

Première partie : Marit Bergman / Elvis Perkins / Los Campesinos ! / ??

... Et le show commence avec les dialogues d'un vieux film hollywoodien, et quand le rideau s'ouvre, Marit Bergman apparaît, radieuse dans une tenue très glamour : robe rouge à la Marylin , châle noir, coiffure années 40, maquillage à la Ava Gardner , le tout très impressionnant pour un cinéphile comme moi. Malheureusement, la musique ne suit pas : Marit a tendance à nous la faire "gueularde", sur une musique qui frôle souvent la grandiloquence, loin de la légèreté pop. Les sept (7 !) musiciens ont beau avoir le look et l'attitude qui va bien, les 30 minutes qui suivent louchent vers une certaine emphase FM qui n'est pas ma tasse thé. Reste qu'il est difficile de résister à l'énergie et au charme volontaire de Marit, qui finit par gagner l'indulgence du public en le faisant reprendre le refrain sur une chanson dédiée à toutes les putes de Paris (le précédent passage de Marit en ville ayant eu lieu, d'après elle, dans un bordel !).

Lorsque Los Campesinos ! (le "!" est important, pour distinguer ce groupe originaire de Cardiff d'homonymes eux véritablement latins...) entrent sur scène, leur nombre, leur jeunesse et leur fougue rappellent immanquablement les débuts de Belle and Sebastian... Mais un Belle and Sebastian qui préfèrerait les syncopes des Woodentops aux langueurs indies. Un brin de fête foraine, quelques échos de gigues galloises (logique...), mais aussi une volonté téméraire de destructurer leur musique, au risque de fatiguer et de dérouter l'auditeur. Il y a des moments - les plus directs - où c'est assez excitant, et l'enthousiasme de ces quasi lycéens semblerait soulever des montagnes, mais assez souvent on se perd dans ces breaks et ces digressions finalement un peu inutiles (qui a dit prétentieux ?). Au fil des morceaux, l'intérêt s'émousse et leur set se terminera, pour ma part au moins, dans une certaine indifférence.
Pendant la pause suivante, les Inrocks nous refont le même coup que la veille au soir : 3 chansons jouées, en acoustique cette fois, devant le rideau, par une jeune Américaine blonde (dont nous ne saurons pas le nom) : heureusement, elle, elle chante bien, et même si sa musique n'a pas inventé l'eau tiède, on finira par applaudir son courage.
Propulsés par un batteur préhistorique et complètement allumé, The Noisettes mettent enfin le feu à la soirée : voici une musique assez improbable (même si les BellRays creusent paraît-il me même sillon...), sorte de soul vaudou à cheval sur du metal, conduite par Shingai Shoniwa, une chanteuse charismatique et déchaînée : enfin une diva qui ne rend pas de points à Amy Winehouse en profondeur et en puissance vocale, mais qui se donne à fond quand il s'agit de jouer du fuckin' rock'n'roll. Vivant passionnément chacune de ses chansons, Shingai passe sans arrêt de la théâtralisation impudique de sentiments déchirants (voir son impressionnante descente dans la fosse dans un moment particulièrement cathartique) à la pure défonce hard : juchée sur le kit de son batteur fou, balayant l'air à grands coups de basse, elle est l'incarnation parfaite de la sauvagerie et de la grâce. A son côté, Dan Smith assure les parties de guitare avec une prolixité psychédélique réjouissante. Ne manquent à notre enthousiasme que des compositions un peu plus notables. 45 minutes quand même de tonnerre et de larmes, hard et soul intimement mélangées. 45 minutes de musique aussi spectaculaire qu'intime, comme on voudrait toujours qu'elle soit.


Une toute petite heure de concert qui passera comme un rêve, tant chaque chanson est parfaite, sans doute même un peu trop parfaite : Editors peut parfois ressembler à un bolide de compétition, toujours à fond la caisse, tant rythmiquement qu'émotionnellement, et les poses torturées de Tom Smith ne trompent personne, on est ici dans la maîtrise (disons plus du côté de U2 et Coldplay, pour citer des noms qui fâchent), pas dans le désespoir brisé d'un Ian Curtis, malgré la similitude vocale impressionnante. On terminera ce set beaucoup trop court - et donc finalement aussi un peu frustrant, malgré son intensité - par un ... Hospital Doors repris par la foule, extatique, puis par un Fingers in the Factories furieux. Il va nous falloir revoir Editors, et vite !
Est-ce l'habitude, à la seconde journée du festival ? Je sors de ces nouvelles 6 h 30 de station debout beaucoup moins rompu que la veille, même si je dois reconnaître que ce genre de marathon ne constitue pas la meilleure manière d'écouter la musique qu'on aime... »


Marit Bergman est une musicienne suédoise née en 1975 à Rättvik. Elle est connue en Suède comme « la princesse indie-pop ».

Fils de l’infortuné acteur Anthony Perkins et de la photographe Berry Berenson, décédée lors des attentas du 11 septembre, Elvis Perkins a dû voyager avec la tragédie à ses côtés. Aujourd’hui, après être passé par toutes sortes de cafés et festivals, le nord-américain a décidé de se délester de ce poids et de le disperser dans “Ash Wednesday”, perle de folk solennel dans laquelle la douleur est filtré à travers les touches acoustiques et les arrangements délicats. À mi-chemin entre Micah P. Hinson et Elliott Smith, Perkins est en train de percer avec un classique précoce.

Los campesinos! Sont un groupe indie pop de sept étudiants de l'Université de Cardiff, au Pays de Galles. La bande a effectué leur premier concert le 8 mai 2006 et sa réputation continue à croître. Musique résolument pop folle, colorée, trés enjouées, acidulées et mixée à l'arrache. A écouter sans modération.

Fils de l’infortuné acteur Anthony Perkins et de la photographe Berry Berenson, décédée lors des attentas du 11 septembre, Elvis Perkins a dû voyager avec la tragédie à ses côtés. Aujourd’hui, après être passé par toutes sortes de cafés et festivals, le nord-américain a décidé de se délester de ce poids et de le disperser dans “Ash Wednesday”, perle de folk solennel dans laquelle la douleur est filtré à travers les touches acoustiques et les arrangements délicats. À mi-chemin entre Micah P. Hinson et Elliott Smith, Perkins est en train de percer avec un classique précoce.

Los campesinos! Sont un groupe indie pop de sept étudiants de l'Université de Cardiff, au Pays de Galles. La bande a effectué leur premier concert le 8 mai 2006 et sa réputation continue à croître. Musique résolument pop folle, colorée, trés enjouées, acidulées et mixée à l'arrache. A écouter sans modération.


Editors (et non « The Editors ») est un groupe de rock indépendant britannique originaire de Birmingham.L'amplitude épique de leur musique les font souvent comparer à d'illustres prédécesseurs des années 1980 tels que Joy Division, Echo and the Bunnymen, Kitchens of Distinction, etc. Ils ont néanmoins acquis une première identité de groupe, surfant sur la "new new wave" initiée par des groupes américains comme Interpol : atmosphère glaciale, pochette sépulcrale à la Peter Saville, voix caverneuse de Tom Smith (qui peut rappeler effectivement Ian Curtis), guitare incisive, batterie syncopée, lignes de basse puissantes et oppressantes, mélodies martiales et obsédantes, esthétique de l'urgence. Leur premier album The Back Room (25 juillet 2005) obtient un succès critique immédiat.



Shingai Shoniwa : vocal, guitar bass
Dan Smith : vocal, guitar
Jamie Morrison : drums
Dan Smith : vocal, guitar
Jamie Morrison : drums
Tom Smith (vocal & guitar)
Chris Urbanowicz (guitar)
Russ Leetch (bass)
Ed Lay (drums)
Chris Urbanowicz (guitar)
Russ Leetch (bass)
Ed Lay (drums)
Don't Give Up
Iwe
Monte Christo
Motion In The Ocean
Scratch Your Name
Wind Blows Hot
Bribge To Canada
Break Free
Mind The Gap
Nothing To Dread
Sister Rosetta

Bones (2007 An end has a start)
Bullets (2005 The Back Room)
An End Has A Start (2007 An end has a start)
The Weight Of The World ( 2007 An end has a start)
Blood (2005 The Back Room)
Escape The Nest (2007 An end has a start)
When Anger Shows (2007 An end has a start)
Racing Rats (2007 An end has a start)
Munich (2005 The Back Room)
You Are Fading ( 2005 «face B» Bullets)
----ENCORE----
Smokers Outside The Hospital Doors (2007 An end has a start)
Fingers In The Factories (2005 The Back Room)
Bullets (2005 The Back Room)
An End Has A Start (2007 An end has a start)
The Weight Of The World ( 2007 An end has a start)
Blood (2005 The Back Room)
Escape The Nest (2007 An end has a start)
When Anger Shows (2007 An end has a start)
Racing Rats (2007 An end has a start)
Munich (2005 The Back Room)
You Are Fading ( 2005 «face B» Bullets)
----ENCORE----
Smokers Outside The Hospital Doors (2007 An end has a start)
Fingers In The Factories (2005 The Back Room)
AFFICHE / PROMO / FLYER



Noisettes - Don't Give Up

Noisettes - Live Don't Give Up

Editors - Munich

Editors - Smokers Outside The Hospital Doors - (Alternative)


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