Première Partie : Robots In Disguise
« Bon, Ok, Cyndi Lauper, on ne savait même plus qu'elle sortait des disques, c'est d'ailleurs presque une surprise de la voir tourner. Une date au Bataclan ? Qu'est-ce que je risque, à part l'ennui éventuel ? C'est vrai, j'ai pris ma place sans enthousiasme réel, juste pour me rappeler qu'il y a 25 ans, c'était la folie des clips, et qu'elle en était la reine. Et puis Girl's Just Want To Have Fun, eh bien ça l'était... fun ! Et le souvenir de son concert à l'Eldorado en mai 1984, cheveux oranges à cette époque... Voilà, un brin de nostalgie, une salle sympa, l'espoir que, comme pour les B52's, le concert soit une excellente surprise, toutes ces raisons ont fait que je me retrouve devant le fronton du Bataclan ce lundi 20 octobre, vers 17h15. Et pas seul, à ma grande surprise, ou plutôt à mon grand désespoir. Pas loin d'une petite centaine de personnes sont déjà en train de faire la queue ! L'espoir du premier rang s'envole... Seconde surprise, il y a énormément d'Italiens, et aussi énormément d'homosexuels... Il semblerait donc que Cyndi Lauper soit une sorte d'icone de la communauté gay, ce que je ne savais pas. En tout cas, ce soir, ce n'est pas le public rock auquel je suis habitué, ça parle de Mylène Farmer et de la tournée des Enfoirés autour de moi, bonjour l'ambiance ! Je me sens un peu décalé parmi ce public. D'un coup, j'aperçois Vincent 5 mètres devant moi, je ne l'ai même pas vu arriver. Rendez-vous à l'intérieur de la salle. L'attente sera particulièrement longue avant l'ouverture des portes (plus de 2 heures...). Enfin, c'est bon, me voilà à l'intérieur, mon Vincent m'a gardé une place au premier rang à gauche de la scène.
La salle se remplit particulièrement vite ce soir, et au Bataclan, l'horaire est assez strict : comme d'habitude, c'est vers 20h que les lumières s'éteignent, place à Robots In Disguise que j'avais loupés lors de leur dernier passage dans le cadre du festival « Les Femmes s'en Mêlent ». Les trois jeunes femmes sont tout d'abord desservies par une sonorisation exécrable, qui gâche fortement leur musique... Mais, très honnêtement, il n'y a pas de quoi s'enthousiasmer : de la techno pop assez grossière et lourde, qui ressemble de loin à ce que pouvait faire Le Tigre, mais en beaucoup moins bien. Musicalement, les jeunes femmes sont limitées, il y a une batterie électronique assez primitive, une guitare véritablement approximative. Je n'arrive pas à réellement trouver d'intérêt à leur musique. Cela se veut festif mais, en fin de compte, tout cela est assez quelconque, je n'aime pas du tout le côté « Allez ! Tapez dans vos mains et dansez avec nous ! »... C'est trop grossier. Le public, bien sûr, suit gentiment (il n’est pas difficile !!) : petit succès d'estime pour ce court set d'à peine 30 minutes.
Maintenant c'est le ballet des roadies, et que j'essaie la guitare, et que je refais un soundcheck de la batterie (à croire qu'il ne l'ont pas fait quelques heures auparavant !), enfin c'est tout ce cérémonial que je déteste, trop pro, il faut que tout soit clean et le rock pour moi doit être tout sauf clean. Enfin les lumières s'éteignent, devant nous aucun photographes (interdiction??), en tout cas la vue et dégagée, pas ou peu de retours sur scène. Les musiciens font leur apparition, puis Cindy Lauper, tout de noir vêtue, chapeau melon sur la tête, cheveux blond platine avec une longue mèche sur un des côtés, on se croirait presque revenus dans les eighties. Et c'est vrai que Cindy n'a guère changé, elle ne fait pas du tout ses 55 ans, plutôt 40, même si de près, les ravages du temps (beurk, quel vilain mot !) se voient tout de même. Mais elle est là devant nous, bondissante, espiègle, avec toujours cette voix super aiguë que l'on aime ou que l'on déteste. Ce qui craint quand même, c'est le son : daté année 80, avec ces claviers omniprésents, avec la batterie réduite à sa plus simple expression, et le guitariste en arrière-plan. C'est vrai que tout cela me choque assez, musicalement, ce n'est plus du tout mon truc. Mais cet aspect négatif est en partie rattrapé par la performance de Cyndi Lauper : la voix n'a donc pas changé, et elle parcourt sans cesse la scène de long en large. Au bout de 30 secondes, elle enlève ses santiags pour poursuivre le show pieds nus, et on peut dire qu'elle ne s'économise pas. Dès le second morceau, elle descend de la scène pour venir nous voir, et serrer des mains, de nombreuses personnes sont venues avec des cadeaux, des fleurs ou d’autres objets enveloppés dans du papier cadeau, c’est sympa.
Je reconnais qu'après l'album « She's So Unusual », j'avais vite décroché : trop américain, plus assez spontané pour moi... Aussi, j'attends avec impatience les morceaux de ce premier album, et c'est avec She Bop que le plaisir revient, je ne me rappelais plus de ce morceau très sympa. Ce qui est marrant, c'est que j'ai trouvé certains morceaux très "Springsteenien" de par leur le son (When You Were Mine ou encore Money Changes Everything qui vient conclure la première partie du concert). Le public est relativement calme, je trouve, pour des fans qui arrivent aussi tôt que cela. Mais c'est vrai que l'âge moyen est plutôt élevé ce soir. Cindy a chaud, nous aussi (ben oui, nous sommes au Bataclan !!), elle apprend un mot en Français ce soir, ce sera "chaud" qu'elle répètera souvent dans la soirée. Et c'est vrai qu'elle transpire, cela se voit à son visage dégoulinant de sueur. J'ai bien aimé les moments où elle jouera, assise sur un tabouret, d’un drôle d'instrument posé sur ses genoux, cela ressemble à une épinette (pour ceux qui connaissent), elle en joue comme si c'était de la steel guitar, et ce sont ces instants musicaux qui auront été pour moi les plus intéressants, débarrassés du carcan des années 80.
Retour sur scène (bon, on sait déjà que le concert ne sera pas bien long !), et on a droit à du Edith Piaf : bon moi je n'ai rien contre, mais après Gossip, cela commence à faire beaucoup dans le genre « je rends hommage à votre musique ». Il faut reconnaitre que, à part Piaf et Montand, voire Maurice Chevalier, les références musicales des Américains en matière de musique française laissent à désirer ! Quoique que, mieux vaut cela qu'une reprise de notre JAUNI national... Ensuite, viendra un assez beau Time After Time, et puis une chose que j'aime bien, faire monter sur scène la première partie : ce sera donc le cas avec les trois filles de Robots In Disguise, pour deux chansons dont bien sûr un festif Gir's Just Want To Have Fun, que tout le monde évidemment attendait. Un second rappel en forme d'adieu, avec pour conclure True Colors et le concert est déjà fini. 1h20, ce n'est pas beaucoup, mais le public est content.
Moi, je reste avec une impression mitigée, musicalement parlant cela a vieilli, le son des années 80 avec ces synthés est terriblement désuet, ringard même. Mais, d'un autre côté, le show a été sauvé par l'artiste principale, une Cyndi Lauper en forme, pas du tout star, on peut se demander si cette artiste se lançait dans une autre voie musicale ce que cela pourrait donner. Si je fais une comparaison avec d'autres concerts datés années 80 que j'ai vus récemment, je situerais celui-ci entre le set véritablement bon des B52's, et celui particulièrement mauvais de Kim Wilde. Pas une mauvaise soirée, non, j'ai même plutôt été agréablement surpris par la performance de Cyndi, mais comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, musicalement, c'est terriblement daté eighties. Une petite photo du fronton du Bataclan, et on rentre chez nous tranquillement, c'est certainement la dernière fois que je voyais Cindy Lauper, je ne suis ni déçu, ni particulièrement enthousiaste, juste un concert ordinaire avec une artiste qui, elle, sort tout de même de l'ordinaire. »
La salle se remplit particulièrement vite ce soir, et au Bataclan, l'horaire est assez strict : comme d'habitude, c'est vers 20h que les lumières s'éteignent, place à Robots In Disguise que j'avais loupés lors de leur dernier passage dans le cadre du festival « Les Femmes s'en Mêlent ». Les trois jeunes femmes sont tout d'abord desservies par une sonorisation exécrable, qui gâche fortement leur musique... Mais, très honnêtement, il n'y a pas de quoi s'enthousiasmer : de la techno pop assez grossière et lourde, qui ressemble de loin à ce que pouvait faire Le Tigre, mais en beaucoup moins bien. Musicalement, les jeunes femmes sont limitées, il y a une batterie électronique assez primitive, une guitare véritablement approximative. Je n'arrive pas à réellement trouver d'intérêt à leur musique. Cela se veut festif mais, en fin de compte, tout cela est assez quelconque, je n'aime pas du tout le côté « Allez ! Tapez dans vos mains et dansez avec nous ! »... C'est trop grossier. Le public, bien sûr, suit gentiment (il n’est pas difficile !!) : petit succès d'estime pour ce court set d'à peine 30 minutes.
Maintenant c'est le ballet des roadies, et que j'essaie la guitare, et que je refais un soundcheck de la batterie (à croire qu'il ne l'ont pas fait quelques heures auparavant !), enfin c'est tout ce cérémonial que je déteste, trop pro, il faut que tout soit clean et le rock pour moi doit être tout sauf clean. Enfin les lumières s'éteignent, devant nous aucun photographes (interdiction??), en tout cas la vue et dégagée, pas ou peu de retours sur scène. Les musiciens font leur apparition, puis Cindy Lauper, tout de noir vêtue, chapeau melon sur la tête, cheveux blond platine avec une longue mèche sur un des côtés, on se croirait presque revenus dans les eighties. Et c'est vrai que Cindy n'a guère changé, elle ne fait pas du tout ses 55 ans, plutôt 40, même si de près, les ravages du temps (beurk, quel vilain mot !) se voient tout de même. Mais elle est là devant nous, bondissante, espiègle, avec toujours cette voix super aiguë que l'on aime ou que l'on déteste. Ce qui craint quand même, c'est le son : daté année 80, avec ces claviers omniprésents, avec la batterie réduite à sa plus simple expression, et le guitariste en arrière-plan. C'est vrai que tout cela me choque assez, musicalement, ce n'est plus du tout mon truc. Mais cet aspect négatif est en partie rattrapé par la performance de Cyndi Lauper : la voix n'a donc pas changé, et elle parcourt sans cesse la scène de long en large. Au bout de 30 secondes, elle enlève ses santiags pour poursuivre le show pieds nus, et on peut dire qu'elle ne s'économise pas. Dès le second morceau, elle descend de la scène pour venir nous voir, et serrer des mains, de nombreuses personnes sont venues avec des cadeaux, des fleurs ou d’autres objets enveloppés dans du papier cadeau, c’est sympa.
Je reconnais qu'après l'album « She's So Unusual », j'avais vite décroché : trop américain, plus assez spontané pour moi... Aussi, j'attends avec impatience les morceaux de ce premier album, et c'est avec She Bop que le plaisir revient, je ne me rappelais plus de ce morceau très sympa. Ce qui est marrant, c'est que j'ai trouvé certains morceaux très "Springsteenien" de par leur le son (When You Were Mine ou encore Money Changes Everything qui vient conclure la première partie du concert). Le public est relativement calme, je trouve, pour des fans qui arrivent aussi tôt que cela. Mais c'est vrai que l'âge moyen est plutôt élevé ce soir. Cindy a chaud, nous aussi (ben oui, nous sommes au Bataclan !!), elle apprend un mot en Français ce soir, ce sera "chaud" qu'elle répètera souvent dans la soirée. Et c'est vrai qu'elle transpire, cela se voit à son visage dégoulinant de sueur. J'ai bien aimé les moments où elle jouera, assise sur un tabouret, d’un drôle d'instrument posé sur ses genoux, cela ressemble à une épinette (pour ceux qui connaissent), elle en joue comme si c'était de la steel guitar, et ce sont ces instants musicaux qui auront été pour moi les plus intéressants, débarrassés du carcan des années 80.
Retour sur scène (bon, on sait déjà que le concert ne sera pas bien long !), et on a droit à du Edith Piaf : bon moi je n'ai rien contre, mais après Gossip, cela commence à faire beaucoup dans le genre « je rends hommage à votre musique ». Il faut reconnaitre que, à part Piaf et Montand, voire Maurice Chevalier, les références musicales des Américains en matière de musique française laissent à désirer ! Quoique que, mieux vaut cela qu'une reprise de notre JAUNI national... Ensuite, viendra un assez beau Time After Time, et puis une chose que j'aime bien, faire monter sur scène la première partie : ce sera donc le cas avec les trois filles de Robots In Disguise, pour deux chansons dont bien sûr un festif Gir's Just Want To Have Fun, que tout le monde évidemment attendait. Un second rappel en forme d'adieu, avec pour conclure True Colors et le concert est déjà fini. 1h20, ce n'est pas beaucoup, mais le public est content.
Moi, je reste avec une impression mitigée, musicalement parlant cela a vieilli, le son des années 80 avec ces synthés est terriblement désuet, ringard même. Mais, d'un autre côté, le show a été sauvé par l'artiste principale, une Cyndi Lauper en forme, pas du tout star, on peut se demander si cette artiste se lançait dans une autre voie musicale ce que cela pourrait donner. Si je fais une comparaison avec d'autres concerts datés années 80 que j'ai vus récemment, je situerais celui-ci entre le set véritablement bon des B52's, et celui particulièrement mauvais de Kim Wilde. Pas une mauvaise soirée, non, j'ai même plutôt été agréablement surpris par la performance de Cyndi, mais comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, musicalement, c'est terriblement daté eighties. Une petite photo du fronton du Bataclan, et on rentre chez nous tranquillement, c'est certainement la dernière fois que je voyais Cindy Lauper, je ne suis ni déçu, ni particulièrement enthousiaste, juste un concert ordinaire avec une artiste qui, elle, sort tout de même de l'ordinaire. »
Cynthia Ann Stephanie Lauper Thornton, dite Cyndi Lauper, est une chanteuse américaine et elle est l’icône rock des années 80. Sa carrière débute vraiment en 1983, lorsqu'elle obtient un contrat avec Portrait Records. She's So Unusual, le premier album solo de Cyndi, sort en fin d'année et connaît un grand succès : près de cinq millions de disques vendus aux États-Unis. Aux côtés du populaire Girls Just Want To Have Fun, acidulé et sautillant, se trouvent Time After Time. Le succès acquis, Cyndi passe la majeure partie des années 1984 et 1985 en tournée mondiale. Cyndi conservera une image de fille exubérante et décalée. C'est cette image qu'elle cherchera à effacer avec la sortie de l'album True Colors en 1986, qui est, une fois encore, un succès. Le titre phare, True Colors, deviendra plus tard un hymne de la communauté gaie et lesbienne. Cyndi revient en 1989 avec son album A Night to Remember, aux sonorités plus rock. Six singles en seront tirés. S'ensuit alors une période plus calme pour la chanteuse, qui décide de se retirer quelque temps de la musique. Dans le même temps, elle interprète The World Is Stone, pour la comédie musicale Tycoon, version anglophone de Starmania. La chanteuse reste toujours une figure incontournable dans le monde de la musique comme l’illustrent ses deux derniers opus « At Last» (2003) et «Shine» (2004).
(http://fr.youtube.com/user/cyndilauperTV?ob=1)
Steve Gaboury - Keybords
William Wittman - Bass & Back Vocals
Knox Chandler - Guitar
Elaine Caswell - Back Vocals
Sammy Merendino - Drums
Change Of Heart (True Colors - 1986)
Set Your Heart (Bring Ya to the Brink - 2008)
Grab A Hold (Bring Ya to the Brink - 2008)
When U Were Mine (Cover Prince)(She’s So Unusual - 1983)
She Bob (She’s So Unusual - 1983)
Echo (Bring Ya to the Brink - 2008)
Into The NightLife (Bring Ya to the Brink - 2008)
All Through The Night (She’s So Unusual - 1983)
I Drove All Night (A Night To Remember - 1989)
Money Changes Everything (She’s So Unusual - 1983)
Encore 1
La Vie En Rose (Cover Edith Piaf)(At Last - 2003)>
Time After Time (She’s So Unusual - 1983)
Sisters Of Avalon (Sisters Of Avalon - 1996)
Rocking Chair (Bring Ya to the Brink - 2008)
Girls Just Want To Have Fun (She’s So Unusual - 1983)
Encore 2
Rain On Me (Bring Ya to the Brink - 2008) >
True Colors (True Colors - 1986)
Cindy Lauper - 1985 live japon
Cindy Lauper - The World Is Stone
Cyndi Lauper - All through the night
Cyndi Lauper - I Drove All Night
Cindy Lauper - The World Is Stone
Roger Waters/Cindy Lauper - Another Brick in The Wall -
Cyndi Lauper - All through the night
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