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mardi 27 septembre 2011

ART BRUT ~ La Maroquinerie. Paris.











Première Partie :


Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Ready Art Brut !!! Ces paroles là, je les attends depuis le début de la journée… et avec impatience en plus. Oui ART BRUT est de retour à Paris à peine quelques mois après son excellent concert au Nouveau Casino. Et de retour où ? À la Maroquinerie ma salle préférée ! Petite déception, peu d’amis présents ce soir hormis Émilie, Joëlle, Robert et Brigitte, et le fidele Vincent. Art Brut pour moi c’est immanquable et indispensable tout simplement.
 
J’ai l’habitude, mais cela fait toujours une drôle d’impression, d’être le premier arrivé, une fois de plus, en même temps c’est un peu un prétexte pour aller boire un coup au bar il faut bien l’avouer !  À peine revenu devant l’entrée que les portes s’ouvrent devant moi alors qu’il est à peine 19 h. Du coup je me retrouve, premier, mais seul dans la salle ! Les gens arrivent au compte-goutte, j’ai un peu peur que la salle soit très peu remplie ce soir.
 


Il doit être aux environs de 19 h 45, lorsqu’un couple débarque sur scène. Lui se place aussitôt derrière les futs d’une batterie tandis que la jeune femme  à la frange blonde empoigne une guitare et se met d’emblée à se rouler par terre comme une furie devant son ampli pour lui arracher de nombreux larsens. Drôle d’entrée en matière. Ils s’appellent The Lovely Eggs et vu l’accent très prononcé et so british de la jeune femme ils viennent d’Angleterre. Passé le premier moment de surprise, les quelques spectateurs présents se rapprochent un peu de la scène. On se prend vite au jeu de la jeune femme habillée pour l’occasion d’une simple mini robe aux couleurs de la France semble-t-il. Musicalement le style est assez primaire, David Blackwell le batteur se contentant d’accompagner Holly (la furie blonde) avec un beat très primaire, voire même simpliste. Le spectacle, c’est bien elle qui l’assure à 95%, on pense rapidement au grunge des L7 dans un style forcément plus léger, Holly a même un petit peu les mêmes attitudes qu’adopte ma chère Ritzy (chanteuse et guitariste de The Joy Formidable), il faut dire qu’une certaine ressemblance existe bel et bien. Mais surtout la jeune femme use d’un humour assez British et second degré en évoquant entre les chansons des thèmes aussi intéressants que les sandwichs et les olives en appuyant le tout de quelques mots en Français prononcés d’une manière un peu décalée.. Bref il y a de l’humour, et puis musicalement on adhère vite à ce déferlement sonique et primaire qui par moments m’a aussi évoqué The Vaselines version grunge. Holly va même aller dans la foule (enfin bon entre les quelques dizaines de personnes présentes) avant de remonter sur scène tout cela sans frime, tout juste naturellement. Elle nous parlera entre deux brulots des millions (?) de personnes qui font l’amour en ce moment au Brésil (pourquoi le Brésil ?), d’alcool (elle va quand même boire ses deux bières durant le set). Sa conclusion est claire et nette : We like beer, wine, Art Brut and punk rock ! Oui bien résumé ! Final assez apocalyptique. La jeune femme va se rouler par terre la robe remontée jusqu’aux fesses tout en faisant hurler son ampli comme il se doit.. Voilà un joli set de 45 minutes mêlant l’humour british, le punk rock et le grunge, un mélange incendiaire que l’on aurait plutôt pensé venir d’un groupe US. Sympa et rassurant de voir des groupes qui, sans doute, ne rempliront jamais des stades, mais qui dans leur genre affiche beaucoup de talents.
 
Beau hors-d'œuvre en tout cas.

La salle commence à se remplir, au bar on m’avait parlé de 300 préventes, effectivement peu à peu les gens remplissent la fosse et la petite coursive qui fait le tour et qui en début de soirée était fermée au public. Le sound check final est sommaire, tout est déjà en place et vu l’horaire on peut s’attendre à une soirée se finissant relativement tôt. La raison d’ailleurs de ce début de concert tôt dans la soirée c’est tout simplement qu’Art Brut finit sa tournée ce soir à Paris et qu’ils rentrent juste après en Angleterre.



20 h 40 à peine, Art Brut au complet monte sur scène, Eddie cette fois va garder ses chaussures, il semble en bonne forme quoi qu’un peu imbibé, c’est vrai qu’a chaque fois qu’on le croise avant ou après un concert, c’est toujours  une bière à la main. Sourire en coin il regarde ses camarades et puis c’est le traditionnel Ready Art Brut ? Et paf ils nous envoient dès le début du concert un Formed A Band apocalyptique. C’est fort, joué à 100 à l’heure et ça nous prend par surprise, la vache ils attaquent fort. Pas le temps de respirer que cette fois ils font une première incursion vers le dernier album en date avec l’excellent Axl Rose, un des tout meilleurs morceaux du disque. Et vlan ils en remettent encore une couche avec My Little Brother (just discovered rock ‘n’ roll). Putain c’est presque trop d’un coup, la salle commence à être bien chaude et ça commence à bouger un peu partout et je ne peux m’empêcher de hurler le refrain (de toute façon, je suis couvert par le son incroyablement bon ce soir). Pas à dire ce doit être le dernier groupe punk en activité (aller avec les Hives) pour ce qui est de l’énergie et de l’engagement. Les deux guitaristes sont à l’unisson, c’est un tir de barrage permanent pendant que de son côté la discrète et timide Freddy Feedback toujours vêtue de sa robe à pois (elle avait la même au Nouveau Casino) assure un max. Et puis il y a quelque chose d’évident quand on les regarde, ils s’amusent tout simplement !! La complicité est évidente, rien n’est joué ou interprété, ils vivent et existent sur scène tout simplement. Et que dire de Mikey Breyer debout derrière ses futs sinon qu’il est impérial en plus d’être impressionnant, car c’est véritablement un excellent batteur.

Ils sont rares les concerts où je savoure chaque morceau et chaque instant, c’est pourtant le cas ce soir. Je suis heureux comme un gamin, et Art Brut à cet instant est tout simplement le meilleur groupe live du monde. Ouais j’ai beau avoir trente-cinq années de concert derrière mois je suis émerveillé et enthousiaste comme le serait un adolescent. Putain de rock n roll !! That’s life ! Lost Weekend aurait presque pu être un titre des défunts (snif snif..) Clash. Puis Eddie toujours un peu décalqué nous annonce avec un humour bien British lors d’un de ces intermèdes dont il a le secret qu’ils vont jouer The Passenger d’Iggy Pop, mais c’est, bien sur, une autre version plus punk et incendiaire qui nous attend. La set list pioche dans tous les albums. Puis c’est au tour de Art Brut vs Satan d’être à l’honneur avec le très mélodique Summer Job ponctué d’une séance de saut à la corde de la part d’Eddie, pas très longue la séance, car le gaillard fait tout au forceps. Un sans faute jusqu'à présent et la salle est de plus en plus chaude, derrière moi au deux ou troisième rang ça se bouscule bien, mais encore une fois avec une bonne humeur générale, ce soir c’est la fête ! Et puis un grand moment avec un de leurs tout meilleurs morceaux, Modern Art s’invite à la fête et l’excitation monte encore d’un cran (quel grand morceau !) et c’est le moment qu’Eddie Argos va choisir pour aller se planter en plein milieu de la salle pour déclamer son texte, enfin on ne sait plus d'ailleurs, car la version se rallonge de plusieurs minutes, mais à la différence des précédents concerts auquel j’ai assisté il reste un très long moment dans la fosse  faisant monter encore la tension d’un cran en mélangeant habillement temps fort et temps calme (quand il nous fait asseoir) et puis d’un coup c’est l’explosion et pas moyen de faire autrement que de sauter en l’air tellement l’excitation et le plaisir sont à leur comble. Pas de baisse de régime avec un Alcoholics percutant à souhait. Mes yeux vont d’ Eddie à Jasper qui se trouve pratiquement en face de moi. Lui aussi c’est un phénomène, il me fait un peu penser au guitariste des Hives dans son attitude. Car Art Brut envoie grave ce soir, des boulons on pourrait presque dire, pas mal de groupes (une majorité) qui devraient en prendre de la graine !

Pendant DC Comics Eddie va entamer une discussion avec un spectateur italien qui se trouve derrière moi et puis petite entorse à la set list c’est Nag Nag Nag avant le traditionnel Emily Kane, pas leur chanson la plus excitante ni la plus rock'n'roll, mais je ne sais pas pourquoi, cette Emily Kane à quelque chose de spécial qui fait que les fans la réclament toujours. Bon une chose que je n’ai pas évoquée, mais  que ceux qui connaissent Art Brut savent, Eddie Argos n’est pas ce que l’on appelle un «chanteur». Lui, il déclame, il scande ses textes et ça marche !! Mais c’est un cas unique. Et on ne veut surtout pas qu’il chante notre ami Eddie. Ça repart à deux cents à l’heure avec I Am The Psychic un nouveau brulot issu de Brilliant ! Tragic ! Le final est bien illustré par Sealand, le genre de chanson nostalgique que l’on entonne avant de se séparer !
 
Mais pas question de se quitter de la sorte bien sur !

Un long rappel vient clore le spectacle avec tout d’abord LE traditionnel Good Weekend avec en plein milieu l’apparition du loufoque et festif Top Of The Pops qui comme l’annonce ou plutôt le proclame Eddie Argos est number one au Japon et en Australie! Et puis il y a ses paroles qui devraient passer à la postérité : Art Brut ? Top Of The Pops ! Art Brut ? Top Of The Pops ! Et rien que ce petit gimmick alimenté à la sauce punk et bien cela fait encore exploser la salle qui entame bien sur le couplet à tue-tête. Deux autres brulots viendront conclure cette magnifique soirée.

Pour moi tout simplement le meilleur concert d’Art Brut auquel j’ai assisté. J’ai pris énormément de plaisir, sans calcul, juste une réaction épidermique qui m’a comblé de bonheur ce soir. Et puis 1 h 25 de leur part c’est assez rare me semble-t-il pour être signalé. Je ne comprends toujours pas pourquoi il n’y a pas plus de gens que je connais ce soir à la Maro. Moi je ne m’en lasse pas, c’est trop bon. Et puis les réactions des gens que je ne connais pas qui viennent me voir devant après le concert en me serrant la main et en me disant «t’as été bon au premier rang». Je ne sais toujours pas ce que j’ai fait mis à part manifester mon plaisir, mais la bonne humeur était communicative ce soir. Un tour vers le merchandising, pas de chance ils ont un tee shirt que je n’ai pas, mais plus rien à ma taille, la faute à une fin de tournée et un stock assez restreint.
 
Pas question de déjà quitter les lieux. On décide d’aller boire un coup au bar de la Maro et c’est là que l’on va rencontrer puis discuter pendant un petit quart d’heure avec Mickey Breyer le batteur qui nous confiera ses goûts musicaux  (en gros U2, beurk et vive le punk rock). Superbe fin de soirée, on quitte les lieux vers minuit. La vie est belle, le rock me fait vivre et je n’ai pas envie d’aller me coucher !

Ready Art Brut !!! ???  »





The Lovely Eggs est un duo indie rock anglais de Lancaster. Le groupe formé au cours de 2006 est constitué d’un couple marié, Houx Ross  et David Blackwell.

 
 (http://www.myspace.com/thelovelyeggs)
 (http://www.thelovelyeggs.co.uk/)
 (http://www.facebook.com/group.php?gid=98187665916)




Art Brut est un groupe de rock britannique formé en 2003. Il se distingue par la personnalité du chanteur Eddie Argos, dont les limitations vocales sont compensées par un style particulier (il scande ses textes plus qu'il ne les chante), un humour omniprésent et un fort accent cockney. Art Brut se situe dans la lignée de Pixies ou de The Fall.

Le nom du groupe fait référence à l'Art Brut, appellation utilisée par le peintre français Jean Dubuffet pour décrire l'art créé par des individus sans culture artistique. Le 20 avril 2009, Art Brut sera de retour avec un troisième opus intitulé Art Brut Vs. Satan. Deux ans après It's a Bit Complicated, les Londoniens ne reviennent pas tous seuls puisqu'ils ont enrôlé Frank Black, alias Black Francis (Pixies), comme producteur.

(http://www.myspace.com/artbrut)



 If You Were Fruit (2009)
Cob Dominos (2011)



* Bang Bang Rock & Roll (2005)
   * It's A Bit Complicated (2007)
* Art Brut vs. Satan (2009)
* Brilliant! Tragic! (2011)




THE LOVELY EGGS
 Holly Blackwell (Guitar & Vocals)
David Blackwell (Drums, Ukulele & Vocals)



ART BRUT
Eddie Argos (lead vocals)
Ian Catskilkin (lead guitar)
Freddy Feedback (bass guitar)
Jasper "Jeff" Future (guitar, backing vocals)
Mikey Breyer (drums)

 La Setlist du Concert
THE LOVELY EGGS



People Are Twats (Cob Dominos - 2011)
I Like Birds But I Like Other Animals Too (If You Were Fruit - 2009)
Hey Scraggletooth! (Cob Dominos - 2011)
Fuck It (Cob Dominos - 2011)
Muhammad Ali And All His Friends (Cob Dominos - 2011)
I’m A Journalist (Cob Dominos - 2011)
O Death (If You Were Fruit - 2009)
Oh The Stars (If You Were Fruit - 2009)
Panic Plants (Cob Dominos - 2011)
Dont Look At Me (Cob Dominos - 2011)
Watermelons (Cob Dominos - 2011)
Have You Ever Heard Digital Accordion? (If You Were Fruit - 2009)








La durée du concert : 0h45

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La Setlist du Concert
ART BRUT


   Formed A Band (Bang Bang Rock & Roll - 2005)
Axl Rose (Brilliant! Tragic! - 2011)
My Little Brother (Bang Bang Rock & Roll - 2005)
Lost Weekend (Brilliant! Tragic! – 2011)
   The Passenger (Art Brut vs. Satan - 2009)
Arizona Bay (New song)
Summer Job (Art Brut vs. Satan - 2009)
Modern Art (Bang Bang Rock & Roll - 2005)
Sexy Sometimes (Brilliant! Tragic! – 2011)

Alcoholics Unanimous (Art Brut vs. Satan - 2009)
Martin Kemp Welch Five A-Side Football Rules! (Brilliant! Tragic! – 2011)
DC Comics and Chocolate Milkshake (Art Brut vs. Satan – 2009)
Nag Nag Nag Nag (It's a Bit Complicated - 2007)
Emily Kane (Bang Bang Rock & Roll - 2005)
I Am The Psychic (Brilliant! Tragic! – 2011)
Sealand (Brilliant! Tragic! – 2011)



Encore

Good Weekend (Bang Bang Rock & Roll - 2005)
Unprofessional Wrestling (B-side)
Post Soothing Out (It's a Bit Complicated - 2007)

lundi 26 septembre 2011

THE WAR ON DRUGS ~ Le Point Ephémère. Paris.















Première Partie : Moloko Velocet

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« J’ai pris une grande décision en ce début de mois de septembre, c’est de participer le plus possible à des concours pour gagner des invitations de concert, en faisant attention pour ceux qui peuvent être «Sold-out»...  Après Chrome Hoof la semaine dernière, voila que j’ai, une nouvelle fois, fais bonne pioche en gagnant une entrée pour The War On Drugs, un de ces groupes pour lesquels j’ai au fond de moi un petit coup de cœur car je sais qu’il ne rempliront jamais des grandes salles (ni des salles moyennes d’ailleurs). Is sont trop tordus dans leur musique, qui reste difficile d'accès pour le grand public mais c’est pas grave pour moi car j’ai j’aime.

Je m’attendais à voir très peu de monde à cette soirée et bonne surprise la salle est confortablement remplie, je retrouve Philippe M mais aussi Céline et Flav sans oublier Juliette. En première partie, Moloko Velocet un groupe venant de Lille au nom plutôt énigmatique. Ils sont cinq sur scène: 1 clavier , basse/batterie et deux guitares. Petit reproche le manque de communication avec le public et l’impression que tout se fait sans presque un mot. Sinon on évolue dans un univers psyché pour le premier morceau ou les repères sont faciles à prendre puis par la suite dans des univers tristes et un peu morbide. Intéressant mais parfois dans une même chanson on se perd un peu car il y a des liens qui ne sont pas évidents. Le chanteur qui ressemble un peu à Tarantino va passer de la guitare Vox style garage sixties à une 12 cordes assez bizarroïde. A droite une jolie claviérist en tailleur assis la plus part du temps... d’hommage que le son de l’orgue soit trop masqué par les guitares. Le défaut inhérent du groupe c’est certainement une trop grande uniformité, je n’arrive pas à trouver un morceau qui suscite en moi l’admiration ou plutôt une pointe d’émotion, c’est bien mais sans plus. La fin du concert se révèlera d’un meilleur niveau avec un avant dernier morceau dont le final tout en fuzz sera réconfortant. Qu’en au dernier morceau il sera sonique tout simplement, comme si le groupe lâchait enfin les chevaux. 42 minutes de concert ce qui n’est pas négligeable mais avec, une impression mitigée à la fin du set pour ces manques de direction évidentes. A suivre d’un coin de l’œil.

La dernière fois que j’avais vu The War On Drugs on était passé près du désastre, alors que le groupe était en tête d’affiche (c’était à la Maroquinerie début 2009): ils s’étaient présenté à trois sur scène pour un début de set chaotique provoquant le départ d’une partie de la salle. Ce soir changement de registre, exit les problèmes de personnel (il ne reste que la bassiste, déjà présent en 2009) et exit aussi les problèmes de son. Le groupe se présente désormais en quartet sur scène avec un nouveau batteur et un claviériste qui à certains moments jouera aussi de la guitare. Adam Granduciel la tête pensante du groupe apparait sur scène comme s’il venait de sortir de son lit, les cheveux n’ont pas du être peignés depuis… fort longtemps, le jeans part en lambeau tout comme le merveilleux tee shirt vintage du Grateful Dead troué de partout. Look grunge quoi ! Mais cette fois il est clair que le groupe a trouvé une bonne assise un peu à l’image de son dernier et bel album Slave Ambient. La voix, un peu lointaine, est légèrement nasillarde, on croirait entendre Dylan mais un Dylan qui évoluerait dans un univers onirique et légèrement psychédélique. Une grosse partie du set semble consacré au dernier album plus apaisé et mature que Wagonwheel Blues, du folk électrique et psychédélique. Une certaine plénitude règne sur ce concert. Le son est à la limite du parfait, on aura juste quelques grésillements provenant du Vox d’Adam en fin de set. Début de concert lumineux donc, avec en intro Best Night. Quelques touches de fuzz et autres effets de guitare pour nous faire planer juste ce qu’il faut, rien à dire c’est beau. Sans une Setlist, difficile de mettre un nom à chaque morceau mais je vais tout de même reconnaitre le très beau I Was There ou la voix d’Adam est magnifiquement posé et Brothers. Je sent que le groupe et surtout son leader sont dorénavant apaisés, loin du concert brouillon à l’atmosphère incertaine à laquelle j’avais assisté il y a quelques années. Mais si l’ensemble est moins sombre et plus consensuel, les soudaines poussées soniques et psychédéliques n’en sont pas moins présentes avec en point d’orgue une magnifique version de A Needle In Your Eye #16. C’est un petit chef d’œuvre qui ce soir débutera sous une autre forme, avec en intro une variation sur Riders On The Storm des Doors.  Un désert psyché qui va se transformer en une lancinante mélopée lumineuse à l’orgue et puis le morceau devient peu à peu un brulot sonique avec à la fin Adam Granduciel e sa guitare plaquée contre l’ampli en train de psalmodier tel un shaman. Superbe ! Fin du set.

Mais le concert n’est pas tout à fait fini, il reste une chanson à jouer pour le rappel et ce sera le fantastique Takin The Farm un des deux joyaux de Wagonwheel Blues. Superbe tout simplement. 1H5 de concert, on n’en demandait pas tant ! The War On Drugs ont su dompter leur comportement erratique sur scène pour enfin trouver une espèce de sérénité qui ce soir a fait vraiment plaisir à voir. »






photos de


The War On Drugs est un groupe originaire de Philadelphie crée en 2003. De quintet à la sortie du premier album Wagonwheel Blues en 2008, le groupe est devenu trio. Kurt Vile, guitariste et membre fondateur, est parti afin de se consacrer exclusivement à ses occupations solitaires. Leur musique s’apparente à un trip psyché-folk ponctué de sursauts shoegaze.




2005 - Demo EP self-released
2007 - Barrel of Batteries EP
2008 - Wagonwheel Blues
2010 - Future Weather EP
2011 - Slave Ambient




THE WAR ON DRUGS
Adam Granduciel (vocals, guitar, harmonica, keyboards, samplers)
Dave Hartley (bass, guitars)
Steven Urgo (drums, percussion, sampler)
Robbie Bennett (keyboards, guitars)



La Setlist du Concert
THE WAR ON DRUGS

 Non Disponible
 

La durée du concert : 1h15

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