Première partie : The Shoppings / Pravda
« Sex and Drugs and Rock'n Roll: il y a 35 ans, les New York Dolls, ont révolutionné le rock en seulement deux albums studios. Reformés grâce à Morrissey, ils font escale de nouveau ce soir à Paris, avec un nouvel album de rock comme on n’en fait plus, qui pète, qui gueule, qui claque et qui fait plaisir ! Le concert des Dolls à l‘Elysée Montmartre ? Ben oui, j'y étais... avec les souvenirs du mythique et hallucinant concert du 2 Novembre 1973 à l'Olympia de Paris et de leur passage du 25 juin dernier dans la même salle. La foule des grands soirs n’est plus là, il n’y a eu ni affichage ni publicité, et j'ai réussi a avoir une invitation. Tant pis pour les absents car les Dolls sont un bon groupe de rock, la majeure partie de leur répertoire basée sur des rythmiques boogie et des foulards roses. Âmes sensibles s'abstenir !!! Malgré tout c'est complet grâce aux curieux de la dernière minute.
19h30 : The Shoppings, un duo français bizarre, totalement décalé et hors de propos ce soir. On pouvait vraiment se demander ce qu'ils venaient faire là ... à oublier !!! Set de 30mn.
20h15 : Encore un duo français qui a la lourde charge de mettre la salle dans l’ambiance. Mission accomplie, avec un petit succès, pour un groupe plutôt mal choisi. Pravda, duo electro rock, fonctionne avec une basse new wave et une guitare très punk rock, dans une sauce synthé electro. La basse est tenue par Sue, femme à la beauté froide et énigmatique, qui chante également d’une voix relativement percutante. Le groupe quitte la scène sous les applaudissements, manifestement content de l’accueil. Un set sympa de 35 mn.
21h00 : les lumières s'éteignent et les légendes déboulent enfin sur scène !! Les New York Dolls entament leur concert avec Looking for a Kiss, qui fait le bonheur de tous… (« And there's one reason, I'm tellin you this I feels bad....And I'm lookin for a kiss… »). Les têtes commencent à bouger, y compris celle de Gilles P. Le son est parfait. Derrière le mur d’amplis Marshalls, un drap noir tendu porte la célèbre signature au lipstick rose. Deux boas en plumes de couleurs vives rappellant l'excentricité glam, sont posés là, comme un vestige des fastes de l'ancien temps. Nos 2 survivants sont au bord de la scène : Sylvain Sylvain, courbé sur sa guitare, et David Johansen l’élégance du rock & roll, une présence longiligne et charismatique. Tous les titres sont annoncés par un David prolixe, qui prend le temps de parler entre les morceaux. Sylvain Sylvain est parfait avec ses solos, secondé par un guitariste remarquable, Steve Conte, par Brian Koonen aux claviers, et par une rythmique bien présente.
Puss’n'Boots suit, avec des solos de guitares super jouissifs. Les reprises s'enchaînent : Piece of My Heart de Janis Joplin, chanté en chœur par la foule… (« Hey ! Have another little piece of my heart now, baby, yeah. You know you got it if it makes you feel good, Oh yes indeed… »), puis l’inoublable Pills («… She went into my head, shoved into my A rock n roll nurse went into my head… »), débuté à l'harmonica par un David au souffle retrouvé - une bonne orgie sonore et un bordel qui donne une nouvelle vie à ce groupe recomposé. Trash, vertigineux, va tout écrabouiller sur son passage, un superbe morceau !
Un moment d'émotion quand Syl annonce une chanson écrite par Johnny Thunders, mort en 1991 : You can't put your arms around a memory, que Johansen termine en prenant Sylvain dans ses bras… (« Don't try, don't try... »), vraiment touchant… Les Dolls sont heureux d'être sur scène et prennent leur pied, Sylvain Sylvain ne manquant pas une occasion de plaisanter. Si les classiques du groupe sont bien représentés, la part belle est faite au nouvel album « One Day It Will Please Us to Remember Even This », avec de larges extraits : We're all in Love, son refrain repris à gorges déployées par les groupies déchaînées (« … We're all in love! We don't care! We're all in love ! »), du meilleur effet… Puis What could they do to us, Punishing World, le superbe Plenty Of Music, Fishnets & Cigarettes, Dancing on the Lip of a Volcano, Dance like a monkey, puissant et évocateur... Encore un classique pour teminer, Jet boy («… Jet boys fly Jet boys gone Jet boy stole my baby… »), dans une putain de version. Le groupe quitte la scène, mais le public veut une suite et la réclame fort ! Encore d'autres morceaux !!! « New York Dolls, New York Doll, New York Dolls… ». La foule se laisse bercer par les souvenirs et la nostalgie…
Ils reviennent sous les applaudissements pour terminer de nous régaler, avec d’abord Personality Crisis dans une version titanesque («… All about that personality crisis you got it while it was hot But now frustration and heartache is what you got… ») - géant, un régal, un délice, un pur bonheur ! Puis avec le sublime Gotta get away from Tommy, chanson ultime des Dolls ce soir, qui prolonge la danse, emmenée par un David électrique. Le concert s'achève, un dernier « au revoir, à bientôt »… Johansen crie "You made les poupées de New York happy" et puis un "vive la France !" avant de quitter la scène.
Je quitte la salle, avec les fantômes Johnny, Jerry et Arthur... Ca s'appelle comment ça ? La nostalgie ? Plutôt la mémoire... Un putain de concert de Rock’n'Roll, alternant riffs rageurs et mélodies plus douces, parfois teintées de sonorités Blues (l'harmonica de David y étant pour quelque chose), pour nous replonger dans l'atmosphère des années 70’s. Une excellente soirée, et aussi l'occasion de recroiser de vieux amis… Gilles P., Marco et Cathy, Robert, Antoine… Les New York Dolls c'était mortel… »
New York Dolls est un groupe de musique rock crée en 1971 à New York et dissout en 1975.Ils sont l'exemple typique de musiciens Rock flirtant avec l'imagerie homosexuelle et réinventant les "Années folles". Ils sont considérés comme un des groupes précurseurs du Punk-RockLeur musique est un condensé de Glam rock, En 2004, les New York Dolls se reforment à la demande de Morrissey.
(http://www.myspace.com/newyorkdolls)
Albums
1973 - New York Dolls
1974 - Too Much Too Soon
1981 - Lipstick Killers - The Mercer Street Sessions 1972
1984 - Red Patent Leather
1992 - Seven Day Weekend
1993 - Paris Le Trash
1998 - Live In Concert, Paris 1974
2002 - From Paris With Love (L.U.V.)
2003 - Manhattan Mayhem
2006 - One Day It Will Please Us to Remember Even This
Compilations
1977 - New York Dolls / Too Much Too Soon
1977 - Very Best of New York Dolls
1985 - Night of the Living Dolls
1985 - The Best of the New York Dolls
1987 - New York Dolls + Too Much Too Soon
1990 - Super Best Collection
1994 - Rock'n Roll
1998 - Hootchie Kootchie Dolls
1999 - The Glam Rock Hits
1999 - The Glamorous Life Live
2000 - Actress: Birth of The New York Dolls
2000 - Endless Party
2000 - New York Tapes 72/73
2003 - Looking For A Kiss
2003 - 20th Century Masters - The Millennium Collection: The Best of New York Dolls
2004 - The Return of the New York Dolls - Live from the Royal Festival Hall 2004
2006 - Private World - The Complete Early Studio Demos 1972-1973
Vidéographie
2004 - Pre-crash condition - Morrissey presents the return of the New York Dolls - Live from the Royal Festival Hall 2004,
2005 - All dolled up
2005 - Thunders Nolan & Kane - You can't put your arms around a memory
2006 - New York Doll
David Johansen : Vocal
Sylvain Sylvain : Guitar
Steve Conte : Guitar
Brian Koonen : Keyboards
Brian Delaney : Drums
Jason Hill : Bass
New Yorks Dolls - Piece Of My Heart - Live 4 October 2006 Amsterdam Melkweg.
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