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vendredi 6 juin 2008

Isobel Campbell & Mark Lanegan - La Cigale. Paris.











Première Partie: PETE GREENWOOD



Ce qu’en a pensé Gilles :

« Après l'avoir manquée 2 fois pour cause pour cause d’autre concert le même soir, je vais enfin pouvoir voir Isobel Campbell, cette fois-ci en duo avec le ténébreux Mark Lanegan, que je retrouve quelques mois après son concert donné avec les Gutter Twins. La soirée commence mal : voulant absolument être devant, j'arrive tôt devant les portes de la salle sauf que... ce n’est pas la bonne ! Je me retrouve devant un Bataclan étonnamment calme et silencieux, Eric avec qui je suis en conversation téléphonique me conseille de vérifier mon billet et… bien sûr, le concert a lieu à la Cigale... 3/4 d'heure plus tard, j'arrive cette fois au bonne endroit, heureusement il y a peu de monde, le premier rang sera assuré. Michael me rejoint in extremis une minute avant l'ouverture des portes, on va se positionner directement au premier rang, pratiquement en plein centre. La Cigale n'a pas fait le plein, l'accès au balcon est fermé, la fosse sera tout de même confortablement remplie ce soir. Le public est difficile à cerner, il y a quelques mecs avec des t-shirts QOTSA, évidemment eux sont là pour Mark… d'autres sont fans de Belle & Sebastien, moi, j'aime les deux artistes donc je suis comblé, quelque part ! J'attends quand même de voir ce que va donner ce concert, car, pour être honnête, j'ai du mal à entrer dans l'album « Sunday At Devil Dirt ». Autant leur premier essai « Ballad Of The Broken Seas » m'avait immédiatement séduit et convaincu, autant là, je suis plus sceptique. On verra bien !

Encore une fois, on nous inflige une première partie « mou du genou », avec le traditionnel songwriter, seul sur scène avec sa guitare acoustique. Cette fois ci, c'est Peter Greenwood qui s'y colle. Courte prestation de 25 minutes environ qui n'a convaincu personne. Pas foncièrement mauvais, non plutôt quelconque et anecdotique. Passons...

Et c'est enfin l'apparition des musiciens sur scène… et je ne peux pas m'empêcher de jurer en découvrant Isobel. Ouh la la !!!!!! Ce soir c'est la réincarnation de Jane Fonda période Barbarella et de Brigitte Bardot période fin des sixties. Une bombe tout simplement, bottes noires, mini robe noire, érotique et sexy, je ne m'attendais pas à cela. Quant à Mark, il est égal à lui même, sourcils froncés, imposant et énigmatique : la belle et la bête, véritablement. Et à ma grande et heureuse surprise, la magie opère dès le premier morceau, les voix sont superbes avec un bonus spécial à l’attention de Marl Lanegan, parfait, sombre et caverneux mais toujours dans le ton : si avec QOTSA et les Gutter Twins, la musique avait tendance à couvrir sa voix, ce soir ce sera fantastique et beau. Quant à Isobel, j'ai été surpris, agréablement je dois le dire, c'est beaucoup de mieux que sur disque. Oh bien sûr, elle n'a pas une voix extraordinaire, mais elle était juste ce soir, et en parfaite harmonie avec celle de Mark. Ce qui est drôle pendant tout le concert, ce sont les coups d'oeil qu'elle lui jette, comme si elle attendait un signe de lui pour dire que tout était ok. C'est vrai, on la sent timide et pudique, malgré la provocation de son style vestimentaire. Et on craque facilement quand on regarde son visage candide et lumineux. De son côté, Mark va à deux ou trois reprises esquisser un sourire envers Isobel, c’est assez rare pour être souligné.

Moi, je me réconcilie avec « Sunday At Devil Dirt », les morceaux issus de cet album prennent une toute autre dimension sur scène, Black Burner sera superbe, quand à Who Built The Road, ce sera un régal, l’un des plus beaux morceaux, avec une atmosphère cinématographique, et des voix en parfaite concordance. Isobel a pas mal de problème avec son violoncelle, mais quand elle en joue, je la regarde, elle est concentrée, ne faisant qu'un avec son instrument. Moment assez drôle quand elle s'énervera (enfin, façon de parler…) car elle, d'habitude si douce, s'adressera a l'ingénieur du son avec un ou deux "fuck" en lui disant que qu'il pouvait aussi la "switcher" pendant qu'il y était, vu les problèmes de son avec son instrument… puis nous regardant avec un grand sourire en s'excusant presque d'avoir été grossière. Et tout cela avec un charme fou... Le groupe (car il y a un groupe avec eux) est sobre et parfaitement dans le ton, rien à redire de se coté là. Les 75 minutes du concert vont défiler à grande allure, pas de temps mort ou d’ennui comme je le craignais. « Ballad Of The Broken Seas » n'est pas oublié non plus, loin de la, avec d'entrée une version magnifique de Deus Ibi Est : j'en frisonne encore, oui, la beauté est encore de ce monde. Pas mal d'ambiance bluesy aussi tout au long du concert (Revolver, Ramblin' Man), beau, très beau tout simplement.

Le rappel sera magnifique avec bien sûr Ramblin' Man en point d'orgue. Voilà, c'est déjà fini, je suis encore sous le charme, je récupère la set list et on va boire un coup au bar de la Cigale. On reste dehors, devant la salle, il fait bon, la température est relativement douce, et au bout d'un petit quart d'heure, Isobel sort de la salle : elle se prête gentiment au jeu des photos et signatures, elle semble de bonne humeur, souriante et disponible. Et je dois remercier Michael pour les photos qu'il a prise d'Isobel et moi car, malheureusement, je n'ai pas pu faire l'inverse, la belle s'éclipsant définitivement. A charge de revanche, Michael (avec Brisa ?). Je suis heureux, comme un gamin je l’admets, et l'assume d'ailleurs, c'est un souvenir qui restera, Isobel étant tellement lumineuse. Belle, très belle soirée, très réussie. »




photos de gilles


Ce duo improbable [dans la veine de Sinatra/Hazelwood] réunit Isobel Campbell, ancienne chanteuse des Belle & Sebastian jusqu´à 2002, violoncelliste et compositrice Écossaise, à la voix angélique et l’ex rockeur tenébreux Mark Lanegan à la voix rauque de Screaming Trees, Queen of the Stone Age et Gutter Twins. Pouvait-on rêver plus belle union ? La rencontre de ces deux univers issus du rock indé, l’un plus vaporeux et l’autre plus rugueux a donné un superbe album en 2006 Ballad of the Broken Seas. 12 titres sous forme de ballades entre blues, folk épuré et country et nomination au Mercury Music Prize pour cet album. La première rencontre plutôt réussie et envoûtante a donné lieu à une suite Sunday at Devil Dirt sortit cette année. Comme pour le précédent album, Isobel a composé et produit tous les titres et Mark vient y poser sa voix caverneuse. Proche des chansons de Tom Waits, un univers plus sombre de cet opus est à découvrir dans le bonheur.





Seafaring song (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Deus ibi est (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
Carry home (M. Lanegan - I’ll Care Of You - 1999 - JL Pierce Cover)
Who built the road (Sunday At Devil Dirt - 2008)
The false husband (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
Ballad of the broken seas (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
Saturday's gone (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
The flame that burns (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Back burner (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Little Sadie (M. Lanegan - I’ll Care Of You - 1999 - Trad.)
Free to walk (Gun Club Cover)
Honey child what can I do? (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
Salvation (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Keep me in mind sweetheart (Sunday At Devil Dirt - 2008)
The circus is leaving town (Ballad Of The Broken Seas - 2006)

Encore

Revolver (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
Come on over (turn me on) (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Ramblin' man (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
Wedding Dress (Bubblegum - 2004)


La durée du concert : 1h15

AFFICHE / PROMO / FLYER




Isobel Campbell & Mark Lanegan - Come Walk With Me



Isobel Campbell & Mark Lanegan - Wedding Dress






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