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dimanche 4 juillet 2010

SCISSOR SISTERS ~ Le Bataclan. Paris.



Opening : DJ + LITTLE DRAGON




Ce qu’en a pensé GIlles B. :

« C’est un Bataclan plein à craquer qui va accueillir Jack Shears et sa bande, et malgré mes précautions pour arriver assez tôt, je suis surpris qu’il y ait déjà du monde devant la salle : un public divers et varié, dont un groupe de jeunes Américains pas très propres, car ils vont laisser leurs bouteilles vides sur le trottoir, ce n’est pas brillant ! Cette fois je réussis à bien me faufiler dès l’ouverture des portes, et je me retrouve au premier rang du côté gauche, je serai en face de BabyDaddy le bassiste et co-fondateur du groupe avec Jack Shears. Comme pour les Dead Weather quelques jours plus tôt, la chaleur est étouffante, mais heureusement lors de cette soirée, le service d’ordre ne cessera pas un seul instant de nous distribuer des bouteilles d’eau.

Le public est coloré, homos, hétéros, peu importe, ce qui compte ce soir, c’est de faire la fête tout simplement. Sur scène, un DJ essaie de mettre un peu d’ambiance, mais la chaleur ambiante n’encourage guère le public à danser, on préfère garder des forces pour le set des Scissor ! Sur le coup, je croyais que le DJ faisait office de première partie, mais je n’avais pas fait attention que sur scène il y avait du matériel pour un second groupe.

C’est Little Dragon, un groupe suédois qui s’y colle. A sa tête, une chanteuse asiatique, entourée de deux claviers et d’une batterie. Musicalement, c’est de l’électro pop que je qualifierais d’atmosphérique, du coup il n’y a pas matière à bouger et à danser, j’avoue même que l’on s’ennuie ferme par moments. Pas grand-chose d’autre à dire, si ce n’est que cela m’a paru bien quelconque. Un set de 30 minutes avant que notre DJ ne refasse son apparition pour un nouveau set pendant que les roadies s’affairent sur scène.

L’ambiance est orageuse, déjà beaucoup de monde torse nu lorsque Scissor Sisters arrivent sur scène, Jack Shears affiche comme d’habitude une allure provocante. Provocante, oui, mais le mec a beaucoup de talent, et c’est un showman parfait. Le look ? Pantalon délavé et déchiré, porté très près du corps avec des bretelles et un débardeur, le look gay, quoi ! En tout cas, Jack Shears forcera l’admiration tout au long du concert : performer hors pair, sympathique, et surtout on ressent une complicité entre les membres du groupe, ce qui n’est pas toujours si évident. Son alter ego féminin, Ana Matronic, elle, arbore un look sophistiqué et glamour, coiffure compliquée, escarpins avec talons de 11cm qu’elle quittera en milieu de concert pour des chaussures à talons beaucoup moins hauts, puis pour finir pieds nus… Bref, l’un des protagonistes affiche la luxure tandis que l’autre se contente d’un classicisme assez raffiné. Et le couple (sur scène, s’entend) fonctionne à merveille.  Je ne connais pas le dernier album en date, qui sera bien sûr à l’honneur ce soir, et sur ce que j’en ai écouté et vu ce soir, autant dire que la relève est assurée. Car Scissor Sisters, plus qu’une machine à tubes, c’est tout d’abord un groupe à voir sur scène. Je dis bien un groupe, car, comme je l’ai déjà dit, la complicité entre les membres est évidente, à commencer par Jack et Ana qui, tout au long du concert, vont nous faire le show à eux deux. On oscille constamment entre disco et glam rock, avec un Jack Shears sûr de sa voix et de son aura, mais un Jack Shears qui jamais ne pousse trop loin la caricature ou l’extravagance, comme le faisait par exemple un Feddy Mercury qui en devenait juste ridicule. Ce soir au Bataclan, c’est tout simplement place au fun, à la joie et à la danse. Les nouveaux morceaux sont bien entendu entourés des inévitables locomotives que sont Laura ou Mama, joué peut-être un peu trop tôt dans le set. Un petit mot sur les deux choristes en arrière plan : elles sont superbes… Ana les a appelées « Sisters » à un moment, je ne sais pas si ce sont vraiment ses sœurs, mais en tout cas il y avait le feu sur scène !!

Comme lors du concert des Dead Weather, il fait une chaleur écrasante ce soir, Jack et Ana le feront d’ailleurs remarquer à plusieurs reprises : c’est la première fois qu’il joue dans de telles conditions... Heureusement qu’un bac rempli de glaçons et de bouteilles d’eau leur permettra de survivre à ces conditions dantesques. Plaisir et musique qui vous incite à la danse, le show de ce soir est coloré et plein de bonne humeur, derrière moi une grande partie du public (masculin) est torse nu, tout cela dans une ambiance formidable. Le rappel sera somptueux avec la superbe Comfortably Numb, la reprise de Pink Floyd, puis on verra notre Jack Shears se dévêtir pour apparaître tout d’abord en slip, puis peu après ce sera dans un string minuscule qu’il finira le concert, avant de l’enlever finalement pour ceindre à sa taille une serviette de bain. Final choc et dance avec Filthy/Georgous qui viendra conclure ce concert très réussi des New Yorkais. Les morceaux phares de cette soirée : Mama bien sûr mais aussi Tits on The Radio et Confortably Numb, sans oublier I Don’t Feel Like Dancin et bien sur Filthy/Georgous.

On ressort heureux après 1h35 de show, les Scissors Sisters vous en donnent pour votre argent avec une seule mission : le fun. Je repars set list et médiator de Babydaddy en main, je retrouve Cécile et Alice puis Vincent qui lui aussi avait laissé tombé la chemise au balcon de la salle. »




photos de gilles b



Scissor Sisters est un quintet de pop américain qui tire ses influences du disco et du glam rock. Le groupe est apparu en 2001, Le nom du groupe fait référence à une position sexuelle lesbienne. Initialement, son nom complet était Dead Lesbian and the Fibrillating Scissor Sisters.
  
 (http://www.myspace.com/scissorsisters)



  
 •    Scissor Sisters - (2004)
    •    Remixed! - (2004)
    •    Ta-Dah - (2006)
    •    Night Work - (2010)





 Jake Shears (Jason Sellards) Vocal
Ana Matronic (Ana Lynch) Vocal
Babydaddy (Scott Hoffman) Bass, guitar, keyboards & vocals
Del Marquis (Derek Gruen) Guitar

+

Randy "Real" Schrager, Drums









La Setlist du Concert
SCISSOR SISTERS


01.  Night Work (Night Work - 2010)
02.  Laura (SS - 2004)
03. Whole New Way (Night Work - 2010)
04.  She's My Man (Ta Dah - 2006)
05.  Something Like This (Night Work - 2010)
06.  Any Which Way (Night Work - 2010)
07.  Tits on the Radio (SS - 2004)
08.  Harder You Get (Night Work - 2010)
09.  Running Out (Night Work - 2010)
10.  Take Your Mama (SS - 2004)
11.  Kiss You Off  (Ta Dah - 2006)
12.  I Don't Feel Like Dancin' (Ta Dah - 2006)
13.  Skin Tight (Night Work - 2010)
14.  Skin This Cat (Night Work - 2010)
15.  Fire With Fire (Night Work - 2010)
16.  Paul McCartney (Ta Dah - 2006)
17.  Night Life (Night Work - 2010)

Encore

18.  Comfortably Numb (Pink Floyd Cover) (SS - 2004)
19.  Invisible Light (Night Work - 2010)
20.  Filthy Gorgeous (SS - 2004)
La durée du concert : 1h35


AFFICHE / PROMO / FLYER












 

mercredi 30 juin 2010

THE DEAD WEATHER ~ Le Bataclan. Paris.




Opening : The Cavaliers
 
Ce qu’en a pensé GIlles B. :

« On devrait faire une pétition pour imposer aux propriétaires du Bataclan la climatisation : ce soir, j’ai tout simplement vécu l’enfer !  En effet les Dead Weather venaient nous rendre visite pour la troisième fois en un an, après un premier concert à la Cigale fin juillet 2009 qui m’avait laissé sur ma faim, et une autre prestation à l’Olympia deux ou trois mois plus tard que j’avais occultée… Voici donc cette troisième soirée organisée dans un Bataclan très rapidement sold out, pour fêter la sortie de leur second album. Du monde à mon arrivée, mais Philippe D avait eu la bonne idée d’être là tôt, ce qui me laissait espérer une place au premier rang. Gilles P nous rejoint quelques instants plus tard, nous sommes au complet. Les portes s’ouvrent aux environs de 19h, je me débrouille mal, mais heureusement j’arrive tout de même à squatter le premier rang côté droit, un peu trop excentré à mon goût tout de même… Et le calvaire va commencer à partir de cet instant, une chaleur étouffante comme j’en avais rarement connue au Bataclan, la température extérieure affichant déjà dans les trente degrés…

La première partie, ce sont de vieilles connaissances : The Cavaliers, un groupe de surf faisant partie de l’écurie Born Bad Records, c’est la troisième fois que je les vois, et ils vont chauffer (enfin façon de parler car nous étions déjà cuits) la salle pendant 32 mn avec leur rock’n’roll simple et entrainant. Maniant bien l’autodérision, et ne se faisant pas vraiment d’illusion sur la venue du public ce soir, ils remercieront leur « unique fan » lorsqu’une personne dans la foule manifestera - un peu plus que les autres - son enthousiasme pour leur musique. Dommage tout de même que le groupe n’ait pas bénéficié d’une sonorisation à la hauteur.

Place maintenant aux roadies portant costards, feutres surmontée d’une plume : ils évoluent tel une nuée de fourmis pour régler tel ou tel instrument, on est bien loin de l’amateurisme et de cette sensation de liberté totale que dégageait les White Stripes ou The Kills à leurs débuts. On a maintenant affaire à un groupe très professionnel, où rien n’est laissé de côté, l’improvisation n’est pas au programme… et cela, je le regrette. Une bonne chose tout de même, on va bénéficier d’un son hyper compact ce soir,  ce qui est quand même le minimum pour un groupe comme The Dead Weather. Gros son bien poisseux et atmosphère lourde, voilà qui donne bien le ton. Sauf qu’il fait beaucoup trop chaud, et que ce concert sera pour moi une espèce de supplice, qui fait que je n’ai pas pu l’apprécier à sa juste valeur…
Alors depuis un an, j’ai tout de même remarqué pas mal de progrès, avec tout d’abord la communication avec le public. On a droit ce soir à un Jack White plutôt volubile, et manifestement en grande forme, alternant batterie (bon moi, je ne le trouve pas vraiment sensationnel derrière les fûts, pour tout vous dire), et les parties de guitares (là, il est à sa place). Mais clairement l’attraction du groupe, c’est la féline Allison Moshart, véritable liane arpentant la scène de long en large pour le plus grand plaisir de la gente masculine squattant les premiers rangs. J’ai eu une discussion quelques jours plus tard avec Joëlle, une photographe, qui me soutenait que la popularité de The Dead Weather était due en grande partie à Jack White. Pour ma part, j’ai de plus en plus l’impression que les gens veulent voir The Dead Weather en live surtout pour la prestation d’Allison Moshart… Mais ce qui me gène toujours chez ce groupe, c’est tout simplement la grande faiblesse des compositions, que ce soit avec le premier album ou le second… eh bien ce n’est pas terrible du tout. Je n’arrive pas à vibrer sur une seule chanson. Heureusement que la prestation purement scénique du groupe masquera un peu cette énorme lacune. C’était amusant de voir Jack et Allison complètement abasourdis devant le sauna qui est ce soir le Bataclan, les roadies viendront d’ailleurs enrouler moult serviettes mouillées au cou d’une Allison complètement liquéfiée. Il faut dire qu’à la chaleur infernale, s’est ajouté l’effet des éclairages ultra puissants, aveuglants et syncopés, qui n’ont fait que faire monter la température. Il y aura tout de même une distribution de bouteilles d’eau par le service d’ordre, mais un peu tard à mon goût, et surtout d’une manière un peu trop restreinte. D’ailleurs le service d’ordre évacuera plusieurs personnes tombées tout simplement dans les pommes. Moi-même, j’étais complètement trempé, n’osant plus prendre de photos tellement l’appareil était glissant, et de plus je ne voyais plus rien à travers mes lunettes embuées. Malgré tout cela, le show fut bon avec un groupe qui cette fois avait envie de jouer et prenait manifestement du plaisir… On ne leur tiendra pas rigueur de n’avoir joué que 70 minutes, tant nous étions tous lessivés.

Je trouve toujours surprenante l’attitude stupide, voire arrogante et conne, des trois roadies du groupe refusant de donner les set lists : une set list, cela fait plaisir aux fans, et une fois de plus, je trouve que l’on traite pas vraiment correctement les personnes qui paient (souvent cher) pour aller voir des concerts.

Je ressors entièrement trempé, avec un jean qui pèse deux tonnes, j’avoue qu’une grosse partie du spectacle a été gâché par cette chaleur atroce… C’est dommage, car le Bataclan, sans cela, est une salle superbe où l’ambiance est souvent au rendez-vous. Quant à The Dead Weather, je ne sais pas si je retournerai les voir, car j’ai tout de même le sentiment d’avoir fait le tour du groupe. »





The Dead Weather est un supergroupe américain d'alternative rock formé à Nashville en 2009. Composé au chant de Alison Mosshart (des Kills), du guitariste Dean Fertita (de Queens of the Stone Age), du bassiste Jack Lawrence (des Raconteurs) et du batteur Jack White (de The White Stripes et des The Raconteurs), le groupe sort leur premier album Horehound le 9 Juin 2009. Il s'agit du troisième groupe fondé par Jack White, après les White Stripes et les Raconteurs.

(http://www.myspace.com/thedeadweather)



Horehound - 2009
Sea Of Cowards - 2010



 




* Alison Mosshart – vocals, guitar, percussion
* Dean Fertita – guitar, organ, piano, bass, backing vocals,
* Jack Lawrence – bass, guitar, drums, backing vocals
* Jack White – drums, vocals, guitar







La Setlist du Concert
THE DEAD WEATHER

1.  Jawbreaker (Sea Of Cowards - 2010)
2.  60 Feet Tall (Horehound - 2009)
3.  Hang You From The Heavens (Horehound - 2009)
4.  You Just Can't Win (Cover The Them)
5.  I Cut Like A Buffalo (Horehound - 2009)
6.  So Far From Your Weapon (Horehound - 2009)
7.  No Horse (Sea Of Cowards - 2010)
8.  The Difference Between Us (Sea Of Cowards - 2010)
9.  I'm Mad (Sea Of Cowards - 2010)
10.  Hustle and Cuss (Sea Of Cowards - 2010)
11.  Blue Blood Blues (Sea Of Cowards - 2010)
12.  Will There Be Enough Water? (Horehound - 2009)

Encore

13.  Die by the Drop (Sea Of Cowards - 2010)
14.  Treat Me Like Your Mother (Horehound - 2009)

La durée du concert : 1h10

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