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mardi 22 mai 2007

THE SMASHING PUMPKINS ~ Le Grand Rex. Paris.













Ce qu’en a pensé Vik :
 
« Le Grand Retour !!! Concert archi complet, les billets s’étaient quasiment vendus dans le quart d’heure qui a suivi leur mise en vente. Il faut dire que l’affiche était alléchante, puisque c’est le 1er concert programmé de la tournée mondiale des Smashing Pumpkins, et leur grand retour après 7 ans d’absence et la séparation en 2000, une "tournée d'adieu" marquée par un show gigantesque à Bercy le 19 octobre . Donc c’est l’effervescence aux abords du cinéma, ça parle anglais à tout va, le public a l’air d’être particulièrement connaisseur, et les vendeurs au marché noir font leur boulot avec un grand sourire, preuve supplémentaire de l’importance de l’évènement. Il y a sept ans, donc. Une éternité. Comment, en outre, ne pas faire montre de déception après avoir appris que la configuration d'origine serait amputée de moitié puisque, à l'exception de Billy Corgan et du batteur Jimmy Chamberlin, ni D'Arcy ni sa remplaçante Melissa Auf Der Maur (basse), pas plus que James Iha (guitare), ne faisaient encore partie du groupe. L'excitation est palpable, mais le moment est-il historique ? Par définition ça craint, les reformations. Ça en revient habituellement à des bandes de vieux sur le retour cherchant à se refaire.


20 h 30 : Les lumières s'éteignent que déjà l'excitation gagne, ça tape dans les mains, ça siffle, c'est la contamination parmi les rangs du public, dans la fosse, aux étages. Je suis au premier rang, sécu en béton armé impossible d'avancer d'un mètre vers la scène, tout le monde debout et finalement c'était plutôt bien conçu (en tous cas pour le premier rang). Ca commence par une introduction musicale comme on en rencontre de plus en plus souvent. Et c’est l’arrivée sur scène: The Smashing Pumpkins ! Du groupe orignal, ne subsistent que Billy Corgan (chanteur/lead guitar) et Jimmy Chamberlain (batteur), et comme on ne change pas un équipe qui gagne, il y a une bassiste Ginger Reyes, et un guitariste asiatique Jeff Schroeder - en remplacement respectivement de D’Arcy / Melissa Auf Der Maur et James Iha - presque une copie conforme point pour point. J’étais devant dans l'allée côté Ginger. On le sent, dès l'intro fracassante de Jimmy à la batterie, le son va être fort et les amplis à fond et les guitares sont distordues à l’envi. La voix est bien présente et n'a pas bougé , et l’équilibre sonore excellent, même s’il y a quelques duretés dans l’aigu, certainement dues à la salle. On en aura plein les yeux. Ils impressionnent sur scène, tout de blanc vêtus, sorte d’alchémie entre Nosferatu et Startrek, pour peu, on se croirait à la messe... ça commence par “United States” parfait pour la mise en bouche.

"Today" joué en 2ème morceau déclenche une salve d’applaudissements, et leur assure un respect certain. Dès le 3ème morceau, ils sont rejoints par une claviériste Lisa Harriton - qui a l’air très mignonne, et dont les formes sont bien mises en valeur par l’éclairage, mais je m’égare. Plaisir de découvrir les nouvelles chansons de Zeitgeist, puissantes, noires, parfois même glauques, ou tout simplement dynamiques. "Tarantula" prend toute sa réelle dimension sur Plaisir de retrouver les tubes de toujours, "Stand Inside Your Love" ou bien le rageur "Bullet With My Butterfly Wings".

Sensations toujours aussi intactes que la première fois où on les a écouté. Que ce soit un fougueux "Zero" … My reflection, dirty mirror, There's no connection to myself, I'm your lover, I'm your zero… ou un larmoyant "Disarm". Le mélange entre les impressions éprouvées lors du concert et les souvenirs émus qu'on garde de ces classiques, décuple la saveur. Ainsi "Tonight, Tonight" a été scandé… We're not the same, we're different tonight,Tonight, so bright, Tonight, And you know you're never surepar tout un public entièrement conquis. Plaisir aussi de s'attendrir devant ces chansons tristounettes pour l'occasion, dans une version unique, jouées par Billy seul, à la guitare sèche, et aidée par un clavier, comme "33", "Winterlong" ou bien encore "Rocket", complètement adoucie pour le coup, et quasiment méconnaissable. Plaisir de saisir au vif ces alternances d'atmosphères, entre tempête et acalmie, comme sur le monstreux "Gossamer", qui fut l'occasion d'un dialogue étonnant entre les deux guitaristes qui se répondaient à coup de chants de sirènes ! Envoutant. Et plaisir enfin de découvrir toutes ces nouveautés, ces petites surprises, que seuls les Smashing Pumpkins peuvent nous réserver, et qui rendent à chaque fois leurs concerts uniques. Comme la présence du sublime "Home" ou de l'extraordinaire "Hummer", avec son passage psychédélique de fin, inoubliable, et sa contrepétrie: "Life is a hummer, life is a drag". Billy osera même finir un rappel par un "Annie Dog" incongrue mais magnifique de simplicité et de beauté.

C'est en live que se transmet l'énergie des Pumpkins, qui n'ont rien perdu avec le temps de leur fougue ou de leur bonheur à jouer sur scène. La preuve avec une prestation de près de trois heures, qui laissa tout le monde pantois d'admiration. Impossible de retenir des moments clés, tant la durée totale du concert ne fut qu'une accumulation de point d'orgues, comme "1979", hymne repris en cœur, ou "Cherub Rock", titre sonique qui secoua le public, qu'il soit dans la fosse ou dans les balcons, debout, applaudissant et levant les bras. Le concert était d'une telle intensité, les retrouvailles tellement émouvantes, que le public ne voulait plus quitter la salle, médusé par le spectacle, soutenu par un éclairage de néons colorés, dont les ambiances donnèrent le ton..

Alors lorsque commença le fouilli sonore et noisy de "Silverfuk", joué en rappel, toute la salle du Grand Rex chavira. Violent, cathartique, désordonné, émouvant, épique, ce morceau transporte littéralement, procure des sensations inouïes et fait battre le cœur comme jamais. Et lorsque la tension chute pour un passage expérimental, les sensations se réfèrent à des lois et des impressions cosmiques. Etendu sur plus d'un quart d'heure, incluant un clin d'œil au "The End" des Doors, livrant des dialogues de solos de guitares, montant crescendo dans la puissance, ponctué par les cris sauvages de Billy, ce morceau fleuve finit par dévier vers une longue session jam complètement hypnotique, médusant sur l'instant, comme se rappelant au bon souvenir.

Car les Smashing Pumpkins seront toujours les Smashing Pumpkins. Et leurs concerts seront toujours des moments inoubliables et inégalables. Des instants de bonheur à vivre pour ne plus s'en défaire ensuite. Alors lorsqu'au deuxième rappel, retentissent les premières paroles de "Muzzle", chanson culte par excellence, dont les textes auront marqué toutes une génération, on ne peut que ressentir un pincement au cœur, de constater que l'instant magique touche à sa fin. Et l'on conserve, alors précieusement, comme un cadeau, lorsque les lumières se rallument et que Billy finit de saluer le public, ces quelques mots, qui ont fait notre adolescence: "The world so hard to understand, is the world you can't live without". Et puis ensuite, il ne reste plus qu'une chose à dire : un spectacle grandiose, absolument époustouflant, des sensations d’une intensité inouïe !

Un des concerts de l'année, que ceux qui m'appellent ont tour à tour rêvé, espéré, attendu puis finalement vécu. Donc le concert en lui-même excellent. Le meilleur des 5 concerts que j'ai fait du groupe, un son bon, des jeux de lumières fabuleux. E N O R M E! Quel pied, la jouissance absolue, indescriptible. Ce concert - qui a d’ailleurs été filmé par au moins 5 caméras - était absolument incontournable, et c’est un doux euphémisme. C’est l’endroit où il fallait CE soir, sans l’ombre d’un doute.

A la sortie du Rex, le sourire hagard du bienheureux et les yeux aussi perdu qu'après une bonne cuite, je rentre après quasiment 3 heures de show (2h53), et quelques acouphènes en plus !!! Parfois il est des moments dans la vie où l’on se demande si ce que l’on a vécu à bien eu lieux. Certains jours, le bonheur existe.
… The impossible is possible tonight
Believe in me as I believe in you, tonight …
»





photos de matthew f


Les Smashing Pumpkins sont un groupe de rock alternatif américain, originaire de Chicago. Le groupe est articulé autour du chanteur et guitariste Billy Corgan, qui est le seul membre à avoir participé à tous les albums du groupe. Il faudra attendre «Siamese Dream» en 1994 pour que le groupe se face une place dans l’univers rock/grunge déjà occupé par Sonic Youth. Arrive ensuite, un des albums rock les plus vendus au monde : «Mellon Collie & The Infinite Sadness», un opus aérien, profond et expérimental qui placera le groupe dans la branche dure du rock de la fin du 20ème siècle. Suit le gothique «Adore» en 1998 au succès contestable. D’Arcy cède sa place à Melissa Auf Der Maur (ex-Hole) et Jimmy Chamberlin, parti depuis 1996, réintègre le groupe. «Machina» sera leur denier opus, en 2000, avant que le groupe ne décide de se dissoudre.

Billy Corgan déclare en 2005 son intention de reformer le combo. Les rumeurs et mystères vont bon train jusqu’en février 2007 où les Smashing annoncent la sortie d’un nouvel album et une très courte et exceptionnelle tournée estivale.





Gish (1991)
Siamese Dream (1993)
Mellon Collie and the Infinite Sadness (1995)
Adore (1998)
Machina/The Machines of God (2000)
Machina II/The Friends & Enemies of Modern Music (2000)
Zeitgeist (2007)





Billy Corgan - vocals, guitar
Jimmy Chamberlin - drums, percussion
Ginger Reyes - bass, backing vocals
Jeff Schroeder - guitar
Lisa Harriton - keys, backing vocals



La Setlist du Concert
THE SMASHING PUMPKINS


01 - United States (Zeitgeist - 2007)
02 - Today (Siamese Dream - 1993)
03 - Stand Inside Your Love (Machina/The Machines of God - 2000)
04 - Bleeding The Orchid (Zeitgeist - 2007)
05 - Doomsday Clock (Zeitgeist - 2007)
06 - Home (Machina II/The Friends and Enemies of Modern Music - 2000)
07 - Hummer (Siamese Dream - 1993)
08 - Starz (Zeitgeist - 2007)
09 - Tarantula (Zeitgeist - 2007)
10 - Bullet With Butterfly Wings (Bullet With Butterfly Wings - 1979)
11 - Gossamer (New Song)

12 - God And Country (Zeitgeist - 2007)
13 - Thirty-Three (Mellon Collie and the Infinite Sadness - 1995)
14 - Rocket (Siamese Dream - 1993)
15 - Winterlong (New Song)
16 - To Sheila (Adore - 1998)
17 - Glass And The Ghost Children (Machina/The Machines of God - 2000)
18 - Cherub Rock (Siamese Dream - 1993)
19 - 1979 (Mellon Collie and the Infinite Sadness - 1995)
20 - Tonight, Tonight (Mellon Collie and the Infinite Sadness - 1995)
21 - Never Lost (New Song)
22 - That's the Way (My Love Is) (Zeitgeist - 2007)
23 - Disarm (Siamese Dream - 1993)
24 - Zero (Mellon Collie and the Infinite Sadness - 1995)
25 - Untitled (Single - Rotten Apples - 2001)

Encore 1

26 - Shame (Adore - 1998)
27 - Silverfuck (Siamese Dream - 1993) > The End [The Doors] (tease)

Encore 2

28 - Annie Dog (Adore - 1998)
29 - Muzzle (Mellon Collie and the Infinite Sadness - 1995)

La durée du concert : 2h53

AFFICHE / PROMO / FLYER




The Smashing Pumpkins - Paris, France May 22, 2007


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