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mardi 27 octobre 2009

PLACEBO ~ Le Zénith. Paris.











Opening:





Ce qu’en a pensé Vik :

« Effet Placebo : Jour 3. De nouveau au Zénith pour cette troisième soirée promotionnelle, avec une setlist qui n’a pas changée, et que je commence à connaître par cœur. Non, je ne me plains pas, car j’ai toujours pensé que pour bien apprécier un concert, il faut connaître les chansons du groupe... donc je suis servi ! Je craignais avec cet ultime concert (…que j'attendais de pied ferme !) de trouver un groupe un peu fatigué, et au contraire cette prestation live a été absolument excellente, la meilleure des trois soirs en fait, dans cette nouvelle formule du groupe. Lorsque l’on se souvient que Placebo était l’un des groupes phares de son adolescence (même si on les a vus, pour ainsi dire, trois fois), on commence à se poser des questions sur comment les années ont pu passer aussi vite, pour nous comme pour eux… Mais malgré ces années, je trouve qu’ils sont parmi les groupes qui, indépendamment du succès d’un album ou non, peuvent faire ressortir en nous des sentiments clairs et précis... Et aussi que le rendu de leurs chansons en live, même arrangées pour la nouvelle formation, mérite d’être vu. Il est évident que le groupe semble avoir quitté définitivement l’obscurité, qui avait caractérisé toute leur production jusqu’à « Meds », pour des ambiances plus ensoleillées et insouciantes... mais j’aime ce changement. Placebo est un très bon groupe, à la fois sain, sale, et puissant, tout en restant en même temps mélodique et élégant, en un mot : rock. Cet album, “Battle for the Sun”, leur sixième, n’est peut-être pas leur meilleur, d'accord, mais il est difficile d’y résister et de ne pas être emporté par leurs raids mélodiques, ou de ne pas chanter au moins quelques-uns de leurs refrains.

J’arrive devant la salle quelques heures avant le concert, mais je suis déjà entouré de beaux visages heureux et impatients. Juste le temps de remonter toute la file d’attente sur la droite, de me déplacer doucement au sein de la centaine de personnes qui sont venues, et j’arrive aux grilles, pour assurer ma place toujours réservée dans la première rangée.

19h40 : quelques seconds après, Expatriate arrivent sur scène et se placent devant l’immense toile blanche qui porte leur nom, et qui est le seul décor… Le chanteur Ben King devient peu à peu le véritable empereur de la soirée. Sérieusement, à la troisième écoute, ce groupe démontre pleinement qu’il mérite mieux qu’une simple première partie dans cette salle réceptive à l'atmosphère rock, même s’il manque un peu d’originalité. Le rythme en live est beaucoup plus porteur que celui de l'album (« In the Midst of This ») en général, un album que je me suis acheté dimanche soir, et sur scène, certains titres gagnent une réelle énergie. On se laisse aller à écouter ces chansons épiques, ces singles imparables, portés par la belle voix profonde du chanteur. Applaudissements pour ce groupe dont la prestation, dans cette grande salle qui se remplit doucement, est très convaincante. Malheureusement, on a toujours la même setlist que les soirées précédentes, et le show me semble trop rodé, avec un style musical qui tourne un peu en rond.

Un petite attente avec les mêmes courtes métrages, mais ce soir encore, c’est « Pla-ce-bo, Pla-ce-bo, Pla-ce-bo... » que le public réclame à la folie, avec les cris désespérés des groupies enragées.

21h05 : Tout le monde est bien là... la tension monte rapidement à l’unisson. Les lumières s'éteignent à nouveau dans la salle du Zénith pour accueillir sur la scène l'éclipse de soleil de Placebo, pendant que le public se réchauffe les pieds avant de se déchaîner. Brian, tout de noir vêtu, s'empare de la guitare pendant que Stefan, en veste lamée, fait tournoyer sa basse dont le son prend possession de la scène : presque à voix douce, Placebo nous mord par surprise, avec ces mots de désespoir et de réflexion « The end of the century, I said my goodbyes... » extraits de For What It's Worth, sur le tranchant d’un premier riff enflammé par la frappe de Steve, et soigneusement huilé par les trois musiciens additionnels (deux hommes à la guitare - basse et aux synthés, la  jolie blonde Fiona au violon électrique et aux claviers sur son piédestal)... C’est le coup d'envoi du bal, sous les images de cinq écrans vidéo, dont l’un, incliné, couvre toute la longueur de la scène. Ainsi commence, avec un gros son, le spectacle de Placebo, qui nous a habitués à voir et revoir de grands effets visuels lors de cette tournée… Placebo est en grande forme, et on peut s’en rendre compte dès les premières notes. Avant d’attaquer la chanson suivante, Brian fait comprendre au public que son groupe Placebo a changé depuis leur première époque, ou tout simplement depuis l'album précédent, « Meds ». Effectivement, maintenant en scène ils sont six ! Je dis cela seulement pour rendre au mieux le sentiment que j'ai eu, et qui m'a frappé pendant tout le concert, celui de la complexité des textures musicales des diverses chansons jouées magistralement à  six membres, et qui sont arrivée à mes oreilles en me faisant sentir le véritable esprit des morceaux (je n'exagère pas!).  J’en ai eu la chair de poule, vraiment…

Brian, tout au long du concert, s’affirme comme un grand leader charismatique avec son accompagnement à la guitare, mais surtout avec son timbre vocal chaud et enveloppant. Ce n'est un secret pour personne que le groupe a toujours suscité un grand intérêt, surtout parmi les jeunes, de par sa capacité à mélanger de la transgression avec des chansons d'amour et des mélodies, devenues les pierres angulaires de leur histoire musicale.  Et ce soir, Placebo donne une démonstration complète sur cette scène du Zénith où ils sont les protagonistes incontestés. Encore aujourd'hui, le groupe ne semble pas vouloir décevoir les attentes, bien que le vrai show commence par l'explosion des singles, dont Ashtray Heart et Battle For The Sun, qui fait jaillir l'adrénaline. C’est vraiment un bon concert qui montre un groupe capable de beaucoup plus d'enthousiasme, et on a l’impression qu'ils peuvent donner beaucoup. Ils ont réussi a donner du souffle au dernier album, qui, comme je l’ai déjà écrit, est “Bon mais pas mémorable” : en live, « Battle for the Sun » a acquis une épaisseur évidente dans certaines des chansons, et je pense en premier lieu à une fantastique version live de The Never-Ending Why (plus puissante et plus intéressante que sur l’album), une chanson prête à devenir un grand morceau live, et qui a une emprise immédiate sur le public… Mais aussi à Julien qui se  confirme comme l'un des meilleurs extraits de l’album, en plus bien sûr des trois premiers titres d’ouverture. Toujours le même professionnalisme... tout est réglé à la perfection, tout reste convaincant.

Et puis la voix fantastique de Brian, chaude, intense, avec ce mélange de douceur et de méchanceté,  va tout droit au cœur du public pour l’ envoûter : « Sucker love is heaven sent, You pucker up our passion spent, My heart's a tart, your body's rent , My body's broken, yours is bent... ». L’arrivée de  Every You Every Me crée la joie comme toujours, cela reste l’un de ces morceaux les meilleurs en live, d'autant plus lorsque l'on s'écarte de la version studio, et dans cette optique Placebo a toujours fait preuve de créativité (le live d'Angkor Wat en est la preuve indiscutable). Le public est très enthousiaste et impliqué, chantant haut et fort chaque refrain. Le concert s’envole dans une spirale vertigineuse, sans un seul moment de redescente, avec les morceaux qui défilent. Placebo semble en effet vouloir monter encore et encore de niveau et de rythme. Blind et Devil In The Details, nous conduisent vers la fin de la première partie du concert, qui arrive sur l’apothéose de Meds, qui démarre lentement en acoustique pour enfin exploser dans toute sa dynamique, et de Song To Say Goodbye.

Quelques instants d’attente et le groupe, réclamé à grands cris par la foule, revient et déclenche une véritable folie avec un triptyque qui fait peur : Bright Lights, Special K (où Brian encourage le public à chanter le refrain en criant) et le fabuleux The Bitter End qui soulève littéralement la fosse. Nouvelle sortie, et malheureusement la fin approche. Cette troisième soirée de mon Placebo adoré se termine par ce qui est probablement les trois meilleurs morceaux (Trigger Happy, Infra-Red qui donnent des frissons avec cet écran qui clignote, brisé par des vagues intermittentes colorées, et l'irrésistible Taste In Men pour clore les festivités) à travers lesquels Placebo exprime son essence : ce qui reste est pur rock'n'roll, une mélodie langoureuse et féroce, l'épine dorsale d'un rythme serré, et surtout la voix spéciale de Brian, inspirée et modulée, mais aussi douloureuse qu’un coup de poing sur le nez.  Les musiciens posent leurs instruments et se prosternent devant leur public. Les six prennent les applaudissements, les acclamations, les chants… et puis s’en vont, définitivement, visiblement satisfaits. Malheureusement, le spectacle est terminé. L’ultime salut des six membres du groupe devant de la scène leur permet de rendre hommage à leurs fans et à un public enthousiaste, et c’est l’image qui va nous rester de cette soirée impeccable... Dans l'obscurité, le soleil Placebo semble plus lumineux encore. Il me reste seulement à dire que cette musique nous fait vraiment aller mieux... que cela soit un effet Placebo ou non, tout cela reste à voir.

…Une performance pénétrante, équilibrée et de classe. Placebo, on en parle toujours, même s’ils ne passeront pas à la postérité pour avoir révolutionné le rock : en ce qui concerne les concerts, ils restent néanmoins l'un des rares groupes au monde capables d’imprimer sa marque, certainement beaucoup plus que d'autres groupes plus vénérés ou plus à la mode.  Il est agréable de voir que, après de nombreuses années de carrière et de succès grand public, le groupe montre encore de l'enthousiasme sur scène, et peut toujours livrer un meilleur spectacle, soir après soir, sans perdre le ton. Que demander de plus que ce live intense de 1h40, qui a vu Placebo faire son retour en grâce (…mais sans spontanéité…) ? Un Brian un peu moins froid et distant ? Pourquoi l’absence de Slave to the Wage, même s’ils jouent un peu plus longtemps ? Ce soir il n'y a pas eu d'économie d’énergie, j’en suis très heureux, mais je sais qu'il y a encore des chansons (les plus célèbres), celles qui les ont fait connaître et qui ont donné ses étoiles au groupe, qui manquent toujours de cette setlist chirurgicale, basée principalement sur le dernier album.  Le monde Placebo a toujours été étrange, et je crois que la setlist de nos rêves est irréalisable, sauf sur le papier.

Ce soir je ne traîne pas dans la salle, même si j’aime cette atmosphère de fin de concert qui a quelque chose d'intangible et d'inexplicable. Est-ce là la magie de la musique ? Sûrement. Je sors de la salle pour trouver un peu d’air frais, et je me dirige vers les grilles de la sortie définitive, avec les accords de la chanson Infra-Red qui retentissent encore dans ma tête bouillonnante... mais sans les lumières psychédéliques. Demain je me promets de regarder de nouveau le DVD  “Soulmates Never Die - Live in Paris”.

...I'm coming up on infrared, forget your running, I will find you.
Find you.
Find you.
Find you. »








Expatriate est un groupe de rock indépendant australien crée en 2005 et basé à Berlin depuis 2008, qui doit son nom à l'enfance indonésienne de leur chanteur. Un rock mélodique teinté de 80’s.

(http://www.myspace.com/expatriateband)



Placebo est un groupe de rock alternatif créé en 1994 à Londres et originellement appelé Ashtray Heart, La musique et les textes de Placebo se distinguent par une inclination romantique exacerbée. Autrefois allié à une imagerie provocante et excessive, ce romantisme exubérant s'inscrit désormais dans une attitude bien plus introvertie. Opérant un changement progressif de son image et de sa musique, adoucissant le punk-rock de ses débuts avant d'incorporer des samples, Placebo a gagné une reconnaissance internationale et est connu du grand public pour ses titres Pure Morning, Every You Every Me, Special K, The Bitter End ou encore Meds. Le nouvel album Battle for the Sun est sorti le 8 juin 2009.


(http://www.myspace.com/placebo)





    •    2005: Lovers Ie Strange EP
    •    2005: Play a Part EP
•    2007: In the Midst of This








* Placebo (1996)
* Without You I'm Nothing (1998)
* Black Market Music (2000)
* Sleeping with Ghosts (2003)
* Meds (2006)
* Battle for the Sun (2009)






Ben King (Vocal / Guitar)
Chris Kollias (Drums)
Damian Press (Keyboards / Guitar)
David Molland (Bass)









Brian Molko: Vocal & Guitar
Stefan Olsdal: Bass
Steve Forrest: Drums
+
Additional live lineup members are:


* Bill Lloyd (1999 - present) – guitar, bass guitar, keyboards, piano (touring and studio)
* Fiona Brice (2008 - present) – violin, keyboards, theremin, backing vocals
* Nick Gavrilovich (2009 - present) – keyboards, guitar, backing vocals






Miracle Mile
Blackbird
Aviation At Home
Gotta Get Home
Crazy
The Space Between
Shooting Star
Get Out, Give In 

La durée du concert : 0h30



  1.    For What It's Worth (Battle For The Sun - 2009)
    2.    Ashtray Heart (Battle For The Sun - 2009)
    3.    Battle For The Sun (Battle For The Sun - 2009)
    4.    Soulmates (Live - 2003)
    5.    Speak In Tongues (Battle For The Sun - 2009)
    6.    Follow The Cops Back Home (Meds - 2006)
    7.    Every You Every Me (Without You I'm Nothing - 1998)
    8.    Special Needs (Sleeping with Ghosts - 2003)
    9.    Breathe Underwater (Battle For The Sun - 2009)
    10.    Because I Want You (Meds - 2006)
    11.    Twenty Years (Single - 2004)
    12.    Julien (Battle For The Sun - 2009)
    13.    The Never-Ending Why (Battle For The Sun - 2009)
    14.    Blind (Meds - 2006)
    15.    Devil In The Details (Battle for the Sun - 2009)
    16.    Meds (Meds - 2006)
    17.    Song To Say Goodbye (Meds - 2006)


        Encore 1

    18.    Bright Lights (Battle For The Sun - 2009)
    19.    Special K (Black Market Music - 2000)
    20.    The Bitter End(Sleeping with Ghosts - 2003)

        Encore 2

    21.    Trigger Happy (New Song)
    22.    Infra-red (Meds -2006)
    23.    Taste In Men (Black Market Music - 2000)


La durée du concert : 1h40


AFFICHE / PROMO / FLYER

   



























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