Franz Ferdinand ~ La Cigale. Paris.

jeudi 13 novembre 2008

Franz Ferdinand ~ La Cigale. Paris.

21éme EDITION

Ce qu’en a pensé Gilles :

« Seconde journée du festival des Inrocks, avec un retour à la Cigale pour accueillir Franz Ferdinand, invité surprise de cette édition du festival. Mon dernier souvenir de concert avec FF, c'était déjà dans le cadre des Inrocks il me semble, en 2004, dans un Zénith transformé en cocotte minute. J'ai hésité une partie de la journée si j'arrivais tôt ou pas. Bon, je n’ai pas pu résister, et me voilà en face de la Cigale aux alentours de 16h30, pas beaucoup de monde, juste une bonne dizaine de personnes. L’attente se passe tranquillement, puis c'est Vincent qui arrive, et enfin Eric (à noter que ce soir la triplette infernale des R&R Motherfuckers était au complet !). 18H30, ouverture des portes, j'arrive à griller quelques places et, ne pouvant pas résister à la tentation, je me place au premier rang pile face aux amplis de Nick McCarthy (à l'origine, j'envisageais de me mettre à la barrière avec Eric). La salle se remplit assez vite, j'aperçois Robert de l'autre côté, puis Sophie qui vient me dire bonjour avant que la foule ne soit trop dense. Au balcon, plein centre, il y a Philippe D et Vincent. Ce soir, le programme est relativement condensé, avec seulement trois groupes.

Get Well Soon arrive sur scène, et, première surprise, pas de violoniste, a priori Konstantin annonce qu'un membre du groupe vient de les quitter (si j'ai bien compris), et il semblerait donc que ce soit sa sœur (qui était présente le jour précédent à Bordeaux, dixit Delphine qui les a vus hier). Bon ben, c'est pas de chance pour nous. Que dire du concert ? J'avoue que cela a été une assez grosse déception pour moi. J'entends par ci par là des propos assez dithyrambiques sur ce groupe, avis que j'ai tout de même du mal à partager. Et le concert m'a confirmé mon opinion, à savoir que la magie que l'on pouvait (par moments) trouver sur le disque n'apparaissait pas du tout sur scène. Trop brute, pas assez en finesse, une voix qui ne m'a pas du tout convaincu en live, aucune émotion ressentie, surtout. Bref pour moi, c'est clairement une déception. Même les passages à la trompette ne m'ont pas véritablement séduit. Et puis pour être honnête, je n'aime pas trop l'aspect "Rufus Wainwright" de Konstantin (désolé, Delphine !). Et juste pour conclure, un morceau comme If This Hat Is Missing I Have Gone Hunting, qui est assez magique sur disque, m'a laissé de marbre sur scène. Bon, je n'étais peut-être pas dans le coup ce soir, mais c'est une déception pour moi. Ce qui ne m'empêchera pas d'aller les voir quand il passeront en tête d'affiche.

Rideau fermé, le temps de mettre en place le matériel de Yo Majesty (ça doit pas être trop long). Je m'apprête à passer 45 minutes de grande solitude, car Rap ou Hip Hop, ce n'est pas ma tasse de thé. Surprenant d'ailleurs cette programmation avec un groupe de rap. A ma gauche, deux jeunes américaines ont réussi à s'infiltrer au détriment d'un jeune couple qui s'est manifestement laissé faire, tant pis pour eux ! Du coup, je me décale encore un peu plus vers le centre, on commence à être bien serrés, mais le pire reste a venir... Paf !! Je me prends les premières infra-basses dans la tronche, le son est fort, les deux rappeuses américaines sont sans complexes, malgré un accueil plutôt timide du public. Je commence à écouter, et surtout à regarder car c'est vrai que c'est deux jeunes femmes sont un spectacle à elles toutes seules, bardées de tatouages, l'une d'elle pratiquant le break dance de façon magistrale malgré sa morphologie. Et puis je me suis dit : "Gilles, plutôt que de t'emmerder ou d'ignorer le spectacle, si tu essayais tout simplement de rentrer dedans, de prendre le rythme, de fermer les yeux (ça, c'est mon truc), et de te laisser aller". Et c'est ce que j'ai fais, et du coup, je ne me suis pas ennuyé, mieux, j'ai même pris du plaisir car le rap pratiqué par les deux jeunes femmes est tout sauf emmerdant. Ça pulse grave, le phrasé est impressionnant, le petit "white" derrière elle qui joue le DJ et a priori assure les compos (à vérifier) assure bien. Et le public commence lui aussi à apprécier tout simplement. Pari gagné par Yo Majesty.

Nouvelle fermeture du rideau pour la mise en place du matos de Franz Ferdinand. Plus question de trop bouger maintenant, je ne peux pas de toute façon, et il faut faire attention de ne pas perdre quelques centimètres carrés sous peine de risquer de perdre complètement sa place. Mais je suis bien installé, et surtout décidé à ne pas me laisse faire. Enfin les lumières s'éteignent, et un par un, les membres

du groupe font leur apparition, avec un grand sourire sur les lèvres d'Alex Kapranos et de Nick McCarthy, qui prend place tout de suite derrière le clavier placé à l'extrême gauche, cela sent un morceau du futur album. Et effectivement, c'est le cas, bonne intro en douceur si l'on peut dire, pour l'instant je suis en position "lavage" et cela ne tangue pas trop... pour l'instant... Je constate que Paul Thomson s'est fait tatoué sur le cou. De son coté, Robert Hardy est comme d'habitude impassible mais efficace. L'accueil du public est bien sur enthousiaste. Et on enchaine sur Do You Want To, enchaîné avec Matinée, je passe en position essorage, impossible de prendre des photos car cela saute de partout, je saute aussi car j'aime ça et c'est la meilleure façon de ne pas trop prendre de coups. Franz Ferdinand, c’est grand, tout simplement, largement au dessus de la meute de ses prétendants. Une salle qui bouge à l'unisson, c'est festif et c'est drôlement bon. J'en prends plein les yeux avec un McCarthy joueur quand il fait valdinguer les téméraires qui montent sur scène d'un coup de pied. Car ce soir, c'est stage diving à gogo, ça va et ça vient, je me prends un pied dans la tête (pendant Take Me Out…), et je crois que je saigne, mais non, mon cuir chevelu est plus résistant que prévu. Alex chante juste ce soir, ce qui n'était pas toujours le cas. Moi je sens

le groupe bien en forme, pas usé du tout, prêt à reprendre les tournées et à prêcher la bonne parole, c'est à dire la fête dans la bonne humeur. Ce concert, c'est difficile à décrire paradoxalement quand vous êtes come moi dans l'œil du cyclone (expression venant d'Eric à la fin du concert). Car vous en prenez plein les yeux, plein les oreilles (son excellent devant, voix y comprise), vous prenez aussi des coups, mais vous VIVEZ l'instant présent avec délice. Les nouveaux morceaux sont parfaitement intégrés au spectacle, et pour certains, l'ambiance sera presque aussi forte que pour certains plus illustres. En parlant d'illustre morceau, parlons de Take Me Out. Là, je suis passé en position essorage grande vitesse (bon, je ne sais pas si cela existe chez Miele ou Arthur Martin, mais à la Cigale ce soir, c'était bien réel, je vous assure !). Là, il a fallu que je me cramponne, slams et stage diving a gogo devant un Nick et un Alex amusés. On verra d'ailleurs une toute jeune mignonnette blonde (habillé en rose, si je me souviens) exécuter un timide stage diving que Nick appréciera. Curieux de constater que comme pour certains autres groupes, Franz Ferdinand joue son morceau phare en plein milieu de concert, et non pas en finale comme c'était souvent le cas dans le passé. Moi je trouve cela pas plus mal. On termine le concert avec Michael, je saute toujours, la sécurité, elle, a fait son apparition depuis 1 ou 2 morceaux, et se jette avec vigueur sur chaque personne qui monte sur scène pour l'éjecter (j'ai trouvé d'ailleurs le videur du côté droit à la limite de la

méchanceté...). Je profite de la pause avant le rappel pour reprendre tranquillement (enfin, si l'on peut dire…) mes esprits, puis le groupe revient sur scène pour un court final composé de Outsiders et un terrible This Fire. Vaincue par KO, la Cigale ovationne ses héros, c'est presque des bagarres pour avoir médiators ou baguettes de batterie (Nick donnera d'ailleurs son médiator à l’une des deux jeunes américaines qui étaient à mes côtés). Je suis bien fatigué, mais c'est de la bonne fatigue. Définitivement on peut qualifier Franz Ferdinand de "grand groupe", et comme on le disait avec Eric, ils sont tout simplement impressionnants. L'opinion générale semble la même : un grand concert ! Allez, juste une note négative (il faut bien quand même !!) la durée du concert, à peine plus d'une heure. Mais honnêtement ce soir, on en avait pour notre argent. Moi, c'est clair que je retourne les voir l'année prochaine (je m'avance mais je pense qu'ils reviendront en 2009). Ce sera surement un Zénith hélas, mais j'y serai.

On se retrouve à l'extérieur pour une petite photo (les 3 R&R Motherfuckers ensemble, on n'avait pas de photos). Belle réussite pour cette seconde soirée du festival. Demain cela sera certainement encore un concert assez chaud, avec la nouvelle sensation : The Ting Tings. »

Franz Ferdinand est une formation rock écossaise, constituée à Glasgow en 2001. Ce patronyme leur est venu en regardant une course de chevaux dont l'un des concurrents portait le nom de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche (Franz Ferdinand en allemand). Leur premier album sorti en 2004 a rapidement atteint la troisième position des meilleures ventes d'albums au Royaume-Uni et a remporté un Mercury Music Prize. En 2005 ils ont sorti un deuxième album, You Could Have It So Much Better. Le successeur est attendu le 26 Janvier 2009. Aujourd'hui FF est un phénomène mondial.

(http://www.myspace.com/franzferdinand)

Get Well Soon ("Bon rétablissement" en Anglais) n'est pas vraiment un groupe à proprement parlé, c'est le projet musical d'un auteur, compositeur, interprète multi-instrumentiste d'origine Allemande, Konstantin Gropper qui fit des études de philosophie à Berlin et gagna le 1er prix de Composition du concours Autrichien Erich-Fried-Preis pour avoir mis en musique un poème de Erich Fried. Sa musique est qualifiée de folk et electro sur un fond lointain de musique classique avec quelques touches pop. Il s'inspire librement du rock et de musiques de films, et plus précisément, d'Ennio Morricone, des ballades tristes de Léonard Cohen, des râles cassés de Tom Waits, des égarements de Nick Cave,de l'apesanteur de Thom Yorke et des envolés d’Arcade Fire.

(www.myspace.com/youwillgetwellsoon)

Yo Majesty est un duo composé de Shunda K et Jwl. B. de Floride, sous l'influence du P-Funk, d'ESG et de Salt'n'Peppa, avec la langue crue du rap et les rythmes les plus sudatoires des musiques électroniques.

(http://www.myspace.com/yomajesty4life)

* Alexander « Alex » Paul Kapranos (Huntley) : Vocal & Guitar
* Nicholas « Nick » McCarthy : Guitar & Keyboards
* Robert « Bob » Hardy : Bass
* Paul Thomson : Drums & Guitar

* Andrew "Andy" Knowles : Guitar, Second Drums, Keyboards

* Konstantin Gropper (Leader, auteur, compositeur, interprète, multi-instrumentiste)

* Marcus (piano, production)
* Daniel Roos (piano, accordeon, carillon, choeur)
* Maximilian Schenkel (guitare, trompette)
* Timo Kumpf (basse)
* Paul Kenny (percussions)
* Sebastian Benkler (trompette, tonneau métalique, choeur)

Shunda K et Jwl. B. : Vocals

Intro
Prelude (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
You , Aurora , You , Seaside (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)

We Are Safe Inside While They Burn Down Our House (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)

If This Hat Is Missing I Have Gone Hunting (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)

I Sold My Hands For Food So Please Feed Me (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)

Listen! Those At Sea Sing A Song On Christmas Day (Songs Against The Glaciation EP - 2008))

Lost In The Mountains (Of The Heart) (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)

La durée du concert : 0h37

La durée du concert : 0h38

Bite Hard ( Tonight - 2009)

Do You Want To (You Could Have It So Much Better - 2005)
The Dark Of The Matinée (Franz Ferdinand - 2004)
Kathryn, Kiss Me ( Tonight - 2009)
Walk Away (You Could Have It So Much Better - 2005)
40 Ft. (Franz Ferdinand - 2004)
Turn it on ( Tonight - 2009)
Take Me Out (Franz Ferdinand - 2004)
Ulysses ( Tonight - 2009)
What She Came For ( Tonight - 2009)
Michael (Franz Ferdinand - 2004)

Encore

Outsiders (You Could Have It So Much Better - 2005)
This Fire (Franz Ferdinand - 2004)

La durée du concert : 1h00