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vendredi 6 novembre 2009

ELLIOTT MURPHY And The Normandy All Stars ~ El Circulo de Belas Artes. Madrid. Espagne.








Ce qu’en a pensé Eric : 

« Est-ce une bonne idée de voir, année après année, un artiste sur scène plus d'une fois par an, quelle que soit l'admiration qu'on peut ressentir pour lui ? Pas sûr que, quelque part, on ne courre pas le risque de l'usure, de la banalisation, l'excitation de l'inconnu et de la découverte ayant peu à peu disparu. C'est donc avec un peu d'appréhension que j'ai pris ma place pour revoir Elliott Murphy - ça fera la 9ème fois depuis 1975, quand même ! Et puis Pat, fan numéro 1 - ou presque - de Murph the Surf, a décidé de faire le voyage à Madrid pour l'occasion, donc...

Ce soir la circulation est fluide dans Madrid, pour cause de week-end prolongé... Nous arrivons donc (une fois de plus) les premiers avec Pat alors que les portes du petit théâtre qui abritera ce soir le set d'Elliott Murphy and the Normandy All Stars ne sont pas encore ouvertes. Pat rencontre dans le hall ses collègues (lol) du fan club d'Elliott, décidément, ils sont partout... Mais une petite déception m'attend à l'entrée : je découvre que je me suis complètement mépris sur l'organisation interne de la salle, et que je me suis royalement payé une place au balcon, et sur la partie gauche en plus : à l'inverse de ce qui se fait en général à Paris, le parterre est numéroté et pas les balcons ! Mais bon, je me console en me disant que Pat, elle qui a fait tant de kilomètres pour venir, est bien placée, au premier rang du parterre !


La scène du théâtre est assez dépouillée, et la quantité de matériel est minimale, mais l'acoustique de la salle devrait être bonne, donc pas de souci : de toute façon, l'ambiance XIXe siècle de l'endroit - dorures, sièges en velours vert usé et vague odeur de poussière flottant dans l'air - n'encourage pas aux excès de rock'n'roll : on verra ce qu'Elliott saura faire de ce lieu un tantinet anachronique... 21 h 45, Eliott et Olivier entre en scène pour attaquer l'habituelle introduction acoustique du set : pas le moment que je préfère, je dois dire, même s'il est désormais réduit à une chanson et pas deux ou trois comme jadis. Et là, tout de suite, consternation : le son est mauvais ! Oh, tout est bien audible (heureusement, vu le dépouillement...), mais on sent une résonnance désagréable, une impression de creux et d'écho... qui ne fera qu'empirer lorsque le groupe sera au complet, et que les chansons deviendront plus électriques ! Bref, cette idée d'un théâtre était une fausse bonne idée, et si l'on ajoute la froideur et la distance qu'ajoute le fait que le public est assis (bon, le public madrilène, même plus tout jeune, se lèvera régulièrement d'enthousiasme sur les moments les plus intenses du set,... mais pour se rasseoir ensuite, sans doute fatigué de l'effort !), et aussi le fait que je suis perché sur mon balcon, ce qui me confère une position en surplomb, parfaite pour tout observer, mais pas idéale pour s'immerger dans la musique comme cela doit se faire. Si l'on ajoute que j'étais fatigué par l'absence de sommeil et des voyages en avion incessants, je dois bien admettre que cette soirée n'aura pas été la meilleure que j'aurai passée en compagnie de Murphy !


Mais bon, je n'ai honnêtement pas grand chose à reprocher à notre troubadour et ex-rock star favori ; d'abord, il y a eu une sympathique renouvellement de la set list, qui justifie largement de revoir Elliott une seconde fois cette année : j'ai particulièrement apprécié l'interprétation de Mercy, un vieux morceau un peu oublié, et de Just Like Steve McQueen, introduit par une jolie anecdote sur la rencontre entre "la belle Ali McGraw" et Elliott dans les années 80. Les quelques nouveaux morceaux, dont un Rain Rain Rain ludique et joyeux, indiquent une possible nouvelle orientation (?) de Murphy, vers une musique plus basique, simple et populaire, qui ne lui vaudra certainement pas un succès tardif, mais ajoute un côté festif à son set. Pour le reste, nous avons eu droit à la plupart des morceaux de bravoure, ou presque, que nous connaissons bien désormais : l'envol magnifique sur Green River - grande chanson ! -, le solo superbe d'Olivier sur A Touch of Kindness, le medley Last of The Rock Stars / Shout, le moment d'émotion (souvenirs d'enfance avec papa et Brooklyn dans le film...) sur Elvis Presley's Birthday, etc. Les Normandy All Stars sont toujours un groupe aussi soudé et efficace, d'où émane une vraie joie d'être ensemble, qui repose quand même largement sur la complicité entre Olivier et Elliott. Elliott, lui, irradie son habituelle générosité, son sens de l'humour impeccable, son attention permanente aux réactions de son public qu'il chérie visiblement.


 Mais, comme je suis d'humeur un peu chagrine ce soir, je vais me concentrer sur ce qui me frustre avec Murphy, à force de le voir et de le revoir : des détails, oui, comme cette manie de gâcher l'un de ses plus beaux morceaux, Diamonds By The Yard, en le jouant en conclusion avant les rappels, et en le morcelant avec les traditionnelles introductions et solos des musiciens ; ou comme la fausse bonne idée de conclure la soirée en acoustique sans amplification : jouer des merveilles comme Anastasia, Drive All Night et Rock Ballad, sans qu'on puisse en entendre vraiment l'interprétation, c'est amusant cinq minutes (on chante tous en chœur, tout doucement), mais c'est quand même du gâchis ; mais surtout un problème de fond, la permanence de cette formule semi-acoustique, avec ce son particulier mais finalement assez fatigant des guitares sèches amplifiées, qui ne rend pas hommage à la force et à l'energie "rock" d'une bonne partie de la discographie d'Elliott... Allez, Elliott, garde ton groupe de frenchies sympathiques, et surtout l'extraordinaire Olivier, encore une fois déchaîné ce soir, mais repasse "au tout électrique", comme autrefois. On est tous prêts à se cotiser pour t'acheter une nouvelle guitare et un bel ampli !

Bon, après plus de deux heures et demi, le public en liesse accepte de laisser Elliott filer, mais il revient sur scène pour vendre ses nouveaux T-shirts et son dernier Live (CD/DVD), ce qui nous permet, comme c'est le rituel avec lui, d'aller tailler le bout de gras. Pat se fait photographier sur les genoux de son idole, et je plaisante avec Elliott sur le fait que, depuis son show â la Mairie du VIe, il s'est "institutionnalisé"...

Au final, malgré les circonstances qui ont joué "contre moi", je ne pourrais pas dire qu'Elliott et sa bande ont été moins bons que d'habitude - vu les réactions du public de Madrid, moins blasé que moi -, et, à l'annonce qu'il y aurait un "bis" en janvier dans une autre salle - plus rock, on espère ! -, je me dis que j'aimerais bien y retourner pour effacer le souvenir mitigé de cette soirée… »








photos de eric




Elliott Murphy est un auteur-compositeur-interprète, musicien et écrivain américain. Lorsque "Aquashow", le tout premier album d'Elliott, sort en novembre 1973 sur le label Polydor, les critiques unanimes lui réservent un accueil triomphal. On voit fleurir des articles dans des journaux aussi prestigieux que Rolling Stone, Newsweek, The New Yorker... Radios et télévisions enfoncent le clou et consacrent ELLIOTT comme le nouveau Dylan, le nouveau Lou Reed ou le F. Scott Fitzgerald du Rock'n'roll. Musicien talentueux et humble. Depuis la fin des années 80, Elliott Murphy vit en parfait 'Américain à Paris' et parcourt l’Europe, enchaînant un nombre impressionnant de concerts. Il s'est affirmé comme un formidable artiste de scène sur lesquelles il a l'habitude de se donner sans compter. C'est une imagerie , un temps déjà vécu , qui inspirent ces chansons où on relève des noms, voire même des phrases, un style. Toujours nostalgiques, jamais franchement rétro... Bruce Springsteen l'appelle son 'frère de sang' et Garland Jeffries ou Iain Matthews pourraient en dire autant. Il s'impose désormais en figure légendaire du folk rock américain. Un concert d'Elliot Murphy, c'est toujours un moment d'une rare intensité.


(www.myspace.com/elliottmurphy) (http://www.myspace.com/olivierdurand)







 1. Aquashow (Polydor 1973)
2. Lost Generation (Rca 1975) Version Cd En 1990
3. Night Lights (Rca 1976) Version Cd En 1990
4. Just A Story From America (Columbia 1977) Version Cd En 1990
5. Affairs (Courtisane 1980) Version Cd En 1990 (New Rose) Et 1996 (Musidisc)
6. Murph The Surf (Courtisane 1982)Version Cd En 1988 (New Rose) Et 1996 (Musidisc)
7. Milwaukee (New Rose 1986) Version Cd En 1990
8. Change Will Come (New Rose 1987)
9. Party Girls And Broken Poets (Wea 1984) Version Cd En 1984 (Déjàdisc)
10. Live Hot Point (New Rose 1991) Version Cd En 1991 Et 1996 (Musidisc)
11. Apres Le Deluge (New Rose 1987) Version Cd En 1996
12. "12" (New Rose 1990)
13. If Poets Were King (New Rose 1992) Version Cd En 1996 (Musidisc)
14. Diamonds By The Yard (Razor & Tie 1992)
15. Unreal City (Razor & Tie 1993)
16. Paris/New York (New Rose 1993)
17. Selling The Gold (Musidisc 1995)
18. Going Through Something (Déjàdisc 1996)
19. Beauregard (Last Call 1998)
20. April - Live - (Last Call 1999)
21. Rainy Season (2000)
22. La Terre Commune - With Ian Mathews - (Last Call 2001)
23. Last Of The Rock Stars... And Me And You With The Rainy Season Band (Last Call 2001)
24. Live In Solingen - With Ian Mathews - (Last Call 2001)
25. Soul Surfing/ Rainy Season (Last Call 2002)
26. Soul Surfing/ The Next Wave (Last Call 2002)
27. Murph The Surf (2002 Nouvelle Version De L'album De 1982 Avec Nouvelle Jaquette Et 1 Morceau Suppl.))
28. Live In Wredenhagen (Last Call 2003)
29. Vintage Series Vol.1 (Last Call 2003)
30. Lost Generation + Night Lights + Double Album Nouvelle Version Des Disques De 75-76 Avec 11 Bonus (Last Call 2003)
31. Vintage Series Vol. 2 (Last Call 2003)
32. Strings Of The Storm - Double Cd (Last Call 2003)
33. Vintage Series Vol. 3 (Last Call 2004)
34. Vintage Series Vol. 4 (Last Call 2004)
35. Vintage Series Vol. 5 (Last Call 2004)
36. Vintage Series Vol. 6 (Last Call 2005)
37. Vintage Series Vol. 7 (Last Call 2005)
38. Vintage Series Vol. 8 (Last Call 2005)
39. Never Say Never - The Best Of 1995-2005... And More (Last Call 2005)
40. Murphy Gets Muddy (Last Call 2006)
41. Coming Home Again (Last Call 2007)
42. Notes From the Underground (Last Call 2008)
43.  Alive In Paris (Last Call 2009)- CD/DVD








Elliott Murphy: Vocal & Guitar
Olivier Durand: Lead Guitar & Vocals
Alan Fatras: Drums, Percussions & Vocals (ex-Moon Martin)
Laurent Pardo: Bass, Cello & Vocals
(ex-Kid Pharaon)














NON DISPONIBLE

La durée du concert : 2h19






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