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lundi 3 mai 2010

TINDERSTICKS ~ Le Bataclan. Paris.












Opening: The Unthanks




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Qu’est ce qui a bien pu me pousser à aller voir Tindersticks, alors que je n’ai aucun disque du groupe, et qu’il ne fait pas vraiment partie de mon univers musical ? Les amis, tout simplement… L’un est un aficionado du groupe (Eric), l’autre avait déjà pris sa place (Gilles P), et puis j’ai écouté un morceau récent, le seul qui était en partage d’ailleurs sur MySpace, et, à partir de ce moment, j’ai décidé de prendre ma place. Seul hic, le concert est sold out depuis des semaines déjà, mais heureusement, comme cela se produit de plus en plus souvent, les organisateurs remettent de temps à autre des places en vente : ni une ni deux, j’ai réussi à obtenir le précieux sésame.

 Le concert a beau afficher complet, je suis le seul sur place lorsque j’arrive aux alentours de 17h10 : une fois  de plus, je n’avais pas prévu une circulation aussi fluide dans Paris. Peu importe, je pourrais au moins choisir en toute quiétude ma place au premier rang. Gilles P me rejoint 20 minutes plus tard, et c’est aux alentours de 19h que les portes du Bataclan s’ouvrent, je me dirige sans courir au premier rang plein centre.

Le petit plus ce soir, c’est la venue de The Unthanks pour assurer la première partie. Le groupe voyage dans un luxueux (on peut le supposer) bus qui, a priori appartient à Amy MacDonald, puisqu’il est entièrement décoré avec des photos de la jeune chanteuse. The Unthanks sur scène, c’est tout d’abord les deux sœurs Rachel et Betty Unthanks, qui sont ce soir entourées d’un grand nombre de musiciens, ils seront jusqu'à sept sur scène, me semble-t-il. Si l’écoute de leurs chansons sur MySpace ne m’avait pas emballé plus que cela, l’épreuve de la scène révèle au contraire beaucoup de beauté dans leur musique, qui se situe dans le genre « folk » assez traditionnel, embelli par les voix des deux sœurs Unthank. Et où l’on pouvait s’attendre à une prestation quelque peu austère, c’est plutôt à un rayon de soleil auquel nous avons été confrontés. Voix harmonieuses, musique roots aux accents médiévaux - ce qui n’est pas pour me déplaire -, les deux sœurs sont à l’aise sur scène… Et elles vont nous montrer sur le second morceau qu’elles sont aussi à l’aise avec des chaussures spéciales qui leurs serviront d’instruments de musique en tapant du pied, l’une sur une caisse en bois amplifié, l’autre à l’aide d’un micro placé au raz du sol… aussi à l’aise donc qu’avec leurs voix. La violoncelliste et la violoniste, placées sur ma droite, ajoutent encore au charme du spectacle. C’est frais, très traditionnel et très anglais, on se replonge dans les années 70, époque où le « British Folk » était à son apogée. Bref un joli moment qui aura duré 30 minutes, j’aimerais les redécouvrir dans une plus petite salle pour un show complet.

Après ce charmant hors d’œuvre, place maintenant aux vedettes du jour, Tindersticks. Je prends tout d’abord le temps d’étudier la scène, où tous les instruments et autres amplis forment un arc de cercle, laissant au milieu un grand espace libre. Le violoncelle et les cuivres sont placés à gauche sur le devant de la scène ; en face, à l’extrême droite, se situe le guitariste soliste, puis, toujours sur la droite mais en retrait, la batterie ; à gauche de la batterie et toujours au fond de la scène, c’est le bassiste ; à ses côtés, plein centre en fond de scène, se trouvent les claviers et autres xylophones. Et bien sûr, plein centre, à peine à deux mètres de moi, Stuart Staples, les cheveux grisonnants, vêtu d’un jean, d’une chemise et d’un petit gilet sans manches : une certaine classe britannique... J’avoue que les trois premiers morceaux passent assez inaperçus, je suis encore en phase de découverte du groupe, j’observe et j’écoute attentivement ce qui ce passe sur scène. La première chose qui retient mon attention, c’est la voix de Stuart Staples. A l’instar de son physique et d’une certaine aura que le personnage dégage, sa voix est là, grave et suave à la fois, profonde et sincère assurément. De par sa stature, le personnage en impose forcément, et mon attention se focalise principalement sur lui. Mais il ne faut pas oublier ses compagnons, avec en tête les deux seconds couteaux que sont sur ma gauche le violoncelliste et le joueur de cuivres, et bien entendu, Neil Fraser, discret mais efficace à la guitare. Le premier titre qui retient enfin mon attention sera Marbles, là, pour la première fois depuis le début du concert, je suis subjugué par la beauté de la musique. Pour Bath Times qui suivra, c’est à Nick Cave auquel j’ai tout de suite pensé, en moins torturé sûrement, mais quelle belle évasion, avec toujours cette voix qui sur ce morceau-là est tout simplement sublime ! Avec Marseilles Sunshine, changement de registre, un métronome marque la mesure tandis qu’une douceur inquiétante plane sur le Bataclan, l’atmosphère est tout en retenue, et une fois de plus la voix juste de Stuart vous fait presque frissonner : un beau moment d’émotion. Après un morceau instrumental tiré du dernier album, ce sera une nouvelle fois un beau moment d’émotion avec Peanuts, même si aucune voix féminine n’est présente comme sur l’album « Falling Down A Mountain ». On continue dans un esprit western cette fois-ci, avec She Rode Me : Nick Cave n’est pas bien loin là non plus. Ce que j’apprécie à ce moment du concert, c’est le mélange des genres, on passe de la douceur à des moments plus intenses et plus rock’n’roll, mais avec toujours la voix grave et porteuse d’émotions de Stuart. Et quand je parle de mélange des genres, c’est vrai avec Tyed qui m’a rappelé dEUS. Avec Black Smoke, je reviens en terrain connu, car c’est le morceau qui m’a décidé à aller voir ce concert : c’est simple, efficace et direct et le public ne s’y trompe pas, car le morceau récolte un bel accueil. Avec Factory Girls, c’est un tout autre registre auquel on s’attaque : sur ce morceau intimiste et émouvant, Stuart chante presque comme Bowie à sa grande époque (Hunky Dory/Ziggy). La première partie s’achève avec le très springstinien Harmony, festif bien sûr.

Tindersticks revient pour un rappel, qui débute avec Can We Start Again, et son swing élégant : en entendant ce morceau, je me suis même surpris à le reconnaître malgré ma culture sommaire en ce qui concerne Tindersticks. Le groupe s’éclipse après un second morceau, mais il est hors de question qu’ils s’en tirent comme cela, car la salle tout entière fait une ovation au groupe : après quelques minutes d’attente, surprise, les revoilà pour un rappel impromptu et non prévu (je ne connais pas le titre du morceau joué, malheureusement).

Voila, 1h34 de concert, je récupère avec un peu de mal une set list (il faudra m’expliquer pourquoi les roadies ou le personnel de la salle sont parfois aussi désagréables pour remettre des set lists au public ???)…

Et bien, en fin de compte, ce concert aura été une jolie surprise. Des conditions parfaites avec un public attentif bien évidemment, je ne me suis pas ennuyé une seconde, ça c’était un peu ce dont j’avais peur, et enfin la découverte de l’univers musical de Tindersticks, groupe au sujet duquel je me faisais une idée d’austèrité et d’ennui, alors que j’ai découvert une musique, certes parfois feutrée, mais souvent lumineuse, et même par moments assez envoûtante. »





photos de gilles b




Tindersticks est le nom d'un groupe de musique britannique issu de Nottingham, formé en 1992. Le premier album studio, titré simplement Tindersticks, sort en octobre 1993. Il obtiendra un très grand succès critique, et sera déclaré « Meilleur album de l'année » par le magazine britannique Melody Maker.

(http://www.myspace.com/tindersticksofficial)


 



•    Tindersticks (This Way Up, 1993)
    •    Tindersticks (This Way Up, 1995)
    •    Curtains (This Way Up, 1997)
    •    Simple Pleasure (Island, 1999)
    •    Can Our Love... (Beggar's Banquet, 2001)
    •    Waiting for the Moon (Beggar's Banquet, 2003)
    •    The Hungry Saw (Beggar's Banquet, Avril 2008)
    •    Falling Down a Mountain (Beggar's Banquet, 2010)





•    Stuart Ashton Staples - Lead voice, guitar, melodica
    •    Neil Timothy Fraser - Lead guitar, vibraphone
    •    David Leonard Boulter - Keyboards, percussions

+
BAND
  • Dan McKinna - bass, vocals
  • Earl Harvin: drums
  • David Kitt: guitar, vocals




La Setlist du Concert
TINDERSTICKS


01: Falling Down A Mountain (Falling Down A Mountain - 2010)
02: Keep You Beautiful (Falling Down A Mountain - 2010)
03: Sometimes It Hurts (Waiting For The Moon - 2003)
04: Marbles (Tindersticks - 1993)
05: Bathtime (Curtains - 1997)
06: Marseilles Sunshine (Lucky Dog Recordings 03-04 - Stuart Staples)
07: Hubbard Hills (Falling Down A Mountain - 2010)
08: Peanuts (Falling Down A Mountain - 2010)
09: She Rode Me Down (Falling Down A Mountain - 2010)
10: The Other Side Of The World (The Hungry Saw - 2008)
11: Tyed (Tindersticks - 1993)
12: Black Smoke (Falling Down A Mountain - 2010)
13: Factory Girls (Falling Down A Mountain - 2010)
14: A Night In (Tindersticks - 1993)
15: Harmony Around My Table (Falling Down A Mountain - 2010)

Encore 1

16: Can We Start Again (Simple Pleasure - 1999)
17: No Man In The World (Can Our Love - 2001)

Encore 2

18: All The Love (The Hungry Saw - 2008)



La durée du concert : 1h34


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dimanche 2 mai 2010

DEAD MEADOW ~ La Maroquinerie. Paris.













Opening: BLAAKHEAT SHUJAA





Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Une fois n’est pas coutume, j’ai gagné une invitation pour le concert des Dead Meadow. Si je ne l’avais pas obtenue, j’aurais de toute façon acheté ma place… mais de temps en temps, il faut profiter de ces occasions. En ce dimanche post premier mai, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a peu de monde à la Maro lorsque j’arrive, quelques têtes connues (Juliette et Céline). J’attends donc patiemment l’ouverture du guichet qui coïncide d’ailleurs avec l’ouverture de portes, et me voilà dans la salle, pratiquement seul, à poireauter assis sur la scène. Dead Meadow, peu de gens connaissent, hormis les aficionados du genre, c’est un rock psychédélique lourd et dévastateur, ceux qui aiment les années 70 seront servis.

Mais tout d’abord c’est le groupe français Blaakheat Shujaa à qui incombe le privilège d’ouvrir pour les Américains. On sent le côté amateur du groupe mais le début de concert n’est pas trop mal, influence Black Angels, un set en grande partie instrumental. Moi j’adhère assez pendant une partie du set, puis je lâche prise car je trouve que cela tourne un peu en rond, avec des compos (toujours les compos… !) qui se ressemblent trop. Le groupe joue tout de même 44 minutes, ce qui n’est as mal pour une première partie. A noter un son correct pour ce set, pendant lequel je m’étais légèrement reculé de la scène (vu le monde, ce n’était pas un problème).

Je reprends ma place devant, légèrement décalé sur la droite : bonne pioche, car c’est là que se trouve l’artilleur de service en la personne de Jason Simon, le chanteur /guitariste. En face de moi, un ampli Orange et un Fender, juste dans l’axe. Ça sent l’électricité. Quand les trois gars débarquent sur scène, je suis presque surpris de les trouver si jeunes, surtout le bassiste, le seul qui n’ait pas de moustaches ou de barbe… mais oui, ils sont jeunes, contrastant sérieusement avec l’idée que je me faisais d’eux en les voyant sur la pochette de « Three Kings ». Dès le premier morceau, on sait à quoi s’en tenir, ce soir c’est du lourd et ça envoie grave. Jason Smith, tout d’abord… Au début, je me dis que tout compte fait, c’est fort mais pas trop. Puis les minutes passent, wah wah et consorts commencent à me vriller les oreilles, autour de moi ils ont tous ou presque des bouchons dans les oreilles, moi, je me laisse porter par cette puissance incroyable qui coule à profusion… Plus le temps passe, et plus on est comme un boxeur sonné, pas loin du KO. Mais les riffs et les solos incisifs continuent de plus belle. Je nage en plein rock psychédélique, lourd et aérien en même temps, hypnose totale, il y a un peu d’Hendrix là-dedans, dans le son : pas le côté orfèvre indépendant d’Hendrix, non juste le son, et surtout ce soir, c’est un ode aux seventies. J’avoue que je me replonge avec délice dans cette musique puissante et prenante. Et l’atout majeur de Dead Meadow, à mon humble avis c’est que j’ai l’impression d’avoir affaire à un rouleau compresseur devant moi. En effet, si Jason Smith est le chef d’orchestre qui cisèle des riffs puissants au pouvoir presque hypnotique, j’ai été scotché - et le mot est faible - par le vrombissement infernal émis par la Rickenbaker de Steve Kille. Le mot de rouleau compresseur n’est vraiment pas usurpé, car comme pour la guitare, l’infernale ligne de basse vous emplit la tête et finit en fin de compte par vous mettre dans un état second… Vos oreilles vous font mal dès que cela s’arrête, pression oblige ! Je ne vais pas oublier le troisième larron, Stephen McCarty, le seul en fin de compte qui ait le look de l’emploi, en comparaison avec ses deux compagnons presque trop propres sur eux. Alors bien sûr, il ya le revers de la médaille, qui n’est pas vraiment important d’ailleurs lorsque l’on est dans le concert (entendez par là quand on est en apnée pendant 1h30), c’est une certaine similitude entre les compos (…bien que j’avoue ne connaître qu’imparfaitement la discographie du groupe). Mais ce petit défaut est vite balayé par la puissance que l’on ressent à l’écoute de Dead Meadow.

Bref un gros concert de la part du groupe, salué comme il se doit par un public passionné et tout compte fait assez nombreux, la salle s’étant remplie correctement.

Un  tour au merchandising pour dénicher leur dernier album CD+DVD, et je quitte la Maro de bonne humeur, avec cette impression d’avoir été ce soir un spectateur privilégié. »










Dead Meadow est un groupe Américain de Hard Rock formé en 1998 à Washington, D. C.

(http://www.myspace.com/deadmeadow)




Studio albums

    •    Dead Meadow (2000)
    •    Howls from the Hills (2001)
    •    Shivering King and Others (2003)
    •    Feathers (2005)
    •    Old Growth (2008)
    •    Three Kings (2010)

Live albums

    •    Got Live If You Want It (2002)






Jason Simon - guitar, vocals
Steve Kille - bass, sitar
Stephen McCarty - drums











La Setlist du Concert
DEAD MEADOW


Till Kingdom Come (Three Kings - 2010)
That Old Temple (Three Kings - 2010)
Good Moanin’ (Three Kings - 2010)
Let It All Pass (Fathers - 2005)
The Narrows (Three Kings - 2010)
At Her Open Door (Fathers - 2005)
To The One (New)
I Love You Too (Shivering Kingf and Others - 2003)
Everything’s Going On (Three Kings - 2010)
I’m Gone (Old Growth - 2008)
Sleepy Silver Door

Encore

Beyond The Fields We Know (Old Growth - 2008)
The Whirlings (Three Kings - 2010)






La durée du concert : 1h30


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