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samedi 8 mai 2010

LCD SOUNDSYSTEM ~ Le Bataclan. Paris.











Opening : YACHT



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

 « Il n’a guère fallu plus que quelques jours pour que les deux concerts de LCD Soundsystem affichent sold out, d’où ma décision de prendre les devants : j’arriverai tôt ce samedi pour assurer le premier rang. Et effectivement, j’ai assuré… puisque vers 17h15, je suis la seule personne sur place, bientôt rejoint par Gilles P et plus tard par Vincent. Et à ma grande surprise, on verra les gens arriver tranquillement, et lors de l’ouverture des portes, nous ne sommes guère qu’une centaine à être présents.

Je vais directement me placer au premier rang, un peu décalé sur la droite, ainsi je serai juste en face de James Murphy. La première partie est assurée ce soir par Yacht, un groupe aux parfums électro pop mené par Jona et Claire, une jeune femme blonde au look androgyne, pas mal pompé sur Annie Lennox. Yacht, je les avait vus il y a 3 ans, ou plutôt c’est Jona que j’avais vu, il constituait alors le groupe à lui tout seul. Que retenir de cette prestation de 30 minutes ? Un début un peu laborieux, l’électro, on en a déjà vu 1000 fois, et j’avoue que chaque fois cela craint, mais au bout de quelques minutes, le duo (et son groupe) arrive à capter notre attention, d’une part grâce à leur musique au parfum rock, et puis surtout du fait de la prestance scénique des deux principaux protagonistes, qui au final, rend le spectacle plutôt sympathique. A noter un bon final avec un gros son de guitare. Bien pour mettre l’ambiance, quoi !

Sur la scène, il y a de quoi être impressionné, car cela regorge de matériel, des tables avec leur lot de synthés et autres instruments électroniques, des amplis un peu partout, surtout pour le bassiste avec 4 gros caissons Ampeg : du coup, la batterie ne trouve place que sur le côté droit de la scène.

Les lumières s’éteignent, l’adrénaline monte, devant nous un roadie a apporté un seau à Champagne rempli à raz bord de glaçons et d’une bouteille, ainsi qu’une coupe à champagne. Le plus drôle, c’est que je n’aurai pas vu James Murphy en boire une seule goutte, par contre il distribuera les glaçons en fin de concert. James Murphy ! L’objet de toute mon attention : une sorte d’ours bienveillant, il semble tout le temps à moitié dans le coma, pas bien réveillé, un peu « défraîchi », le bonhomme semble aussi avoir légèrement grossi. Mais dès que le groupe embraye, c’est presque instantanément la magie. Pour donner une vague idée de ce que l’on ressent en voyant, et surtout en écoutant LCD Soundsystem, on pourrait rapprocher cela d’un groupe comme les Talking Heads pour ceux qui les ont vus, Gilles P me l’a d’ailleurs fait remarqué après le concert. Mais LCD Soundsystem est loin d’être une pâle copie de ses glorieux ainés. Leur truc à eux, c’est une espèce de transe jouissive que je ressens sur chaque morceau. Cette transe, elle est d’abord purement punk rock, avec Drunk Girls, extrait du dernier album dont le groupe ne jouera d’ailleurs que trois morceaux je crois. On attaque alors le très sérieux avec Get Innocuous !, du pur LCD Soundsystem : rythmique infernale, des sons en boucle, on entre dans la danse, c’est presque primaire tant cela semble simple, je sais d’ores et déjà que le concert sera une réussite. Car maintenant cela s’enchaine à toute allure, Pow Wow, un excellent titre du dernier album avec son intonation Talking Heads… puis c’est le classique Daft Punk. Il commence à faire chaud au Bataclan, de son côté James Murphy s’excuse de ne pas pouvoir jouer plus fort (satanées lois françaises !) mais devant, le son est tout simplement parfait. Murphy est tantôt de profil, le regard fixé soit sur le batteur, soit sur la jeune femme asiatique qui tient les « claviers » au centre de la scène, toujours avec son micro millésimé année soixante collé aux lèvres, un hurleur ou plutôt un scandeur, le James Murphy.

La seconde partie du spectacle sera terrible, c’est d’abord par une forte poussée du public que LCD entame All My Friends, puis avec Tribulations on va du côté de New Order tout simplement… L’atmosphère est chaude, très chaude, mais avec Movement et Yeah, elle va encore monter d’un cran, c’est l’explosion. Ce qui est paradoxal, c’est que sur scène, il n’y a pas une exubérance particulière, juste des musiciens qui ont le feeling et puis surtout, le maître d’œuvre qu’est James Murphy, personnage introverti peut-être, mais quelle force dès que la machine LCD Soundsystem est lancée !  Comme pendant le concert d’Editors, il y a quelques jours, je n’ai pas pu m’empêcher de sauter sur place, de gesticuler et de hurler, car mon excitation était à son comble, une fois de plus c’est difficile de décrire ces moments bien précis, il faut les vivre tout simplement.

Pour le rappel, nous aurons droit à une excellente version de Losing My Edge avec James Murphy dans son rôle typique de chanteur/parleur avec son phrasé bien caractéristique, je m’étais tout de même aperçu auparavant, pendant I Can Change je crois, de la voix assez exceptionnelle de Murphy.

1h39 de concert, je suis « en nage », j’ai tout de même le temps d’avoir la set list de James Murphy avant de rester un peu dans la fosse, le temps que les gens évacuent, mais surtout pour pouvoir encore jouir de ces instants avec encore pleins de souvenirs dans la tête. Sans conteste ce concert fut pour moi un grand concert, je regrette presque de ne pas doubler la mise demain. Rendez-vous avec LCD Soundsystem à Rock En Seine, un autre lieu, un autre style de concert, j’espère que le résultat sera le même. »



photos de gilles b

 

LCD Soundsystem
est le projet solo du producteur James Murphy, co-fondateur du label dance-punk DFA Records. La musique de LCD Soundsystem peut être décrite comme un mélange de dance music et de punk rock avec des éléments de disco et d'autres styles.

(http://www.myspace.com/lcdsoundsystem)
 

 

 2005 : LCD Soundsystem
2006 : Introns
2007 : Sound Of Silver
2010 : This Is Happening


James Murphy: Vocal

+ band



La Setlist du Concert
LCD SOUNDSYSTEM



Us v Them (Sound Of Silver - 2007)
Drunk Girls (This Is Happening - 2010)
Get Innocuous! (Sound Of Silver - 2007)
Yr City's a Sucker (Introns - 2006)
Pow Pow (This Is Happening - 2010)
Daft Punk Is Playing At My House (LCD Soundsystem - 2005)
All I Want (This Is Happening - 2010)
All My Friends (Sound Of Silver - 2007)
I Can Change (This Is Happening - 2010)
Tribulations (Introns - 2006)
Movement (LCD Soundsystem - 2005)
Yeah (LCD Soundsystem Early Singles - 2005)

Encore

Someone Great (Sound Of Silver - 2007)
Losing My Edge (LCD Soundsystem Early Singles - 2005)
New York, I Love You But You're Bringing Me Down (Sound Of Silver - 2007)



La durée du concert : 1h39


AFFICHE / PROMO / FLYER












vendredi 7 mai 2010

VIVE LA FETE ~ La Machine. Paris.
















Ce qu’en a pensé Gilles B. :

 « Annulé puis reporté, ce concert de Vive la Fête est le premier que je vais faire dans l’ancienne Locomotive, désormais rebaptisée « La Machine ». Ouverture des portes à 23 heures d’après le billet, c’est donc vers les 22 heures que je quitte Franconville, je n’ai pas vraiment l’habitude d’aller à un concert à cette heure tardive. L’avantage, c’est qu’en une demi-heure, je me retrouve dans les parages de la Cigale, ce n’est pas la peine d’aller plus loin, je me gare et je fais le reste du chemin à pied. Pigalle et les alentours du Moulin Rouge à 11h du soir, c’est tout simplement la folie, du monde partout, des touristes, des gens bizarres… la faune quoi !! Je patiente 15 minutes devant la salle dont l’entrée est entièrement obstruée par l’énorme queue pour le Moulin Rouge. 23 heures, la queue s’ébranle et 10 minutes après c’est l’ouverture de La Machine…

…Pas grand-chose de changé, quelques aménagements qui rendent l’ancienne Loco plus agréable à vivre, comme un second bar dans la salle elle-même, sur la partie gauche, légèrement en hauteur. Petit bémol, on ne peut plus se mettre en surplomb, là ou se trouvaient les barrières, car maintenant il y a des petites tables rondes et des chaises. Le reste, ce n’est guère plus que quelques tentures de couleurs rendant le lieu plus convivial… A noter aussi que la partie console de mixage, qui se trouvait juste en plein milieu de l’escalier descendant dans la fosse, a changé de place : bonne initiative.

A cette heure nous ne sommes pas bien nombreux, et je n’ai aucun mal à me placer devant, plein centre : j’ai longtemps hésité à me mettre là, la scène étant tellement haute, mais où me placer pour prendre des photos convenables avec mon petit appareil numérique ? Au moins, je serais juste devant Els Pynoo… Michael me rejoint une dizaine de minutes plus tard, et commence l’attente, meublée par la prestation honorable d’une DJ.

Il est maintenant 0h30, la salle s’est bien remplie, d’un public mélangeant les fans du groupe et les habitués des boîtes de nuit. On aurait pu craindre que le mélange ne prenne pas, mais ce fut tout le contraire tout au long de cette soirée. Vive la Fête prend possession de la scène, avec bien sûr en dernier la toujours resplendissante et affriolante Els Pynoo. Il me semble qu’elle a légèrement maigri depuis son dernier passage à Paris, l’année dernière, lors du Nouvel An Belge. Pas de surprises avec Vive La Fête, c’est de l’électro pop marquée par la voix mutine et enfantine d’Els Pynoo. On aime l’entendre chanter en français même si la voix n’est pas toujours juste (Amour Physique), le plaisir c’est d’entendre les paroles qui résonnent comme des hymnes, Maquillage par exemple : « Maquillage, c’est camouflage ! »… Venant d’un ex-mannequin, c’est toujours drôle d’entendre cela, mais c’est là aussi le charme de Vive La Fête, une certaine autodérision. Le début de concert est une espèce de mise en route, Nuit Blanche ouvre traditionnellement le set, puis on aura droit à quelques extraits de « Disque d’or », certainement pas leur meilleur album, mais avec tout de même quelques petites pépites comme l’intermède furieusement rock’n’roll  de Naïve en plein milieu de concert. On se rend compte d’ailleurs que Vive la Fête aime aussi ce côté plus furieux et moins électro, quand ils durcissent le ton, on les suit avec plaisir. Bon, il ne faut pas se le cacher, Vive la Fête c’est surtout la sculpturale Els Pynoo, juste vêtue d’un body noir faisant honneur à son corps, elle dégage un charme assez animal. Bimbo blonde, on pourrait le penser, mais quand on la voit sur scène, on n’y songe plus du tout. La musique est prenante, oui, simple mais prenante, la gestuelle de Els Pynoo fait le reste, on est vite fasciné, puis acteur du concert. Car ce soir, l’ambiance était au rendez-vous, et pourtant j’avais peur de cette salle qui m’avait laissé un souvenir mitigé lors du précédent concert du groupe. Ce soir, c’est l’inverse, avec un public qui, plus le concert avance, réagit, danse et fait la fête. A partir de La Vérité (l’un des plus beaux morceaux du groupe), la fosse prend feu, et cela ne va plus s’arrêter. Maquillage, puis un formidable Noir Désir que des fans réclamaient depuis le début du concert, l’euphorie gagne la salle, et ne la quittera plus.

Le rappel sera festif et surprenant, c’est tout d’abord une jeune fille qui arrive à monter sur scène (je ne sais pas comment elle a fait, vu la hauteur !!) ; le service d’ordre dans un premier temps veut évacuer cette jeune téméraire, mais Danny Mommens les en empêche, et cette jeune fille aura le plaisir de chanter et de danser aux côtés d’Els Pynoo le temps d’un morceau complet. Popcorn sera le dernier morceau, plein de peps et de folie, avec la superbe Els qui quittera ensuite la scène, le groupe enchaînant ensuite sur I Wanna Be Your Dog, mais cette fois ci la version sera gargantuesque ! Personne n’a envie que le concert se termine, Danny fait monter un spectateur et lui donne sa guitare, puis c’est une partie de la salle qui monte sur scène pour un final euphorique, il n’y a pas d’autre mots.

Une belle réussite que cette soirée, le groupe aura joué pratiquement 1h30, ce qui est plutôt rare pour eux, et prouve que le plaisir était partagé et contagieux ce soir. Grâce à Michael, je récupère ce qui semble être l’unique set list, il est 2 heures du matin et il est temps de rentrer. Quelques regrets tout de même, le son devant n’était pas extraordinaire, du fait du manque de recul. J’aimerais tellement revoir le groupe mettre le feu à la Maroquinerie comme ils l’avaient fait en 2005 ! Bien sûr, pas de surprise avec Vive la Fête, juste le fun et l’envie de s’éclater avec les pépites électro que sont entre autres Schwarzkopf, Mon Dieu, Nuit Blanche, La Vérité, Maquillage et Noir Désir bien entendu.

3 heures du mat, je me glisse dans les draps un sourire aux lèvres, avec déjà un peu de nostalgie de ce concert radieux et heureux ! »





photos de gilles b




Vive La Fête est un groupe electropop, fondé en 1997 à Gand (Belgique). Le noyau du groupe est formé de Danny Mommens (guitare et chant) et Els Pynoo (chant). Les chansons sont en général francophone même si le duo ne parle dans leurs interviews que néerlandais, allemand ou anglais.


(http://www.myspace.com/vivelafete1)
 


Attaque Surprise (2000)
Republique Populaire (2001)
Nuit Blanche (2003)
Grand Prix (2005)
Jour de Chance (2007)
Disque D'Or (2009)


 







ELS PYNOO (voice)
DANNY MOMMENS (voice, guitar)
+ Band:
Dirk Cant (bass)
Gino Geudens (drums)
Roel Van Espen (keyboard)







La Setlist du Concert
VIVA LA FETE
Nuit blanche (Nuit Blanche - 2003)
Amour physique (Disque d’Or - 2009)
Machine sublime (Grand Prix - 2005)
Quatsch (Jour de Chance - 2007)
Tokyo (Republique Populaire - 2001)
Schwarzkopf (EP - 2004)
Mon Dieu (Nuit Blanche - 2003)
Naïve (Disque d’Or - 2009)
Elsangel (Disque d’Or - 2009)
La vérité (Grand Prix - 2005)
Assez (Nuit Blanche - 2003)
Maquillage (Nuit Blanche - 2003)
Noir désir (Nuit Blanche - 2003)
I'm a Guitar Hero


Encore 1

Touche pas (Nuit Blanche - 2003)
Popcorn (Gershon Kingsley Cover)
I Wanna Be A Dog (The Stooges Cover)

Encore 2

2005 (Grand Prix - 2005)



La durée du concert : 1h30


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