Ce qu’en a pensé Emilie :
« Deux jours après mon escapade au Havre pour un concert dans une ambiance de cave de pub, intime mais quand même surchauffée, je vais voir les Bishops dans une salle un peu plus grande, le Nouveau Casino. Marjorie m’accompagne pour découvrir le trio anglais sur lequel je ne taris pas d’éloges, et aussi pour prendre des photos. Nous rentrons dans la salle avec du retard sur l’horaire prévu pour la simple et bonne raison que les Bishops sont encore en train de décharger leur matos en pleine rue, devant la file d’attente avec leur simplicité habituelle, à l’heure où on aurait dû rentrer. On ne va pas leur en vouloir, c’est plutôt sympa à regarder. Les portes ouvrent enfin et nous nous plaçons sur la droite de la scène, ce qui me permettra de suivre le concert du côté du bassiste Pete, pour changer un peu.
Je ne m’attendais pas à ce que les Bishops ouvrent la soirée, c’est pourtant le cas. La setlist est quasi identique au concert du Havre (et probablement à celles du reste de la tournée française bien fournie en dates de ce mois d’octobre, le groupe n’ayant fait que deux albums). Higher now ouvre le show et c’est parti pour la traditionnelle messe Bishopsienne, chansons courtes mais efficaces, les paroles ne sont pas très recherchées, Mike n’est pas le chanteur du siècle, mais à la guitare il assure, au plus grand bonheur des fans présents, qu’il gratifiera de quantité de solos. Malgré l’évidente ressemblance vestimentaire (et capillaire) avec les Beatles première période, sur scène le trio déploie davantage d’énergie dans l’exécution de ses pop songs. Le public chante en chœur, il y a bien plus d’ambiance qu’au Havre où j’avais l’impression d’être la seule à connaître les paroles. Mike fait comme à son habitude quelques timides tentatives de français, notamment un « Nous sommes les évêques ! » réclamé par un fan, qui nous fait tous bien rire. Le set s’enchaîne sans temps morts, l’excellent single Breakaway déchaîne le public comme à l’habitude. La seule pause viendra de la ballade Nothing I can do or say, que je persiste à trouver bien meilleure en version studio. On regrettera tout de même un concert un peu trop court, un éclairage mal adapté, et pour ma part, l’absence de Rain dance, la chanson qui donne une furieuse envie de taper du pied en rythme. Vite remonté sur scène après le fort à-propos She said bye bye, le trio nous fera un rappel de trois titres ouvrant sur l’excellente Menace about town et s’achevant sur la plus dispensable Will you ever come back again ?... C’était définitivement trop court, mais très bon ! A leur habitude, les Anglais sont présents au merchandising, se prêtant de bonne grâce aux autographes et aux photos. A ma grande déception, Mike nous informe qu’à sa connaissance aucune date parisienne n’est prévue en décembre, malgré quelques passages dans d’autres villes françaises.
Pendant ce temps le matos est installé pour le set de Mintzkov, et la scène étant presque entièrement recouverte, nous avons probablement là l’explication de l’ouverture du set par les minimalistes Bishops. Deux guitares, basse, synthé, batterie, et un sacré mur d’amplis, le contraste est saisissant. Annoncés comme les successeurs de dEUS par certains, ils livrent un set à forte influence stoner, le chanteur ayant quant à lui un timbre de voix fort proche de celui de Brian Molko. Très habité lorsqu’il chante, il paraît par contre plutôt timide lorsqu’il s’adresse au public. Le quintette est belge mais pas francophone, et après quelques laborieuses tentatives de français, le public lui fait comprendre que l’anglais n’est pas un problème, et la communication passe mieux. De toute façon pas besoin de blabla pour meubler, le groupe assure, très pro et synchro pour une formation relativement débutante, deux albums à leur actif. Une excellente surprise !
En conclusion, une double affiche bien sympa au Nouveau Casino ce soir-là, les excellents Mintzkov nous consolant de la trop courte présence scénique des Bishops, et chacun des deux groupes ayant rempli son contrat, celui de nous donner envie d’en voir et entendre davantage dans le futur »
En conclusion, une double affiche bien sympa au Nouveau Casino ce soir-là, les excellents Mintzkov nous consolant de la trop courte présence scénique des Bishops, et chacun des deux groupes ayant rempli son contrat, celui de nous donner envie d’en voir et entendre davantage dans le futur »
The Bishops sont un trio band de London, UK. Formé autour des deux frangins jumeaux Bishop, Mike et Pete. Ce trio avec ses costards-cravate et ce look petite frappe mod, fait irrémédiablement penser aux Jam, ayant un petit air des frères Gallagher d'Oasis, mais les influences des Bishops va cependant crêcher plus du côté des sixties. Le premier album intitulé tout simplement The Bishops est sorti au printemps 2007.
(www.myspace.com/thebishopsuk)
Formé en 2003, le groupe belge Mintzkov rencontre une notoriété locale gagnée par de nombreux concerts, jusqu'à la parution de l'album 360° en 2007 qui lui vaut la comparaison avec dEUS. La force du groupe est de proposer un rock à la fois tendu et entêtant: un parfait mix entre les Pixies et Girls Against Boys. Leur album « 360° », produit par Mark Freegard (The Breeders, Manic Street Preachers,…) a été plébiscité et élu «meilleur album de l'année » par la presse belge. Cet opus connaît une seconde jeunesse grâce à une distribution plus étendue en 2009.
(www.myspace.com/mintzkov)
Philip Bosschaerts (guitar + vocals)
Lies Lorquet (bass + vocals)
Minchul Van Steenkiste (drums)
Daan Scheltjens (guitar)
Pascal Oorts (synths)
AFFICHE / PROMO / FLYER
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