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mercredi 16 septembre 2009

FLEET FOXES ~ Le Grand Rex. Paris.











Première Partie :



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Les Fleet Foxes sont-ils véritablement un groupe, ou seulement l'incarnation d'un seul homme, en l'occurrence Robin Pecknold ? On peut se poser la question lorsque, hier soir, nous somme ressortis, avec Vincent, éblouis par la performance vocale de Robin qui a, ce soir, éclipsé tout le reste du groupe : je ne me souviens pas d'ailleurs que cela m'ait fait le même effet il y a quelques temps à l'Olympia. Mais revenons en ce début de soirée, où sous un ciel gris presque automnal je me suis rendu au Grand Rex où m'attendait Vincent… Un Grand Rex avec sa façade en travaux devant laquelle j'ai eu aussi le grand plaisir de retrouver Elena, que je n'avais pas vue depuis le concert de Cocoon à la Maro. Pas besoin de se presser, c'est l'avantage des places numérotées, et nous voilà dans la grande salle, au quatrième rang plein centre. Il y a peu de monde alors qu'il est déjà 19h45, c'est vrai que je me posais la question de savoir si l'organisateur n'avait pas été un peu présomptueux en les programmant dans cette salle qui peut tout de même contenir 2600 personnes. Mais non, le pari a été gagné, car la salle s'est révélée en fin de compte pratiquement pleine. Oliver et Cécile sont présents, ainsi que Robert, toujours avec sa béquille. Atmosphère confortable et douillette, pas vraiment rock'n'roll, mais pour un concert des Fleet Foxes, c'est très bien.

Je ne sais plus trop quelle heure il est - car je me suis assoupi quelques minutes - mais les lumières viennent de s'éteindre alors que la salle est encore loin d'être remplie. Blitzen Trapper, un groupe en provenance de Portland (Oregon), fait son apparition. Ils sont six sur scène, et leur musique peut être apparentée à du folk/rock, tout simplement. Alternances de morceaux bien enlevés et d'autres plus cool, ce n'est pas désagréable, mais j'avoue qu'au bout des quarante minutes de leur set, je commençais à m'ennuyer un peu. Bon, le confort des fauteuils n'y était surement pas étranger, car l'envie de somnoler m'est souvent venue, mais en tout cas Blitzen Trapper n'a pas été ridicule, il faudra que je réécoute plus attentivement.

Nouvelle attente toujours aussi agréable, la salle se remplit peu à peu, et vers 21h35, le noir se fait et les Fleet Foxes entrent en scène. Robin porte un bonnet rouge qui le ferait presque passer pour le fils ou le petit fils du commandant Cousteau (d'ailleurs quelqu'un dans la salle fera la remarque). L'atmosphère est feutrée, pas un bruit pendant que les musiciens prennent place et se préparent. Le début du concert est une mise en condition, un hors d'œuvre ou plutôt un apéritif. Son parfait quoique un peu sous amplifié lors des deux premiers morceaux, pour l'instant le concert est bien sans plus, avec mélange de morceaux du premier EP « Sun Giant » et du dernier album en date, mais, paradoxalement, je vais commencer à entrer véritablement dans le concert par l'intermédiaire d'un nouveau morceau plus que prometteur, Bedouin Dress qui laisse augurer une belle suite à l'album Fleet Foxes. C'est peu dire que Robin Pecknold est l'élément moteur du groupe, il n'y aura guère que Josh Tillman que l'on remarquera de temps en temps : il sera le seul hormis Robin à prendre la parole. Mais il ne faut pas non plus croire que Robin soit un tyran sans partage, mais c'est tout simplement que sans lui et sa voix phénoménale, le groupe n'aurait pas de raisons d'exister. On compare Fleet Foxes à Simon & Garfunkel ou à CSN&Y et parfois aussi aux Beach Boys… oui, sans doute, mais dans le cas présent, la voix est l'affaire d'un seul homme, Robin Pecknold, qui tout au long de se concert va, entre chaque morceau, soigner sa gorge en buvant divers breuvages fumants (du thé ?), en prenant tout son temps : on aurait cru qu'il était à la maison, avec juste quelques centaines d'invités venus pour une soirée chaude et conviviale ! Et ce petit rituel va, au fur et à mesure que le concert avance, être un instant de détente amusant, dans le sens qu'il est drôle de le voir prendre son temps, comme s’il était seul chez lui, mais sans arrogance, avec presque une once de malice. Et conviviale, elle le fut, cette soirée, car une fois entré dans le concert, je n'en suis plus du tout sorti, fasciné par les voix et les harmonies, la candeur et la joie que j'ai ressenties lors de certains morceaux.

On va atteindre des sommets lorsque vient le temps de la trilogie éblouissante composé de White Winter Hymnal, Ragged Wood et bien sûr Your Protector. Et là, on se dit que oui, les Fleet Foxes sont grands et uniques. Car c'est tout simplement beau à en pleurer. Mais en vérité, ce n'est qu'une étape dans l'ascension au bonheur, car ce qui va suivre sera tout simplement génial : Robin s’empare d’une guitare acoustique et s'avance sur le devant de la scène, et là, sans amplification aucune, il interprète Tiger Mountain Peasant Song... Le choc, tout simplement. Grandiose... et, quelque part, irréel... la salle est tétanisée, tous les regards sont fixés sur cette silhouette vêtue de son bonnet rouge qui déclame sa chanson sans aucun artifice, naturellement et surtout magnifiquement bien. Que dire, sinon que des frissons me traversent le corps ? Nous sommes passés dans une autre dimension. Car rares sont les artistes qui peuvent se vanter d’une telle performance. Barbara Carlotti l'avait déjà fait, mais dans des petites salles, avec un public ramassé autour d'elle… Mais là, dans l'immensité du Grand Rex, la voix de Robin Pecknold nous a tous submergés.

Le reste du concert ne sera plus qu’un bonus, avec encore des morceaux joués seul par Robin, des moments éblouissants, bien sûr, et un finale - avant rappels - lumineux avec Mykonos. On souffle quelques minutes, le temps s'est écoulé à une vitesse phénoménale, signe que le concert était bon… Et puis c'est le rappel, la confirmation de ce que l'on vient de vivre, avec une fois de plus Robin seul à avec sa guitare, et enfin un Blue Ridge Mountains plein de convivialité et de plaisir avec la participation de Blitzen Trapper : c'est donc une douzaine de personnes qui font leurs adieux, non seulement à Paris, mais aussi à la longue tournée de 18 mois qui s'achève en apothéose.

C'est franchement une consécration pour Fleet Foxes, j'avais un peu peur que leur prestation d'il y a un an à l'Olympia n’ait été qu'un feu de paille, mais je me suis trompé, ce soir ils ont non seulement confirmé tout le bien que je pensais d'eux, mais en plus, ils ont acquis le petit plus qui a fait que ce concert a dépassé en émotion tout ce qu'ils avaient généré auparavant. Robin Pecknold est un vagabond de la musique, un troubadour d'un autre temps, qui vient nous apporter sa vision d’un genre musical que l'on peut qualifier de folk, certainement, quoique par moments une grande place soit faite à de grandes envolées harmoniques chaleureuses et endiablées : Alela Diane représente le folk hanté, les Fleet Foxes, eux, sont les représentants du folk lumineux ! Et, comme Alela le disait un an plus tôt sur la scène de l'Olympia : « The Fleet Foxes were amazing tonight ! »…

On quitte à regrets nos fauteuils confortables, Elena me sourit, des étoiles plein les yeux, Oliver et Vincent sont eux aussi encore sous le charme, on quitte doucement la salle, car il faut encore laisser vivre les instants magiques que l'on a vécus : l'image de Robin chantant a capella est encore dans mon esprit, un moment presque irréel et intemporel qu'on aimerait pouvoir faire partager à nos amis absents. J'avoue que le Grand Rex était le choix idéal pour cette soirée, malgré le fait d'être assis, ce que je n'aime pas trop d'habitude... Et surtout les Fleet Foxes ont confirmé qu'ils n'étaient pas qu'un groupe de plus, non, ils sont uniques dans leur musique, uniques surtout de par leur leader charismatique.

J'oubliais, mais c'est presque anecdotique, le concert aura duré 1h20 ce soir. »










Blitzen Trapper est un groupe de folk de Portland et a été formé en 2000. Ils sont à l'origine de 4 albums dont le plus récent est sorti en 2008.

(http://www.myspace.com/blitzentrapper)



Groupe indépendant de pop-folk baroque, les Fleet Foxes viennent de Seattle. Signé sur Sub Pop et Bella Union, ce groupe de doux rêveurs débute sa carrière discographique en février 2008 avec la sortie de l’EP Sun Giant aux USA. Le groupe surprend par un son qui emprunte des aspects très classiques au rock, au folk et même aux chants médiévaux.

(http://www.myspace.com/fleetfoxes)

2003 Blitzen Trapper
2004 Field Rexx
2007 Wild Mountain Nation
2008 Furr
2009 Black River Killer (EP)



Sun Giant (EP) - 25 février 2008
Fleet Foxes
- 3 June 2008





Earley (guitar/vocals)
Erik Menteer (guitar/keyboard)
Brian Adrian Koch (drums/vocals)
Michael VanPelt, (bass)
Drew Laughery (keyboards)
Marty Marquis (guitar, keyboards, vocals)
















Robin Pecknold : Vocal & Acoustic Guitar
Skyler Skjelset : Guitar
Casey Wescott : Keyboards
Christian Wargo : Bass
Nicholas Peterson : Drums




01. Sun Giant (Sun Giant EP - 2008)
02. Sun It Rises (Fleet Foxes - 2008)
03. Drops In The River (Sun Giant EP - 2008)
04. English House (Sun Giant EP - 2008)
05. Bedouin Dress (New Song)
06. White Winter Hymnal (Fleet Foxes - 2008)
07. Ragged Wood (Fleet Foxes - 2008)
08. Your Protector (Fleet Foxes - 2008)
09. Tiger Mountain Peasant Song (Robin Pecknold on acoustic guitar, solo) (Fleet Foxes - 2008)
10. Blue Spotted Tail (Robin Pecknold on acoustic guitar, solo) (New Song)
11. Lorelai (Robin Pecknold on acouystic guitar, solo) (New Song)
He Doesn't Know Why (Fleet Foxes - 2008)
Mykonos (Sun Giant EP - 2008)

Encore

14. Katie Cruel (Robin Pecknold on acoustic guitar, solo) (Cover Karen Dalton)
15. Oliver James (Robin Pecknold on acoustic guitar, solo) (Fleet Foxes - 2008)
16. Blue Ridge Mountains (With Blitzen Trapper) (Fleet Foxes - 2008)

La durée du concert : 1h25


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