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vendredi 13 mai 2011

PARTS & LABOR - ERLAND & THE CARNIVAL ~ La Flèche D’Or. Paris.











Première Partie : I COME FROM POP + MONO


Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Il y a tout de même quelque chose de rassurant dans le fait d’aller voir des concerts, c’est qu’il y a souvent des surprises. Bonnes ou mauvaises s’entend. Et parfois les deux comme ce soir par exemple. Moi qui étais venu pour célébrer Parts & Labor auteur d’un album remarquable et bien, c’est avec Erland & The Carnival que j’ai véritablement vibré ce soir bien que je les ai déjà vus ce qui aurait dû atténuer l’effet de surprise.

La soirée avait débuté en douceur dans une flèche d’Or presque déserte avec les Brestois de :  I Come From Pop qui avaient quelques fans dans la salle. Inutile de dire que j’ai loin d’avoir été convaincu par leur prestation. Pour moi le handicap principal du groupe c’est la voix du chanteur que je trouve insupportable pour la simple raison qu’elle semble forcée et donc pas très naturelle. De la pop simple et mélodique, mais qui manque cruellement de charisme et surtout d’un chanteur digne de ce nom.

Passons maintenant aux choses sérieuses avec Erland & The Carnival. L’horaire des concerts a pris du retard suite aux problèmes techniques du premier groupe, qui de plus ont joué plus de 40 minutes. La salle s’est maintenant correctement remplie et il est clair que la tête d’affiche ce soir et bien c’est eux. Je les avais découverts sur scène, il y a un an, à la Maroquinerie et j’en avais gardé un excellent souvenir d’autant plus que le groupe a sorti deux albums plus qu’honorables. Sur scène Erland Cooper a cette attitude qui fait que l’on est impressionné. Non pas par sa stature, mais par cette espèce de magnétisme qu’il possède en lui, cette manière volontaire et mélancolique qui l’habite. Et puis cette voix parfaite, claire et douce. Dès le premier morceau intitulé Emmeline, on est transporté dans un univers pas si loin de celui de The Coral. Guitares frénétiques, pop finement ciselée, par moment l’univers cinématographique n’est pas très loin. Je n’ai pas peur de le dire, mais nous avons vécu ce soir ce qui peut s’apparenter à une prestation presque parfaite. Le presque est à cause du dernier morceau joué que j’ai trouvé un peu décevant. Sinon que dire ! 50 minutes de pur bonheur tout simplement. Cela commence véritablement avec So Tired In The Morning et paf je suis scotché, car tout est juste, l’interprétation est magnifique, énormément d’ampleur concernant l’instrumentation est on se sent submergé par tout ce bonheur qui nous saute dessus. Bizarre comme on ressent tout de suite ces choses là, ces ondes de plaisir qui ne cessent de se déverser sur vous. Cache morceau est un  petit moment de bonheur. Et cela continue avec My Name Is Carnival délicieusement hors du temps, encore une fois les Corals ne sont pas loin sur ce morceau. Les parties de guitares sont lumineuses, le clavier apporte lui aussi sa touche sensible. Le voyage, hors du temps, continue avec un Map Of An Englishman absolument délicieux. On n’est pas loin de la plénitude à ce moment la et, c’est toute la salle qui partage mon sentiment. Le talent cela ne s’explique pas, mais Erland & The Carnival sublime leurs compositions sur scène en nous apportant des vagues de bonheur. Des vagues oui, car le mouvement ne s’arrête pas bien au contraire. Sur scène,  Hannah Peel une jeune et jolie rousse anglaise, vient de rejoindre le groupe, et c’est parti pour une version très western de Everything Came Too Easy, on approche alors de la splendeur absolue. Et puis vient un Springtime magnifique, la encore la version live est magnifiée par rapport à la version studio, et quel pied d’écouter les yeux fermés avec un sourire béat en se fichant de ce qui se passe alors dans le monde, juste quelque chose de beau qui m’envahit et qui irradie. Oui c’est ça, un concert radieux auquel on assiste, sans fausse note aucune. Avec Was You Ever See c’est l’orgue qui me plait particulièrement quand à :  I’m Not Really here qui suit c’est le côté intimiste du duo vocal qui me séduit avec toujours cette impression d’évasion complète, le sentiment de ne pas avoir à faire à un concert de rock traditionnel. Que dire de Trouble In Mind ce petit chef-d'œuvre de pop finement ciselé et diablement avec une fois de plus ce petit parfum de nostalgie qui sied si bien à la voix d’Erland Cooper. Et cela continue avec Gentle Gwen et son petit côté épique et débridé.

C’est presque un peu sonné que l’on voit Erland & The Carnival quitter la scène après 50 minutes de concert. Les avis sont unanimes, nous avons assisté à un grand concert où le temps n’avait aucune prise. Une grosse claque tout simplement.

Bizarrement, pas mal de personnes quittent la salle preuve que la véritable tête d’affiche venait d’avoir lieu il y a quelques minutes, signe aussi d’une certaine désinvolture et désintéressement d’une partie du public de la Flèche d’Or, trop dilettante certainement.

De Parts & Labor je ne connaissais que leur dernier album et je n’avais pour ainsi dire regardé aucune vidéo. D’où ma légère surprise en voyant le quatuor sur scène et surtout sa configuration avec au centre de la scène Dan Friel derrière une table où se trouvent des claviers et autres instruments électroniques. La rupture avec Erland & The Carnival est assez rude, car le set de Parts & Labor est violent,  musicalement parlant, pas vraiment de place à la finesse. Pour tout avouer, on se sent un peu agresser par ce déferlement de bruitages électroniques qui débute avec Fractured. J’hésite entre un certain plaisir, car le style noisy proposé est audacieux et aussi il faut bien le dire une certaine déception. Difficile à expliquer pourquoi, car les versions proposées ce soir ne sont au fond pas si loin de celles en studio. Manque une petite touche de charisme et peut être aussi un manque de diversité musicale, tout est trop sur le même ton et on se lasse un peu, l’impression d’écouter toujours le même morceau. Dommage tout de même, car je reste persuadé que ce groupe est intéressant. On retiendra tout de même le premier morceau Fractured et puis aussi Wedding In The Wasteland et son parfum à la Big Country ainsi que le splendide Skin And Bones. Une partie du public a malheureusement déserté la salle la soirée ayant pris du retard et c’est bien dommage. Dommage donc que ce concert ait été une semi-déception, en tout cas moi je vous encourage à acheter le dernier album Constant Future pour découvrir ce groupe.

Il est 23 h 45 lorsque Parts & Labor achève leur set de 47 minutes, il reste encore un groupe, Mono, qui vu le retard ne débuteront pas leur set avant minuit au plus tôt, on décide donc une fois n’est pas coutume de faire l’impasse.

Voila ce fut une soirée intéressante avec une confirmation concernant Erland & The Carnival qui nous a carrément émerveillé ce soir et une petite déception avec Parts & Labor.»


Erland and the Carnival est un groupe de  British folk rock, formé à Londres (UK) en 2009, par le multi-instrumental Simon Tong (qui avait déjà fait partie de The Verve, Blur and The Good, the Bad & the Queen).




Parts & Labor est un groupe americain Experimental rock/noise rock, formé en 2002 à Brooklyn, NY.

Erland and the Carnival - 25th January 2010
Nightingale - 7th March 2011



Groundswell - 2003
Stay Afraid - 2006
Mapmaker - 2007
Receivers - 2008
Constant Future - 2011

ERLAND & THE CARNIVAL







Simon Tong – Guitar, Harmonium, Zither, Vocals
Gawain Erland Cooper – Guitar, Vocals
David Nock – Drums, Percussion, Vocals, Keyboards
Danny Wheeler – Bass guitar







PARTS & LABOR





Dan Friel – keyboards, guitar, voice
B.J. Warshaw - bass, voice
Joe Wong - drums










La Setlist du Concert
ERLAND & THE CARNIVAL



01: Emmeline (Nightingale - 2011)
02: So Tired In The Morning (Nightingale - 2011)
03: My Name Is Carnival (Erland &The Carnival - 2010)
04: Map Of An Englishman (Nightingale - 2011)
05: Everything Came Too Easy (Erland &The Carnival - 2010)
06: Springtime (Nightingale - 2011)
07: Was You Ever See (Erland &The Carnival - 2010)
08: I'm Not Really Here (Nightingale - 2011)
09: You Have Loved Enough (Leonard Cohen Poem)
10: Trouble In My Mind (Erland &The Carnival - 2010)
11: Gentle Gwen (Erland &The Carnival - 2010)
12: Nightingale (Nightingale - 2011)






La durée du concert : 0h50


La Setlist du Concert
PARTS & LABOR

01: Fractured Skies (Mapmaker - 2007)
02: Echo Chamber (Constant Future - 2011)
03: Outnumbered (Constant Future - 2011)
04: Wedding In A Wasteland (Receivers - 2008)
05: A Thousand Roads (Constant Future - 2011)
06: The Gold We're Digging (Mapmaker - 2007)
07: Skin & Bones (Constant Future - 2011)
08: Never Changer (Constant Future - 2011)
09: Nowheres Nigh (Receivers - 2008)
10: Changing Of The Guard (Stay Afraid - 2006)








La durée du concert : 0h47

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lundi 9 mai 2011

ALELA DIANE & WILD DIVINE ~ La Cigale. Paris.











Première Partie : Dylan Leblanc

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Un nouvel album, un nouveau look et aussi un nouveau nom, pourrait-on dire, car ce soir il s’agit bien de Alela Diane & The Wild Divine qui vient nous rendre visite. Nouvel album donc, et changement de cap aussi, pour la jeune femme. Changement de cap, car sa musique s’est ouverte à une orchestration bien plus variée, certains diront plus lourde. Alors oui la première écoute surprend, non pas par la voix reconnaissable entre toutes, mais par le ton général de l’album, tout simplement moins austère que The Pirate Gospel et plus «rock» que To Be Still. Alela a semble t’il décidé de s’affranchir de certaines barrières et d’étendre son registre. Mais attention le folk est toujours présent.

La Cigale est évidemment Sold-out depuis un mois environ, il faut dire que la France, et plus particulièrement Paris, est la terre d’adoption musicale de la belle Américaine. Je suis le premier sur place et donc le premier à rentrer la salle en compagnie de Marine qui m’accompagne ce soir. Chose surprenante, il n’y aura aucun photographe, car le staff d’Alela aurait refusé toute accréditation. Surprenant !

La première partie, dont j’en ai entendu parler via Internet est Dylan LeBlanc un songwriter américain. Encore un me direz vous. Avouons le je n’ai pas été séduit plus que cela par sa musique. La voix est bonne, mais reste ordinaire quant aux mélodies je leur trouve toutes un air de ressemblance d’où une certaine monotonie lors de ce show uniquement éclairci par la présence d’Alela Diane pour le dernier morceau intitulé Nothing Like Water. Elle aime bien supporté sa première partie, elle l’avait déjà fait il y quelques années avec Matt Bauer.

La nouvelle Alela Diane arbore maintenant un look très année 20, fini le style roots, les cheveux longs et les plumes sur la guitare. C’est maintenant vêtue d’une jolie robe échancrée et de petites bottines à talons qu’elle apparait devant nous. Le look a un petit côté sophistiqué, mais j’avoue que j'aime bien. Au fond de la scène on trouve de gigantesques napperons blancs brodés, un rappel de la pochette originale de The Pirate’s Gospel. Évidemment la grosse différence qui saute aux yeux dès le premier morceau c’est qu’Alela ne joue plus de guitare, ou plutôt avec parcimonie ce qui veut dire que pour pratiquement l’ensemble des morceaux du dernier album, la musique reposera uniquement sur son groupe, The Wild Divine. Un groupe qui, il faut bien l’avouer, est une famille au sens propre du terme. À gauche, Tom Bevitori a délaissé la basse et se charge maintenant de la guitare rythmique. À voir les regards que ces deux la se jettent, il est clair que leur amour est toujours au beau fixe. Tom le père lui officie toujours à la guitare, mais ses interventions sont maintenant plus impressionnantes qu’auparavant et le plus souvent à la guitare électrique. Seule petite incompréhension pour ma part, l’utilité de la jeune femme au clavier que l’on n’entendra pas du tout de tout le concert. Le groupe est complété par un bassiste et un nouveau batteur. Dès Elijah le premier morceau interprété ce soir on se rend compte que le côté intimiste qui caractérisait les concerts d’Alela a presque complètement disparu faisant place à une musique plus ample et plus agressive. Mais la voix elle est toujours présente et c’est toujours un bonheur de l’entendre avec ses modulations comme pour le refrain d’Elijah un des plus morceaux du dernier album. Sans sa guitare la belle commence tout doucement à trouver ses marques. Son truc à elle c’est de marquer le rythme en frappant le sol violemment avec ses chaussures et de regarder alternativement son père et son mari. Beaucoup de complicité faite de sourires et de petites blagues qu’ils se lancent entre eux. Avec Long Way Down on aborde un côté légèrement Americana comme le faisait quelqu’un  comme John Cougar Mellencamp.

Dans un style plus épuré, on va retrouver Alela en nostalgique et mélancolique avec le très beau Dry Glass & Shadows. Et puis après trois nouveaux extraits du dernier album toujours très axé country/Americana les musiciens disparaissent soudainement de scène et Alela prend en main sa guitare, c’est sur il est maintenant temps de revenir aux origines avec des extraits de The Pirate’s Gospel. La salle applaudie à tout rompre lorsque retentissent les premières notes de The Rifle, ma chanson, car c’est avec elle que mon aventure (platonique hélas !) avec Alela a commencé. Curieusement la version jouée ce soir sera bonne, mais sans plus, manquaient des nuances dans la voix peut être. Par contre, c’est avec Oh My Mama que mes yeux vont s’embuer de larmes. La version proposée ce soir sera parfaite tout simplement. Tout cela dans un silence solennel comme il se doit. Alela ne parle pas beaucoup comme si elle ne savait pas trop quoi dire à part des banalités, c’est un peu le lot des gens réservés voir timides, mais on sait qu’elle est sincère lorsqu’elle nous dira son plaisir de revenir dans cette belle salle qu’elle n’avait pas fréquentée depuis longtemps (c’était en 2008). Et puis j’aime ces Merciiiii avec son charmant accent empreint d’énormément de douceur. Après cette séquence nostalgie on repart avec Suzanne une jolie chanson puis surprise une version de The Pirate’s Gospel joué sur un tempo complètement différent de l’original. Assez surprenant, mais à mon avis pas trop réussi. Le concert va se terminer avec deux nouveaux extraits de Alela Diane & Wild Divine dont le surprenant Heartless Highway où le groupe s’engage dans une formule plus soul et colorée avec un côté très early seventies. Déroutant au premier abord, mais une réussite au final.

Le rappel va débuter par une reprise d’un de ses artistes favoris, à savoir  Neil Young avec I Am Child, un superbe morceau de Neil Young période Buffalo Springfield. Le concert se terminera enfin par deux extraits de To Be Still jusque-là un peu délaissé avec au final un merveilleux White As Diamonds qui lui aussi m’a procuré beaucoup d’émotions. La salle, balcon y compris, est debout pendant plusieurs minutes pour une grande ovation. Pendant un instant je crois au miracle quand je revois tous les musiciens revenir sur scène, mais ce ne sera que pour saluer le public de La Cigale une dernière fois avant de s’éclipser définitivement après 1 h 20 de concert.

Voila c’est fini, le concert a été bon sans être exceptionnel, pour la première fois je n’ai pas vu ses ami(e)s sur scène comme Matt Bauer, Mariée Sioux ou bien Alina Hardin qui l’accompagnait lors de sa précédente tournée. Mais si Alela change d’apparence vestimentaire et de coiffure, elle n’a rien perdu au niveau de la voix toujours unique. Bien sûr, on regrette ses concerts intimistes lorsqu’elle était seule, voire avec son père, mais cette époque fait partie désormais du passé. Pas de problème pour moi, Alela reste Divine dans tous les sens du terme.»






photos de gilles b


Alela Diane Bevitori (née Alela Diane Menig en Californie) est une chanteuse et compositrice américaine, dont les chansons sont imprégnées d'un style psyché folk proche de celui de Nick Drake. Son premir album "The Pirate's Gospel" est considéré comme l'un des 10 meilleurs albums de 2007.


2003 - Forest Parade (self-released)
2004 - The Pirate’s Gospel (self-released)
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2006 - The Pirate's Gospel (Holocene Music)
2009 - To Be Still (Rough Trade)
2009 - Alela & Alina EP (Fargo)
2011 - Alela Diane & Wild Divine (Rough Trade)



Alela Diane : Vocal & Guitar
+ Band


La Setlist du Concert
ALELA DIANE & WILD DIVINE


Elijah (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
To Begin (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
Long Way Down (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
Dry Grass & Shadows (To Be Still - 2009)
Of Many Colors (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
Desire (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
White Horse (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
The Wind (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
The Rifle (The Pirate's Gospel - 20006)
Oh! My Mama (The Pirate’s Gospel - 2007)
Suzanne (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
The Pirate’s Gospel (The Pirate's Gospel - 2004/06)
Heartless Highway (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
Rising Greatness (Alela Diane & Wild Divine - 2011)

Encore

I Am Child (Neil Young Cover)(With Dylan Leblanc)
Every Path (To Be Still - 2009)
White As Diamonds (To Be Still - 2009)



La durée du concert : 1h20

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