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jeudi 25 février 2010

THE DRUMS ~ La Maroquinerie. Paris.













Opening: OH NO ONO + SLOW CLUB 
#44



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Les Inrocks Indie Club renouent ce soir avec leur tradition de faire jouer des groupes dont la hype est au plus haut… Ce fut le cas pour des groupes comme - les regrettés - Long Blondes, ou alors The Automatic ou Sunshine Underground. Ce soir, c’est tout simplement sold out, comme pour toutes les dates de la tournée de The Drums, avec un public en majorité féminin… Et si je regrette l’absence d’Alice et de Cécile, je peux compter ce soir sur la truculence et la bonne humeur de Charlotte et de ses copines, et bien sûr le retour de mon ami JP, avec qui j’ai vécu il y a quelques années des Inrocks Indie Club bien chauds !

Ce qui est sympa, c’est que concert sold out ne rime pas forcément avec compression contre la scène, ni bousculades incessantes. Ce soir, c’est tout simplement parfait, du monde mais personne qui pousse, pas de bras qui vous harcèlent. La soirée commence par une bonne pinte, avant que le premier groupe n’entre sur scène : il s’agit de Slow Club, dont le nom ne m’était pas inconnu et pour cause… j’ai acheté leur album l’année dernière ! Slow Club, c’est un duo composé de Charles à la guitare et de Rebecca aux vocaux et aux percussions. C’est amateur, frais, et en fin de compte bien agréable à écouter. Rebecca semble bien en forme, elle a dû prendre un ou deux verres avant de monter sur scène. C’est du rock bricolé et rafistolé, mais sans jamais se prendre au sérieux. « Excusez-nous, nous ne sommes pas un groupe ! », nous dit Rebecca en semblant s’excuser, pour rajouter aussitôt : « Nous sommes juste un duo... ». Ok ! Ce ne sera jamais le groupe du siècle, mais moi, j’aime bien cette désinvolture et ce côté naturel…

28 minutes, ce n’est pas long, mais cela aura permis de lancer cette soirée, qui se poursuit maintenant avec un groupe, cette fois complètement inconnu, du nom de Oh No Ono… Ce n’est pas gagné pour le retenir ce nom-là. Anthony, l’une de ces personnes que je vois régulièrement au concert, et avec qui, curieusement, je n’avais jamais discuté, nous confie qu’il aime bien ce groupe. Oh No Ono sont danois, et quand on voit les jeunes gens débarquer sur scène, on hallucine quelque peu devant leur aspect vestimentaire assez cosmique, dirons-nous. Surtout pour l’un  des chanteurs qui se présente devant nous en tunique, bottes en caoutchouc avec chaussettes rouges rabattues par-dessus, et le petit détail qui tue, un bandeau qui lui ceint le front, genre Wonder Woman. Pour être plus précis,  il a un peu le look du chanteur de MGMT sur la pochette de leur disque. La bassiste, lui, ce n’est guère mieux mais dans un autre genre, il arbore le look « paysan d’il y a quelques décennies ». Mais ça donne quoi, tout ca ? Eh bien une bonne et grosse surprise. Une alchimie naît devant nous, sans que l’on s’en rende tout d’abord compte. Mais quand Malthe Fisher, le guitariste devant nous, se met à chanter, on n’en croit pas nos yeux ou plutôt nos oreilles. Voix de fausset très aigüe, il faut l’entendre pour le croire, et en plus, cela fonctionne parfaitement : on est sous le charme ! Un léger parfum de MGMT (très léger), des mélodies assez envoûtantes, un mélange savant de pop songs me rappelant parfois les Zombies et de psychédélisme latent, le tout servi par de bons musiciens, avec en prime un batteur qui salue la foule après chaque morceau… Tout est anachronique dans ce groupe, mais la magie opère. C’est baroque et fantasque, grandiloquent mais furieusement attachant (Eleanor Speaks), hors du temps et des modes, mais tellement poétique. Et plus le concert avance, plus on les aime, et plus on se demande pourquoi on n’avait jamais entendu parler d’eux. Il y a même un parfum de Of Montreal dans tout cela, mais sans le côté bouffonesque et délirant : ici, les mecs croient en leur musique, ils portent leurs vêtements non pas par nécessité mais par conviction, ils vivent sur une autre planète. Rien à jeter dans ce set de presque 50 minutes, ou sera jouée une grande partie de leur second album, le très beau « Eggs ». Le morceau qui a provoqué « le déclic » aura été Helplessly Young, tandis que le final avec Miss Miss Moss sera absolument génial, dommage que le groupe n’ait pas droit aux rappels.  On ressort heureux et content d’avoir fait une découverte (comme c’était mon cas ce soir). Et même le public qui était venu pour voir The Drums (musicalement à des années lumières), a été lui aussi conquis par la prestation des Danois. A suivre de très près.

Contraste saisissant une fois de plus : plus grand-chose sur scène, hormis deux amplis et une batterie. Mais la chose la plus surprenante lorsque The Drums entrent sur scène, c’est l’absence totale de… basse !!! Deux guitaristes, un batteur et un chanteur pour un set sec, très sec, où malheureusement la basse manquait cruellement. De plus le mixage pour The Drums n’était pas parfait, d’où la voix que l’on entendait peu, surtout au début. Une setlist courte, bien sûr, le groupe n’ayant qu’un EP à son actif, il faut noter d’ailleurs que les morceaux joués doivent être identiques pratiquement tous les soirs, car l’entête de la setlist du guitariste était intitulée : Oxford O2 Academy, soit leur concert de la veille ou de l’avant-veille. Mais tout de même, ces jeunes gens, sans être absolument géniaux, ont pour eux la fraîcheur et quelques bonnes chansons. Si le premier morceau m’avait laissé plutôt indifférent, ce n’est plus le cas avec Best Friend, pendant lequel, tout à coup, le guitariste à l’opposé de nous, délaisse son instrument pour partir dans un délire et dans une sorte de danse shamanique et survoltée avec l’aide d’un tambourin. L’ambiance et la température de la salle remontent d’un coup. Le groupe a joué aussi pas mal de morceaux inconnus, ne figurant pas sur leur EP. J’ai trouvé que musicalement, là où on pouvait trouver sur le CD une certaine ressemblance avec un groupe comme Vampire Weekend, cela transparaissait beaucoup moins en concert, le côté onctueux et langoureux laissant place à une ambiance plus robotique. Mais le clou du concert, ce sera bien sur la superbe version de Let’s Go Surfing, sur laquelle Charlotte, ses amies et moi-même avons entamé une chorégraphie qu’il serait difficile de décrire sur le papier : en gros nous étions devenus des vahinés mimant l’ondulation des vagues, fun fun fun et fous rires, nous surfions tous à la Maroquinerie !

45 minutes de concert en tout et pour tout, c’est un peu maigre, mais on s’en fout un peu car on a passé une super soirée avec plein de gens sympas, un JP en forme olympique et avec en prime dans ma mémoire, outre la découverte des Danois de Oh No Ono, un Let’s Go Surfing qui restera un petit moment d’anthologie !

Ouais, des soirées à ce prix-là, ce serait dommage de s’en passer. Un tour au merchandising où j’achète le dernier (et excellent au demeurant) CD des Danois, j’en profite pour féliciter le guitariste/chanteur  au burnous flamboyant pour leur prestation, et l’on quitte la Maroquinerie encore tout excités ! »





(http://www.myspace.com/ohnoono)

( http://www.myspace.com/slowclub)



The Drums sont un groupe américain de Brooklyn, NY.

(http://www.myspace.com/thedrumsforever)


Summertime! EP - 2009







Jonathan Pierce, Vocals
Jacob Graham, Guitar
Adam Kessler, Guitar
Connor Hanwick, Drums










OH NO ONO




La durée du concert : 0h50

THE DRUMS



La durée du concert : 0h45















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