dEUS ~ Le Bataclan. Paris.

lundi 24 novembre 2008

dEUS ~ Le Bataclan. Paris.

Première Partie : THE HICKEY UNDERWORLD

Ce qu’en a pensé Gilles :

« Troisième concert consécutif, j'attaque une semaine fatigante tant au niveau du boulot que du point de vue des concerts. Mais ce soir c'est dEUS, la divine surprise de cette année 2008, qui repasse au Bataclan après avoir été programmé un peu hâtivement au Zénith. Ne nous plaignons pas, les conditions n'en seront que meilleures, mis à part peux être la durée du concert... car ici, l'extinction des feux se fait relativement tôt, rares sont les concerts qui dépassent l'heure fatidique de 22h30. A part cela, je suis de bonne humeur, pour deux raisons (outre le fait de voir mes Belges préférés) : il n’y a pas beaucoup de circulation ce soir, malgré le temps exécrable qu'il fait sur Paris, et les infos viennent d'annoncer que la bourse a remonté de 10% !!!! 18h30, je me trouve près de Stalingrad quand Vincent m'annonce par téléphone qu'il est déjà dans la salle, Tom Barman l'ayant fait entrer avec lui pour assister au soundcheck et donc, il me garde une place au chaud au premier rang !! Il est presque 19h lorsque je rejoins les potes en train de faire la queue devant la salle. Gilles P et Philippe D semblent frigorifiés, il est vrai qu'ils attendent depuis bientôt 1 heure. Peu de monde encore malgré un concert sold out, il faut dire qu'il faut être courageux pour affronter ces conditions climatiques particulièrement désastreuses pour le moral. Moi, je deviens encore plus de bonne humeur lorsque Tom Barman sort de la salle , me sourit et me fait un clin d'œil. Je commence à bien la sentir, cette soirée. Surtout que Vincent, surexcité, m'a fait part d'un soundcheck explosif.

19h15, ouverture des portes, on entre dans les premiers, et comme prévu, Vincent est là devant, in grand sourire aux lèvres, m'expliquant que cela allait être "GEANT". J'avoue que je me sens de mieux en mieux : les potes, un groupe que j'adore et la promesse d'une soirée exceptionnelle, qui sait... Le public investit doucement la salle, un public de tout âge et assez cool, quelques Belges.

C'est une nouvelle fois un groupe belge qui va ouvrir pour dEUS, plus précisément d’Anvers : ils portent le nom de The Hickey Underworld. Sauvage, leur musique l’est assurément, et pendant les premières minutes, j'ai senti que les gens autour de moi étaient presque tétanisés par le déluge sonore qui s'abattait sur eux. C'est vrai que cela allumait grave devant, deux guitares, dont celle du chanteur assez suramplifiée, un batteur particulièrement expressif et surtout d'une rare efficacité, j'ai crains pendant tout le concert de me prendre une baguette dans la tronche tellement il frappait comme un dingue. Musicalement si j'ai été surpris au début vu le déluge de guitares, les vocaux presque hurlés plutôt que chantés, le bassiste avec des attitudes de headbanger (enfin presque), cela m’a fait penser au premier album de Nirvana, du grunge pur et dur. Au bout de deux morceaux, on entre dans le jeu des Belges et je vois tout autour de moi les gens dodeliner de la tête, signe que le courant passe. Et c'est vrai que ce n’est pas mal du tout, avec un son surpuissant (très fort au premier rang). Une bonne introduction donc pour cette soirée qui s'annonce sous de bonnes augures. Robert me rejoint, pas facile pour les photographes lorsqu'il n'y a pas de barrières entre la scène et le public, comme c'est le cas une nouvelle fois ce soir.

A peine 20h45, les musiciens de dEUS montent sur scène, Tom Barman faisant son apparition en dernier. Pas de gros changement par rapport au concert du Trabendo, la disposition reste la même, idem pour les éclairages, il faut s'attendre à beaucoup de lumières blanches et d'effets stroboscopique. Le temps de 3 morceaux, je cède ma place à Robert. Le concert débute plutôt prudemment avec deux morceaux de « Vantage Point » et puis Tom Barman empoigne sa guitare acoustique pour l'intro de Instant Street. Le morceau vient presque trop tôt dans le concert, je ne suis pas encore entièrement dedans, mais pour moi le set débute vraiment. Retour aux sources avec Fell Of The Floor Man, je suis dedans maintenant, la séance d'hypnose va commencer, et elle durera presque 2 heures. Slow n'est pas mon morceau préféré, loin de là, mais quand Turnpike commence, je suis parti complètement, il y a moi et dEUS, le reste m'importe peu. Beaucoup de gens que je lis régulièrement sur les forums (et particulièrement les "fans" de la première heure) n'aiment pas The Architect. Eh bien moi, si ! Une touche dance ? Et alors ? Le morceau est bon, j'aime bien le coté répétitif et hypnotique (le maître mot avec dEUS). Il est temps d'exploser pour moi car Favourite Game est tout simplement mon morceau préféré de « Vantage Point ». Et live, la version est tout simplement terrifiante avec ces montées en puissance et un Mauro Pawlowski assez épique à la guitare -tout en gardant un aspect très classe. Je nage en plein bonheur. De plus cette deuxième

partie de concert est consacrée pour une grande part à des morceaux que je n'ai jamais entendus en live, provenant de « Idéal Crash », mais aussi de « Pocket Revolution », avec encore une fois une version dantesque et sonique de Bad Timing qui m'a carrément pris la tête, avec toujours ce sentiment de puissance que dEUS vous apporte, cela me donne des poussées d'adrénaline. J'ai les oreilles qui ne sont plus que des réceptacles à bonheur. Et mon cerveau est déconnecté de tout, juste les décibels qui me vrillent le cerveau, plus rien n'existe pendant ces moments de pur plaisir, rien n'interfère. On remet le couvert avec If You Don't Get What You Want, un grand grand morceau qui encore une fois m'entraîne vers un plaisir total et sans contraintes. Tom Barman est quelques part un génie, un génial chef d'orchestre. Les interprétations sur scène sont magnifiées par rapport au disque. Je ne vais pas décrire tous les morceaux, mais ce soir c'est pour ma part un sans faute que j'ai ressenti. C'est vrai que la salle ne bouge pas comme pour un concert de Franz Ferdinand par exemple, le public n'est pas le même non plus... mais j'ai été content de pouvoir profiter à mon aise de ce bonheur que Tom et sa bande m'ont apporté ce soir.

Le concert s'éternise avec un énorme rappel comprenant pas moins de 5 morceaux dont (encore une fois) une version apocalyptique de For The Roses, le genre de morceau (comme ceux cités précédemment) que l'on aimerait éternel, je rêverais de finir juste épuisé par le plaisir, mon corps ne pouvan plus suivre cette sorte de transe hypnotique que dEUS sait si bien créer. Je me précipite pour récupérer la set list mais le concert n'est pas fini, les lumières sont encore éteintes, un gars du service d'ordre vient gentiment me rappeler à l'ordre (Je pensais que le concert était bel et bien fini), mais tout cela se passe très bien. Un second rappel non prévu vient donc clôturer cette soirée magique !

Je suis encore sous le choc quand le Bataclan est rallumé, peu importe ce que les autres en ont pensé car moi je me suis pris une claque, une très grosse claque, il y a longtemps que je n'avais pas autant pris de plaisir à un concert. Vincent vient me voir avec un grand sourire en me disant "Je te l'avais dis !"... Et oui, c'est vrai, le bougre avait raison, dEUS a été impérial ce soir. Des fans de la première heure diront surement que c'était mieux avant, peut-être un peu aigris, pas comme un Vincent qui, lui, a su rester fidèle et qui m'a communiqué son virus envers le groupe belge. C'est simple, pour moi ce concert est tout simplement le plus beau de la rentrée. J'ai dix ans de retard à rattraper avec dEUS, je ne vais pas m'en priver maintenant. »

The Hickey Underworld sont les gagnants 2006 du concours HUMO's Rock Rally. Ce groupe belge avec leur nom inspiré du légendaire groupe punk The Nation Of Ulysses, ont une musique fortement influencée par Jimi Hendrix, The Melvins ou Motorpsycho mais ce groupe est néanmoins unique en son genre, par son son punk rock alternatif. Une nouvelle révélation au nouveau pays du rock : la Belgique ! Un mélange détonnant pour un son punk rock pas piqué des hannetons!

(www.myspace.com/thehickeyunderworldmusic)

dEUS est issu de la bouillonante scène anversoise qui veut que chaque musicien qui se croise forme un groupe dans l'heure qui suit. Ce qui explique les nombreux changements de personnel endurés par dEUS depuis ses débuts et les nombreux groupes qui lui sont apparentés tels que Zita Swoon, Dead Man Ray, Kiss My Jazz, Vive la Fête ou encore Evil Superstars... dEUS parvient depuis le début des années 90 à concilier audace, énergie et sens mélodique. Des l'équipe originelle, le groupe n'a conservé que son Barman et le fidèle Klaas Janzoons au violon, mais ils tiennent bien le cap. Après une année de concerts donnés à guichets fermés, dEUS est revenu dans les bacs le 21 avril 2008 avec l'album Vantage Point (le 5éme), porté par le premier single The Architect et produit par Dave McKracken (Depeche Mode, Faithless).

(http://www.myspace.com/deusbe)

THE HICKEY UNDERWORLD

Younes Faltakh (guitare et voix)
Jonas Govaerts (guitare)
Sebastiaan Weyler (basse)
Jimmy Wouters (batterie)

Tom Barman - Vocals / Guitar
Klaas Janzoons - Violin / Keyboards
Stéphane Misseghers - Drums / Vocals
Mauro Pawlowski - Guitar / Vocals
Alan Gevaert - Bass Guitar / Vocals

THE HICKEY UNDERWORLD

La durée du concert : 0h34

Au Mix.

SUR SCENE , celle de Mauro Pawlowski

When She Comes Down (Vantage Point - 2008)
Is A Robot (Vantage Point - 2008)
Instant Street (The Ideal Crash - 1999)
Fell Off The Floor, Man(In A Bar, Under The Sea - 1996)
Slow (Vantage Point - 2008)
Smokers Reflect (Vantage Point - 2008)
Theme From Turnpike (In A Bar, Under The Sea - 1996)
The Architect (Vantage Point - 2008)
Favourite Game (Vantage Point - 2008)
Let's See Who Goes Down First (The Ideal Crash - 1999)
Magdalena (The Ideal Crash - 1999)
Nothing Really Ends (Pocket Revolution - 2005)
Bad Timing (Pocket Revolution - 2005)
Everybody's Weird (The Ideal Crash - 1999)
If You Don't Get What You Want (Pocket Revolution - 2005)
Suds & Soda (Worst Case Scenario - 1994)

ENCORE 1

Gimme The Heat (In A Bar, Under The Sea - 1996)
Little Arithmetics (No outro) (In A Bar, Under The Sea - 1996)
Oh your god (Vantage Point - 2008)
Roses (In A Bar, Under The Sea - 1996)
Morticiachair (Worst Case Scenario - 1994)

ENCORE 2

Serpentine (In A Bar, Under The Sea - 1996)

La durée du concert : 2h04