SPARKS ~ L'Elysée Montmartre. Paris.

mercredi 27 septembre 2006

SPARKS ~ L'Elysée Montmartre. Paris.

Ce qu’en a pensé Vik :

« Olympia le 14 Décembre 1974 : ça vous rappelle quelque chose ? ..."Kimono my house", "This town ain't big enough for both of us"...

Un concert événement ! Un événement musical incontournable ! La France semblée avoir oublié Sparks et Sparks semblé avoir oublié la France puisque leur dernier concert à Paris remonte à plus de 25 ans : c'était au Palace (salle de concert toujours fermé, malgré notre projet de rachat). Enfin cette prestation tant attendue est arrivée. Un groupe très culte: Russell Mael sur les vocals, Ron Mael sur les claviers. Alors voila, c'est fait, je suis devant l'Elysée Montmartre, place de concert en main et sourire aux lèvres : des fois, la vie nous offre un grand moment.

Arrivé aux abords de 17H30, je prends mon mal en patience, mais ça n'a aucune importance, en faisant la queue que ne semble pas perturber une foule de fans concentrés et impatients. Déjà de groupies sont debout et serrées comme des sardines à faire le pied de grue pour être sûres d'être pile devant la scène ! C'est une belle soirée le 27 septembre ! Je vous épargnerais mon parcours du combattant avant de pouvoir palper la précieuse entrée... et ma colonne fétiche. Enfin bref, pas encore trop de monde devant la scène a 19 heures mais ceux qui sont là donne le ton du public: jeune, moins jeune avec des t-shirts « Kimono my house » et « Propaganda ». Des fans ? Surement. Marco et Cathy était là. A ma droite il y avait les caméras de Tracks pour Arte. On attend on parle des Sparks, des albums et de cette seconde tournée européenne. Je sens déjà que ce concert sera unique. ... le groupe rock/pop de légende SPARKS alias les frères Ron et Russell Mael qui fêtent leur trente cinq ans de carrière et nous présentent leur vingtième album «Hello Young Lovers» (sorti en février 2006)… mais si vous ne connaissez pas « Lil' Beethoven », achetez-le aussi. Les deux albums se répondent, se font écho, et tranchent complètement de tout ce qui se fait aujourd'hui.

20h30 : Les lumières s’éteignent… ils sont là. Des écrans derrière eux, des images, l’univers des Sparks, des deux frères MAEL : Ron Mael, mélodiste exceptionnel au delà de son look "moustachu qui rit jamais" devant son synthé très Roland, dont la chaleur typique de la marque se retrouve dans leurs titres et Russell Mael, dont la voix laisse...sans voix. It's a Sparks show tonight avec une batteuse, c'est la délicieuse Tammy Glover !!! Sur scène, Sparks fait une première partie du show avec l'interprétation de tous les titres de leur dernier album "Hello Young Lovers" (excellentissime, bien que légèrement inférieur à l'avant-dernier "Lil' Beethoven" qui lui est sublimissime) puis une seconde partie avec une série de morceaux retraçant l'ensemble de leur carrière beaucoup de oldies but goldies, de quoi réjouir tous les amateurs de Kimono My House, Propaganda, Indiscreet etc… Chaque titre surprend, séduit et enthousiasme ! De l'énergie et une tension qui monte toujours avec des moyens impressionnants mais sans esbroufe, et avec beaucoup d'humour ! Des guitares décoiffantes, des synthés sidérants et une voix divine.

Le très spectorien "Never Turn Your Back On Mother Earth" c'est quelque chose de magique, puis "Singing in the shower"… It was only a lover's game, now we're trapped in the world, of our dreams , All the same as the evening rain , All the same as the sound of the sea … le souvenir avec les Rita M. est là, delirant, entre orgues et guitares, et toujours aussi mélodique.Une interprétation vigoureuse qui ne laisse aucune part à la nostalgie. Russell Mael chante avec une inflexion merveilleusement sardonique dans sa voix.

Musicalement, un show principalement conduit par des sons pré-enregistrés de clavier, mais le but est de stimuler le visuelle. Le groupe est au mieux de sa forme, avec cinq musiciens sur scène, dont un bassiste, rare. Il est facile d'oublier que personne - sauf Frank Zappa - n'a jamais traversé la pop music avec une telle folie et une telle sensibilité farouche. Ces chansons ont surtout survécu parce qu'elles transcendent le genre - glam rock - d'où elles sont issues. Bref, il faut écouter et se

laisser surprendre … Bien sûr il y a une bonne cuillérée de délire dans leur tube "This town isn't big enough for the both of us" … on ne peut pas se remettre complètement de ce joyau… éblouissant sur lequel les vocalises de Russel Mael font étalage de toute leur classe… Shower, another shower,You've got to look your best for her and be clean everywhere, Heartbeat, increasing heartbeat … il est difficile de chanter jusqu'au bout sans avoir envie de rigoler. Russell a coupé ses boucles brunes et il s'est créé une silhouette de dandy mais c’est Ron la véritable âme des Sparks, ayant toujours l'air du type qui vient de se réveiller par hasard, assis à un clavier, au milieu d''un groupe de rock et il porte les mêmes cheveux gominés, la même moustache de rongeur et la même expression sinistre depuis 30 ans. Rock confettis et voix haut perchée sur scène, c'est quelque chose. Une ambiance de feu et un concert de grande qualité. "Suburban homeboy" en final, et Ron a gardé le plus bizarre pour la fin : pendant les 5 minutes de Standing Ovation ,il s’est contenté de regarder le public en souriant vaguement.

Ce serait peut-être un peu trop tôt pour crier au génie ? Ceux qui découvraient les Mael pour la première fois sur scène n'ont pas été déçus! Avec des mélodies bizarres et un modèle songwriting uniquement intelligent, les Sparks sont resté le plus innovateur des groupes des dernières trois décennies avec leur electro pop de qualité affichée sur plusieurs albums, malgré que la postérité s’évertue à négliger depuis plusieurs années.

J'en ai encore plein les yeux et plein les oreilles.

When I'm with you

I lose a lot of sleep when I'm with you

I meet a lot of people when I'm with you, with you, with you »

photos de http://www.photosconcerts.com/sparks-paris-elysee-montmartre-2006-09-27-1176

Sparks est un groupe pop-rock fondé par Ron & Russel Mael à Los Angeles en 1968. Le vingtième album de Sparks, Hello Young Lovers est sorti en février 2006. Il est royalement accueilli par les critiques et le public.Trop méconnue, leur œuvre mérite incontestablement le détour.....

    •    Sparks / Halfnelson (1971)
    •    A Woofer in Tweeter's Clothing (1972)
    •    Kimono My House (1974)
    •    Propaganda (1974)
    •    Indiscreet (1975)
    •    Big Beat (1976)
    •    Introducing Sparks (1977)
    •    No. 1 In Heaven (1979)
    •    Terminal Jive (1980)
    •    Whomp That Sucker (1981)
    •    Angst in My Pants (1982)
    •    In Outer Space (1983)
    •    Pulling Rabbits Out of a Hat (1984)
    •    Music That You Can Dance To (1986)
    •    Interior Design (1988)
    •    Gratuitous Sax & Senseless Violins (1994)
    •    Plagiarism (1997)
    •    Balls (2000)
    •    Lil' Beethoven (2002)
    •    Hello Young Lovers (2006)
    •    Exotic Creatures Of The Deep (2008)
    •    The Seduction of Ingmar Bergman (2009)

RUSSELL MAEL: Vocals

RON MAEL: Keys

TAMMY GLOVER: Drums (ex-CHEWY MARBLE)

DEAN MENTA: Guitar (ex-FAITH NO MORE)

STEVE Mc DONALD: Bass (RED KROSS)

JOSH KLINGHOFFER: Guitar (BECK)

Set 1

It's a Sparks show tonight

Set 2

Something for the girl with everything
Tryouts for the human race
The n°1 song in heaven
Pineapple
Never turn your back on mother earth
Singing in the shower
This town
Amateur hour
When I'm with you
When do I get to sing My Way
Suburban homeboy