
Mais revenons quelques heures plus tôt… Il est 18 h passées, et je me dis que j'ai bien fait d'arriver une heure avant l'ouverture des portes devant la Riviera : si je suis le premier - c'est la première fois que ça m'arrive dans cette salle - eh bien, non seulement il fait un temps idéal (31 degrés, enfin !!!), mais les musiciens de Gogol Bordello sont en train de prendre le soleil au bord du Rio Manzanares... Même si je ne veux pas les déranger, - j'ai horreur de jouer au fan -, c'est quand même sympa de voir Eugene au naturel, décontracté, et de constater qu'il fait beaucoup plus jeune qu'une fois monté sur scène... Tout le monde se marre bien en se racontant des anecdotes de tournées, et au bout d'un moment, je me mêle naturellement à la discussion, ce qui est bien agréable ! Quand les portes s’ouvrent, à 19 h 00, nous ne sommes que trois ou quatre à pénétrer dans la Riviera, et mon ami Juan Carlos et moi allons nous écluser une p’tite bière, une fois n’est pas coutume… Je ne m’inquiète pas trop quant à l’affluence ce soir, j’ai l’habitude désormais de ce public qui arrive quelques minutes seulement avant le début du set de l’artiste principal, mais je ne suis pas sûr qu'un groupe gypsy punk attirera un gros public à Madrid (Thomas Gobena, l’immense bassiste éthiopien, et Oliver Charles, le batteur américain à la crête iroquoise rose, m'ont bien assuré qu'ils ont normalement « un "follow up" décent ici à Madrid... Mais quand même moins qu'à Barcelone... ! » La phrase qui fâche... Je leur ai pardonné car ils ne sont pas d'ici !).
Moi, je ne savais pas qu'il existait quelque chose comme le "mariachi rock", mais après tout, pourquoi pas ? A 20 heures, les angelinos de Mariachi El Bronx (en fait une incarnation « mariachi » du groupe punk/hard rock, The Bronx) montent sur la scène de la Riviera, vêtus dans la grande tradition mariachi, pour nous proposer une resucée yankee du folklore mexicain : le résultat, amusant un moment, n'est quand même ni fait, ni à faire, et manque tellement d'inspiration - même si, comme moi, on est assez sensible aux trompettes mariachi... - que l'indifférence, puis l'ennui plombent peu à peu les 35 minutes du set. Ils quittent la scène en souriant après un dernier morceau un peu plus entraînant, ils sont sympathiques, mais c'est bien tout...




Au bout d’une heure cinq, après un Pala Tute renversant et un Start Wearing Purple consensuel (le grand titre populaire de Gogol Bordello…), Eugene et sa troupe font mine de se retirer, mais on sait que la fête est loin d’être finie. Et de fait, les deux rappels seront longs (enfin, le premier surtout) et superbes, et nous permettront de constater que Gogol Bordello sait désormais varier les tonalités et les ambiances, et a compris que conduire un concert de deux heures le pied au plancher – comme ce fut le cas au Bataclan la dernière fois – peut être contre productif : la longue partie acoustique de Sun Is On My Side, et surtout la magnifique interprétation (d’abord Eugene en solo, puis le violon et l’accordéon qui se joignent à lui, avec une discrétion touchante) de Alcohol pour boucler en beauté ce set miraculeux témoignent d’une nouvelle maturité, qui renouvelle de manière bienvenue la geste du groupe.
Voilà, c’était très certainement l’un des meilleurs concerts que j’aie vus cette saison, et j’aime même eu par instants l’impression de vivre l’un des concerts les plus intenses de ma longue carrière de fan, c’est dire… Le lendemain, Gogol Bordello jouait à Barcelone, et Eugene, dans un final très touchant, nous a invité à venir les rejoindre pour continuer la fête. Pas si bête que ça, comme idée…
PS : A noter pour les Brésiliens de cœur, comme moi, que Serguei portait un beau t-shirt « Recife » pour les rappels, et que Eugene l’ukrainien a quitté les Etats-Unis pour s’installer au Brésil. Comme quoi, il y a des gens qui ont bon goût !»

Gogol Bordello est un groupe de punk formé en 1999, originaire de New York. Citant pèle-mèle Manu Chao, Fugazi, Alexandre Kalpakov, The Clash, Rootsman ou encore Jimi Hendrix comme influences, ce groupe a comme particularité le mélange des styles le composant. Nés de la rencontre de la musique tzigane traditionnelle des Balkans et de l'est de l'Europe avec le punk new-yorkais, ces sons ont fait des Gogol Bordello les créateurs et les chefs de file du nouvelle mouvance : le Gypsy punk. En fait, la plupart des musiciens de ce groupe sont des immigrants d'Europe de l'Est (Russie, Ukraine...). Gogol Bordello est notamment connu pour son sens du spectaculaire qui anime chacun ses concerts grâce à l'énergie débordante d'Eugene Hütz, le chanteur. Tout simplement différent et tellement puissant, Gogol Bordello mérite de conquérir le monde avec son quatrième album. Le meilleur à ce jour ! Jusqu'à laprochaine fournée, on l'espère...
(http://www.myspace.com/gogolbordello)
• Voi-La Intruder – 1999
• Multi Kontra Culti vs. Irony - September 2002
• Gypsy Punks: Underdog World Strike - August 2005
• Super Taranta! - 10 July 2007
• Live from Axis Mundi - 2009 (Live album with DVD)
• Trans-Continental Hustle - 27 April 2010 )
• Multi Kontra Culti vs. Irony - September 2002
• Gypsy Punks: Underdog World Strike - August 2005
• Super Taranta! - 10 July 2007
• Live from Axis Mundi - 2009 (Live album with DVD)
• Trans-Continental Hustle - 27 April 2010 )
• Eugene Hütz (lead vocals, acoustic guitar, percussion) - Ukraine
• Sergey Ryabtsev (violin, backing vocals) - Russia
• Yuri Lemeshev (accordion, backing vocals) - Russia
• Oren Kaplan (guitar, backing vocals) - Israel
• Thomas Gobena (bass, backing vocals) - Ethiopia
• Pamela Jintana Racine (percussion, backing vocals, dance, general performance) - USA
• Elizabeth Sun (percussion, backing vocals, dance, general performance) - Scotland
• Pedro Erazo (percussion, MC) - Ecuador
• Oliver Charles (drums) – USA
• Sergey Ryabtsev (violin, backing vocals) - Russia
• Yuri Lemeshev (accordion, backing vocals) - Russia
• Oren Kaplan (guitar, backing vocals) - Israel
• Thomas Gobena (bass, backing vocals) - Ethiopia
• Pamela Jintana Racine (percussion, backing vocals, dance, general performance) - USA
• Elizabeth Sun (percussion, backing vocals, dance, general performance) - Scotland
• Pedro Erazo (percussion, MC) - Ecuador
• Oliver Charles (drums) – USA
La Setlist du Concert
GOGOL BORDELLO
1. Intro (Underdog World Strike)
2. Ultimate (Super Taranta - 2007)
3. Not A Crime (Gypsy Punks: Underdog World Strike - 2005)
4. Wonderlust King (Super Taranta - 2007)
5. My Companjuera (Trans-Continental Hustle - 2010)
6. Tribal Connection (Super Taranta - 2007)
7. Mishto (Gypsy Punks: Underdog World Strike - 2005)
8. Immigraniada (we Comin' Rougher) (Trans-Continental Hustle - 2010)
9. Break the Spell (Trans-Continental Hustle - 2010)
10. Trans-Continental Hustle (Trans-Continental Hustle - 2010))
11. Pala Tute (Trans-Continental Hustle - 2010)
12. Start Wearing Purple (Gypsy Punks: Underdog World Strike - 2005)
Encore
13. Sun Is On Our Side (Trans-Continental Hustle - 2010)
14. Rebellious Love (Trans-Continental Hustle - 2010)
15. Baro Foro (Multi Kontra Culti vs. Irony - 2002)
16. Alcohol (acoustic) (Super Taranta - 2007)
14. Rebellious Love (Trans-Continental Hustle - 2010)
15. Baro Foro (Multi Kontra Culti vs. Irony - 2002)
16. Alcohol (acoustic) (Super Taranta - 2007)
AFFICHE / PROMO / FLYER
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