Opening : My Girlfriend Is Better Than Yours + Lawrence Arabia
« Jour de rentrée des classes pour moi… ou plutôt rentrée des concerts, avec en premier lieu un nouveau rendez-vous avec ma salle favorite, que je n’avais pas fréquentée depuis quelque temps déjà, et bien sûr en point d’orgue, la venue d’un groupe (Fanfarlo) dont j’ai entraperçu le potentiel lors de leur venue il y a quelques mois à la Boule Noire, le tout servi par un premier album plus que remarquable.
Je retrouve avec plaisir JP et Gilles P devant l’entrée de la salle, il n’y a pas beaucoup de monde malgré le fait que le concert soit sold out. Nous voilà maintenant dans la salle, je me plante pratiquement en plein centre, les copains arrivent au fur et à mesure, Michael puis Robert et Michaela, et enfin Livie et Oliver. Cela fait plaisir de retrouver cette ambiance chaleureuse. Les Inrocks Indie Club ont pris la bonne résolution de ne programmer que trois groupes ce soir, c’est suffisant pour ma part, je trouvais que quatre groupes dans la même soirée, c’était un peu trop.
Et pour ouvrir les hostilités, c’est My Girlfriend Is Better Than Yours qui s’y colle. Le trio qui s’avance et prend possession de la scène de la Maro ne m’est pas entièrement inconnu. De nom déjà, puisque que je l’ai lu par ci par là, mais aussi les membres du groupe, il y a un « Chicros » à la batterie et Jean à la guitare, certainement l’un des musiciens que j’ai vu dans le plus grand nombre de groupes français (je citerai juste The Rodéo ou bien encore Syd Matters pour lesquels il a joué lors de précédents concerts). Les My Girlfriend… sont emmenés par une jeune femme charmante qui officie devant nous au Casio. Est-ce du folk ? Pas vraiment, plutôt une sorte de pop minimaliste et naïve sans véritable direction. C’est frais et plutôt sympa, cela fleure bon le bricolage, mais c’est ce qui rend le groupe sympathique. De temps en temps, des petites touches électro, accentuées par le son du Casio, ne sont pas sans me faire penser à Au Revoir Simone, et apportent une touche dance nostalgique à leur musique (voir en particulier le morceau au titre éponyme du nom du groupe).
Place maintenant à Lawrence Arabia, le second groupe, en provenance de Nouvelle Zélande et dont j’ai déjà vu la prestation il y a quelque temps : il ne m’en reste plus qu’un souvenir brumeux avec pour seule certitude dans ma tête : C’était pas mal !! Impression vague qui reflètera assez bien le concert de nos amis néo-zélandais. De la pop bercée par les iles, des influences Beach Boys dans les harmonies et les chœurs, avec par moments des morceaux beaucoup plus musclés où les guitares ont la part belle, et ou la pop devient beaucoup plus dure. Sur scène, le groupe s’en donne à cœur joie, emmené par leur chanteur-guitariste James Milne. Ce que je reprocherai au groupe, c’est peut-être leur trop grande diversité, je sais bien que cela paraît paradoxal mais j’ai eu l’impression d’avoir devant moi un groupe à deux facettes, l’une musclée tout en restant harmonique et pop, le seconde bien trop suave et fade à mon goût, qui faisait redescendre l’ardeur que nous ressentions quelques instants plus tôt. Mais les deux morceaux concluant le concert me redonneront de l’espoir dans ce groupe. A noter que j’ai retrouvé après quelques recherches où et quand je les avais vus, c’était en novembre 2008 à l’Alhambra, en première partie d’Okkervil River.
Après une dernière gorgée d’un whisky-Coca offert gracieusement par Michaela, c’est maintenant au tour de Fanfarlo d’investir la scène… Et d’emblée deux choses me tracassent : Kathy Lucas, la jeune violoniste et joueuse de mandoline au look de garçon manqué, est cette fois sur la gauche de la scène, et non pas sur la droite comme à la Boule Noire. La seconde chose qui me gêne, c’est le fait qu’ils ne soient que 5 musiciens, et non pas 6 comme la dernière fois. Il semblerait que le musicien additionnel présent à la Boule Noire (guitare, tambour et synthés) ne soit plus d’actualité en live. C’est un peu dommage, car j’ai trouvé que le son manquait un peu d’épaisseur ce soir, un peu de complexité même. Pour ceux qui n’ont jamais vu Fanfarlo, leur musique est une espèce de ravissement que l’on compare trop souvent à Arcade Fire, car c’est la première réflexion que l’on se fait en les écoutant… mais pour ceux qui comme moi commencent à intégrer le travail du groupe, on constate vite que leur belle mélancolie louche plutôt du côté d’un groupe comme Beirut. Et ce soir, encore plus qu’à la Boule Noire, le rôle de la trompette va être primordial, jusqu'à éclipser les autres instruments. Les interprétations sont propres, trop sûrement car - c’est encore plus évident ce soir - il manque un grain de folie à ces jeunes gens. De la folie, oui, et aussi de l’allant : je les trouve beaucoup trop figés à mon goût, trop studieux et pas assez ouverts, il y a un manque d’âme et de ferveur trop évident. Peu de contact avec le public, est-ce de la réserve ? Ou alors est-ce le comportement naturel du groupe ? Difficile à dire, mais je regrette cette attitude distante, qui contraste avec la tenue des deux acteurs principaux du groupe, on les verrait bien dans un film de cinéma muet. Malgré tous ces reproches, car reproches il y a uniquement à cause du fait que j’aime ce groupe, je trouve leurs compositions bien au dessus de la moyenne de ce que l’on entend habituellement, et j’aimerais tant qu’ils lâchent la bride, et là nous pourrions alors assister à une petite merveille de concert. Malgré tout, Fanfarlo nous enchante ce soir. Cela commence avec The Walls Are Coming Down, la voix si particulière de Amos Memon survole tout le morceau pendant que la trompette lui donne la réplique. Entrecoupant les morceaux de « Reservoir », le groupe nous interprète ce soir deux vieux morceaux comme ils le disent : c’est drôle pour un groupe si récent d’entendre parler d’anciens morceaux qu’ils ne jouent plus ou exceptionnellement comme ce soir. Dès l’intro de Pilot, Gilles P me fait un signe, il reconnaît le morceau, signe tout de même que pour quelqu’un comme lui qui ne connaît pratiquement pas le répertoire du groupe, ayant dû écouter le CD par hasard une fois ou deux, ce morceau reste un must, tant émotionnellement et poétiquement que grâce à sa mélodie imparable sur laquelle le violon et les claviers font merveille. Moins de chœurs ce soir, je n’ai pas vu pendant le concert le groupe aligné et chantant à l’unisson, je n’ai pas vu non plus Cathy s’essayer à la scie musicale. Elle se contentera cette fois du violon, des claviers, du mélodica et surtout de la mandoline. Mais s’il te plait, Cathy offre nous un grand sourire !! Au final, le groupe restera sur scène une petite heure, 58 minutes pour les puristes, avec en final un Ghosts de toute beauté.
Alors oui, pour ma part, je reste déçu par cette prestation, qui, à l’opposée de celle de la Boule Noire qui nous montrait un groupe encore jeune et pas bien assuré, cette fois-ci donnait l’impression d’un groupe déjà fatigué, avec un manque d’enthousiasme flagrant : c’est bien dommage, mais pas de problème, j’encouragerai ce groupe lors de leurs futures prestations, en espérant qu’elles nous apportent le rayon de soleil que leur musique laisse entrevoir.
Je repars avec mes camarades set list en main, content tout de même de ces retrouvailles avec les salles de concerts. Au passage, j’achète un CD édité pour le fan club, on discute avec les amis, pas trop pressés de quitter cette atmosphère si particulière des fins de concert, c’est bon de trainer quelques dizaines de minutes avant de repartir vers notre vie quotidienne. Et dans ma tête, malgré tout, pendant que je conduis sur le chemin du retour, j’ai la mélodie de Pilot qui ne cesse de tourner, signe que ce groupe a quelque chose de brillant en lui. »
Je retrouve avec plaisir JP et Gilles P devant l’entrée de la salle, il n’y a pas beaucoup de monde malgré le fait que le concert soit sold out. Nous voilà maintenant dans la salle, je me plante pratiquement en plein centre, les copains arrivent au fur et à mesure, Michael puis Robert et Michaela, et enfin Livie et Oliver. Cela fait plaisir de retrouver cette ambiance chaleureuse. Les Inrocks Indie Club ont pris la bonne résolution de ne programmer que trois groupes ce soir, c’est suffisant pour ma part, je trouvais que quatre groupes dans la même soirée, c’était un peu trop.
Et pour ouvrir les hostilités, c’est My Girlfriend Is Better Than Yours qui s’y colle. Le trio qui s’avance et prend possession de la scène de la Maro ne m’est pas entièrement inconnu. De nom déjà, puisque que je l’ai lu par ci par là, mais aussi les membres du groupe, il y a un « Chicros » à la batterie et Jean à la guitare, certainement l’un des musiciens que j’ai vu dans le plus grand nombre de groupes français (je citerai juste The Rodéo ou bien encore Syd Matters pour lesquels il a joué lors de précédents concerts). Les My Girlfriend… sont emmenés par une jeune femme charmante qui officie devant nous au Casio. Est-ce du folk ? Pas vraiment, plutôt une sorte de pop minimaliste et naïve sans véritable direction. C’est frais et plutôt sympa, cela fleure bon le bricolage, mais c’est ce qui rend le groupe sympathique. De temps en temps, des petites touches électro, accentuées par le son du Casio, ne sont pas sans me faire penser à Au Revoir Simone, et apportent une touche dance nostalgique à leur musique (voir en particulier le morceau au titre éponyme du nom du groupe).
Après une dernière gorgée d’un whisky-Coca offert gracieusement par Michaela, c’est maintenant au tour de Fanfarlo d’investir la scène… Et d’emblée deux choses me tracassent : Kathy Lucas, la jeune violoniste et joueuse de mandoline au look de garçon manqué, est cette fois sur la gauche de la scène, et non pas sur la droite comme à la Boule Noire. La seconde chose qui me gêne, c’est le fait qu’ils ne soient que 5 musiciens, et non pas 6 comme la dernière fois. Il semblerait que le musicien additionnel présent à la Boule Noire (guitare, tambour et synthés) ne soit plus d’actualité en live. C’est un peu dommage, car j’ai trouvé que le son manquait un peu d’épaisseur ce soir, un peu de complexité même. Pour ceux qui n’ont jamais vu Fanfarlo, leur musique est une espèce de ravissement que l’on compare trop souvent à Arcade Fire, car c’est la première réflexion que l’on se fait en les écoutant… mais pour ceux qui comme moi commencent à intégrer le travail du groupe, on constate vite que leur belle mélancolie louche plutôt du côté d’un groupe comme Beirut. Et ce soir, encore plus qu’à la Boule Noire, le rôle de la trompette va être primordial, jusqu'à éclipser les autres instruments. Les interprétations sont propres, trop sûrement car - c’est encore plus évident ce soir - il manque un grain de folie à ces jeunes gens. De la folie, oui, et aussi de l’allant : je les trouve beaucoup trop figés à mon goût, trop studieux et pas assez ouverts, il y a un manque d’âme et de ferveur trop évident. Peu de contact avec le public, est-ce de la réserve ? Ou alors est-ce le comportement naturel du groupe ? Difficile à dire, mais je regrette cette attitude distante, qui contraste avec la tenue des deux acteurs principaux du groupe, on les verrait bien dans un film de cinéma muet. Malgré tous ces reproches, car reproches il y a uniquement à cause du fait que j’aime ce groupe, je trouve leurs compositions bien au dessus de la moyenne de ce que l’on entend habituellement, et j’aimerais tant qu’ils lâchent la bride, et là nous pourrions alors assister à une petite merveille de concert. Malgré tout, Fanfarlo nous enchante ce soir. Cela commence avec The Walls Are Coming Down, la voix si particulière de Amos Memon survole tout le morceau pendant que la trompette lui donne la réplique. Entrecoupant les morceaux de « Reservoir », le groupe nous interprète ce soir deux vieux morceaux comme ils le disent : c’est drôle pour un groupe si récent d’entendre parler d’anciens morceaux qu’ils ne jouent plus ou exceptionnellement comme ce soir. Dès l’intro de Pilot, Gilles P me fait un signe, il reconnaît le morceau, signe tout de même que pour quelqu’un comme lui qui ne connaît pratiquement pas le répertoire du groupe, ayant dû écouter le CD par hasard une fois ou deux, ce morceau reste un must, tant émotionnellement et poétiquement que grâce à sa mélodie imparable sur laquelle le violon et les claviers font merveille. Moins de chœurs ce soir, je n’ai pas vu pendant le concert le groupe aligné et chantant à l’unisson, je n’ai pas vu non plus Cathy s’essayer à la scie musicale. Elle se contentera cette fois du violon, des claviers, du mélodica et surtout de la mandoline. Mais s’il te plait, Cathy offre nous un grand sourire !! Au final, le groupe restera sur scène une petite heure, 58 minutes pour les puristes, avec en final un Ghosts de toute beauté.
Alors oui, pour ma part, je reste déçu par cette prestation, qui, à l’opposée de celle de la Boule Noire qui nous montrait un groupe encore jeune et pas bien assuré, cette fois-ci donnait l’impression d’un groupe déjà fatigué, avec un manque d’enthousiasme flagrant : c’est bien dommage, mais pas de problème, j’encouragerai ce groupe lors de leurs futures prestations, en espérant qu’elles nous apportent le rayon de soleil que leur musique laisse entrevoir.
Je repars avec mes camarades set list en main, content tout de même de ces retrouvailles avec les salles de concerts. Au passage, j’achète un CD édité pour le fan club, on discute avec les amis, pas trop pressés de quitter cette atmosphère si particulière des fins de concert, c’est bon de trainer quelques dizaines de minutes avant de repartir vers notre vie quotidienne. Et dans ma tête, malgré tout, pendant que je conduis sur le chemin du retour, j’ai la mélodie de Pilot qui ne cesse de tourner, signe que ce groupe a quelque chose de brillant en lui. »
(http://www.myspace.com/mygirlfriendisbetterthanyours)
(http://www.myspace.com/lawrencearabia)
Fanfarlo est un groupe britannique dont l’histoire démarre en 2006 avec un chanteur suédois (Simon Balthazar). Pendant 2 ans, ils sortent quelques singles et en 2009, l’album Reservoir. Les mélodies nous emportent chanson après chanson dans l’univers Fanfarlo, avec des thèmes instrumentaux tournés vers la mise en avant de cuivres, de violons, de mandolines.
(http://www.myspace.com/fanfarlo)
Amos Memon - drums & percussion, vocals
Cathy Lucas - violin, keys, mandolin, glock, vocals, saw
Justin Finch - bass, vocals
Leon Beckenham - trumpet, keys, glock, melodica
Simon Balthazar - vocals, guitar, keys, mandolin, saxophone, clarinet, glockenspiel
Cathy Lucas - violin, keys, mandolin, glock, vocals, saw
Justin Finch - bass, vocals
Leon Beckenham - trumpet, keys, glock, melodica
Simon Balthazar - vocals, guitar, keys, mandolin, saxophone, clarinet, glockenspiel
The Walls Are Coming Down (Reservoir - 2009)
Harold T. Wilkins (Reservoir - 2009)
Atlas (New Song)
Tuesday (You Come When We Call) (Talking Backwards Single -2006
Harold T. Wilkins (Reservoir - 2009)
Atlas (New Song)
Tuesday (You Come When We Call) (Talking Backwards Single -2006
Finish Line (Reservoir - 2009)
Drowning Men (Reservoir - 2009)
I'm A Pilot (Reservoir - 2009)
Waiting In The Wings (Reservoir - 2009)
Comets (Reservoir - 2009)
Luna (Reservoir - 2009)
Encore
We Live By The Lake (Fire Escape Single - 2007)
Ghosts (Reservoir - 2009)
Drowning Men (Reservoir - 2009)
I'm A Pilot (Reservoir - 2009)
Waiting In The Wings (Reservoir - 2009)
Comets (Reservoir - 2009)
Luna (Reservoir - 2009)
Encore
We Live By The Lake (Fire Escape Single - 2007)
Ghosts (Reservoir - 2009)
La durée du concert : 0h58
AFFICHE / PROMO / FLYER
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