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mercredi 7 juillet 2010

IGGY AND THE STOOGES ~ L'Olympia. Paris.





Opening : Jessie Evans




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« J’avais souvent dis à mes amis que je n’irais jamais voir The Stooges sur scène, car je trouvais (et je trouve toujours) ces opérations de reformation, plus de trente ans plus tard, assez pitoyables, et de toute façon très mercantiles. Mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis… Alors oui, j’ai enfin décidé de remettre le couvert, et d’aller revoir Iggy presque 20 ans après sa performance (alors en solo) dans ce même Olympia… c’était en 1991. L’Olympia est un élément essentiel dans ma décision, c’est une salle où l’iguane a laissé sa trace, une salle assez intimiste par rapport au Zénith ou encore au Palais des Sports de la Porte de Versailles, les deux derniers endroits fréquentés par Iggy et sa bande. Bon, j’avoue ne me faire aucune illusion sur ce concert, il durera surement 1h15 (environ), la set list sera la même pour toute la tournée, les journalistes nous font croire que cette fois c’est la meilleure formation des Stooges que nous aurons en face de nous : pauvre Ron Asheton, dont on ne parle plus du tout, place à James Williamson, jadis écarté, et maintenant de retour en grâce.

Ayant pris une semaine complète de congés, j’arrive à l’Olympia vers les 17h, une dizaine de personnes font déjà le pied de grue devant la salle, l’objectif est atteint, je serai au premier rang. Traditionnellement, c’est peu avant 19h qu’a lieu l’ouverture des portes, je passe les contrôles et me dirige vers le devant de la scène, pile poil face aux amplis de James Williamson, il n’y a plus qu’a attendre. La salle se remplit tout doucement, le public est hétéroclite : de vieux survivants des seventies - voire des sixties -, on les reconnait vite… puis des pères avec leur progéniture, quelques jeunes tout de même, mais un public majoritairement masculin, une fois n’est pas coutume.

Ce soir c’est à une première partie surprenante que nous avons droit... Attention, surprenante ne veut pas forcément dire intéressante, car la prestation de Jessie Evans ne restera pas dans nos mémoires. Imaginez une sorte de diva pop au look mi-Siouxsie mi-Nina Hagen qui joue du sax une jambe en l’air et qui essaie de rallier le public à sa cause. Bon, ce n’est pas parce qu’on est agité sur scène que le public doit forcément répondre. Car franchement, on se demande au bout de dix minutes où ils ont été nous chercher une première partie comme cela. Bon, on aurait pu avoir droit aux Brats ou aux Prostitutes, vous me direz, mais là… La diva va se lancer dans un numéro de free jazz pendant une dizaine de minutes, puis elle nous fera un petit show à la Joséphine Baker, avant un final disco – electro/glam, sans oublier pas mal de passages tribaux, qui aurait pu nous faire penser aux Creatures de Siouxsie. Mais là, tout était plat et sans entrain, j’allais presque dire sans talent. Et dire que cela a duré la bagatelle de 45 minutes !!! Et que certains sites sur le net délirent là-dessus !!!

Mais passons maintenant aux choses sérieuses : après une assez longue attente, voilà enfin l’iguane et ses Stooges. Surprenant de revoir Iggy presque vingt ans plus tard, car tout compte fait, il n’a pas vraiment vieilli, c’est vrai qu’il fait partie maintenant du paysage rock français, nous l’avons adopté en quelque sorte, c’est devenu notre icône. La machine se met en marche, et oh mauvaise surprise, la voix de l’iguane est carrément inaudible, et elle le restera tout au long du concert, c’est bien la première fois que je vois - ou plutôt que j’entends - cela à l’Olympia !!! Par contre, pas de problème pour la guitare et la basse, même si ce n’est pas non plus le mur du son. La surprise vient aussi de Steve MacKey le saxophoniste « historique » : une bien mauvaise surprise car on a l’impression d’avoir à faire à un vieillard, sa longue chevelure blanche n’arrangeant pas les choses. Quand au « fameux » James Williamson, on se demande s’il fait vraiment partie du groupe, tant sa présence scénique est inexistante… comme l’était celle de Ron Asheton. A la limite, celui qui est le plus dans le coup, c’est Mike Watt le bassiste, le seul ne faisant pas partie du groupe d’origine. Mais heureusement, il y a Iggy car quoi que l’on en dise, les Stooges c’est à 95% Iggy Pop, les autres musiciens se partageant les miettes. Premier morceau, et merde je mets bien 15 secondes à reconnaitre Raw Power !!! La fougue de l’iguane est toujours présente (à défaut de l’entendre chanter…), le charisme est là, et je comprends fort bien la fascination qu’il exerce, surtout sur ceux qui ne l’ont jamais vu. Mais plus le concert avance, et plus je déchante. Rock’n’roll oui, mais sur des rails, et en toute sécurité, l’urgence n’est plus là, tout est programmé, au troisième morceau on fait rituellement monter les gens sur scène (avant, c’était à la fin du concert…), quelques morceaux plus tard il se jettera dans la foule pour un slam de courte durée, puis l’iguane abaissera un peu son jean, sans toutefois se risquer à montrer son sexe comme il l’avait fait naguère, le temps d’un morceau complet (c’était en 1991…), oui tout est rentré dans l’ordre maintenant. La set list, elle aussi, est sujet à débat. Où sont passés les joyaux de « Fun House ? » (la face A, bien sûr). A la place, on a droit à certains morceaux pas terribles terribles…. J’en viens même à regretter le temps où il jouait en solo, car maintenant plus de Lust For Life, plus de The Passenger. Je ne vibre pas, tout simplement, même si je passe un bon moment… Moi, ce que je voulais, c’est être excité et surpris, malheureusement ce n’est pas le cas. Alors je regarde en spectateur, je regarde les gens qui slamment, ça pousse gentiment derrière mais rien de bien méchant. Et l’iguane qui fait son show, tout en se ménageant des pauses assez fréquentes, sur qu’à plus de soixante ans, on ne fait plus les mêmes galipettes qu’à quarante… Mais tout cela je l’ai vu et revu, d’où une sensation de lassitude. Et puis les Stooges… Je ne rajouterais rien mais il n’y a pas de quoi en faire des tonnes, il faudrait demander à ceux qui les ont vus dans les années 60/70, mais je suis persuadé que, même à l’époque, Iggy ETAIT les Stooges.

Le rappel sera plutôt mou du genou, avec heureusement un No Fun pour conclure tout cela, mais ce qui est symptomatique, c’est la sortie de scène des musiciens : alors que Iggy salue la foule devant la scène, James Williamson et Scott Asheton quittent la salle sans un mot, et surtout sans un regard vers le public, comme ça l’a été durant tout le concert, à croire qu’il ne font pas partie du groupe... 1h15 au compteur, ma prédiction s’est réalisée, je ne me bats même pas pour la set list, je me contenterai de la photographier.

Alors, vous allez dire que je suis dur. Non je ne pense pas, le concert était sympa mais sans plus. Pas de surprise, pas de sentiments d’exaltation, juste un bon concert de rock’n’roll et c’est déjà bien malgré tout… mais de la part d’Iggy Pop, j’aurais aimé qu’il me surprenne une dernière fois.

Je rejoins les amis Vik et Gilles P, nos avis concordent dans l’ensemble, « bon concert de rock’n’roll mais pas un grand concert », c’est peut-être la dernière fois que je vois Iggy : je ne retournerai pas le voir avec ses Stooges, car la machine tourne en rond depuis maintenant pas mal d’années… Bon, si vous n’avez jamais vu le phénomène, allez-y car c’est toujours impressionnant la première fois. »






photos de gilles b




The Stooges (ou Iggy and the Stooges) est un groupe de rock américain formé en 1967 à Ann Arbor, Michigan. Les Stooges ont vendu peu d'albums à leur époque et reçurent un accueil hostile de la part du grand public. Néanmoins, les Stooges sont souvent considérés comme une très grande influence dans le rock alternatif, le heavy metal et, en particulier, le punk rock. Leur chanteur Iggy Pop est connu pour son style provocant et subversif lors des concerts. Dissous en 1974, le groupe s'est reformé en 2003. Un nouvel album, The Weirdness, est sorti en 2007.

 (http://www.myspace.com/iggyandthestooges)



     •    1969 : The Stooges (Elektra)
    •    1970 : Fun House (Elektra)
    •    1973 : Raw Power (CBS)
    •    2007 : The Weirdness (Virgin)
 

     •    Iggy Pop— Vocal
    •    Scott Asheton— Drums
    •    Steve Mackay— Sax
    •    James Williamson— Guitar
    •    Mike Watt— Bass

La Setlist du Concert
IGGY AND THE STOOGES




 
  1.    Raw Power (Raw Power - 1973)
    2.    Kill City (Iggy With James Williamson - 1977)
     3.    Search And Destroy (Raw Power - 1973)
    4.    Gimme Danger (Raw Power - 1973)
    5.    Cock In My Pocket (Rubber - 1998)
    6.    Shake Appeal (Raw Power - 1973)
    7.    1970 (Funhouse - 1970)
    8.    L.A. Blues (Fun House - 1970)
    9.    Night Theme / Skull Ring /(Iggy With James Williamson - 1977)
10. Beyond The Law (Iggy With James Williamson - 1977)
    11.    Johanna (Rubber - 1998)
    12.    I Got A Right (Rubber - 1998)
    13.    I Wanna Be Your Dog (The Stooges - 1969)
    14.    Your Pretty Face Is Going To Hell (Raw Power - 1973)
    15.    Open Up And Bleed (Metallic KO - 1976)

      Encore
16.   Death Trip (Raw Power - 1973)
17.   Penetration (Raw Power - 1973)
    18.    No Fun (The Stoogies - 1969)
    19.    Funhouse (Funhouse - 1970)


La durée du concert : 1h15

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mardi 6 juillet 2010

JULIAN CASABLANCAS ~ La Cité De La Musique. Paris.


Opening : Candy Clash


Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Après son concert de l’Alhambra fin 2009, revoilà Julian Casablancas pour une nouvelle date parisienne, cette fois dans la belle salle de la Cité de la Musique, Porte de la Villette. C’est une bonne surprise pour moi, n’ayant pas pu le voir lors de son précédent passage à Paris. Une fois de plus, j’arrive tôt, il est à peine 17h, mais il y a déjà du monde assis devant les premières entrées de la salle, principalement des jeunes femmes et des adolescentes, c’est à peine si je verrai un ou deux garçons dans le tas. A croire que Julian Casablancas ne plaît qu’aux filles. Malgré tout, je me place devant la cinquième entrée, devant laquelle il n’y a personne, et une longue attente commence, assis par terre. Dire que je viens voir Casablancas par passion serait exagéré, son album solo est convenable, sûrement un peu trop électronique à mon goût, le manque de guitares se faisant cruellement sentir, mais l’album est tout de même honorable, sans toutefois que l’on puisse crier au génie. La curiosité l’emportant, je suis curieux de voir comment le bonhomme se débrouille en solo. Il est maintenant plus de 19 heures, et à l’intérieur cela s’agite tout doucement, je connais maintenant la procédure, une personne devant chaque entrée scanner en main pour valider les billets, et au même instant, les 6 entrées sont ouvertes… Mon billet a du mal à être scanné, un peu d’inquiétude, mais j’arrive sans trop de problème à me placer au premier rang, du côté droit, je suis vite cerné par une nuée d’adolescentes déjà toute excitées, c’est une sensation bizarre que d’être presque isolé, de ne pas être vraiment à ma place, il est vrai que je dois être le seul quinquagénaire parmi toute la foule qui se presse sur le devant de la scène. Un regret, la présence de crash barrières, pas vraiment nécessaires à mon avis.

La première partie est assurée ce soir par Candy Clash, un groupe français que je ne connais pas. Musicalement, c’est propre et ce n’est pas mal, je regrette tout de même le manque de charisme évident des musiciens, et la fâcheuse tendance qu’ont les groupes français à se retenir et à ne pas s’exprimer naturellement. L’influence musicale est clairement du côté de la vieille Albion. Un ultime morceau me fera regretter ce manque de percussion, car avec ces montées en puissance, il augure bien de ce que le groupe pourrait un jour donner s’il se lâchait vraiment. Quoi qu’il en soit, Candy Clash a tout de même assuré une bonne prestation, d’une durée de 41 minutes.

Je ne sais pas à trop quoi m’attendre pour ce concert de Julian Casablancas, son album solo ne m’ayant pas vraiment convaincu… Non, mais on pense irrémédiablement aux Strokes dès que l’on entend la voix de Julian. Moi, je suis en tout cas venu ce soir pour voir l’artiste en solo, et non pour voir un concert des Strokes. Et c’est là que je vais comprendre mon erreur… Quand les lumières s’éteignent enfin, c’est tout un groupe qui débarque sur scène, avec six musiciens au total, dont deux guitaristes, un mec aux synthés, un batteur, un autre gars qui va cumuler les fonctions de claviériste et de bassiste, et enfin une femme qui elle, alternera des parties de guitares et des percussions. Et puis, sous les hurlements des adolescentes, Julian Casablancas fait son apparition, et là j’avoue que c’est le choc : habillé d’un pantalon rouge en velours (?) et d’un blouson de la même couleur, des fringues importables sauf par lui. Sans compter le t-shirt Ozzy Osbourne… On croirait être plongé dans les early seventies en le voyant. Et pourtant l’aura qu’il dégage arrive à tout effacer. Il serait en jupe sur scène que cela ne changerait rien, le mec fascine les jeunes ados, elles sont amoureuses de lui, et cela se voit. Et le concert débute directement par Hard To Explain, et c’est à cet instant que j’ai compris que le concert serait proche du désastre. Pourquoi,  allez-vous me dire ? Pour plusieurs raisons : ce soir, la set list sera composée pour la moitié de morceaux des Strokes, le public est content, moi je suis dubitatif. Pourquoi ne pas jouer en intégralité son album et rajouter bien sûr un ou deux morceaux de son ancien groupe ? Là, j’ai l’impression qu’il veut jouer les morceaux de son groupe sans les musiciens du même groupe. Et le résultat, c’est un chanteur à côté de la plaque, entouré de ce que je qualifierais de musiciens de studio ! Il n’y a pas d’âme dans tout cela, et c’est aussi une prestation bâclée par un Casablancas accroché à son micro, tel à une bouée de sauvetage. Il a beau dire - ou plutôt marmonner - que Paris est le meilleur public, on n’y croit pas.  Et ce qui m’a fortement surpris, c’est que là où j’attendais un concert basé sur les claviers, comme sur son album solo, ce sont plutôt les guitares qui ont fait la loi ce soir. Alors oui, je préfère les guitares, mais pas comme cela... Moi, j’ai pensé avec tristesse aux Strokes des débuts, à cette fraicheur qui m’avait tant plu, et qui a désormais disparu, hélas... Et du coup, je ne suis pas étonné du fait que le groupe soit à la limite de la rupture : quand je vois Julian ce soir sur scène, je comprends pourquoi. Alors que dire de plus de ce concert, si ce n’est : « circuler il n’y a rien a voir » ? Car le jeu de scène de Casablancas est inexistant, les morceaux sont joués très professionnellement - et j’allais dire très grossièrement -, j’ai l’impression d’avoir en face de moi un mec qui fait une pige en essayant de tromper son monde. J’espérais un peu de sensibilité, un peu de passion, et surtout un échange avec le public, malheureusement, c’est à un artiste « faux » auquel nous avons eu droit. Et ce n’est pas une incursion soudaine entre la scène et les crash barrières, donnant lieu à une mini émeute, qui y changera quelque chose.

Au bout de 35 minutes, tout le monde s’éclipse (pause pipi…) pour revenir presque tout de suite pour deux morceaux, puis c’est de nouveau une sortie de scène avant une ultime chanson. 48mn à mon chrono, et on peut plier les bagages.

Je suis stupéfait en regardant ma montre, et je ne peux m’empêcher de penser que c’est tout simplement du foutage de gueule à 33 euros. Le pire, c’est que la nuée d’ados semble contente (« t’as vu, il est beau !!!! t’as vu il m’a regardé !!! »). Ouais, tout cela me laisse sceptique. Je rencontre Julie à la fin du concert, et elle me dit une phrase qui est lourde de sens et que je résumerais ainsi : « Dur, dur, 24h après la messe avec Arcade Fire… ».

Dehors, il fait encore jour, cela surprend presque lorsque l’on sort d’un concert, mais était-ce véritablement un concert ? Je n’ai pas eu cette impression, juste un show vite expédié, histoire de mériter son salaire. Julian Casablancas, cela sera désormais sans moi… »




photos de gilles b


Julian Fernando Casablancas est le chanteur du groupe The Strokes. Le 14 juillet 2009, Julian Casablancas annonce ses débuts en solo. L'album s'intitule Phrazes for the young (très librement inspiré du recueil d'Oscar Wilde " Phrases and Philosophies for the Use of the Young "). Il est produit par Jason Lader (Jay-Z, Coldplay...).


(http://www.myspace.com/juliancasablancas)




2009. Fhrazes For The Young








Julian Casablancas : Vocal
+ band












La Setlist du Concert
JULIAN CASABLANCAS





1.    Hard To Explain (The Strokes Cover)
    2.    Out of the Blue (Phrazes For The Young - 2009)
    3.    River of Brakelights (Phrazes For The Young - 2009)
    4.    Electricityscape (The Strokes Cover)
    5.    11th Dimension (Phrazes For The Young - 2009)
    6.    Automatic Stop (The Strokes Cover)
    7.    Ask Me Anything (The Strokes Cover)
    8.    I Wish It Was Christmas Today (Single - 2009)

Encore 1

 09.    The Modern Age (The Strokes Cover)
    10.    4 Chords of the Apocalypse (Phrazes For The Young - 2009)

Encore 2

    11.    Glass (Phrazes For The Young - 2009)





La durée du concert : 0h48


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