Première Partie : DJ
« Deuxième concert de ma fille Emilie qui approche les 10 ans, après Mika au Zénith l'année dernière. Du coup, nous nous installons au balcon de la Cigale, par égards envers sa petite taille et son manque de résistance. Et du coup, je vais vivre un concert assis, ce qui ne m'est pas arrivé depuis longtemps, et je vais pouvoir observer tranquillement le public qui remplit la Cigale (tiens, il y a Sliimy qui est là dans la fosse, il signe des autographes, se fait prendre en photo,... Donc j'immortalise moi aussi les 15 minutes de gloire de notre Mika clermontois...).
A 20 h 10, un DJ monte sur scène et commence à nous abreuver de mix horribles de "tubes" electro pourraves. On se demande à quoi ça rime, d'autant que la fosse est trop remplie pour que quiconque puisse danser (mais de toute manière, la bouse qui est diffusée sur la sono ne donne même pas envie de se trémousser...). En plus, le son est passablement saturé sur les premiers morceaux, ce qui oblige les types de la console à monter sur scène pour aider le DJ à régler le problème. Le public hue largement le clown à chaque fois que le son baisse un peu d'intensité, mais ce dernier, stoïque, ignore les quolibets... Au bout de 20 minutes, il finit par dégager quand même. Je suis assez fier du public, qui ne s'est pas laissé faire ! Je regrette néanmoins l'époque où nous avions des objets contondants à lancer sur les premières parties, et où l'on pouvait même espérer une petite échauffourée entre les artistes et les spectateurs !
21 h 07 - le drap blanc tendu en travers de la scène, Lily Allen et son groupe ont attaqué avec Every one at it : lumières spectaculaires, son impeccable, Lily avec pas mal de kilos en moins, les cheveux courts, un short en jean et des bas résilles, et grimpée sur d'interminables talons aiguilles... On est loin du spectacle un peu approximatif de la fille boulotte et rigolote d'il y a deux ans : Lily évolue dans une classe différente, désormais, un peu loin du traditionnel ska-punk cher à parrain Joe Strummer. Pour tout dire, elle a un oeil sur les hit parades mondiaux de la pop synthétique qui se vend si bien sur toute la planète. La Lily Allen de 2009 est donc super-sexy, et elle chante vraiment très bien - il est loin aussi le temps des approximations touchantes de "Alright, Still". Plus de reprise des Specials, de Blondie, et même le traditionnel hommage aux copains Kaiser Chiefs, ce Oh My God imparable, est vite avorté au sein d'un medley chaloupé. Oui, Lily est sur la route pour devenir une star, et si son show est aujourd'hui bien plus impressionnant que celui du Bataclan, je me sens un peu triste devant la jeune femme formatée qui chante en s'aidant d'un prompteur - déguisé en retour - placé devant elle (trop compliquées, tes paroles, Lily ? C'est pourtant toi qui les a écrites, non ?). Heureusement, il y a les intermèdes entre les chansons, où Lily est à nouveau elle-même, rougissante, bégayante, avec son rire idiot de fille pas très fûtée, et là, d'un seul coup, on l'adore à nouveau, notre Lily... Elle boit des verres de vin blanc, d'ailleurs son verre est toujours vide, il faut qu'elle râle pour qu'on lui remplisse.
A 20 h 10, un DJ monte sur scène et commence à nous abreuver de mix horribles de "tubes" electro pourraves. On se demande à quoi ça rime, d'autant que la fosse est trop remplie pour que quiconque puisse danser (mais de toute manière, la bouse qui est diffusée sur la sono ne donne même pas envie de se trémousser...). En plus, le son est passablement saturé sur les premiers morceaux, ce qui oblige les types de la console à monter sur scène pour aider le DJ à régler le problème. Le public hue largement le clown à chaque fois que le son baisse un peu d'intensité, mais ce dernier, stoïque, ignore les quolibets... Au bout de 20 minutes, il finit par dégager quand même. Je suis assez fier du public, qui ne s'est pas laissé faire ! Je regrette néanmoins l'époque où nous avions des objets contondants à lancer sur les premières parties, et où l'on pouvait même espérer une petite échauffourée entre les artistes et les spectateurs !
21 h 07 - le drap blanc tendu en travers de la scène, Lily Allen et son groupe ont attaqué avec Every one at it : lumières spectaculaires, son impeccable, Lily avec pas mal de kilos en moins, les cheveux courts, un short en jean et des bas résilles, et grimpée sur d'interminables talons aiguilles... On est loin du spectacle un peu approximatif de la fille boulotte et rigolote d'il y a deux ans : Lily évolue dans une classe différente, désormais, un peu loin du traditionnel ska-punk cher à parrain Joe Strummer. Pour tout dire, elle a un oeil sur les hit parades mondiaux de la pop synthétique qui se vend si bien sur toute la planète. La Lily Allen de 2009 est donc super-sexy, et elle chante vraiment très bien - il est loin aussi le temps des approximations touchantes de "Alright, Still". Plus de reprise des Specials, de Blondie, et même le traditionnel hommage aux copains Kaiser Chiefs, ce Oh My God imparable, est vite avorté au sein d'un medley chaloupé. Oui, Lily est sur la route pour devenir une star, et si son show est aujourd'hui bien plus impressionnant que celui du Bataclan, je me sens un peu triste devant la jeune femme formatée qui chante en s'aidant d'un prompteur - déguisé en retour - placé devant elle (trop compliquées, tes paroles, Lily ? C'est pourtant toi qui les a écrites, non ?). Heureusement, il y a les intermèdes entre les chansons, où Lily est à nouveau elle-même, rougissante, bégayante, avec son rire idiot de fille pas très fûtée, et là, d'un seul coup, on l'adore à nouveau, notre Lily... Elle boit des verres de vin blanc, d'ailleurs son verre est toujours vide, il faut qu'elle râle pour qu'on lui remplisse.
Elle fume aussi, notre chère Lily, et à chaque fois qu'elle allume une clope, il y a des gens dans la salle pour la huer (parenthèse, histoire de râler un coup : qu'est donc devenu notre monde, quand un artiste rock se fait réprimander par son public lorsqu'il allume une cigarette ? Est-ce que, quelque part, ça ne donne pas des envies de suicide, ce monde-là ?)...
Ce soir, en soixante-dix minutes, Lily Allen va nous jouer l'intégralité de son second album, que je n'aime pas beaucoup(de la pop sucrée écoeurante, lisse et atone, seulement rehaussée par des textes brillants) et va complètement - ou presque - ignorer son chef d'oeuvre de premier album, ce diamant brut qu'elle estime visiblement avoir dépassé : n'en resteront de notable qu'une version fade et tronquée de LDN et un Smile élégant en rappel. Je dois dire que ça me pose un vrai problème, même si, comme tout le monde dans la salle, j'apprécierai l'enchaînement fumant à la fin de Not Fair (texte remarquablement "frontal" sur la tristesse d'avoir un mec qui ne sait pas vous faire jouir) et la provoc' géniale de Fuck You (toute la salle danse en faisant des doigts d'honneur... mémorable !). Le rappel sera donc, logiquement, le point d'orgue de la soirée, avec, outre Smile déjà mentionné, l'imparable The fear avec sa charge au vitriol contre la "société du spectacle", et un final (enfin) vraiment rock avec une reprise rentre-dedans du Womanizer de Britney Spears (c'est Sophie qui m'a soufflé le titre, je fréquente assez peu moi-même Britney Spears...). Jolie fin donc pour une soirée à la fois parfaitement maîtrisée et indiscutablement décevante (j'aime de moins en moins l'évolution très commerciale de Lily). On pourra jaser sur une artiste qui doit, pour couronner son spectacle, emprunter un titre à Britney Spears, mais le plus ennuyeux pour moi, c'est bien le grand écart entre ce mauvais esprit rageur et tellement anglais dont Lily Allen fait preuve dans ses chroniques "londoniennes" et l'aspect de plus en plus inoffensif de sa musique. Cela s'appelle un dilemme. »
Ce soir, en soixante-dix minutes, Lily Allen va nous jouer l'intégralité de son second album, que je n'aime pas beaucoup(de la pop sucrée écoeurante, lisse et atone, seulement rehaussée par des textes brillants) et va complètement - ou presque - ignorer son chef d'oeuvre de premier album, ce diamant brut qu'elle estime visiblement avoir dépassé : n'en resteront de notable qu'une version fade et tronquée de LDN et un Smile élégant en rappel. Je dois dire que ça me pose un vrai problème, même si, comme tout le monde dans la salle, j'apprécierai l'enchaînement fumant à la fin de Not Fair (texte remarquablement "frontal" sur la tristesse d'avoir un mec qui ne sait pas vous faire jouir) et la provoc' géniale de Fuck You (toute la salle danse en faisant des doigts d'honneur... mémorable !). Le rappel sera donc, logiquement, le point d'orgue de la soirée, avec, outre Smile déjà mentionné, l'imparable The fear avec sa charge au vitriol contre la "société du spectacle", et un final (enfin) vraiment rock avec une reprise rentre-dedans du Womanizer de Britney Spears (c'est Sophie qui m'a soufflé le titre, je fréquente assez peu moi-même Britney Spears...). Jolie fin donc pour une soirée à la fois parfaitement maîtrisée et indiscutablement décevante (j'aime de moins en moins l'évolution très commerciale de Lily). On pourra jaser sur une artiste qui doit, pour couronner son spectacle, emprunter un titre à Britney Spears, mais le plus ennuyeux pour moi, c'est bien le grand écart entre ce mauvais esprit rageur et tellement anglais dont Lily Allen fait preuve dans ses chroniques "londoniennes" et l'aspect de plus en plus inoffensif de sa musique. Cela s'appelle un dilemme. »
Lily Allen est une chanteuse anglaise. On premier single Smile fut classé numéro 1 au UK en juillet 2006. En février 2009, elle sort son deuxième disque, intitulé It's Not Me, It's You.
(http://www.myspace.com/lilymusic)
(http://www.myspace.com/lilymusic)
Everyone's At It
I Could Say
Never Gonna Happen
Oh My God/Everythings Just Wonderful
Him
Who'd Of Known
LDN
Dance Wiv Me (just a little bit of this)
Back To The Start
He Wasn't There
Chinese
22
f*ck You
Not Fair
Littlest Things
*Encore*
Smile
The Fear
Womanizer
I Could Say
Never Gonna Happen
Oh My God/Everythings Just Wonderful
Him
Who'd Of Known
LDN
Dance Wiv Me (just a little bit of this)
Back To The Start
He Wasn't There
Chinese
22
f*ck You
Not Fair
Littlest Things
*Encore*
Smile
The Fear
Womanizer
La durée du concert : 1h10
1 commentaire:
très bonne review, je suis d'accord pour les dj du début dont l'attitude était en plus très provocante lorsqu'ils riaient entre eux.
J'ai hésité à leur balancer des pièces de monnaie....
Et pour lily qui fume c'étaient pas des hous-hous "positifs" ? C'est vrai qu'il est difficile de reconnaitre un hou crié de tête^^...
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