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lundi 29 juin 2009

The Dead Weather ~ La Cigale. Paris.












Première Partie: Aqua Nebula Oscillator





Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Cela sent l'été et aussi les festivals, mais pourtant il y a encore quelques petites surprises en cette fin de saison… alors que généralement ce sont les vieux dinosaures qui sortent réchauffer leur vieille carcasse (The Pretenders, U2, Madonna, etc.), un jeune « super-groupe » vient faire une de ses seules piges en Europe : The Dead Weather. Exagéré, le mot de super-groupe ? Oui, peut être... Mais force est de reconnaître que Jack White est devenu depuis quelques années un élément fondamental - ou en tout cas une personnalité importante - du monde du rock. La surprise a été grande lorsque j'ai vu que le groupe était programmé à la Cigale, et dans mon esprit il était clair que le concert serait sold out dans la journée, voire en quelques jours. Tout faux !!! Et ayant pris quatre places pour pouvoir en faire profiter les copains, je me suis tout compte fait retrouvé devant la Cigale avec une place en rabe, que je n'ai au final pas vendue (je préfère perdre de l'argent que de la revendre à ces vautours du marché noir).

17h à peine, et il y a déjà du monde devant la salle, j'aurais du me douter que le public - jeune en majorité - n'ayant certainement plus cours, se précipiterait tôt à la Cigale. Attente par une grosse chaleur, puis c'est l'entrée chaotique, je fais pour une fois l'impasse sur le premier rang, car il ne restait que les côtés et ce soir, je n'avais pas envie de me retrouver dans un sauna comme c'est souvent le cas. Gilles P est au balcon et Michael à mes côtés sur la coursive, à droite de la scène, notre petit groupe est au complet. D'autres amis ont préférés se risquer à voir les Pretenders ou bien encore Chickenfoot à l'Olympia. La hype est ici ce soir, c'est certain, mais qu'en sera-t-il du concert ? Mystère, car j'avoue n'avoir rien écouté du groupe, même sur MysSace. Conditions étouffantes donc en ce début de soirée, public jeune composé à moitié de fans des Kills, à moitié de fans des White Stripes… Il y a beaucoup de jeunes filles bien entendu, mais aussi des jeunes gens fans d'Alison.

La première partie qui s'annonce sur scène se nomme Aqua Nebula Oscillator, un groupe français que je ne connais que vaguement de nom. Une chanteuse sexy, une musique assez lourde et psychédélique. Le concert commence par un long morceau sonique, avec juste la présence de la chanteuse et du guitariste, accessoirement bidouilleur de claviers et autres synthés sur ce premier morceau : je m'inquiète, car je ne vois pas où le groupe veut en venir, mais après ce début difficile, la machine psychédélique reprendra le dessus. Difficile de juger car les conditions n'étaient pas franchement idéales, mais en fin de compte je n'ai pas trouvé cela ridicule. Certainement pas adapté à la soirée qui s'annonçait, mais en tout cas intéressant dans le genre. Ouais, on pourrait classer cela dans la catégorie stoner. A suivre donc.

The Dead Weather existe depuis quelques semaines seulement, mais on a l'impression que c'est déjà un groupe confirmé, car quand on voit le nombre de roadies sur scène, tous vêtus de la même manière, avec leurs chapeaux noirs, on sait déjà deux choses : l'influence de Jack White est primordiale, et la seconde - qui me gêne plus - c'est que l'on a déjà affaire à une grosse machine bien huilée, et moi je m'aime pas ça. Trop pro, il suffit de voir le matériel sur scène, tout blanc et tout neuf, sûrement sponsorisé par Gretsch vu le nombre de belles guitares blanches étincelantes qui garnissent toute la scène.

The Dead Weather sur scène, c'est tout d'abord Jack White à la batterie (pour la presque intégralité du concert) et Alison au chant, les deux autres compères ne sont là que pour l'apparence, d'ailleurs qui en parle ? Grosse montée de chaleur dans la fosse, Alison fait le show, elle est encore plus présente qu'avec The Kills, car là, elle a véritablement un groupe derrière elle. Alison est donc la bonne surprise du groupe. Je n'en dirais pas autant de la musique. Passé le premier morceau, on s'enfonce dans une sorte de blues mêlé à un genre de rap. Enfin, pas vraiment, mais les paroles sont scandées d'une manière qui me déplait fortement, je ne trouve pas cela terrible, honnêtement. Et le gros souci que j'ai eu, c'est qu'aucun morceau ne ressortait du lot. Malaise, pour ma part ! Et Jack White à la batterie… que peut-on en penser ? Pas grand chose, ce n'est pas un grand batteur, c'est clair, on ne voit pas son visage constamment caché derrière sa dorénavant longue chevelure, il semble même presque épuisé au bout de deux morceaux. Bien sûr, on reconnaît sa patte dans chaque morceau… mais moi, je n'ai pas accroché ! J'attendais de la musique qui me scotcherait, grosse déception. Et puis à quoi cela sert d'avoir de gros moyens et de belles guitares quand on voit les problèmes techniques que Jack Lawrence le bassiste a eu pendant tout une partie du concert ?

Fin de l'acte 1, Jack White prend enfin les commandes de sa guitare (celle qui ressemble à la guitare de Billy Gibbons). Oui on reconnaît bien son jeu de guitare caractéristique, mais le tempo reste le même, lent et lourd comme l'atmosphère. Heureusement tout de même qu'Alison Moshart a fait le show pendant toute la soirée. Ce que j'apprécie chez elle, c'est qu'elle ne cherche pas à séduire, c'est tout naturellement qu'on l'aime, il faut bien le dire. Elle virevolte constamment sur le devant de la scène, accroupie sur les retours en faisant monter la tension dans les premiers rangs. Quand Jack prendra la guitare sous une ovation du public (qui n'attendait que cela), Alison, elle, s’emparera d'une "Bo Diddley" blanche immaculée pour un duo abrasif et sensuel, visages pleins de sueur collés l'un à l'autre, l’un des bons moments du concert. Dommage tout de même qu'il n'y ait aucun contact avec le public, pas de bonjour, pas un mot ou presque, moi personnellement cela me gène. Après tout, cela n'est que de la politesse... Là, j'ai quelque part l'impression que Jack White va tout simplement au boulot. 45 minutes, et le groupe s'éclipse ! Je n'en crois guère mes yeux !! Heureusement, le final sera tout de même d'un autre niveau : trois morceaux qui me font enfin légèrement décoller. Le son s'est durci, et a pris de l'ampleur… et enfin nous avons droit à des morceaux qui me réveillent et qui me sortent de cette torpeur provoquée par 45 minutes lassantes et sans grande originalité.

Voila 55 minutes, le groupe salue la salle avec de grands sourires (les premiers de la soirée), pour moi c'est vraiment le minimum syndical que l'on nous a donné. Je suis totalement dubitatif, j'attendais quelque chose de plus original. Le seul intérêt dans The Dead Weather est le rôle d’Alison Moshart, qui, elle, a rempli son contrat en tant que chanteuse… Pour le reste, était-il nécessaire que Jack White forme un nouveau groupe ? Pour moi, la réponse est non. Je constate tout de même que je suis le seul parmi mon entourage, et les gens que je connais un peu, à émettre cet avis défavorable. Je ne comprends pas l'attrait des jeunes pour ce groupe, car tant d'autres font du blues beaucoup plus salement et tellement mieux que The Dead Weather… mais c'est vrai que tout le monde ne s'appelle pas Jack White ou Alison Moshart ! Je ressors de la salle sincèrement déçu, car je m'attendais à beaucoup mieux…

A l'heure où je fais ce compte rendu, l'album vient de sortir, et la première écoute confirme ce que j'ai entendu en concert, ce n'est pas un grand album, on est très loin de l'originalité des White Stripes pour ne citer qu'eux. Je ne sais pas trop si je retournerai les voir (s’ils repassent !). Peut-être que oui car j'estime qu'il faut au moins voir un groupe deux fois en live avant de se forger une opinion définitive, surtout lorsqu’il s’agit d’artistes que j'aime bien, comme ceux qui composent The Dead Weather. »





photos de gilles b




The Dead Weather est un supergroupe américain d'alternative rock formé à Nashville en 2009. Composé au chant de Alison Mosshart (des Kills), du guitariste Dean Fertita (de Queens of the Stone Age), du bassiste Jack Lawrence (des Raconteurs) et du batteur Jack White (de The White Stripes et des The Raconteurs), le groupe sort leur premier album Horehound le 9 Juin 2009. Il s'agit du troisième groupe fondé par Jack White, après les White Stripes et les Raconteurs.

(http://www.myspace.com/thedeadweather)













* Alison Mosshart – vocals, guitar, percussion
* Dean Fertita – guitar, organ, piano, bass, backing vocals,
* Jack Lawrence – bass, guitar, drums, backing vocals
* Jack White – drums, vocals, guitar









1. 60 Feet Tall (Horehound - 2009)
2. Treat Me Like Your Mother (Horehound - 2009)
3. Bone House (Horehound - 2009)
4. You Just Can't Win
5. So Far From Your Weapon (Horehound - 2009)
6. Child Of A Few Hours
7. Rocking Horse (Horehound - 2009)
8. I Cut Like A Buffalo (Horehound - 2009)
9. No Hassle Night (Horehound - 2009)
10. Will There Be Enough Water? (Horehound - 2009)

Encore

11. Forever My Queen
12. Hang You From The Heavens (Horehound - 2009)
13. New Pony (Horehound - 2009)


La durée du concert : 0h55






AFFICHE / PROMO / FLYER



















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