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vendredi 13 juin 2008

The Damned ~ Le Gibus. Paris.














Première Partie: Undercover Slut




Ce qu’en a pensé Philippe M. :

Je ne suis pas superstitieux, un vendredi 13 ne m'empêchera donc pas d'aller voir The Damned au Gibus Club, dans le cadre des Rock & Roll Fridays, organisés par le magazine Rock & Folk. Il est un peu plus de 18h00 quand je sors de la station de métro République, direction le célèbre club. Je n'y suis pas allé depuis bien longtemps, il me semble que la dernière fois, c'était pour un concert mémorable de Cub Koda (guitariste du groupe Brownsville Station). Je m'étonne qu'il y ait déjà une trentaine de personnes, en fait il s'agit de fans du groupe de Métal Indus français Undercover Slut, qui assure la première partie ce soir. Ils sont habillés en noir, avec de longs manteaux, des platform boots, des ongles vernis, des cheveux longs, le visage, les yeux, les lèvres maquillés. Je reste un peu en retrait, et attends patiemment 19h30, heure d'ouverture des portes, comme annoncé par les vigiles. Mouvement de foule soudain quand ils décident de mettre des barrières en travers du passage, pour un contrôle plus strict de l'accès à la salle (16 ans et bouteilles d'alcool). Dans ce genre de situation, je trouve encore une fois la bonne solution, et effectivement quand la file d'attente se reforme, je suis le premier ! Enfin l'heure arrive, fouille minutieuse, à côté de moi de jeunes ados se voient refuser l'entrée, ils n'ont pas de carte d'identité pour justifier leur âge. Mais après discussion, les choses s'arrangent, certains sans billet devront encore attendre, les quelques places restantes ne seront pas vendues tout de suite (le concert est annoncé complet). A l'intérieur, on se retrouve sur un palier : il faut descendre un escalier qui amène dans un hall, et là, sur la droite, se trouve la porte d'accès à la salle. La scène se trouve au fond, à l'autre extrémité, coincée entre un mur d'un côté et un escalier de l'autre. Sur la droite, une cabine de régie, un espace avec des tables et fauteuils, à gauche - très important - un grand bar, et entre tout çà, de l'espace pour bouger, danser, se défouler.

Les admirateurs de Undercover Slut sont aux premières loges quand ils entament leur prestation, le groupe est composé de « O » : chanteur et membre fondateur en 1995, Drag : basse, Divine : guitare, et Kraze : batterie, maquillage rappelant Kiss, tenues latex moulantes. Le son est particulièrement fort et même saturé, ce sera 35 mn de métal proche de Marilyn Manson. J'ai écouté gentiment mais sans plus, bien accroché sur la gauche de la scène, j'ai suivi le mouvement, et me suis finalement retrouvé dans l'ambiance. Pas de rappel, on remplace rapidement le matériel, apparition du clavier qui obtient un vif succès, il faut voir le phénomène…

Le public change, les amateurs de bon vieux Punk Rock ont pris place, je suis bien installé l'espace est bondé, il fait assez chaud, et le bar ne désemplit pas.



Les lumières s'éteignent, The Damned arrivent en longeant le public pour aboutir à l'escalier qui se trouve sur le côté de la scène, gravissent les quelques marches et nous voilà embarqués pour un retour à la grande époque. Love Song débute le set, suivent Second Time et I Just Can't Be Happy brutes de décoffrage. Faisons les présentations, Dave Vanian : chant – harmonica, est au centre, vêtu de noir, sans oublier sa paire de Ray Ban et sa petite moustache, il a apporté avec lui une bouteille de Brandy bien nécessaire pour se chauffer la voix le moment voulu. A gauche Captain Sensible : guitares – vocaux, vêtu de fringues bariolées et de son habituel béret rouge, avec une superbe paire de lunettes. Stu West : basse, est légèrement en retrait, Pinch : batterie, est caché en fond de scène. Le dernier à droite, Monty Oxymoron : claviers – vocaux, vêtu d'une belle chemise noire aux motifs de têtes de mort, musicien complètement allumé avec son fan club de supporters, met de l'ambiance à lui tout seul. Nous continuons avec I Fall, puis Neat Neat Neat, le son de Captain est sec, percutant, crasseux - en un mot - pour ce titre incontournable, le public est plus que jamais en forme, et le Pogo redouble d'intensité : devant, on se cramponne comme on peut. La sono allume bien, c'est fort mais pas saturé il y a un bon équilibre des instruments. A côté de la musique qui, on peut le dire, est simple et cartoonesque, mais efficace, c'est surtout la voix de Dave que j'apprécie, particulièrement pour sa tonalité et son timbre, l’une de mes voix préférées, si ce n'est ma préférée. Aujourd'hui, Dave s'exprime pleinement, il est en grande forme, sa manière de bouger, son déhanchement, tout est là. Captain nous assène ces riffs dont il a le secret, ses petites phrases entre les titres, et ses private jokes pleines de pitreries. Retour au calme et grand moment d'émotion pour moi, il n'y a pas d'autre mot, avec Eloïse, l’une de mes chansons fétiches (chantée à l'origine par Barry Ryan et composée par son frère jumeau Paul), et sa partie d'orgue exécutée par notre énergumène aux doigts de fée qui se trémousse dans tous les sens en improvisant une véritable danse de guerrier. On redémarre dans la folie avec New Rose, il m'est bien difficile de rester en place, mais ce n'est pas grave, je m'amuse finalement. Jusqu’à la fin, c'est la même ambiance mouvementée, n'oublions pas la bière (que ferions-nous sans elle dans des instants comme ceux là ?). Smash It Up clot la prestation, nos deux compères ont semble-t-il apprécié de jouer à Paris, d'après leur enthousiasme.

Pour ma part, je ne les avais pas revus depuis l'Elysée Montmartre en 1992, dans une formation quelque peu différente, Dave étant le seul présent à cette période. Les voilà qui reviennent pour les rappels, ils sont acclamés, remercient le public, nouveau déferlement sonore et toujours cette voix dont je ne me lasse pas, pour terminer une version incendiaire de Noise Noise Noise de l'album « Machine Gun Etiquette ». Applaudissements sans compter de la salle, ils saluent à leur tour, Dave et Captain se tenant par les épaules.

Je trouve ma soirée très réussie, je me suis éclaté, rien à redire : je ne suis pas déçu… Un seul regret, les 1h10mn de concert, c'est un peu court, mais enfin je deviens exigeant ! Maintenant, je prends le chemin du bar pour étancher ma soif, une bonne bière bien fraîche fera l'affaire, j'attends tranquillement, petit tour au marchandising j'achète un tee-shirt des Damned et m'approche des coulisses, Philippe Manoeuvre discute avec des amis, nous sommes plusieurs à attendre, un vigile nous fait comprendre qu'il faut partir, mais je reste un peu à l'écart, un assistant du groupe me voit et me demande si je veux rentrer, je réponds par l'affirmative, il m'emmène avec une autre personne qui est à côté de moi. Je sors de mon sac plusieurs albums, m'approche de Captain qui se fait un plaisir de les dédicacer, quelques petits mots pour lui dire que j'apprécie sa musique, son épouse - une belle Japonaise - nous photographie ensemble, poignée de mains. Dave est dans une salle attenante avec la chaîne Arte, ils font une interview et le concert a été filmé, il sera diffusé en Septembre. Le voilà, il a terminé, lui aussi est accompagné de son épouse, gentiment il prend le temps de faire comme son comparse, nous posons pour une photo-souvenir, accolade et poignée de mains, bonne fin de soirée. Je regagne la sortie, c'est un bon début de week-end qui s'annonce. Pendant le retour je revoie les images du concert et fredonne « And Every Night I'm There I Break My Heart To Please Eloïse, Eloïse »…






photos de philippe m.





The Damned est un groupe de new wave et de punk rock britannique, créé en 1976, et originaire de Croydon, dans la banlieue de Londres. Les Damned sont connus pour s'être reformés maintes fois et avoir incorporé plusieurs styles à leur musique, notamment le garage rock, le rock psychédélique, le rock théâtral de Screaming Lord Sutch, The Sensational Alex Harvey Band et New Romantic. Ils sont aussi considérés comme l'un des groupes fondateurs du rock gothique. Dans la période 1979 à 1984, ils ont été une source d'inspiration importante pour les jeunes groupes américains de hardcore punk.















La durée du concert : 0h00



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The Damned - Problem Child - Live 1977





The Damned - Born To Kill - Live @100 Club - 18.4.07







jeudi 12 juin 2008

Supergrass ~ L'Elysée Montmartre. Paris.











Premiere Partie : Medi & The Medicine Show



Ce qu’en a pensé Gilles :
« S’il y a un concert dont je n'attendais pas grand chose, c'était bien celui de Supergrass. Et cela pour deux raisons : j'étais venu surtout pour la première partie (annoncée sans certitude formelle d''ailleurs), les Anglais de SixNationStates, auteurs de l’un des meilleurs albums de l'année dernière. Et la seconde, c'est tout simplement que j'avais décroché après la sortie de « I Should Coco », ne suivant plus Supergrass que d'un œil distrait... Et j'avais tort. Ou plutôt nous avions tort, car ce soir, j'étais accompagné d'Eric, arrivé pour une fois avant moi à l'Elysée Montmartre (qui affichait sold out, les places s'étant vendues rapidement). Un petit conseil stratégique pour l'entrée, et nous voilà au premier rang, légèrement décalés sur la gauche, PEINARDS !!! Une salle qui se remplit doucement, public de tout âge mais tout de même assez jeune et évidemment largement féminin. La déception, nous l'avons tout d'abord car une affichette à l'entrée de la salle annonçait Medi & The Medicine Show en première partie, un groupe que j'ai déjà vu deux fois. Tant pis pour nous, on est là et on y reste.

Medi & The Medicine Show vont nous proposer ce soir un show pas désagréable, mais parfois trop quelconque au niveau musical, oscillant vers une musique rock variétés, facile d'accès mais pas enthousiasmante. Mais il réussit parfois à hausser le ton, offrant de bons moments. Succès d'estime.

Quelques inquiétudes avec derrière nous une doublette de jeunes japonaises, 1m50 maxi, on se demande pourquoi elles se mettent là, car avec la marche du premier rang, il est clair qu'elle ne verront pas grand chose. Mais bon, c'est comme ça. Si l'on arrive tôt, c'est pour être devant et pas pour laisser systématiquement notre place à de plus petits ou petites que nous. Supergrass sur scène, c'est 5 personnes, avec un guitariste additionnel qui va donner plus d'ampleur au groupe (de plus, il portait un superbe tee shirt de Blondie !). Gaz se trouve pratiquement en face de nous, combinaison blanche et petit chapeau noir cachant sa calvitie naissante, il a légèrement grossi mais on je le retrouve presque tel que je l'avais quitté dans les années 95. Bonne impression qui se confirme dés le premier morceau : on va avoir droit à un bon concert de rock'n'roll. Pas de frime, beaucoup de plaisir à jouer, et une bonne dose de gentillesse, Supergrass m'étonne et me séduit. C'est carré, les morceaux du dernier album que j'ai écouté en tout et pour tout une seule fois, sont présents majoritairement, et franchement, ils me font forte impression sur scène, prenant encore plus d'ampleur que sur CD. Et franchement, les compos me semblent d'un niveau vraiment élevé, ce qui est intéressant pour un groupe qui a une petite quinzaine d'années d'existence, preuve que l’on peut encore avoir de l'inspiration et que le meilleur n'est pas (toujours) derrière.

En tout cas le concert ne comporte aucun temps mort, Gaz est véritablement la pierre angulaire du groupe, encore une fois je suis réellement surpris du potentiel de Supergrass. Ils pourraient servir d'exemple à bon nombre de groupes actuels. On pourra juste regretter ce soir le son d'un niveau malheureusement trop bas. A noter l'éclairage parfait, avec des projections en fond de scène; Autre étonnement de ma part, la fraîcheur que dégage le groupe, fraîcheur musicale s'entend. C'est vraiment bon et excitant. Le rappel sera un spécial « retour vers le passé » avec Alright bien sûr, puis une surprenante version de Next To You (qu'Eric a reconnu avant moi) pour finir enfin en apothéose avec Caught By The Fuzz.

Supergrass en 2008 ? Oui, ce groupe est toujours d'actualité, et plus que jamais, je comprends maintenant pourquoi l'Elysée Montmartre a fait le plein aussi rapidement ! C'est clair que je retournerai les voir sans aucune hésitation. En attendant, je vais de ce pas aller acheter leur dernier disque et je vous conseille d'en faire de même. Voilà, 1h25 de concert enthousiasmant et qui fait du bien après deux grandes messes successives de Paris Bercy. »





photos de gilles


Supergrass est un groupe de rock anglais originaire d' Oxford. Créé en 1992, connait le succès au milieu des années 1990, en pleine période britpop avec leur 1er album "I Should Coco", qui, grâce au single "Alright" qui passe en boucle sur les ondes entre dans le top ten britannique avec 500 000 exemplaires vendus, et un million dans le monde.










Gaz Coombes - Guitar and vocals
Mick Quinn - Bass and vocals
Danny Goffey - Drums
Rob Coombes - Keyboards











La durée du concert : 0h00

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Supergrass - Alright



Supergrass - Diamond Hoo Ha Man



Supergrass - Bad Blood