


Mes concerts de The Cult ? La première fois, c’était à l’ancienne salle de l’Eldorado, le 30 janvier 1986, et la dernière, en première partie de The Who, le 6 juin 2007 au POPB. Ce soir, j’arrive tôt, pour être sûr d’avoir une excellente place… et quel est mon étonnement : il n’y a pas grand monde devant la salle ! Je commence à attendre, et doucement les fans, anciens et fidèles, commencent à arriver... Pas d’ados ce soir... Tiens, il a aussi un petit groupe d’Anglais qui, boisson aidant, chantent en chœur des chansons. Petite ambiance, canettes de bières, on est loin des grands jours, mais c’est mieux que rien. L’ouverture des portes vitrées se fait dans le calme absolu, mais après une demi-heure d’attente et pas mal de bière ingurgitée, le public commence à être agité, certains d'entre eux huent en guise de protestation contre le retard pris, d'autres hurlent.
Un petit groupe entame, sans succès, un chant : « The Cult! The Cult! », avant de s‘arrêter après seulement quelques minutes. Rien à faire, il faut encore attendre, et il y aura bien une première partie !

20h15 : on découvre Aqua Nebula Oscillator, du rock psyché français, qui a l’honneur d’ouvrir la soirée. Pas surprenant : une musique atmosphérique, sombre, répétitive et compulsive, un trip sensoriel monotone et pompeux, avec de vagues réminiscences de Hawkwind, nourri de longs morceaux instrumentaux, le tout à un volume sonore très élevé. Rien à dire : c’est décapant sans les fleurs. A noter un bassiste qui tourne le dos au public, un batteur presque inexistant, et une jeune femme brune, les cheveux dans les yeux (on pense physiquement à Alison Mosshart de The Kills, mais sans la sensualité) aux claviers et au chant (malheureusement, ou volontairement, noyée dans la saturation sonore). Pas de présence sur scène, le groupe reste dans la pénombre, le brouillard règne... Un set de 30 minutes composé de peu de titres vu la longueur de certains morceaux (on croyait toujours entendre la même chanson…), un concert vite oublié : ce soir, je ne me sens pas l'esprit psychédélique millésimé années 70.





Quand le groupe quitte la scène après avoir salué le public, lancé baguettes et tambourins, massacré les micros, on sait que c'est fini... les lumières se rallument, c’est une ovation après cette 1h30 de concert, qui a vu de très bons moments. La sueur coule comme un fleuve, le public est épuisé mais heureux, et maintenant il prend d'assaut le stand de merchandising. J’ai la conviction que ce groupe, composé de quasi quinquagénaires, peut faire manger la poussière à une bonne partie de la nouvelle génération de prétendus rockers. Hélas, cette conviction est renforcée par l'absence presque totale dans la salle de moins de 30 ans, qui certainement auraient pu trouver, ce soir, quelque chose de consistant à se mettre sous la dent. Mais évidemment, il ne s’agit pas de musique pour ces nouveaux groupes (dont on fait la pub dans Rock & Folk) qui portent des vêtements à la mode et des guitares tellement brillantes qu’elles semblent juste sorties de la boîte : quand je vous entends parler du renouveau du “rock français”, c’est un vrai plaisir pour moi de vous donner un coup de pied !
Ecouter l'intégrale de "Love" de cette manière, sans même pouvoir reprendre sa respiration, avec un Nirvana qui décolle immédiatement, un envol qui t’en fait apprécier toutes les nuances, avant de se réveiller avec un Black Angel, ce n'est guère descriptible. Pour ceux qui, comme moi, ont aimé excessivement cet album, la première partie du concert, dédié à la rénovation de ce chef-d’œuvre de 1985, a été comme un long voyage dans le temps, merveilleusement beau, de durée indéfinie, avec un sentiment de plaisir immense. Avec un grand Billy Duffy à la guitare, au top ce soir ! Un beau concert, énergique, presque sain. Voilà donc une très bonne soirée, très émotionnelle, nostalgique d’un rock qui n’existe plus. Les bonnes choses passent toujours trop vite. J’ai pitié pour tous ceux qui ne sont pas venus : ils ont vraiment manqué quelque chose… du rock comme on n’en fait plus !!!
... Well, I love the rain
Here she comes again
I love the rain
Rain
Rain »
Here she comes again
I love the rain
Rain
Rain »


Créé en 1999 par David Spher'Os, Aqua Nebula Oscilator, après Londres et la campagne française, le groupe s’installe à Paris. La fin 2009 s'annonce bien occupée avec un maxi, une tournée en première partie de The Clult et un troisième album en préparation. Une réplique contemporaine des plus grands délires psychédéliques californiens. Hawkwind, Sun Ra ou le MC5 sont autant d’influences évidentes que revendiquées par la troupe.
(http://www.myspace.com/aquanebulaoscillator)
The Cult est un groupe de rock anglais formé à Bradford en 1981. Au fil des années, le groupe a changé régulièrement de line-up, à l'exception du chanteur Ian Astbury et du guitariste Billy Duffy, compositeurs du groupe.
Le premier album, Dreamtime, (1984) comportait une influence new wave encore dominante et put être perçu comme un disque transitoire. Dans Love (1985), le meilleur album, s'effectue la mue en rock psychédélique avec des riffs plus marqués et des solos plus présents qui servent des compositions solides non dénuées de mélodies tels les morceaux Nirvana, Phoenix, She sells sanctuary, Brother wolf, sister moon. L'album permet au groupe de conquérir les États-Unis et de poursuivre avec un album, Ceremony (1991) plus apaisé, faisant apparaître des influences proches de The Doors tant sur le plan musical que sur les thématiques (les indiens et le chamanisme).
Malgré un succès retentissant, le groupe se sépare en 1995. En 2006 le groupe s’est reformé pour une série de concert autour du monde. Raison de plus pour le groupe de rock britannique d'entreprendre, cette année 2009, une tournée mondiale consacrée à ‘Love’. L'album y sera rejoué dans son intégralité avec, en final, un « best of » réunissant ses plus grands tubes.
(http://www.myspace.com/cultmusic)


• Dreamtime (1984)
• Love (1985)
• Electric (1987)
• Sonic Temple, (1989)
• Ceremony (1991)
• The Cult (1994)
• Beyond Good and Evil (2001)
• Born Into This (2007)

• Love (1985)
• Electric (1987)
• Sonic Temple, (1989)
• Ceremony (1991)
• The Cult (1994)
• Beyond Good and Evil (2001)
• Born Into This (2007)



1. Nirvana (Love - 1985)
2. Big Neon Glitter (Love - 1985)
3. Love (Love - 1985)
4. Brother Wolf, Sister Moon (Love - 1985)
5. Rain (Love - 1985)
6. The Phoenix (Love - 1985)
7. Hollow Man (Love - 1985)
8. Revolution (Love - 1985)
9. She Sells Sanctuary (Love - 1985)
10. Black Angel (Love - 1985)
Encore:
11. Electric Ocean (Electric - 1987)
12. Wild flower (Electric - 1987)
13. Sun King (Sonic Temple - 1989)
14. Rise (Beyond Good And Evil - 2001)
15. Dirty Little Rockstar (Born Into This - 2007)
16. Fire Woman (Sonic Temple - 1989)
17. Love Removal Machine (Electric - 1987)

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