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mercredi 9 septembre 2009

WHITE DENIM ~ Le Point Ephémère. Paris.









Première Partie: Dent May & His Magnificient Ukulélé



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Deux jours après le piteux concert des Pastels, me revoici de retour au Point Ephémère pour découvrir un groupe dont j'ai seulement entendu quelques chansons il y a un mois environ… Et j'avoue avoir été intrigué par le style musical assez inqualifiable et inclassable de ce trio Américain. Et nous somme deux à avoir eu la même idée : Philippe M est aussi du voyage ce soir. Et c'est avec Deerhoof et dEUS que l'on patiente tranquillement ce soir, au premier rang, des CDs que l'on nous passe en boucle (ce doit être les seuls dont dispose l'ingé son !).

La première partie est assurée par Dent May & His Magnificient Ukulélé, tout un programme… En guise de « magnificent », c'est plutôt un plat tiède que Dent May va nous servir. Une musique qui nous fait immanquablement penser aux îles paradisiaques du Pacifique et aux Beach Boys, les harmonies et les chœurs du guitariste et du bassiste n'étant pas étrangers à cela. Une atmosphère très sixties, voire fifties même, on aurait presque cru entendre une bande son de ces années-là. C'est gentil, mais cela ne me passionne guère, de plus on n'entend pas le ukulélé !! 35 minutes gentillettes et nonchalantes sans plus (bon, je suis sympa sur ce coup là !).

On ne baille pas avec Philippe, mais presque... La salle est environ remplie à 60% ce soir.

La batterie est avancée presque au niveau du devant de la scène, c’est chiant pour voir le guitariste, masqué qu'il est par les cymbales. Ce même guitariste affiche une singularité bizarre, son ampli est dirigé ... vers le fond de la scène ! En face de moi, le bassiste joue sur une vieille Rickenbacker. Et ce début de concert nous prend par surprise : le groupe se lance dans ce qui semble être une longue improvisation faite de breaks, de redémarrages, le tout servi par un beat assez hypnotique et un guitariste qui se laisse aller à toutes sortes de divagations instrumentales, beaucoup de pédales wah wah et autres effets… Pendant ce temps notre bassiste affiche un sourire permanent, et surtout un beau toucher sur son instrument, il assure le tempo de belle manière… Mais l'élément le plus étrange du groupe, c'est peut-être le batteur qui, par moments, se lève et contourne sa batterie tout en continuant à jouer et à nous éclater les oreilles avec ces coups de cymbales. Pour l'instant, je ne reconnais pas grand chose de ce que j'avais entendu sur MySpace, mais c'est loin d'être désagréable, bien au contraire, car on entre dans le truc, cette sorte de jam intemporelle et plutôt inhabituelle en 2009 : moi, j'ai l'impression d'être retourné en 1969 ou 1970, à l’époque où l'impro en concert était reine. Et je me prends vraiment au jeu, j'ai même dans l'esprit que ce concert ne sera fait que d'un long et monstrueux morceau… mais, au bout de 25 minutes complètement débridées et inclassables, les trois musiciens font leur première pause. On se regarde avec Philippe, nous sommes encore sous le charme et sous la surprise de ce premier et titanesque morceau, si c'en est bien un. Moi, un mot me vient à l'esprit : du « free rock », tout simplement, avec tout ce que cela comporte comme moments insolites, par exemple le chanteur/guitariste qui se prend souvent pour Christian Vander avec son chant halluciné fait d'onomatopées (je ne sais d'ailleurs pas s’il chantait en anglais par moments…). Vient ensuite un vrai morceau de 5 minutes environ, qui détonne presque dans le contexte par sa durée et sa sagesse, ou plutôt son manque de folie et d'audace… Mais ce n'est que partie remise, car on entame maintenant la troisième partie du concert, encore une fois une espèce de jam de plus de 25 minutes construite en plusieurs segments : on assiste vraiment à une véritable performance de White Denim, cela me donne même l'impression que celle-ci est unique, et que leur prochain concert, ce sera encore autre chose. Un autre groupe me vient soudainement à l'esprit quand je vois White Denim en live, c'est TV On The Radio, dans un style différent certainement, mais je retrouve un peu de cet esprit. Au bout de 55 minutes, le groupe manifestement épuisé (surtout le batteur) quitte définitivement la scène, sans aucun rappel en perspective.

Un tour au stand de merchandising où Philippe et moi même faisons carrément le plein, nous sommes conscients d'avoir assisté à un concert "différent" : encore une bonne surprise que nous ont réservée les programmateurs du point FMR. »






photos de gilles b


White Denim
sont un trio d’Austin, Texas, formé en 2005. Ils sont difficile à ranger dans une catégorie, mais l’on peut compter parmi les influences du trio garage rock, dub, rock alternatif, country, blues, folk…

(http://www.myspace.com/whitedenimmusic)

Albums

* Workout Holiday (EU, 2008) Full Time Hobby
* Exposion (US, 2008) Self-released
* Fits (2009) Full Time Hobby

EPs

* Let's Talk About It (2007) Self-released
* Workout Holiday EP (2007) Self-released

* RCRD LBL (2008) RCRD LBL online release











* James Petralli – vocals, guitar. Son of former Major League Baseball catcher Geno Petralli.
* Joshua Block – drums
* Steve Terebecki – vocals, bass












NON DISPONIBLE

La durée du concert : 0h55

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lundi 7 septembre 2009

THE PASTELS / TENNISCOATS ~ Le Point Ephémère. Paris.









Première Partie : MORNING STAR





Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Un peu surprenant, la venue de ce groupe écossais devenu au fil des années plus ou moins mythique, j'avoue même ne plus savoir si je les ai vus dans les années 80 (ce qui est fort possible…), mais en tout cas, je n'en ai aucun souvenir. C'est pour moi l'occasion rêvée de découvrir véritablement ce groupe, surtout dans une salle conviviale comme le point FMR.

Je suis le seul de la bande ce soir, mais heureusement Michaela - notre jolie et charmante photographe romaine - est là pour me tenir compagnie dans l'étuve qu'est cette salle : aujourd'hui, on a atteint des températures élevées sur Paris (30°). Il y a beaucoup de monde, la salle est pratiquement pleine pour accueillir les Ecossais, un public cool (à l'image du groupe, d'ailleurs). Moi, innocemment je pensais que la première partie était assurée par Tenniscoats, mais je faisais erreur sur toute la ligne, car c'est un trio du nom de Morning Star qui a fini par se présenter devant nous.

Morning Star, c'est un guitariste/chanteur - et a priori élément moteur du groupe (je me demande d'ailleurs s’il n'est pas tout simplement Morning Star à lui tout seul) -, et deux autres musiciens, un contrebassiste et un batteur. Le personnage central (le chanteur/guitariste… vous me suivez ?) est un gars plutôt bien sympathique, et surtout sa musique est tout simplement agréable à écouter. Il y a un côté minimaliste qui ressort, je pense à Jonathan Ritchman, et puis surtout il y a quelques accélérations bien vues, qui font qu'à aucun moment, on ne s'ennuie. De plus, notre bonhomme (bon, il s'appelle Jesse D Vernon) affiche un goût pour les guitares étranges et insolites (je n'ai pas pu lire la marque sur le manche, malheureusement), et il arrive à en tirer un son à la fois clair et parfois bien crade. De surcroit c'est un bon guitariste, j'entends « bon » dans le sens que tout ce qu'il joue est excitant, y compris les solos. Court set d'une bonne trentaine de minutes, accueilli comme il se doit par des applaudissements nourris et mérités. Sympa, donc.

Comme je l'ai dit plus tôt, la salle est pleine, et maintenant les gens se rapprochent de la scène, d'où une chaleur difficilement supportable… mais il faut faire avec !

Quand The Pastels arrivent sur scène, je comprends qu'il y a quelque chose qui cloche car ils sont… nombreux !! Ben oui, car Tenniscoats partage l'affiche avec eux : bien fait pour moi, j'aurais dû me renseigner avant. Tenniscoats, sans les connaître, on les repère facilement : ce sont la chanteuse asiatique, et le guitariste/clarinettiste lui aussi asiatique. Autant le dire tout de suite, je me suis profondément ennuyé pendant près d'une heure. Eh oui, c'est rare mais cela arrive. Une musique soporifique, j'ai beau être ouvert d'esprit, mais ce soir cela ne passait pas. Stephen Pastel sembler plutôt timoré dans son coin, et lorsqu’il s'adresse au public, c'est toujours d'un ton plus ou moins fuyant et inintelligible. Musicalement, on est dans une sorte de guimauve écœurante, parfois cela me fait penser aux High Lamas mais des High Lamas peu inspirés. Le mélange des genres entre les deux groupes est insipide et inintéressant au possible. La chanteuse de Tenniscoats a beau être pleine de sourires et essayer de placer deux mots en Français, c'est tout simplement lénifiant. Et lorsque vous assistez à un concert par une chaleur torride, et que vous ne bougez pas du tout, eh bien paradoxalement vous transpirez grave !!! On citera tout de même la reprise de Jesus & Mary Chain (About You) pas vraiment enthousiasmante. J'en arrive presque à me demander ce que je fais là quand arrive enfin le dernier morceau, Baby Honey, et là enfin, on change de registre, et on entre dans un univers proche du Dream Syndicate et des Feelies : un grand morceau avec un rythme hypnotique, enfin du rock'n'roll de qualité. Le premier rappel verra une fois de plus Tenniscoats prendre le pas sur les Pastels, en interprétant une chanson française je pense (A La Plage). On sourit en écoutant les paroles chantées par une japonaise, mais en fin de compte, ce n'est pas terrible !! Puis vient le second et dernier bon moment de la soirée avec Nothing To Be Done. Le second rappel sera hélas anecdotique.

1h15 de concert, je ne peux pas dire que j'aie été emballé ce soir, le mix des deux groupes est pour moi un échec total, donnant une musique sans consistance et sans grande inspiration. Je quitte la salle plutôt dubitatif sur ce concert, ce n’est pas sûr que je retourne voir The Pastels. »






photos de gilles b


Tenniscoats (Jp), c’est Saya et Takashi Ueno, souvent aidés par leurs amis, musiciens et non-musiciens. Saya chante de sa voix délicate et s’occupe des claviers quand Takashi l‘accompagne à la guitare, au saxophone, et parfois au chant. De nombreux autres instruments sont utilisés pour donner naissance à cette pop fragile et touchante.

(http://www.myspace.com/tenniscoats)


The Pastels
est un groupe de pop-rock britannique originaire de Glasgow, fondé au début des années 80 par Stephen Mc Robbie (pseudonyme: Stephen Pastel). Leurs premiers singles sortirent à partir de 1983 sur des labels confidentiels tels que Creation Records, Glass Records ou Rough Trade. De cette époque datent des chansons cultes comme "Million tears" ou "Baby Honey", merveilles pop au charme rehaussé par une production encore artisanale.Jamais populaires, les Pastels ont constitué une influence majeure pour bon nombre de groupes d'indie-pop britannique apparus plus tard. A Glasgow même, des groupes comme The Jesus and Mary Chain et plus tard Teenage Fanclub ont été influencés par l'alliage mélodies/ guitares saturées inaugurés par les Pastels, que l'ont peut voir comme l'un des grands ancêtre de la noisy pop. Des groupes majeurs comme My Bloody Valentine, Nirvana ou Sonic Youth citent les Pastels parmi les groupes qui les ont influencés. Les Pastels sont donc à ranger dans cette catégorie de groupes à l'audience restreinte, mais dont l'influence sur le milieu musical a été forte. La phrase attribuée à Brian Eno sur le premier disque du Velvet Underground, "qui ne fut écouté que par mille personnes, mais qui toutes formèrent un groupe" pourrait sans doute s'appliquer à ce trio de Glasgow qui a lancé, tout seul dans son coin, la révolution de la noisy-pop britannique.

(http://www.myspace.com/thepastels)


Up for a Bit With The Pastels (1987)
Suck on The Pastels (1988, compilation des premiers singles de 1983 à 1985)
Sittin' Pretty (1989)
Truckload of Trouble (1994, compilation)
Mobile Safari (1995)
Illumination (1997)
The Last Great Wilderness (2003)

Two Sunsets (with TENNISCOATS) (2009)






* Stephen McRobbie (or Stephen Pastel) – guitar, vocals
* Annabel Wright (or Aggi) – bass, vocals
* Katrina Mitchell – drums, vocals









La durée du concert : 1h15

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