Ce qu’en a pensé Gilles B. :
« Il y a des groupes comme ça, dont on entend assez souvent parler, en bien généralement, et dont on n'a jamais écouté la musique. C'est la cas pour TV On The Radio, représentatif d'une certaine image que l'on se fait du groupe indé Américain, talentueux avec un public de fidèles qui connait le groupe par cœur, un peu comme pour Death Cab For Cutie, l'autre groupe que j'ai découvert cette année. J'avoue être de plus en plus curieux musicalement parlant, abstraction faite de certaines formes de musique comme le rap que j'ai personnellement du mal à apprécier. Donc la curiosité d'abord, puis la lecture de certains forums sur des blogs, m'ont ouvert l'appétit (musical s'entend). En arrivant au Nouveau Casino, je n'avais comme référence que 5 ou 6 écoutes de « Return To Cookie Mountain », leur second album au titre empreint d'un parfum de film indépendant (là aussi). Et il faut bien l'admettre, j'avais eu beaucoup de mal à entrer dedans. La convivialité de la salle sera la meilleur chose ce soir pour appréhender ce genre de groupe, avec une salle pleine (concert sold out depuis pas mal de temps déjà) et un contact rapproché avec le groupe.
La mauvaise surprise de ce soir sera la pitoyable performance de 2 DJs, propres sur eux avec leur petits pull Lacoste, distillant une musique d'ambiance digne d'une kermesse ou d'un bal pour personnes âgées (aller, il sauveront l'honneur avec un petit mix de My Bloody Valentine). Dure mise en bouche, qui durera quand même 1 bonne heure, TVOTR étant programmé à partir de 21h. Si la musique jusque là était bien tiède, on ne peux pas en dire autant de la température à l'intérieur de la salle, en concurrence avec le Bataclan pour l'atmosphère la plus lourde. Heureusement que j'ai pu discuter avec Robert et une copine de concert, car sinon l'attente aurait encore été plus pénible !!
21h10, la salle est enfin plongée dans le noir, acclamation du public constitué en moyenne de personnes ayant entre 20 et 30 ans, avec cette fois égalité entre la gente masculine et féminine. Le groupe est constitué à majorité de blacks (c'est à signaler car, dans le rock, surtout pour les groupes, c’est assez rare...), le seul blanc étant le guitariste Dave Sitek. De suite, on sait que les meneurs sont tout d'abord avec en face de moi : Kyp Malone, le guitariste, qui assure aussi une partie des vocaux (surnommé affectueusement nounours par ma voisine), et bien sur Tunde Adebimpe (Adebimpe j'aurais bien vu ce nom-là pour un des héros de Harry Potter). Première constatation, trop de basse, ce sera le seul problème récurrent du concert. Le début du concert me laisse envisager le pire car, pour être honnête, le morceau intitulé Love Dog me laisse circonspect et dubitatif. Le groupe n'est pas encore véritablement entré à 100% dans le concert, et cela se ressent. Mais cette impression s'estompe très rapidement. Les morceaux de TVOTR sont complexes, mais, en live, cette difficulté apparente laisse place à une certaine jubilation à leur écoute. Oui, il faut parfois faire des efforts pour "mériter " un groupe. Et des morceaux comme Province ou encore Playhouses, que je trouve assez difficiles d'accès sur disque prennent tout simplement une autre dimension sur scène. Le talent du groupe en est bien sûr la raison. Et si vous voulez du rock, pur et dur, rien de tel qu'un petit Wolf Like Me pour vous mettre en condition. Je ne l'avais pas remarqué mais la voix de Tunde Adebimpe a un timbre de voix similaire à celle du chanteur des Dirtbombs. La chaleur se fait bien sentir maintenant, Tunde prend une bouteille d'eau et asperge les premiers rangs avant de se renverser le reste sur le visage. Dave Sitek, lui, reste assez discret à la guitare. Une chose qui ne m'avait pas tout de suite frappée, c'est l'harmonie entre les deux voix, celle de Tunde et celle de Kyp. C'est bizarre, mais j'ai du mal a décrire le style de musique proposé par TVOTR, par moments emprunt de gospel-soul mâtiné de voix à la Beach Boys comme pendant le superbe Method ouvrant le rappel qui éclipse véritablement la version studio. A d'autre instants, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec Cold War Kids, pour une certaine approche de la musique. Moment très fort aussi avec le sublime Dirtywhirl, morceau assez inclassable... et c'est aussi pour cela que l’on aime TV On The Radio, avec toujours cette superposition des deux voix, et le rythme lancinant de la chanson (attention, lancinant ne veux pas dire barbant, mais plutôt envoûtant dans ce cas-là). Et, pour clôturer la trop courte soirée, le groupe dégaine un Staring résolument dynamique et jouissif, j'irai d'ailleurs demander à mon voisin sur quel album se trouve ce morceau (Il se trouve que c'est sur le tout premier).
67 minutes, bien sûr, je suis déçu par la courte durée de ce concert, mais d'un autre coté, ce fut assez intense pour "une première fois". Je chope la Setlist inscrite sur une assiette en carton, on traine quelques minutes devant la scène, histoire de se remettre tranquillement. En sortant, je croise Keziah Jones venu certainement assister au concert. C'est sur le trottoir devant l'entrée du Nouveau Casino que je prends la décision d'acheter ma place dès le lendemain pour leur prochain passage à Paris, le 1er décembre au Bataclan. Voilà, j'ai une fois de plus découvert un groupe qui propose une musique originale, difficilement classifiable mais véritablement intéressante. »
La mauvaise surprise de ce soir sera la pitoyable performance de 2 DJs, propres sur eux avec leur petits pull Lacoste, distillant une musique d'ambiance digne d'une kermesse ou d'un bal pour personnes âgées (aller, il sauveront l'honneur avec un petit mix de My Bloody Valentine). Dure mise en bouche, qui durera quand même 1 bonne heure, TVOTR étant programmé à partir de 21h. Si la musique jusque là était bien tiède, on ne peux pas en dire autant de la température à l'intérieur de la salle, en concurrence avec le Bataclan pour l'atmosphère la plus lourde. Heureusement que j'ai pu discuter avec Robert et une copine de concert, car sinon l'attente aurait encore été plus pénible !!
21h10, la salle est enfin plongée dans le noir, acclamation du public constitué en moyenne de personnes ayant entre 20 et 30 ans, avec cette fois égalité entre la gente masculine et féminine. Le groupe est constitué à majorité de blacks (c'est à signaler car, dans le rock, surtout pour les groupes, c’est assez rare...), le seul blanc étant le guitariste Dave Sitek. De suite, on sait que les meneurs sont tout d'abord avec en face de moi : Kyp Malone, le guitariste, qui assure aussi une partie des vocaux (surnommé affectueusement nounours par ma voisine), et bien sur Tunde Adebimpe (Adebimpe j'aurais bien vu ce nom-là pour un des héros de Harry Potter). Première constatation, trop de basse, ce sera le seul problème récurrent du concert. Le début du concert me laisse envisager le pire car, pour être honnête, le morceau intitulé Love Dog me laisse circonspect et dubitatif. Le groupe n'est pas encore véritablement entré à 100% dans le concert, et cela se ressent. Mais cette impression s'estompe très rapidement. Les morceaux de TVOTR sont complexes, mais, en live, cette difficulté apparente laisse place à une certaine jubilation à leur écoute. Oui, il faut parfois faire des efforts pour "mériter " un groupe. Et des morceaux comme Province ou encore Playhouses, que je trouve assez difficiles d'accès sur disque prennent tout simplement une autre dimension sur scène. Le talent du groupe en est bien sûr la raison. Et si vous voulez du rock, pur et dur, rien de tel qu'un petit Wolf Like Me pour vous mettre en condition. Je ne l'avais pas remarqué mais la voix de Tunde Adebimpe a un timbre de voix similaire à celle du chanteur des Dirtbombs. La chaleur se fait bien sentir maintenant, Tunde prend une bouteille d'eau et asperge les premiers rangs avant de se renverser le reste sur le visage. Dave Sitek, lui, reste assez discret à la guitare. Une chose qui ne m'avait pas tout de suite frappée, c'est l'harmonie entre les deux voix, celle de Tunde et celle de Kyp. C'est bizarre, mais j'ai du mal a décrire le style de musique proposé par TVOTR, par moments emprunt de gospel-soul mâtiné de voix à la Beach Boys comme pendant le superbe Method ouvrant le rappel qui éclipse véritablement la version studio. A d'autre instants, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec Cold War Kids, pour une certaine approche de la musique. Moment très fort aussi avec le sublime Dirtywhirl, morceau assez inclassable... et c'est aussi pour cela que l’on aime TV On The Radio, avec toujours cette superposition des deux voix, et le rythme lancinant de la chanson (attention, lancinant ne veux pas dire barbant, mais plutôt envoûtant dans ce cas-là). Et, pour clôturer la trop courte soirée, le groupe dégaine un Staring résolument dynamique et jouissif, j'irai d'ailleurs demander à mon voisin sur quel album se trouve ce morceau (Il se trouve que c'est sur le tout premier).
67 minutes, bien sûr, je suis déçu par la courte durée de ce concert, mais d'un autre coté, ce fut assez intense pour "une première fois". Je chope la Setlist inscrite sur une assiette en carton, on traine quelques minutes devant la scène, histoire de se remettre tranquillement. En sortant, je croise Keziah Jones venu certainement assister au concert. C'est sur le trottoir devant l'entrée du Nouveau Casino que je prends la décision d'acheter ma place dès le lendemain pour leur prochain passage à Paris, le 1er décembre au Bataclan. Voilà, j'ai une fois de plus découvert un groupe qui propose une musique originale, difficilement classifiable mais véritablement intéressante. »
TV on the Radio est un groupe de rock américain à géométrie variable originaire de Brooklyn, à New York, fondé en 2001, mélangeant rock et soul, avec des influences free jazz, doo-wop, teinté souvent de psychédélisme. Le nom du groupe vient de l'animateur de radio britannique Tommy Vance, connu pour se présenter sur les ondes par la formule suivante: "This is T.V. on the radio", T.V. renvoyant à ses initiales.
Ils sont repérés en 2003 par David Bowie en personne. Il les contacte suite à leur maxi baptisé Young Liars et leur propose d'enregistrer une chanson en leur compagnie. Le groupe ne peut alors pas mieux rêver pour débuter sur le marché de la musique. L'année suivante, TV On The Radio signe son tout premier album, Desperate Youth, Blood Thirsty Babes. En 2006 parait le disque Return To Cookie Mountain. David Bowie apparaît sur la chanson Province et Kazu Makino de Blonde Redhead sur Hours. Ils sont de retour en 2008 avec un nouvel album baptisé Dear Science.
Ils sont repérés en 2003 par David Bowie en personne. Il les contacte suite à leur maxi baptisé Young Liars et leur propose d'enregistrer une chanson en leur compagnie. Le groupe ne peut alors pas mieux rêver pour débuter sur le marché de la musique. L'année suivante, TV On The Radio signe son tout premier album, Desperate Youth, Blood Thirsty Babes. En 2006 parait le disque Return To Cookie Mountain. David Bowie apparaît sur la chanson Province et Kazu Makino de Blonde Redhead sur Hours. Ils sont de retour en 2008 avec un nouvel album baptisé Dear Science.
Tunde Adebimpe : vocal
Kyp Malone : guitar
David Andrew Sitek : all inst.
Jaleel Bunton : drums
Gerard Smith : bass
Love Dog (Dear Science - 2008)
Dreams (Desperate Youth, Blood Thirsty Babes - 2004)
The Wrong Way (Desperate Youth, Blood Thirsty Babes - 2004)
Golden Age (Dear Science - 2008)
Dancing Choose (Dear Science - 2008)
Young Liars (Young Liars EP - 2003)
Stork & Oil (New Song)
Dirtywhirl (Return To Cookie Mountain - 2006)
Shoot Me Out (Dear Science - 2008)
Wolf Like Me (Return To Cookie Mountain - 2006)
Encores
A Method (Return To Cookie Mountain - 2006)
Province (Return To Cookie Mountain - 2006)
Staring At The Sun (Desperate Youth, Blood Thirsty Babes - 2004)
TV On the Radio - Dirty Whirl
TV On the Radio - Dreams
TV On the Radio - Ambulance (live The Doug Fir in Portland, OR, May 04, 2006.)
1 commentaire:
J'ai grave kiffé ; une vraie (re)confirmation du talent du groupe.
A+
Ben
http://www.playlistsociety.fr/2008/10/tv-on-radio-au-nouveau-casino.html
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