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vendredi 27 juin 2008

Bruce Springsteen & The E-Street Band ~ Le Parc Des Princes. Paris.









Ce qu’en a pensé Gilles :

« Quand Vincent m'a dit au mois de janvier dernier qu'il m'avait pris une place pour le concert de Springsteen au Parc Des Princes, je n'avais pas encore imaginé la journée que nous allions passer. Moi, innocemment, je pensais que nous irions « en touristes » tout simplement, peinards sur la pelouse... Mais c'était sans compter sur l'ami Vincent... qui avait déjà tout planifié dans sa tête... Et quand il me dévoila son plan, 2 ou 3 semaines avant le concert, j'ai enfin compris dans quelle galère je m'étais embarqué. Je dois même avouer qu'à un moment, j'ai failli tout laisser tomber, la perspective de faire la queue à partir de 11 heures du matin m'effrayait quelque peu.

Vendredi 27 juin, le jour fatidique est arrivé, je suis moyennement en forme, je pense déjà aux heures de galères qu'il va falloir endurer. Nous arrivons sur place vers 11h30, nous avons pris un peu de retard sur notre planning prévisionnel, la faute à une erreur de parcours pour arriver aux alentours du Parc des Princes. Un Parc encore bien calme, on trouve enfin l'entrée de l'accès pelouse, elle se trouve sur une avenue passant juste devant la tribune Auteuil. La galère commence, cela fait à peine 10 minutes que nous sommes arrivés que le service d'ordre nous parque dans un labyrinthe de barrières installées à même l'avenue sur plusieurs centaines de mètres. L'attente commence, longue et fatigante, je suis séparé de Vincent qui se trouve plus loin devant, moi, je m'assois, puis je fais connaissance d’un père venu de St Etienne avec sa fille et son fils. Sympathique, cela fait passer le temps plus agréablement. 14h00 : le service d'ordre passe dans la queue pour nous mettre un bracelet jaune au poignet, donnant droit à l'accès au « pit », devant la scène. Limité à 3000 personnes, pas une de plus. Le sésame à mon poignet, je me rassois. Pause sandwichs. 15h30, cela commence à s'agiter. 15h45, tout le monde se lève, on progresse en zigzag de quelques dizaines de mètres puis nouvelle pause. 16h15, nouvelle progression, nous sommes maintenant plus ou moins tassés, quelques petits malins (dont je ne citerais pas la nationalité) truandent et gagnent plusieurs places. 17h00, la délivrance, enfin ! Fouille rudimentaire, entrée dans le stade puis cavalcade effrénée vers l'entrée du pit, nouveau contrôle, et enfin... j'arrive aux barrières du premier rang, le long de l'avancée sur la gauche, Vincent, arrivé quelques minutes plus tôt m'a gardé la place : ouf ! Je peux ENFIN respirer, il est 17h15, ma fatigue s'évanouit soudainement car le plus dur est fait. Comme je l'avais déjà constaté pendant la longue attente à l'extérieur du Parc, il y a beaucoup d'étrangers ce soir, avec tout d'abord une majorité d'Italiens qui ont pour la plupart déjà fait le concert de San Siro (Milan), deux jours auparavant, mais aussi des Hollandais, Danois, Anglais et Espagnols. Bref on n'est pas trop sûr d'assister à un concert en France tant le public est international. Maintenant, il ne reste plus qu'a patienter jusqu'a 20h45 / 21h, heure prévue pour le début du concert. 18H30, l'accès aux gradins est ouvert, après quelques minutes j'arrive à avoir Jean Pierre au téléphone, on se retrouvera à la sortie. 20h30, l'échéance approche, on est bien à notre place, pas trop compressés, les tribunes sont maintenant bien remplies, seul le virage Auteuil ne sera pas complet. On nous prévient que les photos sont interdites ce soir, même avec un petit appareil ou un téléphone : encore une fois, c'est n'importe quoi !... mais je range mon appareil.

21h00, le E-Street Band entre sur scène, suivi du boss, et là je ressens d'un coup beaucoup d'émotion, il est là devant nous, un énorme sourire qui lui mange le visage, j'ai vraiment du mal à retenir des larmes, le contre-coup de toute cette attente. Maintenant, on oublie les heures de galères, c'est BRUCE SPRINGSTEEN qui est devant nous, certainement l'un des tout meilleurs artistes en live, et c'est un privilège de le voir. Un morceau de « Darkness... » pour commencer (que je ne connais pas), mais Vincent me dit qu'il le joue rarement en live. Je sais que le concert sera différent de celui de Bercy, ce soir le show sera moins axé sur « Magic » qu'en Décembre dernier. Radio Nowhere suit, moi j'aime bien, le son n'est pas encore top devant, on ne distingue pas trop les instruments, le son général est un peu grossier mais cela ne tardera pas à s'arranger, tout du moins devant car il semblerait que le son, de derrière, ait été assez mauvais. On ne sait ou donner de la tête, de Clarence Clemons qui se trouve le plus près de nous, impressionnant avec ses dreadlocks qui descendent jusqu'au fesses ! Bon, Clarence je l'aime bien, mais il faut quand même bien dire que maintenant, c'est le service minimum, un petit coup de sax de temps en temps, le plus souvent avec son tambourin et lorsqu’il ne joue pas, il retourne s'assoir sur son trône (si si) d'un pas lent et majestueux. Non ce soir, la vedette, outre le boss himself, ce sera tout d'abord Nils Lofgren que j'avais trouvé plus effacé à Bercy. Car ce soir Nils va nous gratifier d'un solo absolument dantesque sur la splendide version de Because The Night, le boss chante juste et quand Nils prends le relais à la guitare, l'excitation nous gagne et lorsque qu'il se met à tourner comme un derviche, c'est carrément la folie, grandiose ! L'autre musicien qui nous a impressionné ce soir est une musicienne, c'est Soozie Tyrell qui nous a enthousiasmés par sa maestria et sa verve au violon...

Nous sommes carrément sur un nuage, les titres s'enchaînent et nous n'avons d'yeux que pour le boss. Je frissonne pratiquement à chaque intro de morceau, Promised Land excellent, Darlington County, sublime, et quand le boss vient faire des incursions sur le devant de la scène (ce qu'il fera à de multiples reprises), c'est la folie complète... mais avec le respect que l'on doit à ce grand bonhomme, les fans le touchent, moi même je n'ai pas pu m'en empécher à deux reprises, et bien que le geste soit quelque part puéril, je me suis fait plaisir. Car Springsteen, quand vous le voyez à moins d'un mètre de vous, quand vous le touchez ou que vous le soutenez pour éviter qu'il tombe en arrière (drôle de moment en première partie de concert où sur notre avancée, il se laissera tomber en arrière, guitare en main, pas de service d'ordre, juste des dizaines de mains pour le retenir et amortir en douceur sa chute en arrière), Springsteen donc est un monsieur impressionnant. Le visage maintenant buriné, un peu moins de cheveux, mais par dessus tout, une bonté et une gentillesse infinies qui rejaillissent sur son visage. Il est heureux, il est parmi des gens qui l'aiment, son énergie, il nous la transmet et nous lui rendons au centuple. Je n'ai plus en tête tous les instants magiques que j'ai vécus, ils sont trop nombreux : quand il revient sur le devant de la scène pour Livin' In The Future, quand il ira prendre délicatement la main d'une toute jeune fille blonde juchée sur les épaules de son papa, et qu'il lui fera un baise-main, ou alors quand il ira récolter dans les premiers rangs toutes les pancartes, affichettes ou banderoles affichant le nom d'une chanson, oui on prend du plaisir, oui ce mec est humain : une superstar à figure humaine, rare de nos jours. Mary's Place, autre beau moment suivi de Fire (avec l'intro de I'm On Fire !). L e boss est déchaîné, il saute sur l'avancée de scène et plutôt que de remonter par de petits escaliers menant à la scène, il préfère sauter ou se jeter directement sur celle-ci, malgré le poids des ans qui se fait sentir, on le voit grimacer de temps en temps, quelque fois il a le souffle presque coupé mais au bout de quelques secondes, il récupère pour repartir de plus belle.

Ce soir la version de The River sera moins belle que celle de Bercy, qui avait été reprise en chœur par tout le public, mais derrière, ce sera un superbe The Rising, et puis un final euphorique et grandiose avec Badlands et Out In The Streets. Que c'est beau, que c'est grand, de plus ce qui fait énormément plaisir, c'est le choix de la set list, différente de celle de Bercy, c'est bien agréable la diversité. Le rappel sera à la hauteur du concert, grandiose avec un beau moment quand Elliot Murphy viendra - non pas seul mais accompagné de son fils Gaspard - pour un Born To Run fédérateur. Dancing in the dark est toujours aussi jouissif, et l'apothéose viendra avec un magnifique American Land (avec Elliot Murphy encore une fois). Beau, grandiose, magistral, que dire de plus ?

2h45 de show, c'était beau et plein d'émotions. Je pense de temps en temps aux détracteurs de Springsteen (et c'est leur droit) qui n'apprécient pas ses chansons. Moi aussi, tout au début j'étais pareil, « The River » ne me plaisait guère. Mais il faut VOIR Springsteen en live, il n'a pas d'équivalent, je pense que c'est pratiquement l’un des seuls à pouvoir tenir une salle ou même un stade de cette manière. On attend que les gens sortent, puis on retrouve JP et sa famille au complet, Monique, Solange et Nathalie, cela fait plaisir, nous sommes encore sous le choc avec Vincent, plein d'étoiles dans la tête, la fatigue de la journée n'existe plus. Ce soir Paris, et particulièrement le Parc des Princes, qui en avait besoin a enfin trouvé un vainqueur : Il s'appelle Bruce Springsteen et ses compagnons se nomment, eux, le E-Street-Band ! »




photos de mik



Bruce Springsteen, est un chanteur et auteur-compositeur américain du New Jersey. Ses premiers pas dans l'univers du rock lui valent son célébrissime surnom « The Boss », en raison de sa passion pour les motos. Il commença à enregistrer avec le E-Street Band en 1973 mais ses deux premiers albums passent inaperçus. Le troisième intitulé Born To Run sorti en 1975 remporte au un énorme succès. La légende est en marche et chaque concert de l’artiste y contribue mais la renommée lui vient de son album aux millions d'exemplaires Born in the USA (1984), et la tournée mondiale à succès qui l'a suivi. Le 2 octobre 2007, jour de sortie de l'album Magic, Springsteen entame une nouvelle tournée mondiale avec le E-Street band.







Sur la scène :

Bruce Springsteen : Vocals, guitar, harmonica
Nils Lofgreen : guitar and vocals
Steven Van Zandt : guitar and vocals
Garry Tallent : bass
Clarence Clemons : sax
Soozie Tyrell : violin, acoustic guitar, vocals
Charles Giordano : organ
Roy Bittan : piano
Max Weinberg : drums







Adam Raised a Cain (Darkness On The Edge Of Town – 1978)
Radio Nowhere (Magic – 2007)
No Surrender (Born in the U.S.A. – 1984)
The Promised Land (Darkness On The Edge Of Town – 1978)
Spirit in the Night (Greetings from Asbury Park, N.J. - 1973)
Rendez-vous (Tracks - 1998)
Candy's Room (Darkness On The Edge Of Town – 1978)
Atlantic City (Nebraska - 1982)
Janey, Don't You Lose Heart (Born to Run – 1975)
Darlington County (Born in the U.S.A. – 1984))
Because The Night (Cover Patti Smith – 1978)
She's The One (Born to Run – 1975)
Livin' In The Future (Magic – 2007)
Mary's Place (The Rising – 2002)
Fire (Robert Gordon – 1978)
For You (solo piano) (Greetings from Asbury Park, N.J. - 1973)
The River (The River – 1980)
The Rising (The Rising – 2002)
Last To Die (Magic – 2007)
Long Walk Home (Magic – 2007)
Badlands (Darkness On The Edge Of Town – 1978)
Out in the Street (The River – 1980)

ENCORES

Girls in Their Summer Clothes (Magic – 2007)
Tenth Avenue Freeze-out (Born to Run – 1975)
Born to Run (w/ Elliott & Gaspard Murphy) (Born to Run – 1975)
Bobby Jean (Born to Run – 1975)
Dancing in the Dark (Born in the U.S.A. – 1984)
American Land (w/ Elliott Murphy) (We Shall Overcome : The Seeger Sessions - 2006)







La durée du concert : 2h45


AFFICHE / PROMO / FLYER













Bruce Springsteen & The E Street Band - Radio Nowhere + (lyrics)



Bruce Springsteen & The E Street Band - A clip of the four first tracks..
Roulette, Don't Look Back, Radio Nowhere and Out In The Street



Bruce Springsteen - Magic


Bruce Springsteen & The E Street Band & Danny Federici
-Sandy
on March 20 Indianapolis - Magic Tour 2008
The last performance of Danny Federici with his band. He's passed away on 17th april 2008 in New York after a three-year battle with melanoma.

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