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mardi 29 novembre 2011

KAISER CHIEFS ~ L'Olympia. Paris.











Première Partie : TRANSFER + TRIBES


Ce qu’en a pensé Emilie :

« J’ai eu une poisse énorme tout le long de ce mardi, et c’eut été trop beau que cela s’arrête au moment de partir au concert : trente minutes coincés dans le métro, même si j’avais prévu large, c’est à 20h10 que Guillaume et moi parvenons à atteindre nos places à l’Olympia. Manquant de ce fait une bonne partie du set des Américains de Transfer, qui avait pourtant l’air sympa. Mais même la fin nous n’en profiterons pas, il nous faut reprendre notre souffle, et pour ma part, me remettre de mes émotions, car pessimiste comme à mon habitude, je me voyais déjà manquer l’intégralité du show. Nos places loin de la scène restent malgré tout correctes (l’avantage de l’Olympia où on voit bien de partout). Mais je n’accrocherai absolument pas au groupe suivant, Tribes, compos pas originales, voix du chanteur trop aigüe et pas toujours très juste… Je décroche rapidement. Après 20 minutes d’entracte, ça y est je vais revoir mes petits chouchous, la tension est à son comble.

Kaiser Chiefs et moi, c’est une grande histoire d’amour, débutée il y a six longues années à la sortie d’Employment. Je les ai vus quatre fois en concert, mais la dernière remonte déjà à janvier 2009, dans cette même salle. J’avais regretté ma place assise à l’époque, mais je remets ça ce soir car Guillaume préfère, comme en plus c’est en semaine… J’ai pu me lever un peu plus heureusement ce soir-là, bénissant pour une fois l’enthousiasme du public sur le tube Ruby, que je trouve pourtant lassant à force. Le concert ouvre sur Everyday I Love You Less And Less, anti-chanson d’amour par excellence, ça démarre fort, très fort même, Ricky a beau avoir dépassé la trentaine, il garde la forme même en cette dernière date de la tournée européenne. Et super idée, le pantalon blanc, on le repère très bien ! Avec Never Miss A Beat, l’ambiance ne faiblit pas, et vient le tour du premier single du dernier album, Little Shocks. Ce titre est une merveille à mes yeux, tout comme l’album qui le contient. Eh oui, mes albums préférés des gars de Leeds sont le deuxième et le quatrième, alors que la majorité des gens semble préférer les deux autres. Et non, je n’en fais pas exprès ! Ils sont simplement plus sombres, et par conséquent plus en accord avec ce que j’ai l’habitude d’écouter. Mark Ronson à la prod, pour moi, c’était définitivement pas l’idée du siècle.

Le concert se poursuit, c’est un festival Ricky Wilson, il s’assoit au bord de la scène, l’air totalement décontracté, se jette dans la fosse et y chante, disparaît au début de Man On Mars pendant que Nick Hodgson assure le chant, ah le revoilà, il était grimpé sur le côté de la scène, pendant Take My Temperature, on le perdra de vue complètement, de nouveau en fosse sûrement, c’est vrai qu’avec Ricky l’absence d’écrans est regrettable. J’ai lu qu’il était monté au balcon, mais malheureusement je n’ai pas vu, il faisait sombre, et comme il ne reste pas deux minutes en place. C’est un vrai singe ce gars. « Nous sommes Kaiser Chiefs ! » nous serinera-t-il tout le long du concert. Et avec son habituel humour anglais, il fera mine de lire le nom de ses groupes de première partie sur une feuille :D Le reste du groupe est beaucoup plus posé, le bassiste Simon Rix remue cependant pas mal quand même. Lorsque le groupe interprète un vieux morceau de l’époque où ils officiaient sous le nom de Parva, Put Me On The Cover Of Your Magazine, même si  je ne connaissais pas le morceau, je suis aux anges car une petite nouveauté dans la setlist fait toujours du bien. J’attends la fin de The Angry Mob avec une énorme impatience, yeah, we are the angry mob ! Jusque là j’adore, son très bon comme  d’habitude à l’Olympia, groupe en pleine forme, ça pourrait être le concert parfait, mais je me dois d’être objective, alors relevons quelques points négatifs : pour commencer (je ne me refais pas), j’ai trouvé le choix des morceaux du dernier album proche du désastre, Little Shocks excepté. Je trouve que Kinda Girl You Are, qui ne figurait pas dans les morceaux proposés au téléchargement préalablement à la sortie de l’album, ne cadre pas avec ledit album, elle est trop joyeuse, mais surtout, elle reste dans la tête dans le mauvais sens du terme, ça en devient vite énervant. Et quid de Child Of The Jago, titre phare où figure dans les paroles le fameux titre de l’album, The Future Is Medieval, extrait du très beau poème de Dean Wilson, « Missing from the Point of Duty » ? Autant je peux comprendre que le groupe se repose pas mal sur les vieux tubes, autant là, l’absence de ce monument se fait cruellement sentir. Surtout quand le concert s’achève au bout de 1h20, après un rappel de seulement deux titres : Love’s Not A Competition (But I’m Winning), excellent titre d’une profonde tristesse que je rêvais d’entendre en live mais qui perd de sa saveur une fois revisité à la sauce électro (je ne l’avais d’ailleurs pas reconnu au départ, Ricky ayant d’ailleurs annoncé une « new song » ??? si mes souvenirs sont bons), et en clôture Oh My God, c’est une tradition, où comment me gâcher systématiquement le plaisir d’entendre l’un de mes morceaux préférés de tous les temps. Ce soir, pour couronner le tout, ils ne la rallongeront pas autant qu’à l’accoutumée, me semble-t-il.

En ressortant, je m’achète toute heureuse un tee-shirt représentant un ours à deux têtes, que je n’avais même pas repéré dans le livret de l’album, honte à moi, mais le concert me laisse malgré tout un goût d’inachevé : pour les avoir d’abord vus à trois reprises en festival, je dois reconnaître que les voir en salle n’apporte pas grand-chose de plus, concert à peine plus long, morceaux plus « déprimants » systématiquement mis de côté au profit de l’ambiance… Ça peut se comprendre, bien sûr, mais que je suis triste de n’avoir entendu que très peu des splendides parties de guitare de Whitey sur le dernier album… On n’était pas si loin du concert parfait pourtant ce soir… »




photos de oliver peel


Transfer est un groupe de Rock de San Diego, CA, USA, formé en 2010.


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Tribes est un groupe de Rock de Camden, London, formé en 2010.


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Kaiser Chiefs est un groupe indépendant de britpop originaire de Leeds formé en 1997 sous le nom de Parva, puis renommé en Kaiser Chiefs en 2003. Il est vainqueur de 3 Brit Awards en 2006 (meilleur groupe, meilleur groupe rock et meilleur concert), Employment, sorti en 2005, qui a été salué par la critique britannique et a connu un grand succès. Surfant entre pop fougueuse et rock efficace, les concerts survoltés des Kaiser Chiefs ne sont pas étrangers à l'expansion de leur popularité.


As Parva
22 (2003)

As Kaiser Chiefs
Employment (2005)
Yours Truly, Angry Mob (2007)
Off with Their Heads (2008)
The Future Is Medieval (2011)





KAISER CHIEFS

Ricky Wilson – lead vocals, percussion
Nick Hodgson – drums, backing vocals
Andrew "Whitey" White – guitar
Simon Rix – bass
Nick "Peanut" Baines – keyboards, percussion


 La Setlist du Concert
TRIBES

Whenever
Girlfriend (We Were Children EP - 2011)
Sappho (Single - 2011)
When My Day Comes (When My Day Comes EP - 2011)
Himalaya
Not So Pretty
Nightdriving
We Were Children (We Were Children EP - 2011)

La durée du concert : 0h30
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La Setlist du Concert
 KAISER CHIEFS

 Everyday I Love You Less and Less (Single - Employment - 2005)
Never Miss A Beat (Single - Off With Their Heads - 2008)
Little Shocks  (Single - The Future Is Medieval - 2011)
Everything Is Average Nowadays (Single - Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Good Days Bad Days (Single - Off With Their Heads - 2008)
Put Me On The Cover Of Your Magazine (UK 3-TRACK Hessles Parva- 2002)
Modern Way (Single - Employment - 2005)
Man On Mars (Single - The Future Is Medieval - 2011)
Ruby  (Single - Yours Truly, Angry Mob - 2007)
The Angry Mob (Single - Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Na Na Na Na Naa (Employment - 2005)
Starts With Nothing (The Future Is Medieval - 2011)
I Predict a Riot (Single - Employment - 2005)
Kinda Girl You Are (The Future Is Medieval - 2011)
Take My Temperature (NME: The Soundtrack of Your Summer - 2005)

Encore


Love's Not a Competition (But I'm Winning) (Single - Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Oh My God (Single - Employment - 2005)


La durée du concert : 1h15

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dimanche 27 novembre 2011

PINK MOUNTAINTOPS ~ Le Point Ephémère. Paris.











Première Partie : PINKUNOIZU



Ce qu’en a pensé Gilles B. :
« Pink Mountaintops est le second projet de Stephen McBean le leader de Black Mountain. Je les avais découverts presque par hasard il y a plusieurs années en première partie de Yo La Tengo au Trabendo et ce jour la j’avais été scotché par ce groupe anachronique, à l’époque Stephen ne jouait que de la guitare acoustique amplifiée et le résultat était saisissant.
 
Pas beaucoup de monde ce soir au Point FMR et c’est bien dommage, il faut dire que le mois de novembre est chargé en concerts et en plus, c’est un dimanche…

La première partie est assurée par un groupe au nom bizarroïde : Pinkunoizu. Avec un nom pareil, soit c’est naze, soit c’est bien. On va cocher l’option deux, car ce groupe venu du Danemark va tout simplement me surprendre. Ce groupe fait ce que je qualifierais de noise expérimental qui comme pour leur nom peut être soit chiant et désastreux soit bon et surprenant. Une nouvelle fois c’est l’option deux qu’il faut cocher. Imaginer le truc, 3 guitares (déjà c’est pas courant) et un mec un peu zarbi planté au milieu de la scène qui joue du violon avec à ses pieds tout un tas de pédales et puis ledit personnage qui abandonne son instrument, se met à genoux devant ses pédales puis plaque une espèce de micro contre sa gorge, on aurait presque dit un stéthoscope d’ailleurs, pour sortir des sons pas vraiment ordinaires, car on le voit chanter, mais les sons qui sortent ne sont pas humains. Et puis il finira par se débarrasser de tout artifice en finissant le concert toujours à genoux à maltraiter ses pédales. Le verdict : c’est excellent et surprenant, c’est baroque, inattendu, quelque part fascinant bref une belle découverte visuelle et sonore.  30 minutes seulement, mais 30 minutes de qualité. À suivre même si, hélas, il n’y a aucun CD de dispo, juste un EP Vinyl.



Dois je le dire, mais Pink Mountaintops m’a légèrement déçu ce soir, ou plutôt déçu tout simplement. Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord un set trop uniforme même si côté son on était servi, car il faut bien l’avouer, ça artillait sec. Mais je n’ai pas eu d’effet de surprise, je pensais voir quelque chose de neuf et au lieu de cela on a eu pendant 1 h 10 un bombardement sonore pas trop inspiré avec de plus un Stephen McBean pas charismatique pour un sou et vraiment pas avenant. A priori il avait bien picolé me semble-t-il, ce qui n’a pas altéré son jeu, mais j’ai l’impression que cela le mettait en dehors de la réalité, il faisait son truc sans se soucier s’il y avait un public devant lui. D’où mon sentiment de malaise. Lourd beaucoup trop lourd malheureusement. Pour accompagner Stephen à ses cotés un organiste au look complètement opposé, ce gars je l’avais déjà vu avec Cat Power, et même si musicalement c’est au point, j’ai trouvé que le couple était bizarre, quelque chose m’a chagriné pendant tout le concert. Et puis j’ai pas compris l’utilité de la jolie jeune femme qui est venue chantonner (enfin on l’entendait pas de toute façon) et jouer sans conviction du tambourin… Bon à part toutes ces critiques (mais c’est aussi parce que j’aime bien ce que fait Stephen McBean que je me permets de le critiquer) on a tout de même eu notre dose d’électricité. Mais sans finesse c’est ce que je regrette. La set-list fut répartie entre leurs trois albums avec une préférence pour le dernier et le premier. Ah oui, j’oubliais, Stephen portait un beau tee-shirt «Tweak Bird» !


Bilan mitigé donc après 1 h 10 de concert et en plus je vais au merchandising acheter le dernier album (Outside Love) en oubliant que je l’avais déjà, Alzheimer ? En tout cas ce concert ne restera pas longtemps dans ma mémoire. »






Pink Mountaintops (littéralement les cimes roses) est un groupe de Vancouver, British Columbia, fondé en 2004, qui déverse un rock folk influencé de blues et de psyché voire de country. Il est un des projets de Stephen McBean, responsable entre autres du groupe Black Mountain.
Pink Mountaintops (2004)
Axis of Evol (2006)
Outside Love (2009)




PINK MOUNTAINTOPS

Stephen McBean - Guitar/Vocal
Gregg Foreman - Keybords
Louise Hayat-Camard - Back Vocals & Tambourine



La Setlist du Concert
PINK MOUNTAINTOPS
 I (Fuck) Mountains (Pink Mountaintops - 2004)
The Gayest Of Sunbeams (Outside Love - 2009)
Closer To Heaven (Outside Love - 2009)
Plastic Man, You’re The Devil (Axis of Evol - 2006)
Leslie (Pink Mountaintops - 2004)
Sweet ‘69 (Pink Mountaintops - 2004)
While We Were Dreaming (Outside Love - 2009)
Cracks In The Sidewalk
Slaves (Axis of Evol - 2006)
Vampire (Outside Love - 2009)
Through All The Worry (New Song)
Tourist In Your Town (Pink Mountaintops - 2004)
You Can Dream (New Song)

Encore
Rock’n’Roll Fantasy (Pink Mountaintops - 2004)
Can You Do That Dance? (Pink Mountaintops - 2004)

La durée du concert : 1h10

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