Oasis ~ P.O. Bercy. Paris.

mardi 3 mars 2009

Oasis ~ P.O. Bercy. Paris.

Première Partie:

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Encore une fois j'ai dis une connerie en racontant à Gilles P que je n'irais jamais voir Oasis à Bercy... Ben oui, des fois on se sent un peu con... Mais j'assume !!! C'est vrai qu'Oasis n'a jamais été ma tasse de thé. Attention, je n'ai pas dit que ce n'était pas bien, juste que je n'ai jamais accroché à 100% avec ces Mancuniens. J'ai toujours trouvé leurs albums incomplets, quelques morceaux excellents mais le reste plutôt insignifiant. Je n'ai pas acheté le dernier d'ailleurs, malgré un premier single accrocheur. Peur d'être une fois de plus déçu... Et puis, je dois être le seul à ne pas considérer « (What's The Story) Morning Glory » comme leur chef d'œuvre lui préférant de loin « Definitely Maybe ». Un disque que je réécoute d'ailleurs depuis plusieurs jours, et curieusement j'ai l'impression de le redécouvrir. Tout cela pour dire que j'ai eu l'opportunité d'avoir une place bien située deux semaines avant ce fameux concert, et que d'un coup je me suis décidé.

18h30, j'ai rendez-vous à la Madeleine avec l'ami Vincent (fan de la première heure), direction Bercy par le métro. Scènes habituelles en sortant de la station, nous sommes assaillis par les vendeurs à la sauvette, et par les gens qui distribuent les flyers. Passé ce premier barrage virtuel, on grimpe sur les marches menant aux différentes entrées du POPB, la foule est calme, un public vraiment hétéroclite et plutôt jeune, même très jeune parfois, c'est toujours rassurant de voir qu'un public ado s'intéresse AUSSI à des groupes assez anciens (comme inversement des "vieux" comme moi s'intéressent à tous les nouveaux groupes). Après une petite collation (putain, c'est bien dit ca !!) on se sépare, moi, c'est l'entrée P, et pour Vincent c'est N (ou inversement, car moi je suis fâché avec les lettres à Bercy). Je retrouve Sylvie et son mari en bas de l'allée au troisième rang, nous ne serons pas mal placés.

La fosse est déjà aux trois quarts pleine, et à 20h tapante Glasvegas fait son apparition sur scène. Ils sont tout de noir vêtus comme à leur habitude, Caroline la batteuse joue debout d'un rythme saccadé et prenant. Autant le dire, je me suis pris d'affection pour ce quatuor venu d'Ecosse, j'apprécie leur musique, mélange subtil de Jesus & Mary Chain qui aurait rencontré Phil Spector, avec un look à la The Clash (surtout pour le chanteur bien évidemment). Et je trouve qu'ils sont crédibles en pratiquant une musique par forcément dans l'air du temps : je ne parlerai pas des paroles, car j'avoue (à tort d'ailleurs) que j'y prête peu d'attention. Une partie de l'album est revisitée assez fidèlement, et malgré une sonorisation approximative (les premières parties sont rarement gâtées à Bercy), la voix de James Allan est parfaite. C'est une musique pesante et puissante qui nous est proposée avec des sonorités qui ne plaisent pas à tout le monde, et cela je peux le comprendre (beaucoup de réverbération), mais une partie du public (que je soupçonne fort d'être venue d'Angleterre) semble apprécier les Ecossais, et leur réserve un bon accueil. Dans les tribunes, c'est comme d'habitude plus glacial (à part quelques amateurs derrière moi), mais cela ne m'étonne guère car le public assis dans les travées de Bercy est rarement expansif, et se situerait plutôt dans le contemplatif amorphe (vous allez me dire, je suis bien dans les gradins, moi aussi..). A un certain moment, James Allan a laissé tomber sa guitare, pour aller discuter et avoir une altercation verbale avec quelqu'un du public. Une courte demi-heure qui m'a bien plu, et qui augure bien de leur futur concert au Divan du Monde.

De nouveau, c'est une courte attente d'une demi-heure, pendant laquelle les bars de la coursive sont pris d'assaut. Moi, je préfère rester à ma place, et regarder ce qu'il se passe dans le public. Car justement cela s'agite, il n'est pas encore 21h, mais des mouvements de foules agitent sérieusement la fosse, beaucoup en profitent pour s'infiltrer et gagner des places.

21h, les lumières s'éteignent et je vois arriver un Liam doté d'une nouvelle coupe de cheveux pour le moins impressionnante, le cheveu très court avec les oreilles bien dégagées et surtout d'impressionnantes rouflaquettes, un look assez effrayant et original je dois bien le dire. Début de concert traditionnel (d'ailleurs tout le concert sera sans grandes surprises), mais je dois avouer que d'entendre Rock'n'roll Star provoque des frissons en moi, car c'est sans aucun doute pour ma part LA meilleure chanson d'Oasis, il y a tout ce que j'aime dedans, c'est simple mais terriblement prenant et fédérateur. Et la première demi-heure sera du même tonneau avec Lyla ou Cigarettes & Alcohol, bref que du bon, malgré un son pas vraiment au top en ce début de concert. La fosse est agitée, contrairement à ce que j'ai pu lire sur d'autres sites internet… Par contre l'ambiance dans les gradins est assez mollassonne, je dois bien l'avouer et c'est dommage ! Tout d'un coup c'est la surprise, le volume sonore double pendant une seconde, puis plus rien !!! Passées quelques secondes d'incertitude, c'est la bronca dans Bercy, pendant que les musiciens décident de quitter la scène, je commence à me poser des questions, connaissant le caractère plutôt ombrageux des frères Gallagher, mais ils reviennent quelques courtes minutes plus tard. Le show reprend pour une dizaine de minutes avant qu'une nouvelle fois la sono rende l'âme, mais cette fois Oasis continue de jouer comme si de rien n'était, leur amplification ne leur permettant surement pas de savoir ce qui se passe, mais la bronca du public leur faisant de

grand signes des mains leur a fait comprendre qu’il y avait quelque chose d’anormal. Là, j'avoue que je pensais qu’ils ne reviendraient pas sur scène, Liam ayant déjà manifesté quelques signes de mauvaise humeur, en essayant vainement à plusieurs reprises de casser son micro. Une nouvelle fois, le groupe revient sur scène pour une fin de concert cette fois sans mauvaise surprise. Fait étonnant, Liam désigne une jeune fille au premier rang en demandant au service d'ordre de la faire monter sur scène. La belle et la bête quoi !! La jeune fille n'en revenait pas d'être avec Liam, mais le rêve ne durera qu'une trentaine de secondes (ben oui, Liam a fait un petit signe à l’un des roadies, pour lui demander d'évacuer en douceur la jeune fille !). En parlant de Liam, je l'ai trouvé plutôt de bonne humeur. Je m'explique : dès son entrée sur scène, il a manifesté quelques gestes d'intérêt vers le public, bredouillé quelques mots inintelligibles pour moi, et surtout fait quelques mouvements (pas des pas danse, je vous rassure…) avant de reprendre sa posture habituelle mains dans le dos, lunettes inamovibles (il paraît qu'il fait un concours avec Philippe Manœuvre). Mais surtout, le Liam, j'ai trouvé qu'il chantait plutôt bien ce soir. Pendant ce temps, son frère nous a lancé après quelques morceaux un festif "Ca va les amis ?" en français… cela restant ces seules paroles de la soirée. Mais revenons au concert, une fois les problèmes sonores réglés, le show suit son court sans plus de surprises… mais j'avoue que presque chaque morceau a fait son petit effet sur moi (un beau Morning Glory). Je suis plus réservé sur Wonderwall, curieusement un morceau qui m'irrite

plutôt, mais que la foule reprend bien sur en chœur. Par contre, le final est superbe, avec Supersonic, un autre morceau gigantesque des Mancuniens, et là je me suis levé comme quelques dizaines parmi les milliers encombrant les gradins. Eh bien, oui c'était bon, et beaucoup mieux que ce à quoi je m'attendais. Pourtant, comme je l'ai dis il n'y a guère eu de surprises, mais ce soir la musique a pris le dessus sur le spectacle proprement dit, et le répertoire proposé m'a ravi. Un petit mot du sixième homme du groupe, l'organiste Jay Darlington, il est délicieusement anachronique dans ce groupe avec ses cheveux longs et sa barbe, planqué derrière son orgue au décorum superbement psychédélique, je le verrais plutôt en train de jouer pour les Fleet Foxes !!!

Quelques minutes d'interruption, et c'est le retour des Mancuniens qui attaquent le rappel avec Don't Look Back In Anger, bon je ne suis pas fan de ce morceau, mais heureusement (pour moi) le final sera excellent avec Champagne Supernova et I am The Walrus montrant un Liam hiératique, les mains dans les poches de sa parka verte qui ne l'aura pas quitté de tout le concert… avec la capuche sur la tête qui le fait passer pour le Dark Vador de la Brit Pop. Ce dernier morceau viendra clore le show. J'ai fait les deux derniers morceaux debout, et je reste sur le cul quand je vois des gens partir alors que le show n’est pas encore entièrement terminé (ben oui, les embouteillages et fait qu'ils ne veulent pas rentrer trop tard, les pauvres). Putain, ce n'est pas très rock'n'roll tout cela !!

J'aime bien ces quelques minutes qui suivent la fin d'un concert, car ma mémoire me donne déjà ce qui sera mon opinion finale sur ce concert, et qui se confirmera les jours suivants : c'était un BON concert, bien mieux que ce que j'attendais, et je suis vraiment content d'être venu à Bercy ce soir. Les jours suivants, je bassinerai mes collègues de boulot en chantant sans arrêt « I'm A Rock'n'Roll Star », signe que ce concert m'a vraiment bien plu. »

Glasvegas, groupe venu d'Ecosse, formé en 2006 à Glasgow. Ils sort un premier album éponyme efficace et mélodique. Glasvegas reçu trois nominations pour le Rockbjörnen 2008 suédois : Best International Act, Meilleur Album et Best Song International pour "Geraldine."

(http://www.myspace.com/glasvegas)

Oasis est un groupe de musique rock anglais originaire de la banlieue de Manchester. Le groupe s'est formé en 1991 et a été l'un des groupes britanniques connaissant le plus de succès durant les années 1990 Le nouvel et septième album du groupe s'intitule Dig Out Your Soul , il a été enregistré à Abbey Road, mixé à Los Angeles par Dave Sardy, déjà à l'œuvre sur le précédent album Don't Believe the Truth. L'album d'inspiration plus psychédélique apparaît donc comme leur meilleur depuis "Be here now" avec en prime une ballade très lennonienne ("I'm outta time")signé Liam qui semble de plus en plus s'approcher du niveau de songwriting de son frère.

(http://www.myspace.com/oasis)

* Definitely Maybe (1994)
* (What's the Story) Morning Glory? (1995)
* Be Here Now (1997)
* The Masterplan (1998)
* Standing on the Shoulder of Giants (2000)
* Heathen Chemistry (2002)
* Don't Believe the Truth (2005)
* Dig Out Your Soul (2008)