Opening : FRANCOIS AND THE ATLAS MOUNTAIN
« C’est en essayant de voir sur internet comment je pouvais aller au Scopitone en voiture et ne pas me garer à perpète que je découvre que le concert de Shout Out Louds venait d’être annulé, suite à l’épisode du « volcan ». J’avoue que la perspective d’aller au Scopitone ne m’emballait guère, l’expérience que j’en avais eue me laissant présager le pire, surtout que la soirée était sold out depuis plusieurs semaines, et le Scopitone sold out… galère assurée. C’est presque le cœur plus léger que d’un coup je me dis : et si je prenais ma place pour Besnard Lakes ??? Un coup d’internet, je m’échappe du boulot un peu plus tôt que prévu, direction la Fnac d’Herblay, je me fais rembourser ma place, je récupère celle de Besnard Lakes, et ni une, ni deux, me voilà parti vers le Bus Palladium. J’arrive du côté de Pigalle rapidement, car la circulation est étonnamment fluide, et plus étonnant encore, je trouve une place à moins de cent mètres du Bus : décidemment cette soirée improvisée s’annonce sous de bons auspices.
Je découvre enfin la façade de la salle, quelque peu défraichie il faut le dire, mais le quartier est sympa. Je suis bien évidemment le premier, il ne me reste plus qu’à attendre patiemment l’ouverture des portes. Une petite queue s’est formée, Robert m’a rejoint lorsque les portes s’ouvrent, et je découvre la salle plutôt bien agencée du Bus Palladium. Un grand bar sur le côté droit, du coup je décide de me placer plutôt légèrement sur la gauche, au premier rang, histoire d’éviter les bruits de verres et autres discussions de spectateurs pendant le concert. A vue de nez, la salle doit avoir une capacité équivalente à celle du Nouveau Casino, de l’ordre de 400 places environ. On se sent bien dans cette salle, je dois le dire, l’atmosphère est chaude avec des éclairages soft. La scène est de taille convenable, et lorsque l’on est au premier rang, sa hauteur est presque parfaite.
Si la soirée n’est pas sold out, il y a tout de même suffisamment de monde pour que l’ambiance soit bonne… Bizarrement, le public féminin n’est pas majoritaire ce soir, Besnard Lakes trop masculin ?? Je ne crois pas.
Mais c’est tout d’abord François And The Atlas Mountain qui prend place sur scène. Avec ce nom, on croirait presque que le groupe est originaire lui aussi du Canada, mais non : c’est bien un groupe français qui nous fait face, ou tout du moins son leader, le dénommé François. Le début du concert me laisse assez sceptique, on louche du coté de Vampire Weekend, voire de Fool’s Gold (mais on sait que les groupes français suiveurs de mode ne sont pas toujours très… jojo !). Mais au fur et mesure que le concert évolue, je me laisse prendre au piège du jeu de scène des musiciens, avec en plein centre, un percussionniste plutôt exubérant et expressif. Une musique aux parfums de tropiques, cela sent bon les îles et les odeurs nacrées. De plus, le groupe semble particulièrement à l’aise sur scène, dansant de manière tribale. Et c’est vraiment au bout d’un quart d’heure de concert que je me suis pris au jeu et que j’ai enfin apprécié à leur juste valeur les compositions sautillantes du groupe. Le public leur a d’ailleurs réservé un bon accueil. 29 minutes de concert bien agréable ma foi, même si le genre musical était à l’opposé de ce qui nous attend maintenant.
En fait, je ne savais pas trop à quoi m’attendre concernant Besnard Lakes, leur dernier opus en date ne m’ayant pas vraiment convaincu avant ce concert… A tort. A tort, car j’ai tout d’abord appris une chose ce soir, il faut écouter la musique de Besnard Lakes FORT pour que cela pénètre vos neurones. Car dès le premier morceau, j’ai été happé par cette masse sonique, ce magma puissant, très puissant même, d’où ressortaient deux guitares, dont celle étonnamment fluide de Jace Lasek, un grand bonhomme au look des années soixante-dix… Il m’a fait d’ailleurs penser à Ian Hunter, surtout à cause des lunettes, mais la comparaison s’arrête là. Lui, c’est le maître d’œuvre à la voix étonnamment haut perchée, très haut perchée, l’effet sur certains morceaux est surprenant (comme pendant Chicago Train où l’on s’aperçoit que Jace est doté d’une voix vraiment impressionnante !). Et que dire de son épouse Olga Goreas, qui imposera pendant toute la durée du set un rythme plombé, le tout servi par un son pratiquement parfait, une basse qui gronde et qui claque comme je l’aime. Et la dame, de plus, n’est pas juste là en tant que faire valoir, car non contente d’être une excellente et puissante bassiste, elle chante aussi sur une partie des morceaux. J’ai eu le nez ceux en me plaçant un peu sur la gauche, donc en face des deux guitaristes, car Olga jouera pratiquement tout le concert de profil, le regard dirigé vers les deux guitaristes. Première grosse claque avec Like The Ocean, une longue fresque qui m’a fait décoller, tout simplement ! Guitares qui se chevauchent, fumigènes bleutés qui donnent une atmosphère psychédélique, l’intensité et la puissance du son qui augmente de minute en minute, je plane à 10.000 mètres sans l’aide de substances illicites, mon corps vibre sous les assauts répétés des guitares qui parfois frôlent la saturation. Et dans ces moments-là, un seul truc à faire, fermer les yeux pour s’isoler encore plus, et n’avoir affaire qu’à la musique, juste la musique, sans autres artifices. Grand début de concert. Et ce n’est pas le second morceau, Devastation, qui va contredire cette merveilleuse entame de concert. Les tempos ne sont pas très rapides, mais c’est tellement puissant et émouvant à la fois… Emouvant, car cette musique vous rend heureux et humble, c’est planant et lourd à la fois, psychédélique et presque « shoegaze » par moments, comme avec le superbe Glass Printer, où j’ai failli défaillir sous les coups de basse répétés (il n’y a pas d’autre mot) de Olga Goreas. C’est insidieux, car on sait à chaque début de morceau que la suite sera encore plus apocalyptique, que cela va aller crescendo quoi qu’il arrive, il ne faut pas résister mais plutôt s’abandonner et afficher un sourire béat tout en gardant les yeux fermés. Et là, c’est bon !!! Avec Chicago Train, le groupe fait dans l’émotionnel, je vis le début du morceau dans une attitude que j’allais qualifier de religieuse, la voix de Jace prend à ce moment-là toute sa valeur, c’est véritablement impressionnant. Et comme dans presque chacun de leurs morceaux, le rythme s’emballe, et les guitares se font plus présentes, couvrant presque la voix. Ah, j’allais oublier un élément primordial du groupe, le batteur Kevin Laing doté d’une frappe que je comparerais à celle du regretté John Bonham, lourde et surpuissante : il n’est pas forcément impressionnant à voir, mais dès qu’il attaque les futs, c’est terrible, il portait d’ailleurs un tee shirt à l’effigie du dirigeable (l’un des plus grands groupes de tous les temps, il ne faut pas l’oublier). Cette frappe, je la remarque particulièrement pendant l’exécution de And This Is What We Call Progress. Et pour finir cette première partie de concert, ce fut carrément l’apocalypse avec And You Lied To Me, chanson empreinte d’un lyrisme particulièrement épique. Le groupe va revenir pour deux rappels, avec entre autres un excellent Ride The Rails.
Voilà, 1h25 de concert où les fumigènes (un peu trop nombreux à mon goût) et la musique m’ont explosé le cerveau. Car autant le dire, j’ai assisté à un superbe concert, où je n’ai trouvé que peu de déchets. Une plongée en apnée dans un monde complexe, où le psychédélisme se mêlait à des intentions soniques fulgurantes, où les harmonies vocales et la voix si particulière du chanteur arrivaient à me fasciner, où les envolées lyriques particulièrement puissantes me tapaient dans le cerveau, où des fantômes des seventies étaient présents, avec un mur du son quasi permanent : bref, une grosse claque ! Voir Besnard Lakes en live, c’est écouter leurs morceaux en sur multipliée, puissance dix. D’ailleurs la première chose que j’ai faite en rentrant à la maison, c’est de réécouter les deux beaux derniers albums du groupe (« Are The Dark Horse » et « Are The Roaring Night ») à plein volume et là, la magie est revenue. Oui, j’ai vraiment plané pendant 1h25, et si à la fin de chaque morceau, j’ai presque pour la première fois pris des notes très rapides, c’est pour essayer de restituer un peu de ce que j’ai ressenti à l’instant présent. Majestueux, tout simplement.
Je traîne un peu dans la salle, histoire de humer une dernière fois cette atmosphère si particulière des fins de concerts, surtout quand ceux-ci sont réussis. Pour le merchandising, on verra une autre fois, car 15 Euros le CD, je trouve cela exagéré, une fois de plus.
Voilà, j’ai fais d’une pierre deux coups ce soir : une nouvelle salle que j’ai bien appréciée, et surtout la découverte en live d’un groupe certainement encore trop sous-estimé, qui prouve une fois de plus que le rock canadien est riche et diversifié, et que surtout il se démarque en permanence par ce lyrisme exacerbé que l’on trouve souvent chez ces groupes. »
Je découvre enfin la façade de la salle, quelque peu défraichie il faut le dire, mais le quartier est sympa. Je suis bien évidemment le premier, il ne me reste plus qu’à attendre patiemment l’ouverture des portes. Une petite queue s’est formée, Robert m’a rejoint lorsque les portes s’ouvrent, et je découvre la salle plutôt bien agencée du Bus Palladium. Un grand bar sur le côté droit, du coup je décide de me placer plutôt légèrement sur la gauche, au premier rang, histoire d’éviter les bruits de verres et autres discussions de spectateurs pendant le concert. A vue de nez, la salle doit avoir une capacité équivalente à celle du Nouveau Casino, de l’ordre de 400 places environ. On se sent bien dans cette salle, je dois le dire, l’atmosphère est chaude avec des éclairages soft. La scène est de taille convenable, et lorsque l’on est au premier rang, sa hauteur est presque parfaite.
Si la soirée n’est pas sold out, il y a tout de même suffisamment de monde pour que l’ambiance soit bonne… Bizarrement, le public féminin n’est pas majoritaire ce soir, Besnard Lakes trop masculin ?? Je ne crois pas.
Mais c’est tout d’abord François And The Atlas Mountain qui prend place sur scène. Avec ce nom, on croirait presque que le groupe est originaire lui aussi du Canada, mais non : c’est bien un groupe français qui nous fait face, ou tout du moins son leader, le dénommé François. Le début du concert me laisse assez sceptique, on louche du coté de Vampire Weekend, voire de Fool’s Gold (mais on sait que les groupes français suiveurs de mode ne sont pas toujours très… jojo !). Mais au fur et mesure que le concert évolue, je me laisse prendre au piège du jeu de scène des musiciens, avec en plein centre, un percussionniste plutôt exubérant et expressif. Une musique aux parfums de tropiques, cela sent bon les îles et les odeurs nacrées. De plus, le groupe semble particulièrement à l’aise sur scène, dansant de manière tribale. Et c’est vraiment au bout d’un quart d’heure de concert que je me suis pris au jeu et que j’ai enfin apprécié à leur juste valeur les compositions sautillantes du groupe. Le public leur a d’ailleurs réservé un bon accueil. 29 minutes de concert bien agréable ma foi, même si le genre musical était à l’opposé de ce qui nous attend maintenant.
En fait, je ne savais pas trop à quoi m’attendre concernant Besnard Lakes, leur dernier opus en date ne m’ayant pas vraiment convaincu avant ce concert… A tort. A tort, car j’ai tout d’abord appris une chose ce soir, il faut écouter la musique de Besnard Lakes FORT pour que cela pénètre vos neurones. Car dès le premier morceau, j’ai été happé par cette masse sonique, ce magma puissant, très puissant même, d’où ressortaient deux guitares, dont celle étonnamment fluide de Jace Lasek, un grand bonhomme au look des années soixante-dix… Il m’a fait d’ailleurs penser à Ian Hunter, surtout à cause des lunettes, mais la comparaison s’arrête là. Lui, c’est le maître d’œuvre à la voix étonnamment haut perchée, très haut perchée, l’effet sur certains morceaux est surprenant (comme pendant Chicago Train où l’on s’aperçoit que Jace est doté d’une voix vraiment impressionnante !). Et que dire de son épouse Olga Goreas, qui imposera pendant toute la durée du set un rythme plombé, le tout servi par un son pratiquement parfait, une basse qui gronde et qui claque comme je l’aime. Et la dame, de plus, n’est pas juste là en tant que faire valoir, car non contente d’être une excellente et puissante bassiste, elle chante aussi sur une partie des morceaux. J’ai eu le nez ceux en me plaçant un peu sur la gauche, donc en face des deux guitaristes, car Olga jouera pratiquement tout le concert de profil, le regard dirigé vers les deux guitaristes. Première grosse claque avec Like The Ocean, une longue fresque qui m’a fait décoller, tout simplement ! Guitares qui se chevauchent, fumigènes bleutés qui donnent une atmosphère psychédélique, l’intensité et la puissance du son qui augmente de minute en minute, je plane à 10.000 mètres sans l’aide de substances illicites, mon corps vibre sous les assauts répétés des guitares qui parfois frôlent la saturation. Et dans ces moments-là, un seul truc à faire, fermer les yeux pour s’isoler encore plus, et n’avoir affaire qu’à la musique, juste la musique, sans autres artifices. Grand début de concert. Et ce n’est pas le second morceau, Devastation, qui va contredire cette merveilleuse entame de concert. Les tempos ne sont pas très rapides, mais c’est tellement puissant et émouvant à la fois… Emouvant, car cette musique vous rend heureux et humble, c’est planant et lourd à la fois, psychédélique et presque « shoegaze » par moments, comme avec le superbe Glass Printer, où j’ai failli défaillir sous les coups de basse répétés (il n’y a pas d’autre mot) de Olga Goreas. C’est insidieux, car on sait à chaque début de morceau que la suite sera encore plus apocalyptique, que cela va aller crescendo quoi qu’il arrive, il ne faut pas résister mais plutôt s’abandonner et afficher un sourire béat tout en gardant les yeux fermés. Et là, c’est bon !!! Avec Chicago Train, le groupe fait dans l’émotionnel, je vis le début du morceau dans une attitude que j’allais qualifier de religieuse, la voix de Jace prend à ce moment-là toute sa valeur, c’est véritablement impressionnant. Et comme dans presque chacun de leurs morceaux, le rythme s’emballe, et les guitares se font plus présentes, couvrant presque la voix. Ah, j’allais oublier un élément primordial du groupe, le batteur Kevin Laing doté d’une frappe que je comparerais à celle du regretté John Bonham, lourde et surpuissante : il n’est pas forcément impressionnant à voir, mais dès qu’il attaque les futs, c’est terrible, il portait d’ailleurs un tee shirt à l’effigie du dirigeable (l’un des plus grands groupes de tous les temps, il ne faut pas l’oublier). Cette frappe, je la remarque particulièrement pendant l’exécution de And This Is What We Call Progress. Et pour finir cette première partie de concert, ce fut carrément l’apocalypse avec And You Lied To Me, chanson empreinte d’un lyrisme particulièrement épique. Le groupe va revenir pour deux rappels, avec entre autres un excellent Ride The Rails.
Voilà, 1h25 de concert où les fumigènes (un peu trop nombreux à mon goût) et la musique m’ont explosé le cerveau. Car autant le dire, j’ai assisté à un superbe concert, où je n’ai trouvé que peu de déchets. Une plongée en apnée dans un monde complexe, où le psychédélisme se mêlait à des intentions soniques fulgurantes, où les harmonies vocales et la voix si particulière du chanteur arrivaient à me fasciner, où les envolées lyriques particulièrement puissantes me tapaient dans le cerveau, où des fantômes des seventies étaient présents, avec un mur du son quasi permanent : bref, une grosse claque ! Voir Besnard Lakes en live, c’est écouter leurs morceaux en sur multipliée, puissance dix. D’ailleurs la première chose que j’ai faite en rentrant à la maison, c’est de réécouter les deux beaux derniers albums du groupe (« Are The Dark Horse » et « Are The Roaring Night ») à plein volume et là, la magie est revenue. Oui, j’ai vraiment plané pendant 1h25, et si à la fin de chaque morceau, j’ai presque pour la première fois pris des notes très rapides, c’est pour essayer de restituer un peu de ce que j’ai ressenti à l’instant présent. Majestueux, tout simplement.
Je traîne un peu dans la salle, histoire de humer une dernière fois cette atmosphère si particulière des fins de concerts, surtout quand ceux-ci sont réussis. Pour le merchandising, on verra une autre fois, car 15 Euros le CD, je trouve cela exagéré, une fois de plus.
Voilà, j’ai fais d’une pierre deux coups ce soir : une nouvelle salle que j’ai bien appréciée, et surtout la découverte en live d’un groupe certainement encore trop sous-estimé, qui prouve une fois de plus que le rock canadien est riche et diversifié, et que surtout il se démarque en permanence par ce lyrisme exacerbé que l’on trouve souvent chez ces groupes. »
The Besnard Lakes est un groupe indie post rock de Montréal, Québec, Canada. La formation est dirigée par le chanteur Jace Lasek et son épouse, Olga Goreas. Le groupe, dont les compositions souvent athmosphériques sont influencées à la fois par le genre shoegazer et par le rock de Brian Wilson et des Beach Boys fusionné avec My Bloody Valentine, a lancé trois albums.
(http://www.myspace.com/thebesnardlakes)
• Volume 1 (2003)
• The Besnard Lakes Are the Dark Horse (2007)
• The Besnard Lakes Are the Roaring Night ( 8 mars 2010)
• The Besnard Lakes Are the Dark Horse (2007)
• The Besnard Lakes Are the Roaring Night ( 8 mars 2010)
• Jace Lacek, voix, guitares et orgue.
• Olga Goreas, voix et basse.
• Kevin Laing, percussions.
• Steve Raegele, guitare et voix.
• Olga Goreas, voix et basse.
• Kevin Laing, percussions.
• Steve Raegele, guitare et voix.
Setlist du Concert
FRANCOIS AND THE ATLAS MOUNTAIN
Setlist du Concert
THE BESNARD LAKES
Like The Ocean Like the Innocent Pt. 2: The Innocent (The BL Are The Roaring Night - 2010)
Devastation (The BL Are The Dark Horse - 2007)
For Agent 13 (The BL Are The Dark Horse - 2007)
Glass Printer (The BL Are The Roaring Night - 2010)
Land Of Living Skies (The BL Are The Roaring Night - 2010)
Chicago Train (The BL Are The Roaring Night - 2010)
Albatross (The BL Are The Roaring Night - 2010)
And This Is What We Call Progress (The BL Are The Roaring Night - 2010)
Disaster (The BL Are The Dark Horse - 2007)
And You Lied To Me (The BL Are The Dark Horse - 2007)
Devastation (The BL Are The Dark Horse - 2007)
For Agent 13 (The BL Are The Dark Horse - 2007)
Glass Printer (The BL Are The Roaring Night - 2010)
Land Of Living Skies (The BL Are The Roaring Night - 2010)
Chicago Train (The BL Are The Roaring Night - 2010)
Albatross (The BL Are The Roaring Night - 2010)
And This Is What We Call Progress (The BL Are The Roaring Night - 2010)
Disaster (The BL Are The Dark Horse - 2007)
And You Lied To Me (The BL Are The Dark Horse - 2007)
Encore
Light Up The Night (The BL Are The Roaring Night - 2010)
Rides The Rails (The BL Are The Dark Horse - 2007)
AFFICHE / PROMO / FLYER
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