gUiLLeMoTs ~ La Maroquinerie. Paris.

lundi 19 février 2007

gUiLLeMoTs ~ La Maroquinerie. Paris.

Première partie : Marie Modiano

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« De Guillemots, je ne connaissait que le mini Lp, « From The Cliffs , sorti l'an dernier, qui ne m'avait pas laissé un grand souvenir. J'avais pourtant plusieurs raisons d'aller à ce concert : d'abord la curiosité, ensuite le fait que ce soit à la Maroquinerie – ma salle préférée -, et surtout pouvoir retrouver Delphine, expatriée ou plutôt rapatriée dans son Sud-Ouest natal. Comme souvent, personne encore à 18h15, c’est l'occasion de boire un verre au bar et de discuter musique (Brit pop surtout !!). Un moment agréable, qui nous permet de patienter jusqu’à l'ouverture des portes, prévue vers 19h45. Nous sommes placés cette fois à droite, au niveau des marches. Ce soir encore, la Maroquinerie a fait le plein, les derniers billets ayant dû être vendus sur place.

En première partie, nous avons droit à une charmante jeune femme, Marie Modiano : pas grand chose à dire, de son court set d'une vingtaine de minutes, très intimiste (seule avec sa guitare), assez ennuyeux... Peter Von Poehl est venu la rejoindre pour un morceau. La salle est maintenant pleine, et c’est amusant de constater la différence d'âge avec la soirée de jeudi (The Blood Arm). Le public a bien 10 ans de plus !! Il est dommage que les gens n'aient pas un éventail de goûts musicaux plus étendu, et se cantonnent à un seul style musical, sans mélanger les genres…!!

21h05, les lumières s'éteignent. Le groupe se compose en premier lieu de Fyfe Dangerfield (drôle de prénom), chef d'orchestre et centre de gUiLLeMoTs, qui joue des claviers (+ toutes sortes de bidouillages électroniques), et parfois des parties de guitares. Il trône d’ailleurs sur son fauteuil au centre de la scène ! A sa droite, le guitariste MC Lord Magrão (ils ont vraiment des noms qui tuent !!), guitariste et bidouilleur à ses heures (il joue de la "machine à écrire"), le batteur Greig Stewart et enfin, la plus que ravissante Aristazabal Hawkes à la contrebasse (Canadienne d'origine - qui aurait parait-il une liaison avec Johnny Borrell !!). Il faut aussi ajouter une paire de cuivres.

J'attendais un concert assez froid et figé au niveau de l'interprétation et du comportement des musiciens, et je me suis trompé : d’ailleurs, Fyfe (qui, avec sa tignasse abondante et sa barbe naissante, me fait penser à Leonardo Di Caprio) s'essaiera plusieurs fois à quelques phrases de Français. Le son est remarquable, ce qui est assez souvent le cas à la Maroquinerie (même si l'on peut reprocher la limitation du son aux 105 db réglementaires quand on est au fond de la salle). Je n’avais pas réalisé sur disque combien le synthé est omniprésent : cela ressort beaucoup plus en live, et c’est loin d’être désagréable, avec toutes sortes de bruitages assez déconcertants parfois, mais toujours intéressants. J'ai vraiment aimé les moments les plus rock, avec un rythme entretenu par la contrebasse de Aristazabal.

Les morceaux plus lents et plus intimistes me touchent moins, voir m’ennuient parfois - je dois le dire -, mais c’est largement compensé par le fait qu'avec Guillemots, on évolue dans un univers assez bizarre et baroque, plein de charme. Ne connaissant pas l’album, les morceaux que j'ai le plus appréciés sont Trains To Brazil, bien sûr, Made Up Love Song et Go Away… Un petit regret, qu'ils n'aient pas interprété Over The Stairs. Pour résumer, on trouve sur scène le petit grain de folie ou de chaleur qui manque sur disque, avec des musiciens qui se font (et nous font) manifestement plaisir.

Sans crier au génie, j'ai passé un moment agréable avec ce concert (à noter d'ailleurs que gUiLLeMoTs ont joué 1h45, ce qui n’est pas courant !!). Public conquis… Pour ma part, je retournerai volontiers les voir. Nous avons fini le concert au bar, où j'ai effectivement pu constater que Aristazabal était SEXY (comme l'avait d'ailleurs annoncé Fyfe durant le concert… il l'avait présentée comme "la sexualité" !). »