Première Partie : C.R.T.L + ARID
« Grande fan de The Horrors, je vais aujourd’hui voir Faris Badwan pour la quatrième fois. Son nouveau projet, Cat’s Eyes, est sur le papier très ambitieux : duo avec Rachel Zeffira, soprano multi-instrumentiste de son état, influences revendiquées : les girl groups des 60’s ! J’ai halluciné de voir Faris chanter au Vatican (la vidéo vaut le coup d’œil) mais j’ai surtout trouvé ça génial, alors quand j’ai eu vent de ce concert, j’ai foncé sans hésitation.
Je faillis fuir le set des C.T.R.L dès que je vis l’ordinateur et les platines sur scène. Je peux aller en boîte de nuit quand je veux, si je ne le fais pas il y a une raison très simple : je n’aime pas ça. Je ne viens pas pour entendre un DJ, alors forcément, ça me met de mauvais poil d’emblée. L’arrivée de la chanteuse au look bling bling ne va pas arranger les choses. Parfois elle rappe, parfois elle chante, mais rien ne me convient. Ce qu’elle fait de mieux c’est danser, mais ça ne m’intéresse pas. Les scratchs insistants et le batteur inexistant achèveront de me conforter dans mon avis : malgré la présence de deux guitaristes plutôt bons quoique redondants, cette musique n’est pas pour moi. Ni pour le reste de la salle à première vue, car rares sont les gens qui dansent, ce qui devrait être le cas sur ce style. A mon humble avis, le célèbre magazine dont le nom est partout dans la salle (et que C.T.R.L n’oublieront pas de remercier) qui est partenaire de cette soirée Custom a déjà dû cracher sur des groupes plus respectables que celui-ci. Mais je ne suis pas rancunière, en mai il y a Art Brut, ce sera forcément énorme ! Le fossé était juste infranchissable entre leur son et mon domaine à moi (qui est pourtant large, enfin je crois).
C’est ensuite au tour des Belges d’Arid de prendre possession de la scène. Je me revois très clairement dire à Guillaume avant de partir : « Au moins une des deux premières parties sera bien, je n’ai jamais entendu de mauvais groupe belge ! ». Ben, dirons-nous, il y a un début à tout. Si la disparition du DJ m’avait fait adorer Arid avant même la première note, je dus vite déchanter. Le quatuor lorgne plus en effet du côté du rock FM dégoulinant de bons sentiments que de Deus et consorts. La voix est convenable, sauf lorsque le chanteur décide brusquement de monter dans les aigus. Je suis fort surprise aujourd’hui de lire qu’il est souvent comparé à Jeff Buckley ou Freddie Mercury. Je n’ai personnellement rien entendu de tel, est-ce parce qu’il était en petite forme ? Que la soirée avait mal commencé et que je demandais trop à ces pauvres gars? Les deux conjugués ? A la réécoute aujourd ‘hui, ça ne me paraît plus si moche, même si ce n’est pas ma tasse de thé. Peut-être que j’attendais du bon gros rock qui tache, et que c’est pour cela que ça a coincé. Le public en tout cas est bien plus enthousiaste que précédemment. Pour ma part, j’attends Faris avec impatience, car les performances sont longues, c’est finalement une triple affiche ce soir, et quand on accroche pas au truc, le temps passe très lentement.
Enfin, vers 21h45, les membres de Cat’s Eyes font leur entrée. Faris, en plus du chant, officie maintenant à la guitare (Une Vox Phantom pour les connaisseurs, première fois que j’en vois une, je ne suis pas vraiment calée en guitare, j’ai beaucoup à apprendre !). Y’aura-t-il du nouveau chez The Horrors ? Rachel, elle, alternera en plus du chant entre clavier et vibraphone. Ils ne sont pas seuls sur scène : un second guitariste, un bassiste à la frange improbable, et un batteur dont le look geek contraste de manière saisissante avec sa frappe puissante et métronomique, complètent le tableau. Alors, quid de cette nouvelle formation que Badwan ne souhaite pas considérer comme un side project, mais comme un groupe à part entière ? Les morceaux sont assez variés, l’alternance de chant masculin et féminin et les passages noisy me rappellent Sonic Youth, ce qui pour sûr ne va pas me déplaire. L’univers du groupe est très distinct de celui de The Horrors, moins sombre. Cat’s Eyes, la chanson, ouvre le set d’une manière assez rock. Rachel est touchante, l’air timide, en collants et sans chaussures derrière son clavier. Même si Faris est bien plus en retrait que dans The Horrors, sa simple présence en impose. Et ce batteur, impressionnant ! Mais les voix ne sont guère audibles, même là où je suis, presque collée à la scène. « More guitar », réclame Faris. Son air calme et posé contraste avec le Faris que je connais, même si sa façon de jouer de la guitare est telle que je l’aurais imaginée, saccadée. Les problèmes de son ne sont pas rédhibitoires, mais le public qui parle pendant l’interprétation de la très calme I’m Not Stupid, seul titre finalement où Rachel utilisera le vibraphone, m’agacera au plus haut point, alors que je commençais enfin à rentrer dans le concert. Quarante-cinq minutes après son entrée, le groupe quitte la scène, il n’y aura pas de rappel, et je quitte la soirée un arrière-goût d’inachevé en bouche. Je suis persuadée de la qualité de la musique de Cat’s Eyes, mais la performance était beaucoup trop courte, et aussi trop tardive pour que l’on puisse totalement y adhérer. Au moins cette courte prestation m’aura-t-elle permis de rentrer en métro malgré les travaux nocturnes, puisqu’il n’est que 22h30 lorsque je quitte la salle.
Malgré cette soirée en demi-teinte, j’espère que Faris continuera de mener de front les deux groupes, et j’ai hâte de voir ce que cette excursion en dehors des sentiers battus va avoir comme répercussions sur le nouvel album des Anglais, qui sortirait apparemment en juillet. Un nouveau coup de théâtre à la Primary Colours, qui sait ? En tout cas pour l’instant mes souhaits sont exaucés, puisqu’au Rock En Seine les deux formations de Faris seront présentes. »
Je faillis fuir le set des C.T.R.L dès que je vis l’ordinateur et les platines sur scène. Je peux aller en boîte de nuit quand je veux, si je ne le fais pas il y a une raison très simple : je n’aime pas ça. Je ne viens pas pour entendre un DJ, alors forcément, ça me met de mauvais poil d’emblée. L’arrivée de la chanteuse au look bling bling ne va pas arranger les choses. Parfois elle rappe, parfois elle chante, mais rien ne me convient. Ce qu’elle fait de mieux c’est danser, mais ça ne m’intéresse pas. Les scratchs insistants et le batteur inexistant achèveront de me conforter dans mon avis : malgré la présence de deux guitaristes plutôt bons quoique redondants, cette musique n’est pas pour moi. Ni pour le reste de la salle à première vue, car rares sont les gens qui dansent, ce qui devrait être le cas sur ce style. A mon humble avis, le célèbre magazine dont le nom est partout dans la salle (et que C.T.R.L n’oublieront pas de remercier) qui est partenaire de cette soirée Custom a déjà dû cracher sur des groupes plus respectables que celui-ci. Mais je ne suis pas rancunière, en mai il y a Art Brut, ce sera forcément énorme ! Le fossé était juste infranchissable entre leur son et mon domaine à moi (qui est pourtant large, enfin je crois).
C’est ensuite au tour des Belges d’Arid de prendre possession de la scène. Je me revois très clairement dire à Guillaume avant de partir : « Au moins une des deux premières parties sera bien, je n’ai jamais entendu de mauvais groupe belge ! ». Ben, dirons-nous, il y a un début à tout. Si la disparition du DJ m’avait fait adorer Arid avant même la première note, je dus vite déchanter. Le quatuor lorgne plus en effet du côté du rock FM dégoulinant de bons sentiments que de Deus et consorts. La voix est convenable, sauf lorsque le chanteur décide brusquement de monter dans les aigus. Je suis fort surprise aujourd’hui de lire qu’il est souvent comparé à Jeff Buckley ou Freddie Mercury. Je n’ai personnellement rien entendu de tel, est-ce parce qu’il était en petite forme ? Que la soirée avait mal commencé et que je demandais trop à ces pauvres gars? Les deux conjugués ? A la réécoute aujourd ‘hui, ça ne me paraît plus si moche, même si ce n’est pas ma tasse de thé. Peut-être que j’attendais du bon gros rock qui tache, et que c’est pour cela que ça a coincé. Le public en tout cas est bien plus enthousiaste que précédemment. Pour ma part, j’attends Faris avec impatience, car les performances sont longues, c’est finalement une triple affiche ce soir, et quand on accroche pas au truc, le temps passe très lentement.
Enfin, vers 21h45, les membres de Cat’s Eyes font leur entrée. Faris, en plus du chant, officie maintenant à la guitare (Une Vox Phantom pour les connaisseurs, première fois que j’en vois une, je ne suis pas vraiment calée en guitare, j’ai beaucoup à apprendre !). Y’aura-t-il du nouveau chez The Horrors ? Rachel, elle, alternera en plus du chant entre clavier et vibraphone. Ils ne sont pas seuls sur scène : un second guitariste, un bassiste à la frange improbable, et un batteur dont le look geek contraste de manière saisissante avec sa frappe puissante et métronomique, complètent le tableau. Alors, quid de cette nouvelle formation que Badwan ne souhaite pas considérer comme un side project, mais comme un groupe à part entière ? Les morceaux sont assez variés, l’alternance de chant masculin et féminin et les passages noisy me rappellent Sonic Youth, ce qui pour sûr ne va pas me déplaire. L’univers du groupe est très distinct de celui de The Horrors, moins sombre. Cat’s Eyes, la chanson, ouvre le set d’une manière assez rock. Rachel est touchante, l’air timide, en collants et sans chaussures derrière son clavier. Même si Faris est bien plus en retrait que dans The Horrors, sa simple présence en impose. Et ce batteur, impressionnant ! Mais les voix ne sont guère audibles, même là où je suis, presque collée à la scène. « More guitar », réclame Faris. Son air calme et posé contraste avec le Faris que je connais, même si sa façon de jouer de la guitare est telle que je l’aurais imaginée, saccadée. Les problèmes de son ne sont pas rédhibitoires, mais le public qui parle pendant l’interprétation de la très calme I’m Not Stupid, seul titre finalement où Rachel utilisera le vibraphone, m’agacera au plus haut point, alors que je commençais enfin à rentrer dans le concert. Quarante-cinq minutes après son entrée, le groupe quitte la scène, il n’y aura pas de rappel, et je quitte la soirée un arrière-goût d’inachevé en bouche. Je suis persuadée de la qualité de la musique de Cat’s Eyes, mais la performance était beaucoup trop courte, et aussi trop tardive pour que l’on puisse totalement y adhérer. Au moins cette courte prestation m’aura-t-elle permis de rentrer en métro malgré les travaux nocturnes, puisqu’il n’est que 22h30 lorsque je quitte la salle.
Malgré cette soirée en demi-teinte, j’espère que Faris continuera de mener de front les deux groupes, et j’ai hâte de voir ce que cette excursion en dehors des sentiers battus va avoir comme répercussions sur le nouvel album des Anglais, qui sortirait apparemment en juillet. Un nouveau coup de théâtre à la Primary Colours, qui sait ? En tout cas pour l’instant mes souhaits sont exaucés, puisqu’au Rock En Seine les deux formations de Faris seront présentes. »
photos : http://www.photosconcerts.com/cat%27s-eyes-paris-nouveau-casino-2011-03-22-soiree-custom-4957
C.T.R.L : Electro minimale, électricité teigneuse et harpie tapageuse : les leçons perverses des Kills ne sont pas tombées dans l'oreille de sourds avec ces Parisiens hauts en couleurs sombres dont la sublime chanteuse à de quoi faire perdre son self-control au plus glacial des public.
Arid est un groupe de rock indépendant belge, originaire de Gand. Une pop astrale grâce à la voix de Jasper Steverlinck, hybride de Jeff Buckley et de Freddie Mercury.
Cat's Eyes, c'est avant tout le projet parallèle de Faris Badwn, leader du groupe anglais The Horrors, et de la rencontre avec Rachel Zeffira, soprano italo-canadienne. Ce duo n’a du manga japonais que son nom et il est un mélange des genres.
Little Things of Venom (1998)
At The Close Of Every Day (2000)
All Is Quiet Now (2002)
Arid Live (Live - 2003)
All Things Come in Waves (2008)
Under The Cold Street Lights (2010)
At The Close Of Every Day (2000)
All Is Quiet Now (2002)
Arid Live (Live - 2003)
All Things Come in Waves (2008)
Under The Cold Street Lights (2010)
Broken Glass EP - Polydor - February 2011
Cat's Eyes - Polydor - April 2011
Cat's Eyes - Polydor - April 2011
ARID
Jasper Steverlinck : Chant, Guitare
David Du Pré : Guitare
Steven Van Havere : Batterie
Filip Ros : Basse
David Du Pré : Guitare
Steven Van Havere : Batterie
Filip Ros : Basse
CAT'S EYES
Faris Badwn (Frontman The Horrors) : Vocal & Guitar
Rachel Zeffira: Soprano, Multi-Instrumentist & Composer
Rachel Zeffira: Soprano, Multi-Instrumentist & Composer
+ Band (1 Guitar, 1 Bass, 1 Drums)
La Setlist du Concert
C.R.T.L
Hey Hey
Jimmy Choo
Police
D_Day
Whenever I See Through Your Eyes
Baby This Time
S.E.X.
La durée du concert : 0h30
La Setlist du Concert
Silent Reproach (All Is Quiet Now - 2002)
You Are (All Is Quiet Now - 2002)
Broken Dancer (Under The Cold Street Lights - 2010)
Words (All Things Come in Waves - 2008)
Me & My Melody (At The Close Of Every Day - 2000)
Tied To The Hands That Hold You (All Things Come in Waves - 2008)
If You Go (All Things Come in Waves - 2008
) Lock & Chain (Acoustic) (Under The Cold Street Lights - 2010)
La durée du concert : 0h45
La Setlist du Concert
Cat’s Eyes (Cat’s Eyes - 2011)
Lucifer Sam (Pink Floyd Cover)
Not a Friend (Cat’s Eyes - 2011)
The Best Person I Know (Cat’s Eyes - 2011)
Face In The Crowd (Cat’s Eyes - 2011)
Bandit (Cat’s Eyes - 2011)
Sooner Or Later (Cat’s Eyes - 2011)
I’m Not Stupid (Cat’s Eyes - 2011)
The Lull (Cat’s Eyes - 2011)
Sunshine Girls (Broken Glass EP - 2011)
AFFICHE / PROMO / FLYER
Jimmy Choo
Police
D_Day
Whenever I See Through Your Eyes
Baby This Time
S.E.X.
La durée du concert : 0h30
La Setlist du Concert
ARID
Little Thing Of Venom (Little Thing Of Venom - 1998)
Silent Reproach (All Is Quiet Now - 2002)
You Are (All Is Quiet Now - 2002)
Broken Dancer (Under The Cold Street Lights - 2010)
Words (All Things Come in Waves - 2008)
Me & My Melody (At The Close Of Every Day - 2000)
Tied To The Hands That Hold You (All Things Come in Waves - 2008)
If You Go (All Things Come in Waves - 2008
) Lock & Chain (Acoustic) (Under The Cold Street Lights - 2010)
La durée du concert : 0h45
La Setlist du Concert
CAT'S EYES
Cat’s Eyes (Cat’s Eyes - 2011)
Lucifer Sam (Pink Floyd Cover)
Not a Friend (Cat’s Eyes - 2011)
The Best Person I Know (Cat’s Eyes - 2011)
Face In The Crowd (Cat’s Eyes - 2011)
Bandit (Cat’s Eyes - 2011)
Sooner Or Later (Cat’s Eyes - 2011)
I’m Not Stupid (Cat’s Eyes - 2011)
The Lull (Cat’s Eyes - 2011)
Sunshine Girls (Broken Glass EP - 2011)
AFFICHE / PROMO / FLYER
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