« Tout d'abord une remarque que je me dois de faire tout de suite, aller à ce concert n’était pas de mon fait ? c'est Gilles P qui m'a offert le billet. Moi, je dois bien avouer que sans Gilles, je n'y serais jamais allé... à tort d'ailleurs. Je n'ai jamais suivi Théo Hakola, que ce soit avec Orchestre Rouge, ou par la suite Passion Fodder, puis pendant sa carrière solo. Je ne savais même pas qu'il était américain, pour tout vous dire !!!
Ce n'est pas la grande foule à la Maro quand j'arrive sur place, et avec Gilles P, on fait tranquillement le pied de grue devant la porte d'entrée, saluant au passage le personnel de la salle qui défile devant nous. On patiente tranquillement jusqu'à l'ouverture des portes, aux alentours de 19h30. On pose nos fesses sur la scène, côté gauche, il n'y a plus qu'à attendre les premières parties. On retrouve Robert qui vient de faire son apparition.
Devant une maigre assistance, Wladimir Anselme fait son apparition. Un look de poulbot qui aurait déjà bien vécu, le personnage n'est pas déplaisant, bien au contraire. Musicalement, même si ce n'est pas ma tasse de thé, cela se laisse écouter tranquillement. Le personnage est doté d'un humour sympathique, et sa musique empreinte de poésie fait son effet. Pour un artiste français ne chantant pas du rock, j'ai trouvé cela pas mal. Bien sûr tout le public est assis, hormis Gilles P assis sur le côté de la scène.
Place maintenant au second groupe de la soirée, Ralfe Band : j'avoue que je n'ai pas retenu grand chose du concert que j'ai trouvé assez anecdotique, pas de charisme, pas mal d'ennui pendant tout le set, et pourtant l'écoute de leur site MySpace m'avait laissé une assez bonne impression... Ce soir, c'est le trou noir pour moi, je n'ai pas accroché.
Passons aux choses sérieuses, car je commence à me demander si cette soirée ne va pas être tout simplement un fiasco. Les gens se sont rapprochés de la scène, la salle s'est quelque peu garnie, sans toutefois afficher une grosse audience, mais on sent que les gens présents ici ce soir sont des fidèles et des passionnés. Gilles P ne m'a pas dit grand chose au sujet du bonhomme, et c'est très bien, car je vais pouvoir découvrir cela d'un œil neuf, et d'une oreille vierge... sans préjugés aucun !
Quand Théo Hakola prend possession de la scène de la Maroquinerie, je me dis que ce monsieur a de la classe, celle des losers magnifiques, ceux qui savent qu'ils ont raison mais qui resteront incompris par la majorité du grand public, tout en restant dignes et grand seigneurs. Le personnage dégage un magnétisme évident, son visage taillé au scalpel vous ausculte avec précision et détachement. Mais la grosse claque, c'est la musique. Que dire ?? Impossible de rester insensible. Du rock INTELLIGENT tout simplement. Accompagné d'une section rythmique assez fantastique (la bassiste était tout simplement magnifique avec un groove d'enfer), Théo déverse ses brûlots avec grâce. C'est un peu notre Nick Cave à nous, bien qu'il ne soit pas français non plus. La musique est belle, mais que dire du chant de Théo Hakola ? Voilà un vrai chanteur, qui sait transmettre des émotions par l'intonation de sa voix, une voix qui évoque le spectre de Tom Verlaine. Et que dire de l'humour à froid de Théo Hakola ?? Gilles m'avait bien prévenu, juste avant le concert, mais c'est vraiment une surprise. Chaque fin de morceau est l'objet de petites remarques toutes plus rigolotes les unes que les autres, je vois mon Gilles P plié de rire à mes côtés, et c'est vrai que le personnage a un coté cocasse et marrant, sans toutefois tomber dans le ridicule ou le guignolesque. Et tout va avec, les paroles des chansons, d'un humour désarmant, mêlées à une musique qui trouve son origine dans la fin des seventies et les eighties (Television/Cave), mais sans l'aspect dépressif de ceux-ci. Théo Hakola est tout simplement un seigneur. Impossible de rester insensible à sa musique tellement prenante et tellement belle. Et ce geste discret qui viendra prouver l'élégance du monsieur, quand en montrant sa chemise aux couleurs vives et psychédéliques, il nous dira par deux fois "je porte cette chemise en l'honneur de Lux Interior" en appuyant bien sur "Interior", comme s’il voulait par ce biais expulser toute la souffrance qu'il a du ressentir en entendant la triste nouvelle, quelques semaines plus tôt. C'est ça la classe... Que dire de plus ? Il est hors de question pour moi de commenter chaque morceau, car je les découvrais, tout simplement. Ce que je peux dire, c'est que rarement j'ai assisté à un concert comme ce soir, où il n'y avait pas de temps mort ni de passages faibles. Une homogénéité sans faille, servie par un backing band d'une redoutable efficacité (la batteuse à la technique plutôt anachronique était particulièrement drôle à regarder, mais elle aussi complètement dans le ton de la soirée... sans parler de la violoniste, qui accompagne Théo Hakola depuis un certain nombres d'années - dixit non pas Wikipedia mais Gilles P, autre source et mémoire vivante de 40 ans de rock'n'roll – ouffffffffffffffff !!!!). Le concert se termine en beauté après 1h30 de spectacle, et ce soir j'ai envie de dire une nouvelle fois que les absents ont eu tort, mais moi même, j'ai failli faire partie de cette catégorie... et pour cela, je remercie grandement Gilles P de m'avoir fait découvrir un pan de la musique rock franco-américaine qui m'était complètement inconnu, sûrement par manque de curiosité.
Voilà, il est presque minuit, la soirée était particulièrement réussie, et c'est clair que dans le futur, j'essaierai dans la mesure du possible de suivre Théo Hakola lors de ses futures prestations live en région parisienne. En attendant, je vais essayer de me rattraper avec les CDs !!! »
Ce n'est pas la grande foule à la Maro quand j'arrive sur place, et avec Gilles P, on fait tranquillement le pied de grue devant la porte d'entrée, saluant au passage le personnel de la salle qui défile devant nous. On patiente tranquillement jusqu'à l'ouverture des portes, aux alentours de 19h30. On pose nos fesses sur la scène, côté gauche, il n'y a plus qu'à attendre les premières parties. On retrouve Robert qui vient de faire son apparition.
Devant une maigre assistance, Wladimir Anselme fait son apparition. Un look de poulbot qui aurait déjà bien vécu, le personnage n'est pas déplaisant, bien au contraire. Musicalement, même si ce n'est pas ma tasse de thé, cela se laisse écouter tranquillement. Le personnage est doté d'un humour sympathique, et sa musique empreinte de poésie fait son effet. Pour un artiste français ne chantant pas du rock, j'ai trouvé cela pas mal. Bien sûr tout le public est assis, hormis Gilles P assis sur le côté de la scène.
Place maintenant au second groupe de la soirée, Ralfe Band : j'avoue que je n'ai pas retenu grand chose du concert que j'ai trouvé assez anecdotique, pas de charisme, pas mal d'ennui pendant tout le set, et pourtant l'écoute de leur site MySpace m'avait laissé une assez bonne impression... Ce soir, c'est le trou noir pour moi, je n'ai pas accroché.
Passons aux choses sérieuses, car je commence à me demander si cette soirée ne va pas être tout simplement un fiasco. Les gens se sont rapprochés de la scène, la salle s'est quelque peu garnie, sans toutefois afficher une grosse audience, mais on sent que les gens présents ici ce soir sont des fidèles et des passionnés. Gilles P ne m'a pas dit grand chose au sujet du bonhomme, et c'est très bien, car je vais pouvoir découvrir cela d'un œil neuf, et d'une oreille vierge... sans préjugés aucun !
Quand Théo Hakola prend possession de la scène de la Maroquinerie, je me dis que ce monsieur a de la classe, celle des losers magnifiques, ceux qui savent qu'ils ont raison mais qui resteront incompris par la majorité du grand public, tout en restant dignes et grand seigneurs. Le personnage dégage un magnétisme évident, son visage taillé au scalpel vous ausculte avec précision et détachement. Mais la grosse claque, c'est la musique. Que dire ?? Impossible de rester insensible. Du rock INTELLIGENT tout simplement. Accompagné d'une section rythmique assez fantastique (la bassiste était tout simplement magnifique avec un groove d'enfer), Théo déverse ses brûlots avec grâce. C'est un peu notre Nick Cave à nous, bien qu'il ne soit pas français non plus. La musique est belle, mais que dire du chant de Théo Hakola ? Voilà un vrai chanteur, qui sait transmettre des émotions par l'intonation de sa voix, une voix qui évoque le spectre de Tom Verlaine. Et que dire de l'humour à froid de Théo Hakola ?? Gilles m'avait bien prévenu, juste avant le concert, mais c'est vraiment une surprise. Chaque fin de morceau est l'objet de petites remarques toutes plus rigolotes les unes que les autres, je vois mon Gilles P plié de rire à mes côtés, et c'est vrai que le personnage a un coté cocasse et marrant, sans toutefois tomber dans le ridicule ou le guignolesque. Et tout va avec, les paroles des chansons, d'un humour désarmant, mêlées à une musique qui trouve son origine dans la fin des seventies et les eighties (Television/Cave), mais sans l'aspect dépressif de ceux-ci. Théo Hakola est tout simplement un seigneur. Impossible de rester insensible à sa musique tellement prenante et tellement belle. Et ce geste discret qui viendra prouver l'élégance du monsieur, quand en montrant sa chemise aux couleurs vives et psychédéliques, il nous dira par deux fois "je porte cette chemise en l'honneur de Lux Interior" en appuyant bien sur "Interior", comme s’il voulait par ce biais expulser toute la souffrance qu'il a du ressentir en entendant la triste nouvelle, quelques semaines plus tôt. C'est ça la classe... Que dire de plus ? Il est hors de question pour moi de commenter chaque morceau, car je les découvrais, tout simplement. Ce que je peux dire, c'est que rarement j'ai assisté à un concert comme ce soir, où il n'y avait pas de temps mort ni de passages faibles. Une homogénéité sans faille, servie par un backing band d'une redoutable efficacité (la batteuse à la technique plutôt anachronique était particulièrement drôle à regarder, mais elle aussi complètement dans le ton de la soirée... sans parler de la violoniste, qui accompagne Théo Hakola depuis un certain nombres d'années - dixit non pas Wikipedia mais Gilles P, autre source et mémoire vivante de 40 ans de rock'n'roll – ouffffffffffffffff !!!!). Le concert se termine en beauté après 1h30 de spectacle, et ce soir j'ai envie de dire une nouvelle fois que les absents ont eu tort, mais moi même, j'ai failli faire partie de cette catégorie... et pour cela, je remercie grandement Gilles P de m'avoir fait découvrir un pan de la musique rock franco-américaine qui m'était complètement inconnu, sûrement par manque de curiosité.
Voilà, il est presque minuit, la soirée était particulièrement réussie, et c'est clair que dans le futur, j'essaierai dans la mesure du possible de suivre Théo Hakola lors de ses futures prestations live en région parisienne. En attendant, je vais essayer de me rattraper avec les CDs !!! »
photos de : http://www.photosconcerts.com/theo-hakola-paris-maroquinerie-2009-03-06-festival-minimum-3269
Wladimir Anselme est auteur-compositeur-interprète, mais aussi dessinateur, vidéaste, truqueur, poète et feuilletoniste.
(www.myspace.com/wladimiranselmemusic)
Ralfe Band impressionne par la richesse de son univers fait de compositions étranges et versatiles ; entre pop aussi bricolo que joliment ciselée, country folk americana, musique des Balkans, orchestre de la Nouvelle Orléans et bizarreries déstructurées, le groupe anglais produit une musique qui, si elle nécessite plusieurs écoutes pour dévoiler tous ses fascinants aspects, se révèle assez rapidement familière et additive.
(www.myspace.com/ralfeband)
Théo Hakola est un artiste chanteur, musicien, homme de théâtre et écrivain américain. On l'a découvert comme leader et chanteur du groupe Orchestre rouge dans les années 1980 puis de Passion Fodder. Malgré de très humbles chiffres de ventes, il devient alors un personnage énigmatique et respecté, sans doute en partie par la richesse de son inspiration et de ses textes, mêlant Woody Guthrie, Charles Baudelaire ou la guerre d’Espagne. Il a côtoyé et bœufé avec les Bad Seeds de son pote Nick Cave, produit Noir Désir ou encore Les Hurleurs. sorti cinq albums solo en auto-production… Après son premier roman, La Route du sang, il a publié La Valse des affluents et Le Sang des âmes.
(www.myspace.com/theohakola)
Avec Orchestre rouge
1982 : Yellow Laughter
1983 : More Passion Fodder
Avec Passion Fodder
* 1985 : Hard Words from a Soft Mouth
* 1986 : Fat Tuesday
* 1987 : Love, Waltzes and Anarchy
* 1989 : Woke Up this Morning
* 1991 : What fresh hell is this ?
Albums solo
* 1993 : Hunger of a Thin Man
* 1995 : The Confession
* 1997 : Overflow
* 2000 : La Chanson du Zorro Andalou
* 2007 : Drunk Women and Sexual Water
1982 : Yellow Laughter
1983 : More Passion Fodder
Avec Passion Fodder
* 1985 : Hard Words from a Soft Mouth
* 1986 : Fat Tuesday
* 1987 : Love, Waltzes and Anarchy
* 1989 : Woke Up this Morning
* 1991 : What fresh hell is this ?
Albums solo
* 1993 : Hunger of a Thin Man
* 1995 : The Confession
* 1997 : Overflow
* 2000 : La Chanson du Zorro Andalou
* 2007 : Drunk Women and Sexual Water
Wladimir Anselme : Vocal & Guitar
Oly Ralfe (voix, piano, accordéon, guitare)
Andrew Mitchell (batterie, arrangements, percussions, guitare électrique)
Andrew Mitchell (batterie, arrangements, percussions, guitare électrique)
Theo Hakola : Vocal
+ band
+ band
Theo Hakola - "Chère maman (je suis mort à Paris)"
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