Première Partie : MAX TUNDRA
Ce qu’en a pensé Eric :
Ce qu’en a pensé Eric :
« Il y a des jours où tout va mal, entre le boulot prise de tête, l'avion qui atterrit au mauvais terminal et 1 h 30 d'embouteillages pour arriver enfin à l'Elysée Montmartre, à 20 h 30 : pas sûr que le "mood" soit aux excès de "gaudriole" de Kevin Barnes. Sans oublier la sensation étrange de ne pas être au tout premier rang avec les potes, mais avec ce léger "recul" par rapport à l'action que procure le fait d'être placé à quelques mètres en retrait de la scène - oh rien de grave, mais l'impression n'est plus exactement la même...
On nous a annoncé dans la presse un Of Montreal sensiblement plus expérimental, tordu, voire largement déjanté, mais le souvenir de l'assez extraordinaire concert (glam rock et kraut rock) de la Maro nous laisse encore espérer qu'il ne s'agisse là que de délires de journalistes en mal de sensations pour vendre leurs torchons ("ah ouais, dis, il paraît que Kevin Barnes est entré sur scène à New York en slip sur un cheval blanc !" "Noooon ?"). Et puis, si, tout compte fait, Kevin Barnes a bien effectué un virage à angle droit après "Hissing Fauna...", et a visiblement décidé de sacrifier sa popularité naissante sur l'autel de ses délires. Nous aurons donc droit ce soir à une heure et demi de concert / spectacle quasi indescriptible, entre petit théâtre kitsch qui fleure bon l'Amérique profonde en pleine transgression (les faunes nus qui se font une orgie de fruits, une sorte de sommet quand même !) et - trop rares - stridences qui rappellent quand même combien Of Montreal pourrait un grand groupe (excitant) si Kevin Barnes en avait envie, et arrêtait de jouer à touche pipi. Pour tout dire, certains d'entre nous (Robert ?...) se sont ennuyés pendant les longs délires instrumentaux qui rappellent largement Frank Zappa en pleine période sous acide, d'autres (Clément ?...) se sont réjouis d'assister à quelque chose d'aussi radicalement différent, hors mode, j'men foutiste et pourtant appliqué à la fois (... car, vu de près, Kevin Barnes est tout sauf déjanté, il est au contraire extrêmement concentré sur son "oeuvre", sans une ombre de second degré ! Qui a dit malheureusement ?). Moi, soudainement de bonne humeur, j'ai adoré la séance chez le coiffeur - on coupe des mèches à un roadie, on les lèche, puis on les distribue aux premiers rangs... pour qu'ils fassent pareil ?), et aussi les apparitions surexcitées des spectres noirs, comme une indication un peu superfétatoire que, maintenant, pendant au moins deux minutes trente, ça allait être rock'n'roll. Car, je l'ai dit, Of Montreal sait être rock'n'roll : preuve en est un morceau terrassant, tout de furie électrique, joué en début de set, qui m'a laissé tout frissonnant, tout ému...
Mis à part quelques éclairs donc, qu'on me permettra d'avoir trouvés trop rares (un beau passage avec quatre (4 !) guitares déchaînées, la puissance de frappe lorsque les deux batteurs cognaient de concert, mais aussi, pour détendre l'atmosphère et faire plaisir aux filles hurlantes un peu partout dans la salle, une poignée de morceaux funs / funkys entre Prince et Scissor Sisters...), la musique que joue actuellement Of Montreal sur scène, c'est à dire l'intégralité de son dernier album (je le sais, je l'ai acheté à la fin au stand de merchandising et l'ai écouté en rentrant en voiture) est une sorte de symphonie continue constituée de fragments baroques, assemblés envers et contre toute logique, alternant le génial et le pénible, le céleste et le grotesque. On se serait crus revenus aux années 70, quelque part entre les grands happenings conceptuels post-hippies et le prog rock qui croyait au théâtre comme renouvellement et prolongement de la musique. Bref, un truc assez dingue quand même, souvent indescriptible dans son aspect foutoir sans queue ni tête, qui reste malheureusement un tantinet trop contrôlé pour pouvoir basculer dans une véritable folie, qui fasse oublier cette naïveté qui transparaît régulièrement derrière ces mises en scène outrancières.
Au final, j'ai forcément regretté - comme une grande partie du public, je suppose - que les superbes chansons de "Hissing Fauna" aient été aussi rares, jusqu'à ce que Kevin Barnes, en guise de dernier rappel non programmé, nous fasse généreusement cadeau d'une version inattendue de "Smells Like Teen Spirit", à la fois fidèle au nihilisme Cobainien et presque grandie par la munificence de l'interprétation un tantinet lyrique (deux batteries donc, et trois guitares, ça décapait !). On s'est donc retrouvés un peu cons, quand les lumières se sont rallumées, guère capables de savoir à quoi véritablement on avait assisté ce soir...
PS : Kevin, j'ai été déçu encore une fois ce soir, tu as encore gardé ton slip. Il faut que tu saches que tes fans français sont frustrés de n'avoir pas pu admirer ton anatomie, que la légende veut que tu dévoiles régulièrement aux States. Allez, laisse-toi un peu plus aller, la prochaine fois ! »
On nous a annoncé dans la presse un Of Montreal sensiblement plus expérimental, tordu, voire largement déjanté, mais le souvenir de l'assez extraordinaire concert (glam rock et kraut rock) de la Maro nous laisse encore espérer qu'il ne s'agisse là que de délires de journalistes en mal de sensations pour vendre leurs torchons ("ah ouais, dis, il paraît que Kevin Barnes est entré sur scène à New York en slip sur un cheval blanc !" "Noooon ?"). Et puis, si, tout compte fait, Kevin Barnes a bien effectué un virage à angle droit après "Hissing Fauna...", et a visiblement décidé de sacrifier sa popularité naissante sur l'autel de ses délires. Nous aurons donc droit ce soir à une heure et demi de concert / spectacle quasi indescriptible, entre petit théâtre kitsch qui fleure bon l'Amérique profonde en pleine transgression (les faunes nus qui se font une orgie de fruits, une sorte de sommet quand même !) et - trop rares - stridences qui rappellent quand même combien Of Montreal pourrait un grand groupe (excitant) si Kevin Barnes en avait envie, et arrêtait de jouer à touche pipi. Pour tout dire, certains d'entre nous (Robert ?...) se sont ennuyés pendant les longs délires instrumentaux qui rappellent largement Frank Zappa en pleine période sous acide, d'autres (Clément ?...) se sont réjouis d'assister à quelque chose d'aussi radicalement différent, hors mode, j'men foutiste et pourtant appliqué à la fois (... car, vu de près, Kevin Barnes est tout sauf déjanté, il est au contraire extrêmement concentré sur son "oeuvre", sans une ombre de second degré ! Qui a dit malheureusement ?). Moi, soudainement de bonne humeur, j'ai adoré la séance chez le coiffeur - on coupe des mèches à un roadie, on les lèche, puis on les distribue aux premiers rangs... pour qu'ils fassent pareil ?), et aussi les apparitions surexcitées des spectres noirs, comme une indication un peu superfétatoire que, maintenant, pendant au moins deux minutes trente, ça allait être rock'n'roll. Car, je l'ai dit, Of Montreal sait être rock'n'roll : preuve en est un morceau terrassant, tout de furie électrique, joué en début de set, qui m'a laissé tout frissonnant, tout ému...
Mis à part quelques éclairs donc, qu'on me permettra d'avoir trouvés trop rares (un beau passage avec quatre (4 !) guitares déchaînées, la puissance de frappe lorsque les deux batteurs cognaient de concert, mais aussi, pour détendre l'atmosphère et faire plaisir aux filles hurlantes un peu partout dans la salle, une poignée de morceaux funs / funkys entre Prince et Scissor Sisters...), la musique que joue actuellement Of Montreal sur scène, c'est à dire l'intégralité de son dernier album (je le sais, je l'ai acheté à la fin au stand de merchandising et l'ai écouté en rentrant en voiture) est une sorte de symphonie continue constituée de fragments baroques, assemblés envers et contre toute logique, alternant le génial et le pénible, le céleste et le grotesque. On se serait crus revenus aux années 70, quelque part entre les grands happenings conceptuels post-hippies et le prog rock qui croyait au théâtre comme renouvellement et prolongement de la musique. Bref, un truc assez dingue quand même, souvent indescriptible dans son aspect foutoir sans queue ni tête, qui reste malheureusement un tantinet trop contrôlé pour pouvoir basculer dans une véritable folie, qui fasse oublier cette naïveté qui transparaît régulièrement derrière ces mises en scène outrancières.
Au final, j'ai forcément regretté - comme une grande partie du public, je suppose - que les superbes chansons de "Hissing Fauna" aient été aussi rares, jusqu'à ce que Kevin Barnes, en guise de dernier rappel non programmé, nous fasse généreusement cadeau d'une version inattendue de "Smells Like Teen Spirit", à la fois fidèle au nihilisme Cobainien et presque grandie par la munificence de l'interprétation un tantinet lyrique (deux batteries donc, et trois guitares, ça décapait !). On s'est donc retrouvés un peu cons, quand les lumières se sont rallumées, guère capables de savoir à quoi véritablement on avait assisté ce soir...
PS : Kevin, j'ai été déçu encore une fois ce soir, tu as encore gardé ton slip. Il faut que tu saches que tes fans français sont frustrés de n'avoir pas pu admirer ton anatomie, que la légende veut que tu dévoiles régulièrement aux States. Allez, laisse-toi un peu plus aller, la prochaine fois ! »
1 commentaire:
les morceaux funkys du dernier album sonnaient mieux que tout le reste !
pas de "past is a grotesque" ni de "no conclusion" ... et ça c'était bien dommage....
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