Première Partie: THE JELLY HEARTS
« Après deux semaines plutôt calme (trois concerts seulement), je reprends enfin le chemin (souvent embouteillé) qui m'emmène dans les salles de concert. Ce soir, je retrouve avec un certain plaisir le Point Ephémère pour un concert, j'allais dire presque de dernière minute, car c'est Philippe M - présent évidemment avec moi ce soir - qui m'avait fait part de ces deux groupes il y a deux ou trois semaines environ... et, après un rapide passage sur MySpace, j'avais acheté illico presto mon billet.
Nous voici donc une fois de plus attablés dans la salle du bar, un verre de vin blanc pour nous réchauffer (enfin ça c'est l'alibi, c'est plutôt qu'on aime bien boire un petit coup, nous !). Et, vers 19h30, on sort pour aller poireauter devant la porte encore close de la salle. Pas de miracle, nous savons tous les deux qu'il n'y aura pas d'ouverture avant 20h. Et ce soir, on ne dérogera pas à la règle.
Enfin au chaud, on se place devant, bien évidemment, au bout de dix minutes nous sommes bien sept dans la salle... C'est sûr qu'il n'y a pas eu beaucoup de pub, ni même de commentaires ou d'annonces dans les différents blogs et autres sites internet que je suis régulièrement ! Pour venir ce soir, il faut vraiment le vouloir et surtout être curieux. Mais quand on sait que ce groupe, Cut In The Hill Gang, est plus ou moins né des cendres des regrettés Soledad Brothers, avec leur ancien leader Johnny Walker, on savoure d'avance la soirée qui nous attend.
En attendant, sur scène le matériel est prêt pour accueillir le duo garage The Jelly Hearts. « Bonjour, nous sommes les Jelly Hearts »... L'assemblée d'une vingtaine de personnes (oui, on a triplé en 30 minutes d'attente) se rapproche de la scène. Les deux jeunes femmes attaquent bille en tête, et pour être du rock garage, c'est du rock garage, tous les ingrédients sont là. Le son pourave, ce qui dans ma bouche est un compliment, le son pourave donc qui s'échappe de la guitare entièrement rafistolée au chatterton de Reba Con Queso est un mélange de fuzz, de distorsion, enfin de tout ce qu'on aime, ça grésille dans les oreilles, ça siffle dans le vieil ampli Marshall ou Hiwatt (on ne sait plus trop, car il doit dater des années 70 et la marque est effacée). Reba, la jeune femme qui maltraite ainsi sa guitare, est sans complexes malgré son physique plutôt loin des canons de beauté actuelle. A ses cotés, Mizz Lorn, la frêle et brune batteuse ne la quitte pas du regard, tout en esquissant des sourires de contentement quand la machine s'emballe. Musique brute et primaire, mais surtout jouée à l'instinct, on ne peut qu'adhérer et dodeliner de la tête aux sons bruts et noisy que dégagent les deux jeunes femmes. Voilà, c'est cela aussi la musique que l'on aime, celle qui vient des tripes et les deux jeunes femmes sont là pour nous le prouver. Pour faire une comparaison, les filles jouent du Von Bondies première époque version brut de fonderie, avec bien sur un zeste de White Stripes pour le coté binôme.
Après cet excellent début de soirée, rien de tel qu'une bière pour nous remettre les idées en place et se préparer le prochain assaut, que l'on espère sonique et abrasif. La salle est presque pleine maintenant... 50 personnes au moins, peu ou pas de gens que je rencontre généralement aux concerts, ce n’est pas grave on savourera en petit comité. Pendant que l'on déguste notre bière, Johnny Walker commence à s'accorder, on trouve d'ailleurs que cela commence à durer cette longue intro répétitive, alors on voit le batteur prendre place et assurer le tempo, en même temps les lumières de la salle commencent à s'éteindre, on comprend alors que le concert a débuté depuis 2 à 3 minutes déjà, partant d'un soundcheck improvisé en début de jam, Brad Meinerding le lead guitare fait alors son apparition et enfonce le clou. On sait d'ores et déjà que la soirée sera placée sous le signe d’un blues rock salement teinté de garage, et surtout diablement excitant et jouissif. J'aime employer ce mot car il reflète bien ce que je ressens lors de certains concerts, cette soudaine montée de plaisir presque incontrôlable. Le son est fort et surtout bien abrasif. Car l’une des caractéristiques de Cut In The Hill Gang c'est de jouer sans bassiste, et franchement on ne s'en aperçoit guère. Et moi, ce que j'aime dans ce groupe, c'est qu'il revisite le blues rock des années 70, mais en le dépoussiérant du côté pépère et de l'aspect vieillot de cette musique. Comme pour Jay Reatard quelques jours plus tôt, on sent un souffle nouveau qui rejaillit sur nous. Le côté vintage, on le trouve seulement avec les instruments, une Fender improbable aux mains de Brad Meinerding, un ampli Vox qui a vu défiler les décennies, mais la combinaison de tout cela c'est une musique terriblement excitante et surtout pas démodée. Plus le concert prend forme, plus la musique devient captivante, et part même dans des sortes de jams improvisées. A nos côtés, la chanteuse des Jelly Hearts est déchaînée. A un moment il me semble reconnaître une des parties de guitares de Bring It On Home pendant le morceau Get It In You. Bref, c'est tout simplement à un excellent concert que l’on assiste, c’est incompréhensible qu'il n'y ait pas une plus grande audience. Au bout d'une heure dix, le trio quitte définitivement la scène, après un énième duel de guitares. Philippe et moi, on se dirige instantanément vers le petit stand merchandising pris d'assaut, on constate d'ailleurs que le vinyle a toujours la cote. Pour nous, ce sera le dernier (et seul je crois) CD en date du groupe.
Dehors, le temps est plus que maussade, qu'importe ! La soirée fut excellente. On retrouve Michael qui nous revend à regrets quelques places de concert qu'il ne pourra malheureusement pas voir. Je commence à me prendre d'affection pour cette salle à la programmation de plus en plus intéressante. »
Enfin au chaud, on se place devant, bien évidemment, au bout de dix minutes nous sommes bien sept dans la salle... C'est sûr qu'il n'y a pas eu beaucoup de pub, ni même de commentaires ou d'annonces dans les différents blogs et autres sites internet que je suis régulièrement ! Pour venir ce soir, il faut vraiment le vouloir et surtout être curieux. Mais quand on sait que ce groupe, Cut In The Hill Gang, est plus ou moins né des cendres des regrettés Soledad Brothers, avec leur ancien leader Johnny Walker, on savoure d'avance la soirée qui nous attend.
En attendant, sur scène le matériel est prêt pour accueillir le duo garage The Jelly Hearts. « Bonjour, nous sommes les Jelly Hearts »... L'assemblée d'une vingtaine de personnes (oui, on a triplé en 30 minutes d'attente) se rapproche de la scène. Les deux jeunes femmes attaquent bille en tête, et pour être du rock garage, c'est du rock garage, tous les ingrédients sont là. Le son pourave, ce qui dans ma bouche est un compliment, le son pourave donc qui s'échappe de la guitare entièrement rafistolée au chatterton de Reba Con Queso est un mélange de fuzz, de distorsion, enfin de tout ce qu'on aime, ça grésille dans les oreilles, ça siffle dans le vieil ampli Marshall ou Hiwatt (on ne sait plus trop, car il doit dater des années 70 et la marque est effacée). Reba, la jeune femme qui maltraite ainsi sa guitare, est sans complexes malgré son physique plutôt loin des canons de beauté actuelle. A ses cotés, Mizz Lorn, la frêle et brune batteuse ne la quitte pas du regard, tout en esquissant des sourires de contentement quand la machine s'emballe. Musique brute et primaire, mais surtout jouée à l'instinct, on ne peut qu'adhérer et dodeliner de la tête aux sons bruts et noisy que dégagent les deux jeunes femmes. Voilà, c'est cela aussi la musique que l'on aime, celle qui vient des tripes et les deux jeunes femmes sont là pour nous le prouver. Pour faire une comparaison, les filles jouent du Von Bondies première époque version brut de fonderie, avec bien sur un zeste de White Stripes pour le coté binôme.
Après cet excellent début de soirée, rien de tel qu'une bière pour nous remettre les idées en place et se préparer le prochain assaut, que l'on espère sonique et abrasif. La salle est presque pleine maintenant... 50 personnes au moins, peu ou pas de gens que je rencontre généralement aux concerts, ce n’est pas grave on savourera en petit comité. Pendant que l'on déguste notre bière, Johnny Walker commence à s'accorder, on trouve d'ailleurs que cela commence à durer cette longue intro répétitive, alors on voit le batteur prendre place et assurer le tempo, en même temps les lumières de la salle commencent à s'éteindre, on comprend alors que le concert a débuté depuis 2 à 3 minutes déjà, partant d'un soundcheck improvisé en début de jam, Brad Meinerding le lead guitare fait alors son apparition et enfonce le clou. On sait d'ores et déjà que la soirée sera placée sous le signe d’un blues rock salement teinté de garage, et surtout diablement excitant et jouissif. J'aime employer ce mot car il reflète bien ce que je ressens lors de certains concerts, cette soudaine montée de plaisir presque incontrôlable. Le son est fort et surtout bien abrasif. Car l’une des caractéristiques de Cut In The Hill Gang c'est de jouer sans bassiste, et franchement on ne s'en aperçoit guère. Et moi, ce que j'aime dans ce groupe, c'est qu'il revisite le blues rock des années 70, mais en le dépoussiérant du côté pépère et de l'aspect vieillot de cette musique. Comme pour Jay Reatard quelques jours plus tôt, on sent un souffle nouveau qui rejaillit sur nous. Le côté vintage, on le trouve seulement avec les instruments, une Fender improbable aux mains de Brad Meinerding, un ampli Vox qui a vu défiler les décennies, mais la combinaison de tout cela c'est une musique terriblement excitante et surtout pas démodée. Plus le concert prend forme, plus la musique devient captivante, et part même dans des sortes de jams improvisées. A nos côtés, la chanteuse des Jelly Hearts est déchaînée. A un moment il me semble reconnaître une des parties de guitares de Bring It On Home pendant le morceau Get It In You. Bref, c'est tout simplement à un excellent concert que l’on assiste, c’est incompréhensible qu'il n'y ait pas une plus grande audience. Au bout d'une heure dix, le trio quitte définitivement la scène, après un énième duel de guitares. Philippe et moi, on se dirige instantanément vers le petit stand merchandising pris d'assaut, on constate d'ailleurs que le vinyle a toujours la cote. Pour nous, ce sera le dernier (et seul je crois) CD en date du groupe.
Dehors, le temps est plus que maussade, qu'importe ! La soirée fut excellente. On retrouve Michael qui nous revend à regrets quelques places de concert qu'il ne pourra malheureusement pas voir. Je commence à me prendre d'affection pour cette salle à la programmation de plus en plus intéressante. »
The Jelly Hearts (USA), duo punk blues féminin de Détroit. (www.sonicbids.com/thejellyhearts2)
Après son aventure avec les mythiques Soledad Brothers, produits à l'époque par leur pote Jack White des White Stripes, Johnny Walker revient sur le devant de la scène avec Cut In The Hill Gang. Cette figure incontournable du rock garage, aujourd'hui signé sur un petit label indépendant et accompagné de deux musiciens, propose au public son nouveau projet rock teinté de blues avec Johnny's Quixotic Dream (2008 / The Little Room Records). (http://www.myspace.com/cutinthehillgang)
Après son aventure avec les mythiques Soledad Brothers, produits à l'époque par leur pote Jack White des White Stripes, Johnny Walker revient sur le devant de la scène avec Cut In The Hill Gang. Cette figure incontournable du rock garage, aujourd'hui signé sur un petit label indépendant et accompagné de deux musiciens, propose au public son nouveau projet rock teinté de blues avec Johnny's Quixotic Dream (2008 / The Little Room Records). (http://www.myspace.com/cutinthehillgang)
Brad Meinerding - Lead Guitar, and Vocals Lance Kaufman - Drums, Vocals, Percussion Johnny Walker - Lead Vocals, Guitar, Harmonica,Fuzz Probe & Played Some Bass Too
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