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samedi 4 juillet 2015

THE HORRORS ~ Le Trianon. Paris.





(Paris International Festival Of Psychedelic Music) PIFPM DAY 4 - 2015

Support Act : CAMERA (For remplacement Hookwormas)


Ce qu’en a pensé Émilie :  

« Je suis tout sauf motivée pour mon 8ème concert de The Horrors en ce chaud samedi soir de juillet. En cause, de multiples facteurs, comme leurs précédentes prestations plutôt décevantes (et ceci même sans prendre en compte l’absence du premier album de la setlist), mais aussi le prix de la place, exorbitant pour ce groupe (36 € !!!), sachant que pour couronner le tout, le Paris International Festival of Psychedelic Music a trouvé le moyen de brader ses places quelques jours avant l’événement (une achetée, une offerte, qui dit mieux ?). Sympa pour les gens qui ont pris leurs places dès le départ. Et puis comme je l’ai déjà dit, il fait très chaud, je dois supporter 30° dans mon appart depuis plusieurs jours et je pars tôt le lendemain en vacances, on est bien d’accord que ce sont des faits que je ne peux reprocher ni au groupe, ni aux organisateurs, mais ça n’aide clairement pas. 

Hookworms ayant annulé à la dernière minute, Vincent et moi, installés au fond près de la console son vu que les balcons ne sont évidemment pas ouverts avec ces ventes catastrophiques, commençons la soirée par les Allemands de Camera, recrutés au pied levé car ayant déjà participé au festival la veille. Majoritairement instrumental (une demoiselle n’interviendra vocalement qu’à la toute fin de la prestation), le groupe colle parfaitement à l’esprit psychédélique du festival. Le problème, c’est que moi non. Au début, c’est très bien, carré, métronomique, le son est très bon, mais force m’est de reconnaître que trente minutes plus tard, alors que seuls les fans aguerris (dont je ne fais pas partie) auront repéré quelques changements parmi les titres interprétés, la lassitude s’installe. Je dois cependant admettre que c’était très pro, aucune pause pendant cette demi-heure et pourtant les musiciens étaient parfaitement synchronisés, notamment le batteur qui joue debout derrière une version minimaliste de son instrument. Au final, une première partie pour laquelle j’aurais apprécié un peu plus de diversité, même si je n’ai pas non plus fui en courant.

Lors de la montée sur scène de The Horrors, j’ai franchement pitié pour eux : non seulement les deux balcons sont vides, mais la fosse ne s’est péniblement remplie qu’aux deux tiers (et encore !). L’ouverture sur l’excellent Mirror’s Image avec un Faris Badwan à première vue en grande forme laissait présager une prestation meilleure que les deux précédentes auxquelles j’avais assisté (Gaîté Lyrique et Rock en Seine, la première surtout ayant été poussive à l’extrême). Mais il n’en sera rien, le groupe retombant rapidement dans ses travers. Lorsque Faris ne fait pas le show (et il se calmera assez rapidement après son entrée en scène remarquée), on ne peut que constater que le groupe manque cruellement de motivation. Même l’excellente Sea Within a Sea, jouée toutes proportions gardées assez tardivement, ne décollera pas tout à fait. Passé le troisième morceau, mon enthousiasme est petit à petit retombé. Faris baragouine quelques mots à l’occasion (et je ne comprends pas grand-chose, à part sa tentative de français « La mer dans la mer »), mais on est loin de l’enthousiaste « Bonsoir les amis » de Rock en Seine. Alors c’est Faris, depuis le temps que je vais le voir sur scène, je sais comment il est et ne m’en offusque pas. Et mes envies de Strange House ressemblent à présent davantage à une running joke qu’à un réel espoir (même si, au fond de moi, ça perdure quand même…). Trois morceaux de différence seulement par rapport au Rock en Seine d’il y a presque un an, admettons, même si on se demande quand même ce que le groupe a foutu depuis l’annulation des dates de la fin de l’année dernière, aucune nouvelle chanson n’ayant été interprétée ce soir… À dire vrai, même le dernier album en date, réduit à deux titres, ne semble plus trouver grâce à leurs yeux. Remarquez comme je fais preuve d’indulgence à chaque nouveau défaut énoncé. Être avant tout là pour la musique ne m’empêche pas d’être (un peu) fangirl quand même : du comportement franchement antipathique de Frank Black sur scène aux « eh oh » sérieusement casse-couilles de BJ Armstrong, en passant par le comportement plus qu’erratique de Pete Doherty, je suis habituellement championne pour trouver toutes les excuses du monde à mes musiciens préférés. Ce soir pourtant, lorsque The Horrors ne remontent pas sur scène pour un rappel, fût-il minuscule, et ce malgré les demandes insistantes des personnes présentes, peu nombreuses mais motivées, des excuses, je n’en trouve pas. De mémoire, je n’ai jamais entendu l’un de mes groupes préférés se faire huer. Pire encore, je dois avouer que je ne blâme pas les gens pour leur réaction, loin de là. 

Si je m’attendais au vu du récent passé du groupe à une soirée moyenne, j’étais loin de me douter que je finirais sur une pareille fausse note. Le pire, c’est que quand ils reviendront dans la capitale, j’y retournerai certainement. À ce niveau, ça frôle le masochisme, mais que voulez-vous, on ne sait jamais, ils finiront peut-être par me jouer She Is The New Thing… Ou pas ;-)  »

 

photos de erisxnyx

The Horrors est un groupe de punk/garage originaire de Southend on Sea, au Royaume-Uni formé durant l'été 2005,  avec un style rock-gothique et ils ont évidemment une vague d'influences importante.

(http://www.thehorrors.co.uk/)



The Horrors EP (2006)
Strange house (2007)
Primary Colours (2009)
Skying (2011)

Luminous (2014)


THE HORRORS

Faris Badwan – lead vocals (2005–present)
Tom Cowan – synthesizer, bass (2005–present)
Joshua Hayward – guitar, piano (2005–present)
Joe Spurgeon – drums and percussion (2005–present)
Rhys Webb – bass, organ (2005–present)

THE SETLIST
THE HORRORS 

Mirror's Image (Primary Colours - 2009)
I Can See Through You (Skying - 2011)
Who Can Say (Primary Colours – 2009)
In And Out Of Sight (Luminous - 2014)
Scarlet Fields (Primary Colours - 2009)
Sea Within A Sea (Primary Colours - 2009)
Endless Blue (Skying - 2011)
I See You (Luminous - 2014)
Changing The Rain (Skying - 2011)
Still Life (Skying - 2011)
Moving Further Away (Skying - 2011)


 Time Set : 1h10


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jeudi 2 juillet 2015

LA DEFENSE JAZZ FESTIVAL 2015: JIM JONES AND THE RIGHTEOUS MIND ~ L'Esplanade de La Defense. Paris.





LA DEFENSE JAZZ FESTIVAL 2015

Support Act : --


Ce qu’en a pensé Émilie :  

 « Avoir juste la route à traverser pour aller voir un concert, quel bonheur ! Le nouveau projet de Mr Jim Jones après la fin de Jim Jones Revue, nommé (en toute modestie comme à son habitude) Jim Jones & the Righteous Mind, qui n’avait pas annoncé de date sur Paris pour cette première tournée française, fait finalement deux apparitions par chez nous. Le Café de la Danse en septembre (où je serai bien sûr ;-)) et une participation au Défense Jazz Festival (qui est gratuit, ce qui ne gâche rien ^^).  Seul petit bémol à ce tableau idyllique, la canicule dont souffre actuellement la région parisienne. Fort heureusement, la température a quand même un peu baissé par rapport à la veille.

Le concert étant prévu pour midi, j’arrive à 11 heures. Comme personne ne squatte la barrière, je décide d’aller m’asseoir sur un banc pour l’instant. Jim et son groupe sont déjà là pour le soundcheck ! J’aurai le droit à quelques bouts de chansons, même si le miracle qui s’était produit pour Thurston Moore à Rock en Seine n’aura pas tout à fait lieu cette fois, les morceaux étant systématiquement interrompus car les réglages n’étaient pas du goût de Jim. Peu importe, il est toujours très sympa de pouvoir assister à ce genre de moment intimiste avec le groupe. D’autant que quelques nuages et un petit vent frais rendent l’atmosphère beaucoup plus supportable qu’elle ne le sera pendant le concert lui-même (il faudra même une protection sur le clavier pour qu’il ne monte pas trop en température). Près d’une heure de soundcheck, rien que ça, et Guillaume me rejoint à midi, ayant toujours décliné mes invitations à venir voir JJR (trop rétro pour lui), ce sera son baptême du feu d’une performance de Jim Jones. Pour l’instant tout le monde est assis et il pense faire de même, je le préviens que je ne vais sûrement pas tenir et je cours effectivement sur la barrière dès le premier morceau. Au final, il me rejoindra pour le deuxième ;-)


Pas de dépaysement total (en tout cas, en ce qui concerne les gens adeptes de JJR comme moi, pour ce qui est de ceux qui pensaient avoir du jazz comme le nom du festival semblait l’indiquer, ou encore pour les salariés venus déguster leur sandwich en profitant d’un fond sonore, certains auront peut-être été choqués…). On se trouve là dans la continuité de The Savage Heart, troisième album de JJR qui démontrait déjà que le combo souhaitait explorer d’autres horizons que le rock 50’s joué à 200 à l’heure qui avait fait son succès. Le groupe jouant sans setlist et n’ayant pas encore sorti d’album (un EP est en préparation), je ne peux pas nommer beaucoup de chansons précisément, mais on a eu le droit à un semi a capella avec chœurs et Jim aux maracas qui n’était pas trop du goût de Guillaume, et à pas mal de morceaux rock, le tout dans la pure lignée de JJR.  Gavin Jay (qui a retiré le tee-shirt MC5 qu’il portait pendant le soundcheck pour un plus classe costard) est d’ailleurs toujours présent à la basse, même s’il troque parfois son instrument pour de la contrebasse sur quelques ballades pendant lesquelles, oh surprise (enfin pas pour moi qui ai assisté aux répétitions), Jim joue assis. Cela vaut mieux pour lui d’ailleurs car malgré une chemise à manches courtes, il semble souffrir de la chaleur (et nous aussi !).  Cela ne l’empêche pas de nous présenter les membres de son nouveau groupe (pour deux d’entre eux, je n’ai d’ailleurs pas entendu la même chose que ce qui est écrit sur le Facebook, mais on va supposer que la page Facebook dit vrai… et que j’entends mal :D). Nous avons donc Phil Martini à la batterie, David Page qui quittera parfois sa pedal steel pour venir « rocker » avec nous sur le devant de la scène, et Joe Glossop aux claviers. Ayant la lourde tâche de succéder au génialissime Henri Herbert, celui-ci s’en sort avec les honneurs, même si je ne peux pas le voir jouer du fait de la hauteur de la scène.

Bien évidemment, le jeu spectaculaire de Henri me manque, et celui de Rupert Orton aussi. Avec huit concerts de JJR au compteur, il me faut forcément un petit temps d’adaptation, mais ça se passe plutôt bien. Quid du changement de direction musicale annoncé par le single 1000 Miles from the Sure ? Si une première ballade entachée de problèmes de son ne saura guère me convaincre, l’enchaînement avec le morceau sus-cité fut un grand bonheur. L’intro planante (qui me fait bizarrement penser à celle de No One Knows de Green Day) est un régal, et la chanson passe fort bien sous un soleil de plomb qui ne se prête pas particulièrement, il faut bien le dire, au rock brutal. Ce qui ne m’empêchera pas d’apprécier à sa juste valeur le futur single Boil Yer Blood, concentré d’énergie comme je les aime.  La performance m’a parue courte mais a tout de même atteint 50 minutes, ce qui est correct pour un créneau de deux heures partagé avec The Bellrays. À la demande de certains spectateurs pour un morceau supplémentaire, Jim (qui vient de nous souhaiter un « fucking great summer ») nous fera signe que c’est impossible, question de timing. Cumulant les contraintes (set raccourci, jeu en plein air et en plein jour avec le soleil en pleine tronche pour Jim qui heureusement pour lui avait des lunettes de soleil, public majoritairement assis et avec relativement peu de fans présents, quelques problèmes de son…), le groupe aura su livrer une prestation plus que convaincante à défaut d’être parfaite, et il me tarde de les revoir dans le cadre plus adapté et intimiste du Café de la Danse.

Pour ce qui est de Guillaume, si la partie maracas et les ballades ne l’ont pas conquis, il a aimé le reste, et aurait donc sûrement apprécié JJR. Nous ne resterons pas pour les Bellrays, le soleil tape beaucoup trop et une dure journée de Japan Expo nous attend le lendemain, j’espère avoir une autre occasion de voir ce groupe car j’aime bien le peu que je connais et leur réputation scénique est, comme celle de Jim & co, excellente. »

 

photos de guillaume

Jim Jones and the Righteous Mind est un nouveau projet de groupe londonien aux tendances rock 'n' roll et garage dans la continuité de Jim Jones dans un registre plus émotionnel.

https://www.facebook.com/jjatrm
http://www.righteousmind.co.uk/


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Jim Jones: vocals, guitar
Gavin Jay: bass, b-vox
Phil Martini: drums, b-vox
Joe Glossop: keys, b-vox
David Page: pedal steel, b-vox

THE SETLIST
JIM JONES AND THE RIGHTEOUS BAND MIND


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 Time Set : 0h50


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