidemment, le concert est presque entièrement consacré au dernier album, et honnêtement, j’aime bien, malgré ma méconnaissance des chansons de la jeune artiste. Un petit regret tout de même, devant on n’entendait pas assez la voix de Jeanne, un peu trop couverte par les instruments : pourquoi ne pas faire comme souvent au Zénith ou à l’Olympia, c'est-à-dire placer des retours dirigés vers le public des premiers rangs, uniquement pour restituer la voix ? C’est en écoutant après coup l’album de Jeanne que je me rends encore plus compte de la richesse de ses chansons. Jeanne ne va pas se mettre beaucoup au piano ce soir, mais le temps de deux morceaux beaucoup plus intimistes, certainement issus de précédents albums, elle va déclencher une belle ovation à la suite d’un passage au piano particulièrement réussi. Le cerceau semble être l’objet principal du décor ce soir, elle va s’en servir comme d’une balançoire, ou alors comme d’un hula hoop, dont elle nous fera une démonstration avec un grand sourire. Bref, Jeanne Cherhal, c’est frais, extrêmement varié, avec des musiciens qui n’en font pas trop. Elle, c’est une sorte de bulle de savon pétillante. A noter la surprenante reprise de La Boulette (de Diam’s), sur laquelle l’on verra une Jeanne pas ridicule du tout dans un  trip rap/hip hop. Je ne vais pas m’étendre sur chaque morceau joué ce soir, mais j’ai particulièrement aimé Qui Me Vengera et Plus Rien Ne Me Fera Mal, ou encore Certains Animaux. Artiste attachante et décomplexée, Jeanne Cherhal vaut le déplacement, tout simplement. Et après le premier rappel, on la verra sur scène juste vêtue d’un short et d’un soutien gorge, elle va revenir une dernière fois, en peignoir, pour nous interpréter un dernier morceau au piano, sorte de remerciement faite à un public qui a accueilli favorablement sa reconversion musicale.


1h50 de concert, rien à redire, la dame a rempli son contrat de belle manière… En sortant je croise, outre La Grande Sophie, Philippe Katherine et Emily Loizeau. Je vais essayer de la revoir avec cette fois -i l’avantage de connaitre les morceaux de son nouvel album « Charade », qui se révèle tout simplement bon… »






photos de gilles b




Jeanne Cherhal  est une chanteuse française.

(http://fr.myspace.com/jeannecherhal)


    •    Jeanne Cherhal (cd 6 titres, 2001, Madame Suzie Productions)
    •    Jeanne Cherhal (2002, Tôt ou tard)
    •    Douze fois par an (2004, Tôt ou tard)
    •    Jeanne Cherhal à la Cigale, DVD (2005, tôt Ou tard)
    •    L'Eau (2006, Tôt ou tard)
    •    Charade (2010, Barclay)










Jeanne Cherhal : Vocal, Piano


















La durée du concert : 1h50


AFFICHE / PROMO / FLYER