TAME IMPALA ~ La Maroquinerie. Paris.

Opening : MY BEE'S GARDEN

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Tout juste deux mois, après leur premier passage assez remarqué au Nouveau Casino, le groupe Tame Impala est de retour en France et cette fois pour une date à la Maroquinerie et c'est complet. Ce groupe est pratiquement l’oeuvre du seul Kevin Parker, le chanteur guitariste,  et confirme son ascension en douceur en dépit d' une musique franchement peu dans la hype du moment... c’est peut être aussi pour cela qu’il obtient un succès mérité.

Dès l’ouverture des portes je me dirige devant la scène légèrement sur la gauche pour être au plus près de Kevin Parker. La première partie ce soir s’appelle My Bee’s Garden, un nom sympa mais reste à voir la musique. Deux jeunes sur le devant de la scène un peu empruntés à la voix pas vraiment assurée. Je trouve le groupe pas vraiment à l’aise  et musicalement cela ne m’inspire rien. Pas foncièrement mauvais non, mais sans aucune direction musicale. A noter tout de même la reprise de My Bloody (Only Shallow). Je reste dubitatif après ce set d’une demi-heure.

La scène est nette et dégagée, pas de retour devant nous car il n’y a pas de musiciens au centre de la scène. Lorsque Tame Impala arrive sur scène je me pose toujours la même question :  le bassiste est-il majeur ? Pas possible, on lui donne 16 ans au maximum. Petite particularité, ils sont tous pieds nus. En les voyant on ne comprend pas vraiment l’engouement qu’ils suscitent, malgré la présence, une  fois de plus, d' un groupe important de jeunes fans. Comme sur leur album Innerspeaker le set débute en douceur avec It’s Not Meant To Be, le son est pratiquement parfait. Dès les premiers accords de guitare de Solitude It Bliss le concert bascule dans une autre dimension, on est alors complètement envoûtés, entièrement subjugués par les ondes qui se déversent sur nous. Sur le mur du fond de la Maro des arabesques se dessinent et ondulent suivant le va et vient de la musique. Ce n'est que vers la fin du concert que j' en comprendrai le mécanisme, lorsque Kevin Parker se dirigera vers la colonne de sono où j' apercevrai une mini caméra dirigée sur un petit oscilloscope d’où ressortent les effets visualisés en arrière plan du groupe. Fascinant tout de même de voir que ce style de musique, bien psychédélique et assez années 70s,  arrive à passionner un public jeune ! C’est vrai qu’il y a du talent ce soir sur scène. A certains moments je croirai entendre les Cream particulièrement lors de Half Full Glass Of Wine, le son de la guitare est là... il suffit de fermer les yeux. N’oublions pas que l’artisan du succès de Tame Impala est là, presque devant nous, timide et effacé sauf lorsqu’il s’agit de tripoter son imposant pack de pédales d’effets. Je comprends d’ailleurs mieux maintenant pourquoi il joue pieds nus, cela lui permet avec l’aide de son orteil de déplacer tel potentiomètre ou tel curseur. Assez impressionnant de voir la maîtrise de ce musicien sur sa boite ! Le résultat est que l'on est éblouis et subjugués par chaque accord ou ligne de guitare qui abreuve nos oreilles. C’est une source de plaisir énorme, on se sent bien et on n'est pas loin de planer. C’est fou d’entendre, de voir comment les chansons en live sont sublimées par rapport aux versions du disque. Puissance et hypnotisme sont au programme ce soir. Je retiendrai en premier lieu une version apocalyptique, surtout à la fin du morceau, d’Expectation. Toujours très timide, Kevin s’adressera, de temps en temps et assez brièvement au public. Une bonne claque, aussi lorsqu’ils attaquent Desire Be Desire Go, dont l’intro va faire bouger toute la salle. Ce soir il y a eu une grande différence avec leur précèdent passage au Nouveau Casino. J’avais aimé ce concert, mais avec l’impression désagréable qu’une partie du public n’était présent que pour dire j’y étais. Ce soir le public est avec le groupe, il va adhérer à 100% au set des Australiens et cela va donner une autre dimension à la performance.

Parfaire réussite donc pour ce jeune groupe et moi, qui ne suis pas un nostalgique des années 70s même si, à cette période, j’ai eu de grandes découvertes musicales, et bien, je dois l’avouer, que c’est avec un plaisir non dissimulé et surtout sans aucune nostalgie que je me suis replongé dans ce style de musique dépoussiérée. Groupe à suivre !! »

photos de gilles b

Tame Impala est un trio australien de rock psychédélique originaire de Perth.

 (http://www.myspace.com/tameimpala)

 

 

Tame Impala - EP 2008

 InnerSpeaker (21 mai 2010)

 •    Kevin Parker – chant, guitare, batterie
    •    Jay Watson – batterie, clavier et chant
    •    Dominic Simper – basse

+
    •    Nick "Paisley Adams" Allbrook – guitare et percussions (en live seulement)

La Setlist du Concert

MY BEE'S GARDEN

La durée du concert : 0h30

 

La Setlist du Concert

TAME IMPALA

 It Is Not Meant to Be (Innerspeaker - 2010)
Solitude Is Bliss (Innerspeaker - 2010)
Why Don’t You Make Up Your Mind? (Innerspeaker - 2010)
Alter Ego (Innerspeaker - 2010)
Lucidity (Innerspeaker - 2010)
Expectation (Innerspeaker - 2010)
Rave-Synth Interlude

Desire Be Desire Go (Innerspeaker - 2010)
Sundown Syndrome (Single - 2008)

Desire Be Desire Go (Innerspeaker - 2010) (Suite)


Encore
 

Remember Me (Blueboy Cover Single - 2008)
Skeleton Tiger (Tame Impala EP - 2008)
Half Full Glass Of Wine (Tame Impala EP - 2008

La durée du concert : 1h03

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ARCHIE BRONSON OUTFIT ~ La Maroquinerie. Paris.

Opening Act: 

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Celà faisait un petit moment que je n’étais pas revenu à la Maroquinerie et curieusement je m’embarque pour une série de trois concerts de suite dans la même salle ! Pour débuter, ce soir la seconde prestation de l’année d’Archie Bronson Outfit dont le précédent concert dans cette même salle, le 14 avril 2010, m’avait laissé un sentiment mitigé. Curieusement ce soir le billet coûte 4 euros de moins que la dernière fois, mais, malheureusement pour le groupe, le concert n’est pas complet (il faut dire que c’est un dimanche, le calendrier des concerts bat son plein en ce moment, et, de plus ce sont les vacances scolaires). La bonne surprise est sur l’affichette, au dessus du guichet, qui annonce en première partie, The Victorian English Gentlemans Club, un groupe dont je n’avais jusque là jamais pu apprécier les prestations scéniques.

19H30, je file au premier rang en prenant soin cette fois de me décaler vers la droite pour pouvoir enfin apercevoir le batteur d’Archie Bronson. Peu de monde lorsque les Gallois de TVEGC entrent sur scène et surprise... un nouveau line-up, ils ne sont plus que trois, et  exit  une des deux jeunes femmes (la batteuse) qui officiaient au sein du groupe. Devant moi la bassiste qui dégage beaucoup de charme. Et puis la musique ! Depuis pas mal de temps je ne les avais pas écouté mais en live, la claque ! Une claque progressive. D’abord la musique sans aucune concession, noisy, extrêmement noisy avec un côté déstructuré qui parfois peut sembler rebutant mais qui ce soir emporte notre adhésion. Je dis notre adhésion car c’est tout le public qui est concerné ce soir. Il y a quelque chose d’agressif dans leur musique qui vous cloue sur place. J'’aurais dû me douter, dès le début, que quelque chose allait se passer quand j’ai vu sur la scène encore vide cette poupée d’un mètre tenant un bouquet de fleurs... quelque chose de maléfique. Et des fleurs un peu partout. Et puis nous crucifiés sur place avec en face de moi la jeune bassiste hurlant presque avec une grande candeur . Il y a cette envie de jouer aussi qui émane du groupe. Ces grands sourires qui contrastent avec la fureur et le côté bruitiste du groupe, par moment je pense même à Sonic Youth…..le côté autiste en moins. La jeune Louise Mason va délaisser pendant quelques instants sa basse pour  une mini guitare dont elle va extirper des sons ultra aigus. Noise toujours.  De son côté l’autre membre originel du groupe, Adam Taylor, à la guitare va nous faire une démonstration d’épinette électrique... étonnant, ce groupe fait vraiment dans le bizarre ! Ce qui séduit c’est la fraîcheur alliée au côté brut et non calculé. On se prend tout en pleine face : volupté mêlée de surprise. Le final sera comme il se doit ultra sonique avec Louise à genoux par terre torturant sa basse une dernière fois. Puis presque timidement elle sourira au public avant de s’éclipser… après 35 minutes de concert. C’était une belle découverte en live, et j’espère les revoir en tête d’affiche, même si le groupe semble avoir quelque problèmes d'existence: changement de line up et un dernier album qui a déjà trois années.

Ce n'est que maintenant que la salle se remplit, dommage pour ceux qui ont loupé la première partie mais tant pis pour eux. A quel set allons nous assister ? Eh bien lorsque Archie Bronson Outfit investit la scène on constate qu'ils portent toujours leurs boubous africains. J’ai l’avantage cette fois de connaître beaucoup mieux leur second album, ce qui va me faciliter les choses. Autant le dire tout de suite le concert sera brillant. Tout d’abord un aspect important, le groupe, sans pour autant avoir beaucoup communiqué avec le public, semble être cette fois dans son concert. Le set sera sec et explosif malgré une durée assez réduite (1h05 rappel compris). Ce soir Archie Bronson n’est plus en pilotage automatique et le public le ressent. Le groupe attaque avec One Up On Yourself et surtout une version torride et hypnotique de Magnetic Warrior. Les éclairages stroboscopiques renforcent l' impression de transe à l'écoute de ce morceau. Tendu le set l’est assurément et  pas de quartier ce soir. Archie Bronson Outfit a souvent été qualifié de groupe jouant du blues rock… un mystère pour moi. Je classerais plutôt leur musique dans un créneau noise transcendantal. Il y a un côté épique chez eux que l’on retrouve sur un morceau comme Kink mais c’est avec Cherry Lips que la salle va exploser une nouvelle fois. Oui, peut être du blues tout compte fait… mais du blues Noisy et épileptique alors ! Oui, c’est ça tout simplement. Inutile de citer tout les morceaux. La transe tout simplement est présente à chaque instant grâce au côté minimaliste, et pourtant si puissant, de chaque chanson. La voix en arrière plan de Sam Widett remplie d’écho ne fait qu’accentuer l'effet de transe que je ressens.

Grand concert donc cette fois, on regrettera juste la durée, mais comme il n’y avait rien à jeter on ne se plaint pas. Voilà ce fut tout simplement une soirée parfaite, deux groupes dont une découverte et pour l’autre une confirmation.»

photos de gilles b

The Victorian English Gentlemens Club est un groupe  experimental indie rock de  Cardiff, Wales, fondé en 2004.

 (http://www.myspace.com/thevictorianenglishgentlemensclub)
 

Les Archie Bronson Outfit sont un groupe de Blues-rock londonien. Les cantonner dans le blues ne serait guère flatteur, compte tenu que ces trois barbus aiment à revisiter le psyché-rock des 60's, et à teinter leur blues de nuances folk.

(http://www.myspace.com/archiebronsonoutfit)

•   Fur (2004)
    •    Derdang Derdang (2006)
    •    Coconut (2010)

 

THE VICTORIAN ENGLISH GENTLEMENS CLUB 

Adam Taylor - Guitar, Vocals
Louise Mason - Bass, Vocals
+
James Griffiths - Drums

ARCHIE BRONSON OUTFIT

• Sam Windett – vocals, guitar
• Dorian Hobday – bass, guitar
• Mark (aka Arp) Cleveland – drums

  La Setlist du Concert
THE VICTORIAN ENGLISH GENTLEMENS CLUB

 Ghost
Foxes
Parrot (Love On An Oil Rig - 2009)
Pistol
Imagination
Ambulance
Ban The Gin (TVEGC - 2006)
The Venereal Game (Love On An Oil Rig - 2009)

La durée du concert : 0h35

 La Setlist du Concert

ARCHIE BRONSON OUTFIT

You Have A Right To A Mountain Life / One Up On Yourself (Coconut - 2010)
Magnetic Warrior (Coconut - 2010)
Kink (Derdang Derdang - 2006)
Cherry Lips (Derdang Derdang - 2006)
Wild Strawberries (Coconut - 2010)
Butterflies (Fur - 2004)
New Song
Shark's Tooth (Coconut - 2010)
Dead Funny (Derdang Derdang - 2006)
Chunk (Coconut - 2010)
Dart For My Sweetheart (Derdang Derdang - 2006)
Harness (Coconut - 2010)

Encore

Hoola (Coconut - 2010)
Got To Get (Your Eyes) (Derdang Derdang - 2006)
Run Gospel Singer (Coconut - 2010)

La durée du concert : 1h05

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