Première Partie : MARTINA TOBLEY BIRD
Massive Attack est un groupe britannique originaire de Bristol et précurseur de la musique Trip hop. Il se compose à l'origine de Robert Del Naja (3D), Grant Marshall (Daddy G) et Andrew Vowles (Mushroom). Le style du groupe, toujours en avance sur son temps, va évoluer : d'abord proche du Hip-hop, du Groove voire de la Soul, il se rapprochera de la musique électronique à la fin des années 1990. Le groupe a également eu une grande collaboration avec le musicien Adrian Thaws (Tricky) mais ce dernier quitte le groupe en 1994, après la sortie de l'album Protection. Selon ses dires, il ne se voyait pas faire partie du groupe. En désaccord avec l'évolution du style musical, Mushroom a quitté le groupe à la sortie de l'album Mezzanine, en 1998.
(http://www.myspace.com/massiveattack)
La durée du concert : 1h45
« Massive “Fucking” Attack : DAY 2. Ça y est, une nouvelle soirée, ma deuxième dose d'adrénaline... mais je vous le dis tout de suite : même show, même setlist que celle d’hier soir, avec cette basse qui claque (et qui est restée dans mes oreilles depuis la veille) et un Horace Andy toujours impressionnant. Reste le plaisir de cet univers musical particulier... et si une tournée doit obligatoirement promouvoir les nouveaux morceaux avant tout, le pari me semble réussi.
Aujourd’hui, c’est un jour férié, et il fait gris. Le climat de la soirée est donc parfait. Ou plutôt, c’est l'atmosphère idéale pour un concert comme celui de Massive Attack, sombre et électronique. Le groupe de Bristol, composé aujourd'hui de deux de ses membres fondateurs, Robert "3D" Del Naja et Daddy G, travaille depuis plusieurs années à la mise en œuvre de son nouvel album, sept ans après leur précédent « 100th Window » (qui n’était pas tout à fait aussi bon que les albums précédents), signé par 3D uniquement. Il y a un mois, on avait cependant pu avoir un avant-goût du nouveau matériel, avec le EP “Splitting The Atom”, quatre chansons délicieuses et sombres, construites selon une recette à l’ancienne mais assez peu épicées, avec des invités de valeur comme Tunde Adebimpe (de Tv On The Radio), Guy Garvey (de Elbow), Horace Andy et Martina Topley Bird. Les deux derniers, nous les verrons aussi ce soir sur scène, en bonus… Martina fera l’ouverture pour promouvoir ses propres chansons, accompagnée seulement d'un batteur habillé comme un ninja. Même public de la veille, très hétérogène, et un Zénith qui affiche encore complet.
19h45 : Martina Topley-Bird, qui est une très jolie femme, ouvre la soirée, toujours vêtue comme une princesse, avec une brève série de chansons, des ballades tranquilles, fonctionnant comme une lente brûlure de glace, et qui vous bercent dans un monde de rêve. Plusieurs de ses chansons semblent assez bonnes, et les mélodies sont entraînantes, mais l'intensité monte surtout au cours de la languissante version de Too Tough To Die, avec sa voix de velours qui devient un souffle, enveloppée par les beats du « batteur ninja » (on ne verra jamais le visage !), et assistée seulement par une boucle à la pédale et d’une instrumentation minimale. Est-elle la voie qui nous conduit vers Massive Attack ? Il faut fermer les yeux dans l’atmosphère irréelle de ces paysages sonores étranges, et se laisser conduire pour trouver la réponse.
21h10 : Le public hurle. Le collectif (de talents) Massive Attack s’empare de la scène dans la pénombre : le backing band (claviériste, guitariste, bassiste, programmeur et deux batteurs), le géant Daddy G (qui ne sera pas sur scène pendant une bonne moitié du spectacle), 3D Del Naja (qui, lui, interagit souvent avec le public) en petit uniforme sombre de chef… Puis au cours de la soirée, comme prévu, il y aura aussi le légendaire Horace Andy, Martina Topley Bird et la chanteuse soul Deborah Miller. Une sonnerie d’alarme, suivie d’une séquence électronique d'une lourdeur étouffante, envahit la salle. Un battement sourd. C'est un mélange envoûtant, avec des barres de diodes horizontales qui flashent devant nos yeux. Le son est parfait, les basses sont une tuerie... il faut y être pour se rendre compte… On commence par une flopée de nouvelles chansons, quatre pour être précis : l'effet est un peu déroutant pour le public, mais il est indéniable qu’il s’agit d’un excellent travail de composition et d'interprétation. Sombres et perçants, des sons trip-hop qui se font presque entièrement électro comme dans l’intro instrumentale de Bulletproof Love du dernièr EP. Suivent les inédits Hartcliffe Star, hanté par Del Naja et Daddy G, et Babel interprétée avec classe par Topley-Bird, des chansons que nous verrons probablement sur le prochain album. On poursuit avec 16 Seeter (remake de 1974), une chanson de Horace Andy appelé à l’origine Girl I Love You : le son est fort et sombre, malgré la voix criarde du chanteur jamaïcain. C’est une attaque inattendue, toute dans la nouveauté, avec des chansons magnifiques et très convaincantes qui déchirent le public : les attentes pour le nouvel album sont vraiment hautes en ce moment. Risingson ouvre le rideau sur le répertoire classique du groupe, mais c'est juste pour un court moment : voici, encore, une nouvelle chanson, Red Light chantée par la belle Martina (dans une charmante robe rouge), avec un rythme plus calme au début, qui se transforme note après note en un tempo plus rapide et martelé. On poursuit avec Future Proof, et avec la chanson qui reste la plus grande réussite de Massive, Teardrop (et là je pense toujours à la voix de Elizabeth Frazier), jouée ici dans une version alternative, réorganisée comme un air rare dub-step (une chanson reconnue après seulement quelques notes par le public) et chantée par une Martina vêtue cette fois d'une sorte de kimono fleuri… Kimono qu’elle gardera également pour chanter Psyche, morceau rêveur du dernier EP. Mezzanine ouvre la voie à une version incroyable de Angel chantée par Andy, on se laisse envahir par cette chanson (la plus belle de la soirée) traînée jusqu'à la fin, avec les guitares hurlant à plein volume et le public littéralement frénétique. Le légendaire Safe From Harm, extrait du premier album « Blue Lines » de 1991, est interprété ici par la voix soul de Deborah Miller. La première partie du concert se termine sur une version puissante de Inertia Creeps (à mon avis, l'un des meilleurs morceaux de leur discographie), et toute la salle du Zénith saute et en crie.
Plus d’une heure de concert s’est écoulée sans qu’on s’en aperçoive… Lorsqu’arrive le premier rappel, qui commence avec l'électro/hip-hop de Splitting The Atom du dernier EP éponyme (avec Daddy G au micro, assisté par Martina). On continue avec le légendaire Unfinished Sympathy toujours chanté par Deborah, puis avec Marrakech, un autre morceau inédit que je trouve magnifique, dans un son psychédélique de guitare épique, et dans une version de plusieurs minutes. Puis c’est le deuxième rappel, sous les ovations, pour un final en grande pompe avec une version gigantesque de Karmacoma avec toujours ce son reggae teinté de cannabis “Made in Bristol” devenu classique, sous le feu des lumières rouges clignotantes, pour glorifier le public.
Un concert magique vu l'acclamation finale, une pulsation interrompue d’une qualité égale à celle d’hier soir… Deux mots à propos de la beauté du mur d’écrans (habituel depuis 2003) horizontal créé par United Visual Artist : l'effet est toujours saisissant et passionnant, et offre une vraie expérience sensorielle avec ses messages politiques (du gouvernement français, des lois sur l'immigration, des phrases choc des grand savants,...) et ses données sur les abus commis par les multinationales, l’augmentation des déchets, des chiffres, des citations... Magnifique réalisation, toujours actuelle et intelligente, même si on l’a déjà vue lors des précédentes tournées. Rien à ajouter : vraiment un concert génial. Un spectacle hors norme sur lequel on a dansé, on a bougé mécaniquement la tête, on a réfléchi, et qui nous a confirmé (moi, je n’en ai jamais douté) que Massive Attack est toujours grand, en grand forme, et n’a rien perdu de sa force de frappe.
J'attends maintenant avec impatience le lundi 8 Février 2010, date de sortie de leur cinquième album album, « Heligoland », pour de nouvelles émotions et de nouveaux spectacles. Les gens sortent du Zénith en se frottant les yeux, mais moi je sais qu’ils n’ont pas rêvé, c’était bien réel cette musique lourde et lancinante de Massive Attack, cette expérience visuelle et musicale vécue intensément. Plus qu’un grand concert d’exception... c’était un frisson, du début à la fin. Un exploit rarement atteint dans le domaine de Trip-hop électronique, et encore moins 20 ans plus tard. Un conseil, rentrez chez vous en courant, et branchez vos cellules cérébrales sur Karmacoma !...
I can't sleep
looks like it's the end for me »
.
Aujourd’hui, c’est un jour férié, et il fait gris. Le climat de la soirée est donc parfait. Ou plutôt, c’est l'atmosphère idéale pour un concert comme celui de Massive Attack, sombre et électronique. Le groupe de Bristol, composé aujourd'hui de deux de ses membres fondateurs, Robert "3D" Del Naja et Daddy G, travaille depuis plusieurs années à la mise en œuvre de son nouvel album, sept ans après leur précédent « 100th Window » (qui n’était pas tout à fait aussi bon que les albums précédents), signé par 3D uniquement. Il y a un mois, on avait cependant pu avoir un avant-goût du nouveau matériel, avec le EP “Splitting The Atom”, quatre chansons délicieuses et sombres, construites selon une recette à l’ancienne mais assez peu épicées, avec des invités de valeur comme Tunde Adebimpe (de Tv On The Radio), Guy Garvey (de Elbow), Horace Andy et Martina Topley Bird. Les deux derniers, nous les verrons aussi ce soir sur scène, en bonus… Martina fera l’ouverture pour promouvoir ses propres chansons, accompagnée seulement d'un batteur habillé comme un ninja. Même public de la veille, très hétérogène, et un Zénith qui affiche encore complet.
19h45 : Martina Topley-Bird, qui est une très jolie femme, ouvre la soirée, toujours vêtue comme une princesse, avec une brève série de chansons, des ballades tranquilles, fonctionnant comme une lente brûlure de glace, et qui vous bercent dans un monde de rêve. Plusieurs de ses chansons semblent assez bonnes, et les mélodies sont entraînantes, mais l'intensité monte surtout au cours de la languissante version de Too Tough To Die, avec sa voix de velours qui devient un souffle, enveloppée par les beats du « batteur ninja » (on ne verra jamais le visage !), et assistée seulement par une boucle à la pédale et d’une instrumentation minimale. Est-elle la voie qui nous conduit vers Massive Attack ? Il faut fermer les yeux dans l’atmosphère irréelle de ces paysages sonores étranges, et se laisser conduire pour trouver la réponse.
21h10 : Le public hurle. Le collectif (de talents) Massive Attack s’empare de la scène dans la pénombre : le backing band (claviériste, guitariste, bassiste, programmeur et deux batteurs), le géant Daddy G (qui ne sera pas sur scène pendant une bonne moitié du spectacle), 3D Del Naja (qui, lui, interagit souvent avec le public) en petit uniforme sombre de chef… Puis au cours de la soirée, comme prévu, il y aura aussi le légendaire Horace Andy, Martina Topley Bird et la chanteuse soul Deborah Miller. Une sonnerie d’alarme, suivie d’une séquence électronique d'une lourdeur étouffante, envahit la salle. Un battement sourd. C'est un mélange envoûtant, avec des barres de diodes horizontales qui flashent devant nos yeux. Le son est parfait, les basses sont une tuerie... il faut y être pour se rendre compte… On commence par une flopée de nouvelles chansons, quatre pour être précis : l'effet est un peu déroutant pour le public, mais il est indéniable qu’il s’agit d’un excellent travail de composition et d'interprétation. Sombres et perçants, des sons trip-hop qui se font presque entièrement électro comme dans l’intro instrumentale de Bulletproof Love du dernièr EP. Suivent les inédits Hartcliffe Star, hanté par Del Naja et Daddy G, et Babel interprétée avec classe par Topley-Bird, des chansons que nous verrons probablement sur le prochain album. On poursuit avec 16 Seeter (remake de 1974), une chanson de Horace Andy appelé à l’origine Girl I Love You : le son est fort et sombre, malgré la voix criarde du chanteur jamaïcain. C’est une attaque inattendue, toute dans la nouveauté, avec des chansons magnifiques et très convaincantes qui déchirent le public : les attentes pour le nouvel album sont vraiment hautes en ce moment. Risingson ouvre le rideau sur le répertoire classique du groupe, mais c'est juste pour un court moment : voici, encore, une nouvelle chanson, Red Light chantée par la belle Martina (dans une charmante robe rouge), avec un rythme plus calme au début, qui se transforme note après note en un tempo plus rapide et martelé. On poursuit avec Future Proof, et avec la chanson qui reste la plus grande réussite de Massive, Teardrop (et là je pense toujours à la voix de Elizabeth Frazier), jouée ici dans une version alternative, réorganisée comme un air rare dub-step (une chanson reconnue après seulement quelques notes par le public) et chantée par une Martina vêtue cette fois d'une sorte de kimono fleuri… Kimono qu’elle gardera également pour chanter Psyche, morceau rêveur du dernier EP. Mezzanine ouvre la voie à une version incroyable de Angel chantée par Andy, on se laisse envahir par cette chanson (la plus belle de la soirée) traînée jusqu'à la fin, avec les guitares hurlant à plein volume et le public littéralement frénétique. Le légendaire Safe From Harm, extrait du premier album « Blue Lines » de 1991, est interprété ici par la voix soul de Deborah Miller. La première partie du concert se termine sur une version puissante de Inertia Creeps (à mon avis, l'un des meilleurs morceaux de leur discographie), et toute la salle du Zénith saute et en crie.
Plus d’une heure de concert s’est écoulée sans qu’on s’en aperçoive… Lorsqu’arrive le premier rappel, qui commence avec l'électro/hip-hop de Splitting The Atom du dernier EP éponyme (avec Daddy G au micro, assisté par Martina). On continue avec le légendaire Unfinished Sympathy toujours chanté par Deborah, puis avec Marrakech, un autre morceau inédit que je trouve magnifique, dans un son psychédélique de guitare épique, et dans une version de plusieurs minutes. Puis c’est le deuxième rappel, sous les ovations, pour un final en grande pompe avec une version gigantesque de Karmacoma avec toujours ce son reggae teinté de cannabis “Made in Bristol” devenu classique, sous le feu des lumières rouges clignotantes, pour glorifier le public.
Un concert magique vu l'acclamation finale, une pulsation interrompue d’une qualité égale à celle d’hier soir… Deux mots à propos de la beauté du mur d’écrans (habituel depuis 2003) horizontal créé par United Visual Artist : l'effet est toujours saisissant et passionnant, et offre une vraie expérience sensorielle avec ses messages politiques (du gouvernement français, des lois sur l'immigration, des phrases choc des grand savants,...) et ses données sur les abus commis par les multinationales, l’augmentation des déchets, des chiffres, des citations... Magnifique réalisation, toujours actuelle et intelligente, même si on l’a déjà vue lors des précédentes tournées. Rien à ajouter : vraiment un concert génial. Un spectacle hors norme sur lequel on a dansé, on a bougé mécaniquement la tête, on a réfléchi, et qui nous a confirmé (moi, je n’en ai jamais douté) que Massive Attack est toujours grand, en grand forme, et n’a rien perdu de sa force de frappe.
J'attends maintenant avec impatience le lundi 8 Février 2010, date de sortie de leur cinquième album album, « Heligoland », pour de nouvelles émotions et de nouveaux spectacles. Les gens sortent du Zénith en se frottant les yeux, mais moi je sais qu’ils n’ont pas rêvé, c’était bien réel cette musique lourde et lancinante de Massive Attack, cette expérience visuelle et musicale vécue intensément. Plus qu’un grand concert d’exception... c’était un frisson, du début à la fin. Un exploit rarement atteint dans le domaine de Trip-hop électronique, et encore moins 20 ans plus tard. Un conseil, rentrez chez vous en courant, et branchez vos cellules cérébrales sur Karmacoma !...
I can't sleep
looks like it's the end for me »
.
Massive Attack est un groupe britannique originaire de Bristol et précurseur de la musique Trip hop. Il se compose à l'origine de Robert Del Naja (3D), Grant Marshall (Daddy G) et Andrew Vowles (Mushroom). Le style du groupe, toujours en avance sur son temps, va évoluer : d'abord proche du Hip-hop, du Groove voire de la Soul, il se rapprochera de la musique électronique à la fin des années 1990. Le groupe a également eu une grande collaboration avec le musicien Adrian Thaws (Tricky) mais ce dernier quitte le groupe en 1994, après la sortie de l'album Protection. Selon ses dires, il ne se voyait pas faire partie du groupe. En désaccord avec l'évolution du style musical, Mushroom a quitté le groupe à la sortie de l'album Mezzanine, en 1998.
(http://www.myspace.com/massiveattack)
1991 : Blue Lines
1994 : Protection
1995 : No Protection
(album de remixes dub de Protection par Neil Frazer/Mad Professor)
1998 : Mezzanine
1998 : The singles collection 90/98 (Delabel/ Virgin)
2003 : 100th Window
2005 : Danny The Dog
(bande originale du film éponyme)
2006 : Collected
2009 : Weather Underground
1994 : Protection
1995 : No Protection
(album de remixes dub de Protection par Neil Frazer/Mad Professor)
1998 : Mezzanine
1998 : The singles collection 90/98 (Delabel/ Virgin)
2003 : 100th Window
2005 : Danny The Dog
(bande originale du film éponyme)
2006 : Collected
2009 : Weather Underground
Robert "3D" Del Naja ("D") : Vocat, Keyboards, Programmation
Grant "Daddy G" Marshall ("G") : Vocal
+
Guest:
Horace Andy : Vocals
Martina Topley- Bird : Vocals
Debra Miller : Vocals
+ Band
Reece Damon : Drums
Angelo Bruschini : Guitar
John Baggott : Keyboards
Winston Blissett : Bass
Julien Brown : Drums
Grant "Daddy G" Marshall ("G") : Vocal
+
Guest:
Horace Andy : Vocals
Martina Topley- Bird : Vocals
Debra Miller : Vocals
+ Band
Reece Damon : Drums
Angelo Bruschini : Guitar
John Baggott : Keyboards
Winston Blissett : Bass
Julien Brown : Drums
La Setlist du Concert
MASSIVE ATTACK
1. Bulletproof Love (Splitting The Atom - 2009)
MASSIVE ATTACK
1. Bulletproof Love (Splitting The Atom - 2009)
2. Hartcliffe Star (New Song)
3. Babel (New Song)
4. 16 Seeter (Cover Horace Andy -Skylarking - 1974)
5. Risingson (Mezzanine - 1994)
6. Red Light (New Song)
7. Future Proof (100th Window - 2003)
8. Teardrop (Mezzanine -1998)
9. Psyche (Splitting The Atom - 2009)
10. Mezzanine (Mezzanine - 1998)
11. Angel (Mezzanine - 1998)
12. Safe From Harm (Blue Lines - 1991)
13. Inertia Creeps (Mezzanine - 1998)
Encore 1
14. Splitting The Atom (Splitting The Atom - 2009)
15. Unfinished Sympathy (Blue Lines - 1991)
16. Marakesh (New Song)
Encore 2
17. Karmacoma (Protection - 1994)
La durée du concert : 1h45
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